Établie dans la trouée de Belfort, la cité est implantée sur une importante voie de communication où les premières activités humaines se manifestent dès la Préhistoire. Cet emplacement particulier joue un rôle important tout au long de son histoire, notamment au XIVe siècle, quand la cité est connue sous le nom de Bellumfortum. Cette situation stratégique a fait d'elle une place forte militaire et une cité de garnison aux frontières des mondes rhénan et rhodanien. Sa résistance lors de trois sièges (1814, 1815 et 1870-1871) d'envahisseurs lui acquiert une réputation de citadelle imprenable, immortalisée plus tard par le Lion de Bartholdi.
L’économie belfortaine, dynamisée à partir de la fin du XIXe siècle par l’industrie d’origine alsacienne (SACM puis Alsthom puis Alstom, DMC), s’oriente aujourd’hui davantage vers le secteur tertiaire incarné par le parc d’activités du Techn'hom, lui-même issu de la zone industrielle réhabilitée. Les manifestations culturelles comme les Eurockéennes et le FIMU participent également à son rayonnement.
Géographie
Les limites communales de Belfort et celles de ses communes adjacentes.
La ville de Belfort se situe dans l'extrême nord-est de la Franche-Comté[1], dans le département du Territoire de Belfort. L'agglomération belfortaine se situe ainsi, par la route, à moins de 25 km de la frontière suisse et à environ 60 km de la frontière allemande. La ville est proche de Bâle et Fribourg-en-Brisgau.
À l'échelle régionale et par les voies de communication, Belfort est à 20 km de Montbéliard, 44 km de Mulhouse, 68 km de Bâle, 72 km de Colmar, 90 km de Besançon, 95 km de Fribourg-en-Brisgau, 146 km de Strasbourg, 170 km de Dijon et 178 km de Nancy, aux portes de l'Alsace, de la Lorraine, de l'Allemagne et de la Suisse. Sa distance avec la capitale est de 500 km par l'autoroute[Note 3].
La ville se situe sur un axe structurant européen dit « Rhin-Rhône[2] », voie de communication entre Mer du Nord et Méditerranée, Europe du Nord et Europe du Sud.
La trouée de Belfort est le passage le plus aisé entre la plaine d'Alsace et le bassin du Rhône. Le site de la ville est entouré de plusieurs collines (de l'est au nord dans le sens des aiguilles d'une montre) : le mont de la Miotte, le mont Justice, le mont des Basses Perches, le Haut du Mont et le mont Salbert. Le mont Rudolphe sur la commune d'Offemont est limitrophe de la ville. Les monts de la Miotte, du Salbert, des Hautes et Basses Perches et Rudolphe sont des sites fortifiés. Les terres sur lesquelles Belfort est bâti aujourd'hui sont relativement planes, d'une altitude variant entre 345 et 400 mètres.
L'axe hydrologique principal de la ville est constitué par la Savoureuse[5]. Cette rivière de 40 kilomètres prend sa source au sommet du ballon d'Alsace et traverse la ville du nord au sud ; elle se jette dans l'Allan à Sochaux dans le Doubs. Dans sa traversée du centre-ville, les quais ont été aménagés pour permettre aux cyclistes et piétons de s'y promener. La ville se situe à quelques kilomètres de la ligne de partage des eaux entre la mer Méditerranée et la mer du Nord.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 202 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 5],[9],[10].
Statistiques 1991-2020 et records DORANS (90) - alt : 401m, lat : 47°35'30"N, lon : 6°50'13"E Records établis sur la période du 01-04-2009 au 04-01-2024
Au , Belfort est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Belfort[Note 6], une agglomération inter-départementale regroupant 16 communes, dont elle est ville-centre[Note 7],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est la commune-centre[Note 8],[15]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (60,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (38,6 %), forêts (33,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), eaux continentales[Note 9] (0,7 %), prairies (0,6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Le centre historique de la vieille ville a connu plusieurs extensions en 1565, 1675 puis 1782[G 2]. Le centre-ville de Belfort s'est agrandi à l'ouest de la colline de la citadelle. Au XIXe siècle, la ville s'étend, notamment après l'arrivée des optants d'Alsace à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870[G 3]. Des faubourgs sont aménagés sur la rive droite de la Savoureuse, comme les faubourgs de France, de Montbéliard, des Ancêtres, de Lyon ainsi que la gare. L'enceinte ouest et la Porte de France sont démolies pour ouvrir les commerces de la vieille ville sur le nouveau centre-ville naissant autour du Faubourg de France et de la gare. Des quartiers périphériques connaissent un essor important tels que les Barres, La Pépinière, Le Mont ou la Miotte à partir de 193][G 4]. Le tissu actuel est dense et composé d'immeubles atteignant cinq ou six étages et de pavillons résidentiels.
