Dans le nom hongroisVadnaiGyörgy, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français GyörgyVadnai, où le prénom précède le nom.
Inscrit à la faculté de lettres de Clermont-Ferrand, Georges Vadnaï rejoint en 1941 le réseau des aumôniers juifs, participant dans la Résistance à la fabrication et à la livraison de faux papiers et au transport d'armes. Il est arrêté le et jugé pour détention de faux papiers. Il est condamné à deux mois de camp de travail et à un mois de prison et à 1 200 francs d'amende pour entrée clandestine en France. Il est ensuite interné au camp de Gurs où il est sauvé par deux fois de la déportation par l'abbé suisse Albert Gross (reconnu après la guerre comme Juste parmi les nations) qui fait valoir sa nationalité hongroise[4],[5],[6]. Transféré au camp du Vernet, en Ariêge, il s'évade du train en marche, le , et rejoint l'Armée juive (AJ) à Lyon[7].
Après la libération de Paris, Georges Vadnaï se marie avec Anne-Laure sous les auspices du grand-rabbin de Lyon, David Feuerwerker[8] et reprend ses études, assumant en 1945, la fonction de secrétaire général de l'Union mondiale des étudiants juifs.
En 1947, il participe à la conférence sur les relations judéo-chrétiennes de Seelisberg (dans le canton d'Uri, en Suisse)[9] et est l’un des secrétaires de la commission sur l'éducation dans les écoles et dans les universités. Pressenti pour succéder au rabbin Aaron Schulmann à la tête de la communauté de Lausanne en 1946, Georges Vadnaï ne prend ses fonctions qu'en où il reçoit la nationalité française et remédie ainsi à son statut d’apatride[10],[11],[12]. En 1951, il soutient sa thèse à la Sorbonne sur les Juifs en Croatie et en Slovénie.
Devenu grand-rabbin de Lausanne en 1970[13],[14],[15], il assume cette fonction jusqu’à sa retraite en 1990. La même année, la Fondation Grand-Rabbin Dr Georges Vadnaï, Lausanne est créée. Son rôle est d'attribuer chaque année des subventions à des institutions dont l'objet est l'éducation et l'enseignement juifs à Lausanne[16]. Le fils de Georges Vadnaï, Raphaël Vadnaï, préside cette fondation, depuis 2002[17].
Georges Vadnaï meurt à Lausanne le et est enterré dans le cimetière juif de Lausanne, à Prilly[18].
Publications
Georges Vadnaï & Régine Heim. Visite d'une synagogue : le culte israélite. Fédération suisse des communautés israélites, 1982[19].
Georges Vadnaï & Isaac Ménassé. Contribution à l'histoire de la communauté israélite de Lausanne(expériences vécues) 1948-1987, 1987.
Aaron Kamis-Müller & Georges Vadnaï. Vie juive En Suisse. Musée historique de Lausanne, 1992
Georges Vadnaï. Grand Rabbin de Lausanne. Jamais la lumière ne s'est éteinte: un destin juif dans les ténèbres du siècle. Lausanne : L'Âge d'homme, 1999, (ISBN2825112410), (ISBN9782825112410)
Avant-Propos
Anne-Marie Geller. Le Livre des commandements : Sefer Hamitsvoth, de Moïse Maïmonide commenté et annoté par Anne-Marie Geller. Avant-propos de Georges Vadnaï et introduction d'Emmanuel Levinas. Lausanne : L'Âge d'homme, 1987.
(en) Meir Wagner & Moshe Meisels. The Righteous of Switzerland: Heroes of the Holocaust. KTAV Publishing House, 2001.
Raphaël Vadnai. Hommage au grand-rabbin Georges Vadnai z.l. Étincelles de Certitudes, Apologie du judaïsme et d'Israël après la Shoah. Souvenirs, pensées et témoignages recueillis et présentés par Raphaël Vadnaï.Pully, 2004.