Le père de Vivette Hermann, Nahum Hermann est né le à Charhorod, en Ukraine. Il est un journaliste, sioniste militant, directeur du Keren Hayessod (fonds national de reconstruction)[1].
Sa mère, Rachel Spirt, est née dans le shtetl de Jarmolinsk, situé en Podolie, alors dans la fameuse « zone de résidence » imposée en Russie aux Juifs, actuellement en Ukraine. Elle épouse Nahum Hermann en 1919, à Paris, après un séjour en Palestine, où elle reste durant la Première Guerre mondiale[4].
Vivette est monitrice au pair, pendant les vacances, dans l'internat du château d'Annel à Longueil-Annel (Oise, où sa sœur est scolarisée. Cet établissement catholique dirigé par le DrRobert Préault accueille des enfants de la bourgeoisieparisienne ayant des difficultés d'adaptation.
Elle prend contact avec les familles de juifs étrangers internées, pour que leurs enfants soient confiés à l'OSE et pour organiser leur sortie. 400 enfants sont libérés[1].
Déléguée de l'OSE
Elle devient ensuite déléguée de l'OSE auprès de l'Amitié chrétienne pour visiter les Groupements de travailleurs étrangers (GTE) de Savoie et Haute-Savoie. Chargée de l'inspection sanitaire, elle s'intéresse au devenir des enfants[1].
Mariage
En , dans la maison d'enfants Le Couret (Haute-Vienne), une maison de l'OSE, Vivette Hermann, assistante volontaire au camp de Rivesaltes, épouse Julien Samuel, directeur du centre OSE de Marseille[6],[1].
Julien Samuel est né le à Mulhouse en Alsace, dans une famille juive orthodoxe[7]. Il est le fils de Moïse Samuel et de Sara Samuel. Il fait ses études secondaires à Strasbourg.
Marseille
D' à : Vivette et son mari habitent à Marseille. Ils quittent la ville avant une descente de la Gestapo[5].
Limoges
De à , les époux Samuel s'installent à Limoges pour ouvrir et diriger un bureau de l'OSE, -3e Direction santé de l’UGIF, 29 rue Louis Blanc. le but est d'aider les réfugiés et d’assurer la coordination des équipes officielles et clandestines pour le démantèlement progressif des maisons d’enfants[5],[8].
Le couple Samuel a une fille, Françoise, née en .
En [5], Le père de Vivette Samuel, Nahum Hermann, est arrêté sous ses yeux[1]. Sa dernière adresse est au 38 rue Petinaud Beaupeyrat à Limoges (Haute-Vienne). Il est déporté par le Convoi no 69, en date du , du Camp de Drancy vers Auschwitz. Il a 55 ans[9].
Les Samuel vont quitter Limoges. Vivette Samuel est remplacée au bureau de l'OSE par Pierre Dreyfus (dit Pierre Dutertre).
Vivette Samuel prend le nom clandestin d'Henriette Lutz[1].
Après la Guerre, Vivette Samuel élève ses trois enfants : Françoise Samuel (plus tard Françoise Elbaz[10]), Jean-Pierre Samuel et Nicole Samuel (plus tard Guinard)[11],[12], professeur agrégée de lettres classiques[13].
Vivette Samuel obtient un diplôme d'assistante sociale[5]. En 1950, elle travaille dans une association d'anciennes déportées de la Résistance[5].
Retour à l'OSE
Vivette Samuel retourne à l’OSE en 1954, comme assistante-chef du service médico-social et de l’enfance[5].
En 1957, elle crée le Foyer de la Voûte', « Unité familiale » avec Hélène Ekhaiser- Weksler, pour jeunes filles en difficulté.
Directrice générale de l'OSE de 1979 à 1985
Vivette Samuel est directrice générale de l’OSE de 1979 à 1985[14], en succédant à Marc Schiffman[5].
Mort
Julien Samuel meurt en 1981 à Paris, à l'âge de 69 ans.
Vivette Samuel est morte à Paris le dimanche à l'âge de 88 ans[15].
(en) Vivette Samuel. Rescuing the Children: A Holocaust Memoir. Translated by Charles B. Paul. Contributor Elie Wiesel. University of Wisconsin Press, 2013. (ISBN0299177432) (ISBN9780299177430)