Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Obernai est chef-lieu de son canton composé de communes typiquement alsaciennes comme Krautergersheim, appelée la « ville de la choucroute ». Avec cinq autres villages, elle forme également la communauté du pays de Sainte-Odile. De plus, Obernai est la deuxième ville la plus visitée du Bas-Rhin après Strasbourg, notamment pour ses belles maisons à colombages.
Ses habitants sont appelés en français les Obernois.
Géographie
Localisation
Située à 25 km au sud-ouest de Strasbourg ou à 25 km au nord de Sélestat, Obernai est l'une des villes de la plaine d'Alsace, en bordure ou au piémont des Vosges.
L'Ehn, d'une longueur de 36 km, prend sa source sur le versant oriental du massif des Vosges à l'ouest de la commune d'Obernai, à proximité du lieu-dit la Soutte et à environ 930 mètres d'altitude, sur le territoire de la commune d'Ottrott et se jette dans l'Ill à Geispolsheim, après avoir traversé dix communes[6]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Ehn sont données par la station hydrologique située sur la commune de Niedernai. Le débit moyen mensuel est de 0,481 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 12,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 16,6 m3/s, atteint le même jour[7].
Le Darsbach, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Saint-Nabor et se jette dans l'Andlau à Meistratzheim, après avoir traversé six communes[8].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 689 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Hohwald_sapc », sur la commune du Hohwald à 13 km à vol d'oiseau[12], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 129,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 35,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[13],[14].
La commune abrite une partie de la « forêt de Landsberg »[17] ; propriété d'un groupement forestier familial, gérée par 6 gestionnaires depuis 1800. La forêt s'étend sur 158 hectares (dont près de 25 ha improductifs), répartis sur trois communes (Heiligenstein, Barr et Obernai). Elle fait l'objet d'une gestion dite « proche de la nature » (selon les principes sylvicoles recommandés par Prosilva), sans coupes rases. Elle a été certifiée FSC en décembre 2000 et PEFC en décembre 2002[18].
Urbanisme
Typologie
Au , Obernai est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Obernai[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[20],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (27,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), forêts (15 %), cultures permanentes (13,3 %), zones urbanisées (12,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,9 %), prairies (6,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Lieux-dits, hameaux et écarts
Saint-Ingmar - les Champs Verts - Europe Sud - Roedel - la Leonardsau - le Mont National - les Roselières.
Le territoire communal a connu une exploitation de houille au XIXe siècle[24]. Il existait auparavant de nombreuses carrières de pierres à bâtir, de moellons...
Voies de communications et transports
Voies routières
Village desservi par l’autoroute A35 (autoroute des cigognes, Voie Rapide du Piémont des Vosges ou VRPV pour la partie de Entzheim à Sélestat), sortie 11 (route de Boersch)[25].
La ville est desservi par le bus communal Pass O avec deux lignes régulières[26], qui dessert les quartiers de la ville et passe environ toutes les 30 minutes. Des services à la demande sont également proposées.
Lignes SNCF
Obernai possède une gare TER Alsace, située à 5 minutes du centre-ville. La cadence est d'un train toutes les demi-heures : gare d'Obernai. Le Réseau 67 est à 150 m de la gare à pied, deux lignes y passent : lignes 257 et 542.
Le nom Ehenheim (anciennement Ehinhaim) est composé de l'appellatif germanique heim « foyer, village » sur l'Ehn, la rivière. L'élément Ober-, de ober « au-dessus », apparaît plus tardivement pour marquer l'opposition avec Niederehenheim (Niedernai), composé avec l'élément de nieder « en bas »[28]. La forme Obernai est une francisation de l'alsacien Owernäh ['‘ov°r"nɛ:].
Histoire
Une nécropole du néolithique moyen a été identifiée[29]. Elle est datée entre 5000 et 4600 av. J.-C. Un total de 27 individus y étaient enterrés dans des cercueils de bois. Elle se présente comme la continuité des groupes de la culture rubanée qui se trouvaient de l'autre côté du Rhin[30].
Alsatia, lointain terme ancêtre du français Alsace et de l'allemand Elsass, désigne l'espace singulier, choisi dans la vallée du Rhin par le royaume franc mérovingien, pour être confié aux soins et à la défense des ducs d’Alsace au VIIe siècle. Le Hohenbourg, une des résidences ducales, pourrait être le lieu de naissance de sainte Odile, fille d'Etichon-Adalric et patronne de l'Alsace. C'est plus sûrement le lieu de sa mort, car, récupérant par legs la place fortifiée, elle l'aurait transformé en un monastère.