Le baby boom, l’immigration venue du monde rural et des anciennes colonies d'après-guerre accroissent fortement les besoins en logements. C'est alors que sont construits de grands ensembles en périphérie de la ville, tels que le quartier des Résidences au sud-ouest, celui de Dardel au nord de la ville, celui de l'Arsot au nord-est, à cheval sur la commune d'Offemont. Le quartier des Glacis du Château a été construit à l'est de la citadelle sur une zone peu urbanisée et qui, de fait, est à proximité immédiate du cœur urbain malgré l'obstacle que constituent les fortifications de la citadelle. Ces quartiers datent d'extensions entreprises en 1978[G 5]. Dans ces nouveaux quartiers, ce sont généralement des tours de quinze à vingt étages, de longues barres d'immeubles, quelques pavillons qui sont construits. Depuis 2007, ces quartiers connaissent de nombreuses opérations de restructuration et de réhabilitation (démolition de certains immeubles, construction d'immeubles de dimensions plus réduites et de maisons de ville, et rétablissement de commerces de proximité)[A 1].
Plan de Belfort en 1636.
Plan de Belfort en 1768.
Plan de Belfort vers 1870.
Quartiers
En 1999, la mairie a divisé la ville en dix quartiers[A 2]. La Vieille Ville et le Centre Ville constituent le cœur urbain de la ville. Au sud se situe le quartier de la Pépinière ; à l'est, les Glacis du Château ; au nord-est, les Forges - la Miotte ; au nord, Belfort-Nord et Jean Jaurès ; au nord-ouest, le Mont - Les Barres ; et à l'ouest les Résidences - Bellevue et les Résidences - la Douce. Il convient d'ajouter à ces 10 quartiers la forêt du Salbert située au nord-ouest de la ville et rattachée à Belfort-Nord. Chaque quartier a un conseil qui joue le rôle d'instance d'information, de concertation et de débat en direction des habitants. Chaque conseil se réunit au moins une fois par trimestre sur l'initiative de son président.
Logement
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La ville de Belfort compte 26 380 logements dont 24 621 résidences principales en 2008[D 1]. Du fait du caractère urbain, 20 885 logements sont des immeubles collectifs soit 85 % du parc total[D 1]. Les propriétaires représentent 31 % et les locataires 69 %. Entre 2000 et 2009, 3 000 logements ont été construits à Belfort et dans sa première couronne dont 81 % de logements collectifs. La crise bancaire et financière de l'automne 2008 a entrainé une baisse de 15 points sur le prix des constructions de l'ensemble du Territoire de Belfort, cependant la baisse est sensiblement plus élevée dans le secteur périurbain que dans le cœur d'agglomération (Belfort et sa première couronne)[B 1]. En 2009, le prix du mètre carré pour un logement collectif neuf à Belfort s'élève en moyenne à 2 438 €, tandis que, pour la même année, il s'élève à 1 248 € pour les logements collectifs sur le marché de l'ancien[B 2].
En 2009, on compte 5 247 logements sociaux soit 25 % de parc total[B 3], cinq points de plus que les 20 % exigés par la loi SRU. Ces logements sont principalement concentrées dans les quartiers des Résidences et des Glacis du Château et représentent environ 4 000 logements[A 1]. La politique municipale vise cependant une répartition des logements sociaux dans l'ensemble des quartiers de la ville[A 1].
Projets d'aménagements
La rénovation urbaine du cœur-urbain en lien avec le projet de bus à haut niveau de service (BHNS) a été livrée en 2013[C 1]. En 2012, après que la place Corbis a été restructurée et rénovée en 2005[19],[20],[21], la prolongation des zones piétonnes est réalisée; rive droite, le Faubourg de France jusqu'à la gare incluant son parvis et, rive gauche, des pont et boulevard Carnot jusqu'à la place d'Armes en passant par la place de la République[A 3]. L'ensemble forme un axe piéton gare-place Corbis-Vieille Ville[A 4].
