Il perd son père Max Schilli, artisan peintre parti aux États-Unis alors qu'il n'a que six ans et sa mère malade s'installe à Obernai en Alsace. Il perd ensuite sa mère et est placé avec sa sœur en orphelinat à Haguenau. Après ses études au Séminaire israélite de France, il obtient son diplôme de rabbin en 1931[2].
Il épouse en Simone Lehmann, fille de David Lehmann, arrière-petite-fille du rabbinLéopold Lehmann et petite-nièce du rabbin Joseph Lehmann. Ils auront six enfants, trois filles, Nicole (Naouri), Danielle (Goldmann) et Françoise (Kaufmann), puis trois garçons, Jean-Pierre, Joël et Jacques[3].
Mobilisé en 1939, il devient aumônier du 4e corps d’armée, puis de la 2e armée, enfin de la 16e région militaire, près de Le Cateau-Cambrésis, puis de Charleville, avant d’être démobilisé en [4].
Après la débâcle de mai-, il se retrouve à Montpellier puis à Valence où ses fonctions de rabbin l'amènent à servir d’aumônier pour les camps de personnes déplacées de la zone Sud, d'où il parvient à faire cacher ou évader de nombreux internés et à leur procurer les faux papiers indispensables[5], avec l'aide, notamment, d'un secrétaire de préfecture, Camille Ernst.
En , le grand-rabbin René Hirschler, aumônier général des camps est arrêté et déporté. Le rabbin Schilli accepte de lui succéder jusqu'à la fin de la guerre.
Il témoigne du rôle de Jeanne Brousse, employée à la préfecture de la Haute-Savoie qui l'a protégé ainsi que ses trois filles Françoise, Nicole (future épouse Naouri) et Danielle[7].