Obernai au pied du Hohenburg apparait pour la première fois dans les textes en 778 ; ce domaine dépend des abbayes de Hohenbourg et de Niedermunster. Il y existe déjà un vignoble important au IXe siècle.
Les Hohenstauffen auraient fait construire un château à Obernai à la fin du XIe siècle. Le XIIe siècle est une période de prospérité qui a laissé de nombreuses traces dans le paysage urbain : l'église romane dont il reste des vestiges (1140), la "Cour des Rathsamhausen". Vers 1240, Obernai accède au rang de ville, et devient ville impériale vers 1280. C'est également à cette époque que les bourgeois de la ville érigent une chapelle dédiée à la Vierge, et dont le clocher sert de beffroi : le Kappelturm. La ville prospère à cette époque. Pour se prémunir des convoitises, elle devient membre de la Décapole en 1354, ligue d’entraide de dix villes impériales d’Alsace. Il s'agit de la sixième des dix villes impériales, en termes de puissance ou de richesse. Elle possède quatre portes, elle est munie d'une puissante muraille et d'un double fossé, ce qui lui permet de résister au siège des armées de l'évêque de Strasbourg.
En tant que ville impériale, Obernai dépend directement de l'empereur, ce dernier s'engageant à protéger la ville qui, en échange, lui assure son appui et lui fait parvenir subsides et hommes d'armes. Obernai devient un petit État dans l'Empire : sous le contrôle de fonctionnaire de l'Empire, elle s'administre elle-même, se dote de statuts, lève les impôts, perçoit des taxes, possède une juridiction propre, érige un gibet.
La ville atteint son apogée au XVe et XVIe siècles. En 1562, l'empereur Ferdinand Ier du Saint-Empire se rend à Obernai. Obernai a un Schultheiss depuis 1178, mais son pouvoir est restreint puisque dès le XIVe siècle son rôle se limite à la présidence du tribunal des roturiers. Les revenus de la ville sont assurés par la perception de taxes sur le débit de vin, sur la vente du sel et du fer, par les droits de mouture, de péage, les taxes perçues aux foires annuelles, et par l'impôt sur la fortune payé par les bourgeois. Obernai a un règlement municipal qui régit l'ordre public ; ce règlement, d'abord oral, est mis sur parchemin vers le milieu du XIVe siècle, et la ville perçoit des amendes versées par les contrevenants. Obernai agrandit son territoire en absorbant les villages à l'entour ou en les acquérant ; il en est ainsi de Oberlinden, Finlay et Haywiller, Urnheim, Hohenburgweiler et Ingmarsheim, Bernardswiller. La ville possède un hôpital et une léproserie extérieurs dès le XIIIe siècle, et un hôpital interne est fondé au XIVe siècle ; au XIVe siècle on y trouve également trois établissements de bains.
À la fin du Moyen Âge, Obernai est entourée d'une double enceinte qui est munie de 38 tours et de 12 portes, le tout entouré d'un fossé irrigable.
Temps modernes
Au XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans fait des ravages dans la ville, Obernai est prise par les troupes de Mansfeld, puis tour à tour par les Suédois et les Impériaux.
En 1679, à la suite du traité de Nimègue, Obernai devient ville royale française et perd l'autonomie politique relative qu'elle avait au sein du Saint-Empire romain germanique (c'est-à-dire le premier empire allemand), incapable d'assurer la sécurité depuis 1615. Mais le XVIIIe siècle est à nouveau une période de prospérité pour la ville [réf. nécessaire].
Les grandes foires du premier lundi après l'Assomption et du dernier jeudi d'octobre reprennent vigueur.
Pendant l'occupation allemande, en 1942, une école du Reich (Reichsschule) de formation des membres féminins des SS fut aménagée par des travailleurs forcés du camp de concentration de Natzweiler-Struthof dans le château Oberkirch et des bâtiments alentour. En décembre de la même année, l'occupant aménagea à Obernai le premier camp annexe du Struthof (commando) qui fut fermé en 1945[31].
Époque contemporaine
L'essor du chemin de fer et l'effort de mise en valeur routier sous les différents régimes politiques français accentuent la mutation de la ville d'Obernai en ville de manufactures, tout en amenant une grande prospérité bourgeoise.
La ville est annexée, comme le reste de l'Alsace, par l'Allemagne en 1871, avant d'être réintégrée officiellement à la France en 1919 après avoir connu de graves disettes dès 1917.
Obernai est en 1875 une ville manufacturière qui dépasse 4 600 habitants. Elle est connue pour ses cotonnades ou « articles de Sainte-Marie ».
