Paulette Sarcey naît sous le nom de Paula Szlifke le dans le 12e arrondissement de Paris, au sein d'une famille d'origine polonaise. Son père Froim (Efrayim) Szlifke est ouvrier du cuir et militant syndicaliste et communiste. Il a déjà fait de la prison dans son pays ; sa mère, Jenta (Yentil) née Przepiorka, travaille dans la confection. Le couple, en proie à l’antisémitisme sévissant en Pologne, part pour la France en 1923. Très vite, Paulette Sarcey rencontre les milieux communistes et syndicalistes du quartier de Belleville.
Résistance
Paulette Sarcey rejoint la Résistance dès 1940, à l’âge de 16 ans, avec d’autres jeunes communistes, notamment Henri Krasucki, son compagnon d'alors. Elle refuse par ailleurs le port de l'étoile jaune[1].
De retour en France, Paulette Sarcey retrouve sa famille miraculeusement épargnée : ses parents, Efrayim et Yentil Szlifke, ainsi que son frère Robert, ont survécu à la Shoah en France. Robert Szlifke avait été caché dans une famille catholique française à Chahaignes dans la Sarthe et ses parents s'étaient cachés dans leur atelier parisien. Son père est mort en 1972, sa mère en 1981[4], son frère en 2019.
En 1947[6], Paula Szlifke épouse Max Swiczarczyk-Sarcey[7] (1926-2003), lui aussi résistant et membre des FTP MOI. Ils ont eu deux enfants, Michèle et Claude. Elle a vécu à Montreuil en Seine-Saint-Denis.
Paulette Sarcey contribue à faire prendre conscience de l'horreur des camps : « j’avais promis à mes camarades de déportation de tout raconter » et elle poursuit son engagement au Parti communiste français jusqu'à la fin de sa vie[8].
Cité de la Muette de Jean-Patrick Lebel, coffret DVD consacré au camp de Drancy, recueil de témoignages dont celui de Paulette Sarcey, éditions Ciné-Archives et Périphérie, 2020 (commande DVD + bande-annonce)