Belfort reste dominée par l'automobile, 65 % des déplacements sont effectués en voiture sur Belfort et le Territoire de Belfort en 2010[B 4]. Cependant, la marche représente plus de 50 % des déplacements internes de la ville de Belfort[B 4]. En 2006, 70 % des déplacements domicile-travail dans la communauté d'agglomération belfortaine étaient réalisés en voiture[B 5],[Note 10]. Sur le même secteur et la même année, les modes doux tels que le vélo, la marche et les transports en commun représentent respectivement 3 %, 12 % et 8 % pour les navettes domicile-travail[B 5].
L'autoroute A36Beaune - Mulhouse, qui passe au sud et à l'est de la ville, est l'axe principal la reliant aux autres villes françaises et étrangères. Elle a fait l'objet d'un élargissement sur l'axe Belfort-Montbéliard, passant de 2 × 2 voies à 2 × 3 voies de 2006 à 2008[25]. Le trafic y est élevé : en 2008, on comptait plus de 60 000 véhicules par jour entre les sorties de Sevenans et Belfort-Centre-Danjoutin, entre 40 000 et 60 000 vers Montbéliard et entre 20 000 et 40 000 entre Belfort-Centre-Danjoutin et Belfort-Glacis du Château et vers Mulhouse[B 6]. L'autoroute A36 est une des deux branches est de la Route Centre-Europe Atlantique. Une route nationale, la N 19, passait originellement au centre de la ville. Elle est progressivement déclassée au profit de la route nationale N 1019, passant au sud de la ville. Cette nouvelle route est aménagée en 2 × 2 voies[26], elle permet de rejoindre Paris, Nancy et la Suisse et constitue ainsi l'autre axe principal. En 2008, elle supportait un trafic compris entre 10 000 et 15 000 véhicules par jour entre les sorties Bavilliers et Grandvillars[B 6]. Le boulevard de contournement de la ville (l'ancienne route nationale N 83) voit passer entre 15 000 et 40 000 véhicules par jour[B 6].
Depuis , à la suite de la remise en service de la ligne Belfort - Delle, la relation Belfort - Montbéliard TGV - Bienne est assurée par les Chemins de fer fédéraux suisses. La SNCF assure seule le parcours terminal Belfort - Montbéliard TGV - gare de Belfort en correspondance avec les trains suisses, offrant une desserte ferroviaire internationale de la gare TGV. Cette nouvelle relation ferroviaire rapproche Belfort et son agglomération de la Suisse, en particulier des villes de Delémont, Berne, Fribourg et Lausanne, au moyen d'un changement impératif, soit en gare de Belfort - Montbéliard TGV soit en gare de Delle (6 allers-retours Belfort-Delle prévus par jour)[28],[29].
Dans un avenir lointain, la ligne Épinal-Belfort pourrait être modernisée et électrifiée, permettant peut-être la liaison LGV Est - LGV Rhin-Rhône en gare de Belfort-Montbéliard TGV (raccordement à créer) et offrant à Nancy et Épinal une nouvelle relation directe par TGV vers le Sud de la France[30].
Voies aérienne et portuaire
Belfort bénéficie de la proximité de l'aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg (à environ 65 km) et de l'aéroport international de Zurich (à environ 165 km). L'agglomération belfortaine est équipée d'un aérodrome situé sur la commune de Chaux au nord de Belfort. Elle profite également de la proximité du port Mulhouse-Rhin à 40 km dont les plateformes multimodales reliées avec les transports routiers et ferroviaires permettent le transit international des conteneurs en provenance de Belfort.
Les transports urbains sont représentés par le réseau de bus Optymo 2, qui avait été mis en place en 2013, et qui desservait tout le département avec 7 lignes urbaines, 7 lignes suburbaines, 12 lignes spéciales, 3 lignes directes[C 3]. Ce réseau était dense avec une fréquence cadencée à 10 min en journée sur le réseau urbain et de 20 min à toutes les heures sur le réseau suburbain. Une innovation de taille a eu lieu en 2009 : la possibilité de payer le ticket de bus par SMS, dispositif unique en France, cela pour faciliter l'accès aux usagers qui ne prennent pas régulièrement le bus. L'ensemble de sa flotte est initialement doté de bus GPL[C 2], plus respectueux de l'environnement, ce qui lui a permis d'obtenir le Ruban du développement durable à la fin de l'année 2009[32]. En 2012, le réseau se distingue en étant le premier réseau français en termes de progression de la fréquentation : plus de 70 % en quatre ans. En 2011, plus de 8 millions de passagers ont emprunté le réseau Optymo[33].