Légende de sainte Odile (fille de lumière) et monastère du Hohenbourg
Odile, fille d'Adalric duc d'Alsace, est née aveugle. Rejetée par son père, elle fut cachée dans un monastère de Bourgogne et recouvra la vue le jour de son baptême. Son frère Hugues la ramena mais, quand Adalric voulut la marier à un jeune prince, elle s'échappa. Miraculeusement, un rocher s'ouvrit devant elle. Adalric céda et fonda sur la montagne le couvent de Hohenbourg dont Odile sera la première abbesse. Ce couvent est situé à 15 km d'Obernai : c'est le plus important lieu de pèlerinage d'Alsace (où on peut visiter le tombeau de sainte Odile, la chapelle des Larmes, la chapelle des Anges et la source miraculeuse). La fête de sainte Odile est le 14 décembre.
Le jumelage entre Obernai et Gengenbach est considéré comme le plus ancien jumelage entre une ville d'Alsace et une ville du Pays de Bade voisin. Le partenariat est né de la médiation entre le prêtre allemand Fridolin Bigott et les maires de l’époque Marcel Gillmann à Obernai et Erhard Schrempp à Gengenbach. Les maires, les représentés des communes, les pompiers, les églises et leurs chœurs, le Club Vosgien et le Schwarzwaldverein, les intéressés pour la musique, les écoles et les jardins d'enfants soignent une coopération profonde. Depuis 2010 existe un « cercle d’amitié du jumelage Obernai-Gengenbach » (Freundeskreis der Partnerschaft zwischen Gengenbach und Obernai)[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[49],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 12 303 habitants[Note 7], en évolution de +12,33 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est plus âgée que celle du département. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,1 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (35,9 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29,2 %) est supérieur au taux départemental (24,5 %).
En 2018, la commune comptait 5 447 hommes pour 5 903 femmes, soit un taux de 52,00 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,36 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 2]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,9
8,0
75-89 ans
11,6
17,1
60-74 ans
19,1
19,1
45-59 ans
19,0
19,3
30-44 ans
18,0
19,7
15-29 ans
16,3
16,3
0-14 ans
14,1
Pyramide des âges du département du Bas-Rhin en 2021 en pourcentage[52]
Le FCSR Obernai évolue actuellement au 6e niveau national, la division d'honneur.
Elle s'enorgueillit avec ses 27 associations sportives d'être le berceau de plusieurs champions de haut niveau, dont le club Dauphins d'Obernai unique club résident de la piscine L'O.
Elle organise aussi des tournois du Tennis Club. Les trois premières semaines d'août, le tournoi réunit près de 280 compétiteurs du monde entier pour plus de 500 matchs sur terre battue.
Elle organise également des concours du Club équestre. C'est un concours de saut d'obstacles qui réunit plus de 1 000 cavaliers.
La ville possède également un centre culturel. Fondé en 1981, il a reçu le label « Relais Culturel » en 1985. Il est né au sein du grand mouvement de décentralisation de la culture impulsé par les ministères de M. Jack Lang. En Alsace, ce fut l'occasion de construire un réseau de diffusion de spectacles vivants grâce à la volonté politique des élus locaux, et ceci en dehors de grandes agglomérations. La salle comporte 163 places et une vingtaine de spectacles y sont programmés chaque saison. En 1995, Marie-Laurence Lesprit, alors chargée de mission à l'Espace Athic, crée la première édition du festival de Nouveau Cirque « Pisteurs d'Étoiles », devenu annuel[53]. L'Espace Athic possède sa salle de cinéma, nommée "13e sens, scène et ciné"[54]. L'association responsable du lieu organise des spectacles vivants, conférences et séances de cinéma. Ce programme est complété par un travail de sensibilisation auprès des enfants comme des adultes, tels que des ateliers d'expression artistique (cours de théâtre, stages de cirque, discussions philosophiques...).
Cultes
Culte catholique, communauté de paroisses du Piémont du Hohenbourg (Bernardswiller-Niedernai-Obernai-Goxwiller)[55], diocèse de Strasbourg.
Sans renoncer à son riche passé et à sa vocation touristique, Obernai a su négocier le tournant économique des années 1950 en créant les conditions favorables à l'implantation d'entreprises nouvelles.
Avec quelque 555 établissements, Obernai concentre l'essentiel de l'activité industrielle et tertiaire du canton. Avec 7 800 emplois, le bassin d'Obernai est l'un des plus importants du Bas-Rhin. Son site industriel regroupe notamment les sociétés Hager Group, Triumph, Stoeffler, Supra, Sobovia, CMO, Ebm Papst et Gripple.
La cité bénéficie d'un taux de taxe professionnelle parmi les plus bas de France.
