Fils de juifs polonais, lorsqu'il est enfant, son père, ouvrier aux hauts-fourneaux près de Nancy, lui répète :
« Embrasse le sol de la France chaque jour mon fils, c'est ce pays qui nous a accueillis[4] »
Contraint de fuir la Lorraine, avec ses parents, son frère et sa sœur, il se réfugie à Lapalisse dans l'Allier avec ses parents, ils sont recueillis par une famille, M. et Mme Besson et en , ne pouvant plus retourner à Nancy, les Besson leur proposent de s'installer dans leur seconde maison au Giraud, près de Lapalisse[5].
Dans la nuit du au , il part, avec les autres déportés, d’Auschwitz pour la marche de la mort, il marche 4 jours sans eau ni nourriture, il arrive jusqu’en Tchécoslovaquie et on le met sur des wagons plate-forme et il va jusqu’à Mauthausen vers le . Le matin du , les SS ne sont plus là et vers 11 h, il est libéré, à Ebensee par les américains, il pèse 38 kg.
Charles Gottlieb revient des camps de la mort, après un séjour de convalescence à Nice, il revient à Nancy. Il exerce différents métiers, chineur, prêt-à-porter, fabrication de robes de jersey. Il se marie avec Estelle, et à deux enfants, un garçon et une fille[5].
En 1980, il prend sa retraite et, avec son épouse, il part s'installer à Nice[5] où, à partir de 2004, il témoigne régulièrement les horreurs d'Auschwitz aux collégiens pour le devoir de mémoire.
Il accompagne aussi souvent des élèves à Auschwitz. Charles Gottlieb a reçu la distinction de "Personnalité de l'année 2014" par le Conseil général des Alpes-Maritimes et citoyen d'honneur de la ville de Nice.