En 2016, après 2,5 ans de fonctionnement d'Optymo 2 et une alternance politique, les fréquences de passage à 5 min passent à 7 min 30 s, celles à 10 min passent à 15 min (excepté la ligne 3 qui conserve sa fréquence à 10 min). Le système d'offre à la demande sur l'ensemble du territoire départemental à chaque demi-heure est démantelé, et remplacé par quelques lignes fixes, qui ne passent plus que trois à six fois dans la journée. La numérotation des lignes suburbaines quitte les lettres utilisées pendant seulement 2,5 ans, pour adopter à nouveau des nombres à deux chiffres. Les services du dimanche se voient attribuer des parcours modifiés et des numéros de lignes dans la tranche 91-99.
Le , Belfort et son agglomération se dotent d'un bus à haut niveau de service (BHNS)[C 4] adapté aux contraintes financières, et à la demande des voyageurs. Il propose cinq lignes de BHNS dont deux à une fréquence cadencée à 5 min et trois à 10 min ainsi que des lignes périurbaine cadencée à la demi-heure. Ce projet de BHNS Optymo II s'appuie sur une plate-forme TCSP de 4,5 km en centre-ville, des carrefours aménagés avec priorité aux feux tricolores munis d'un système d'aide à la conduite (SAC). Le matériel roulant sera renouvelé en 2017, mais des bus à moteur Diesel complètent les bus iGPL initiaux[34]. Le projet s'accompagne d'une rénovation urbaine du centre-ville[C 1].
Des bus à hydrogène sont attendus en avril 2023[35],[36],[37].
Voies cyclables
Belfort compte de nombreuses voies et bandes cyclables facilitant les déplacements à vélo dans la ville ; il faut cependant noter que plusieurs de ces bandes cyclables sont tracées en ville sur les trottoirs, en contradiction avec les prescriptions du code de la route. Des voies pour vélo permettent de rejoindre les communes de l'agglomération et de l'aire urbaine dont « la coulée verte du canal » permettant de rejoindre l'espace central de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle et l'agglomération de Montbéliard, la voie Belfort-Offemont-Vétrigne-Roppe, les voies Belfort-Valdoie-Lac de Malsaucy et Belfort-Valdoie-Éloie. Ce réseau local permet de rejoindre à quelques kilomètres l'EuroVelo 6 et se prolonge sur la liaison Belfort-Porrentruy en Suisse (Francovélosuisse)[B 7]. Depuis le 22 avril 2013, dans le cadre du projet de BHNS, 200 vélos en libre-service sont à disposition à Belfort. Répartis sur 21 stations, leur nombre sera porté à 270 en déployant des stations dans les communes limitrophes de la ville. Il est également prévu 700 vélos en location longue durée à Belfort et son agglomération[38],[39].
Toponymie
Le nom de la ville se prononce [bɛlfɔːʁ] bien que la prononciation vieillie ait été [befɔːʁ] ou [bɛfɔːʁ][40].
Schmittlein[41] identifie l'attestation in pago Pefferauga, de 972, avec le pays de Belfort. Ce nom est composé de Beffert, nom de personne germanique, et du germanique awa, "eau, cours d'eau" puis "prairie humide".
Dès le XIIIè siècle, le nom n'est plus compris et, après disparition de la finale inaccentuée awa, est réinterprété en français, Bellus Fortis, "beau (château) fort", d'où l'appellation in castro de Belfort de 1226. En haut allemand, le français fort est compris furt, "gué", d'où le nom gen Bechfurt en 1338[42].
Le nom de la localité est attesté sous les formes [In castro de] Belfort (1226), [Castrum meum] Bellofortem (1228), [Mag. Willelmus de] Belloforti [clericus] (1284), Biafort (1303), [Ad ecclesiam de] Belloforti / [ecclesie] Bellifortis (1342), [Sloss / Statt und herrschafft] Beffort (1492), Befurt (1644), Belfort (1659)[réf. nécessaire].
Une des premières mentions écrites de la ville date de 1228, dans le Traité de Grandvillars, sous la forme latiniséeBellumfortum[F 1] ou française Belfort en 1226[43]. Il s'agit d'un composé fréquent des éléments Bel- « beau » et -fort, « forteresse », qui désigne généralement un « château fort » cf. Beaufort[44].
