Il est le plus jeune d'une fratrie de cinq enfants[2], dont deux sœurs, Mathilde Lambert et Cécile Lambert (1867-1938) et un frère, Alfred Lambert (1870-1938)[3].
Son grand-père paternel, le rabbinLion Mayer Lambert (1787-1863), grand-rabbin de Metz, est le premier direcreur de l'École Rabbinique de Metz, fondée en 1829, et transférée à Paris en 1859, devenant le Séminaire israélite de France (SIF)[4].
Juif orthodoxe, Armand Lambert est un membre régulier de l'oratoire du Séminaire israélite de France[4].
Le 18 juillet 1906, Armand Lambert devient élève astronome à l'Observatoire de Paris, sous la direction de Maurice Loewy.
Il travaille pendant un an au Bureau des calculs. Il entre ensuite dans le service cercle méridien du jardin (cercle Bischoffsheim). Le 1er avril 1908, il est nommé astronome adjoint. Il est nommé le 1er novembre 1919 par Henri Andoyer comme chargé de conférences d'astronomie et de travaux pratiques à la Sorbonne où il assure des cours jusqu’à sa radiation des cadres, en tant que Juif, en 1941. Il dirige le Service horaire de l’Observatoire de Paris, puis devient, en 1927, chef du Service méridien et des longitudes et, en 1929, il devient adjoint au directeur du Bureau International de l'Heure. Il est nommé astronome titulaire le 18 mai 1930[2].
Durant la Seconde Guerre mondiale, il conserve ses fonctions au Bureau international de l'heure, indépendant du Gouvernement français[4]!
Il est secrétaire général du Comité national d'Astronomie et vice-président de la Société astronomique de France[4].
Auschwitz
Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, Armand Lambert se croit protégé. Il refuse donc la proposition du directeur de l'Observatoire, Ernest Esclangon, de prendre refuge dans sa maison de Dordogne[6].
Ernest Esclangon, directeur de l'Observatoire, écrit au ministre de l’Éducation nationale insistant qu’Armand Lambert « n'est actuellement pas remplaçable »[10], sans plus de succès[6].
Armand Lambert est déporté par le convoi no 59, en date du 2 septembre 1943, de Drancy vers Auschwitz[11], où il meurt soit le 17 septembre 1943 (selon les informations disponibles en 1951)[4] ou soit onze mois plus tard, le 15 août 1944[12],[13].
Le général Perrier communique à l'Académie des Sciences, la déportation d'Armand Lambert[4].
Mémoire
Le 17 décembre 1950, au cimetière du Montparnasse, un service religieux est célébré à la mémoire d'Armand Lambert, en présence d'Albert Châtelet, Doyen de la Faculté des Sciences et de Gaston Fayet, membre de l'Académie des Sciences. Le rabbinDavid Feuerwerker, après les prières d'usage, rend hommage à Armand Lambert[4].
L'Univers israélite: journal des principes conservateurs du judaisme, Volume 1905, 1905. Original from Harvard University. Digitized Jul 3, 2008]
(en) Isaac Landman (Editor), The Universal Jewish Encyclopedia: An Authoritative and Popular Presentation of Jews and Judaism Since the Earliest Times, Volume 1.] Universal Jewish Encyclopedia, 1939. [Original from the University of Michigan. Digitized Aug 27, 2008][15]
(en) Michèle Audin. Fatou, Julia, Montel: The Great Prize of Mathematical Sciences of 1918, and Beyond. Springer Science & Business Media, 2011. (ISBN3642178537), (ISBN9783642178535)[16]