La brasserie Kronenbourg d'Obernai, dite brasserie K2, est construite entre 1966 et 1968. C'est aujourd'hui le plus grand site brassicole de France et l'un des plus importants d'Europe avec une production annuelle de 7 millions d'hectolitres.
Beffroi (Kappelturm) : après la démolition de l'ancienne chapelle de la Vierge du XIIIe siècle en 1873, il restait la tour achevée au XVIe siècle à côté de l'hôtel de ville. Ce Kapellturm (« Tour de la chapelle ») s'élève à 60 mètres. Au cinquième étage on l'a doté d'une belle balustrade néo-gothique et d'un toit pointu couvert en ardoise. Ainsi la tour servait de beffroi[67].
Le beffroi contient six cloches, dont deux de 1429 et 1474[71],[72].
Halle aux blés : ancienne boucherie publique construite en 1554 dans le style Renaissance, auquel sont mêlés des éléments gothiques. La façade avec pignon est ornée de deux têtes de bovins et des armoiries de la ville d'Obernai[73],[74].
La Mittelbadstube : les anciens bains municipaux, bâtiment de type Renaissance acquis par la ville en 1567 mais les premiers écrits en font état dès 1323. Ce monument classé aux Monuments historiques est situé au 24 rue Sainte-Odile[81].
Établissement de bains dit Untere Badstub[82], situé au 23 rue de Sélestat.
La fontaine Sainte-Odile : hommage reconnaissant d'Obernai, à l'illustre patronne de l'Alsace, elle a été édifiée en 1893, pour mettre fin aux travaux d'adduction d'eau courante[83].
La maison dite maison natale de sainte Odile (XVe siècle-XVIe siècle), rue Athic[84].
La maison « romane » ou ancienne maison seigneuriale de Rathsamhausen, puis maison dîmière de Morimont, puis maison de Gail (XIIIe siècle-XVIe siècle), rue des Pèlerins[85],[86].
La Maison dite Cour Meyer ou Cour de Gail (XVIIe siècle), 3 rue de Gail[87],[88].
Château d'Oberkirch : édifice reconstruit entre 1843 et 1846 préservant des caractères d'un château fort plus ancien du XVIe siècle ou du XVIIe siècle[89].
Château El Biar : bâtiment construit de 1864 à 1865 sur le domaine d'un ancien moulin, l'Aumuehle, par le général de Vives (1802-1884) ; il porte le nom d'un quartier résidentiel d'Alger[90].
Moulins[95] : la ville comptait 24 moulins à eau. En 1791, 18 étaient encore en service, en 1885 plus que 6. Ils sont aujourd'hui des maisons d'habitation.
En 2013, une équipe de l'INRAP a mis au jour une nécropole barbare à Obernai. D'autres fouilles effectuées sur le site ont permis de découvrir des pièces attestant d'une présence humaine sur plus de 6 000 ans[96].
Établissement de bains dit Mittelbadstub (XVIe), 24 rue Sainte-Odile.
Maison natale de sainte Odile, école (XVe-XVIe), rue Athic.
Maison seigneuriale de Rathsamhausen, puis maison dîmière de Morimont, puis maison de Gail (XIIIe-XVIe), rue des Pèlerins.
Maison dite Cour de Gail (XVIIe), 3 rue de Gail.
Château fort dit château d'Oberkirch (XVIe-XVIIe-XIXe).
Domaine de la Leonardsau (1899-1921).
Immeuble (XVIe) avec oriel, 20 place du Marché.
Maison anciennement Hell d'Oberkirch (XVIe), 145 rue du Général-Gouraud.
Maison dite Cour Fastinger[97], 68-70 rue du Général-Gouraud (XVIe-XVIIe).
Maison Steger (XVIIe), 61 rue du Général-Gouraud.
Hôtel dit de la Cour de Niedermunster (1751), 7 rue de Sélestat.
Édifices religieux
Abbaye ruinée de Truttenhausen. Ancien couvent des chanoines réguliers de Saint-Augustin (XVe siècle). L'abbaye de Truttenhausen fut fondée vers 1180 et connut un grand développement jusqu'au XVe siècle. Elle fut dévastée aux XVe et XVIe siècles par les guerres et les incendies. Ses ruines furent acquises en 1648 par les Landsberg. Elles sont aujourd'hui propriété de la famille de Turckheim. Classée aux Monuments historiques.
Chapelle Notre-Dame[98] dont la tour rehaussée a donné le Kappelturm[99].
Louis Simon de Bernard de Montbrison : seigneur d'Oberkirch, né à Pont-Saint-Esprit (Gard) le 31 juillet 1768, décédé à Obernai le 17 mai 1841. Officier du génie après des études militaires au collège de Brienne, il quitte l'armée en 1793. Il épouse Marie d'Oberkirch en 1798. Président du conseil général du Bas-Rhin à partir de 1810. Titulaire de la chaire d'histoire de la Faculté des Lettres de Strasbourg ; il devient le premier recteur de l'Université de 1810 à 1818. Il a publié plusieurs ouvrages, notamment des « Propos de Table » et un « cours de Botanique », ainsi que des pièces de théâtre. Maintenu en place durant les bouleversements des années 1814 et 1815. Il démissionne de la présidence du conseil général le 13 mai 1815, en raison de son attachement à la cause royaliste. Il demeurera recteur de l'Université jusqu'en 1818.
Charles-Émile Freppel : né à Obernai en 1827, il a été député à l'Assemblée Nationale et évêque d'Angers. Son cœur repose dans le transept droit de l'église de la ville, conformément à ses dernières volontés de voir celui-ci rejoindre l'Alsace au retour de la région à la France. Son nom a été donné à un collège et un lycée. Une statue est édifiée en son honneur devant l’église d'Obernai.
La bande dessinée L'Arme absolue, de J. Martin et G. Chaillet, voit le héros Guy Lefranc (de la série du même nom - Éditions CASTERMAN 1982), enquêter en partie dans le village. On y observe par exemple, la place du Marché, le Puit au Six seaux, ou alors le Calvaire du cimetière. (ISBN2-203-31408-7)
Parti de gueules et de sable à l'aigle d'or brochant sur le tout.
Détails
L'Armorial de Louis XIV a changé les armes de la « Ville d'Oberehnheim ». Les anciennes armes d'Obernai étaient : « d'or à une aigle de sable, armée, lampassée et aux dossiers d'or » telles qu'elles apparaissent sur un vitrail de la Décapole au musée de Colmar (fin du XVe siècle). Lorsque la ville d'Obernai prit pour couleurs le rouge et le noir, au XVe siècle, l'aigle dut prendre une couleur de métal pour suivre la règle de contrariété des couleurs.
Danièle Bauer, Il était une fois Obernai à travers la carte postale, Gyss, Obernai, 1984, 102 p. (ISBN2-9500444-0-9)
Guy Bronner, « Les maisons médiévales de pierre à Obernai », dans Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, 1989, tome 32, « Mélanges offerts à Robert Will », p. 129-160(lire en ligne)
Christine Muller, Obernai : histoire et patrimoine, ID l'éd., Strasbourg, 2002, 80 p. (ISBN2-913302-64-5)
Christine Muller, « Éléments architecturaux disparus à Obernai », Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie Dambach Barr Obernai, 2006, 40e anniversaire, no spécial, p. 169-184
Michel Vogt, Obernai et les terres de Sainte-Odile, Éditions Cayelles, 2006, 207 p. (ISBN2-9509600-8-1)
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN2-7165-0250-1)
Obernai, pp. 287 à 298 ; Obernai et Boersch, pp. 298-299
Charles-Laurent Salch, Nouveau Dictionnaire des Châteaux Forts d'Alsace, Ittlenheim, alsatia, Conception et réalisation Lettrimage, , 384 p. (ISBN2-7032-0193-1)
Obernai, pp. 226 à 228, Dessins de relevés et d'illustration sont de Walter Herrmann, André Lerch, Christian Rémy. Images de synthèse de Fabien Postif et Photos de Dominique Martinez
Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général, , 330 p. (ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Obernai. Vitraux déplacés, page 261
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 514 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/07/1981 au 01/04/2024.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Obernai comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(de) Jutta Mühlenberg, Das SS-Helferinnenkorps : Ausbildung, Einsatz und Entnazifizierung der weiblichen Angehörigen der Waffen-SS 1942-1949, BoD – Books on Demand, 2011, ISBN, , 183 p. (ISBN978-3-86854-239-4).
↑« Nécrologie. Décès de l'ancien maire d'Obernai et conseiller général René Dubs : René Dubs, qui a été maire d’Obernai pendant seulement deux ans, mais conseiller général du canton pendant 25 ans, est décédé ce jeudi. Il avait 98 ans. », Dernières nouvelles d'Alsace, (lire en ligne).
↑« Deux listes s'affrontent dimanche pour l'élection municipale », Le Monde, (lire en ligne).
↑Felix Ockenfuß: 60 ans de Jumelage - 60 Jahre Städtepartnerschaft zwischen Gengenbach und Obernai. In: Badische Heimat(de), décembre 2018, p. 606- 614.