L'histoire de la ville est une composante essentielle de l'histoire du Territoire de Belfort. Le site du territoire est occupé depuis le Paléolithique. Cependant aucune place notable ne sera visible avant le haut Moyen Âge. La ville a toujours été un point de contact entre le monde rhénan et le monde roman et le territoire qu'elle occupe porte, à juste titre, le nom de Porte de Bourgogne et Porte d'Alsace.
Premières occupations du site
Dès la Préhistoire, le site de Belfort est occupé. Les premières traces d'activités humaines remontent au paléolithique, des éclats de silex datant de 150 000 ans, ont été mis au jour, ce qui correspond à l'époque de l'Homme de Néandertal. Quelques outils datant de Cro-magnon ont été retrouvés. Au mésolithique, la présence de l'Homme moderne est plus évidente et les sites se diversifient. Au néolithique, 21 villages sont recensés à proximité de Belfort. Le site des grottes de Cravanche, commune quasi-enclavée dans Belfort, a été révélé en 1876[F 2]. Il s'agit de l'un des sites locaux les plus remarquables d'où de nombreux objets et squelettes ont été extraits. Ils sont aujourd'hui exposés au Musée d'Histoire et d'Archéologie de Belfort[45].
Antiquité
Avant la conquête romaine en 58 av. J.-C., la partie est du Territoire de Belfort faisait partie de la Rauracie, le pays des Rauraques, dont le siège était Augusta-Rauracorum (Augst, près de Bâle) puis Bâle, tandis que la partie ouest, dont Belfort et d'autres localités, appartenaient à la Séquanie. En 58 av. J.-C., Arioviste et ses Germains, qui dominaient la région, ont été battus en un lieu que les historiens ne parviennent pas à situer, malgré la description qu’en fait Jules César dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules[F 3]. Ce pourrait être dans la plaine occupée par Belfort. Sous la domination romaine, la trouée de Belfort, lieu de passage entre le bassin du Rhône et la vallée du Rhin, est traversée par deux voies romaines importantes. La voie la plus au sud passe par Mandeure, Delle, Florimont en direction du Rhin, tandis que la plus au nord (Langres-Strasbourg) serpente au pied des Vosges. Des chemins secondaires quadrillent l’actuel Territoire de Belfort et l’un d’eux relie Mandeure, Bavilliers, Belfort, Offemont et rejoint la voie Langres-Strasbourg vers Rougemont-le-Château. Des villas romaines ont été construites à Offemont et à Bavilliers[G 6]. Des mosaïques et poteries issues de la Villa de Bavilliers sont exposées au Musée d'Histoire et d'Archéologie de la ville.
Le traité de Grandvillars et la charte d'affranchissement de la ville
La première mention du château de Belfort a été faite dans le traité de Grandvillars[E 1], le [E 2]. Le traité avait pour but de régler un conflit de territoire entre Richard III de Montfaucon et Frédéric Ier de Ferrette. Le château de Belfort est un relais du pouvoir des comtes de Montbéliard et devient progressivement un centre de gravité d'autres seigneuries environnantes, l'ensemble est alors nommé « Terre de Belfort »[E 3]. En , le petit-fils de Richard III, Renaud de Bourgogne, comte de Belfort affranchit la ville de toute corvée et tout servage. L'ensemble est consigné dans la charte de mai 1307[E 4]. Les lettres d'affranchissement sont cher payées par les habitants du bourg : 1 000 livres estèvenantes, sachant qu'un cheval à l'époque en coûtait 6[E 5]. Cependant cette franchise ne s'accorde qu'à un espace précis : le château, le bourg et la ville et aux seules personnes présentes lors de la remise de la charte et à ceux que les Belfortains accepteront dans leur communauté. Cela exclut les autres territoires de la « Terre de Belfort » et les paysans qui y sont rattachés[E 6]. Elle prévoit également un conseil de neuf membres, le « Conseil des Neuf », à qui est confié le gouvernement et le pouvoir judiciaire[E 7]. Cette « zone franche » nouvellement créée a une incidence sur le développement de la ville. Artisans, marchands ou hommes de tout corps de métier affluent et s'installent en ville. Bien que leurs origines soient incertaines, ils semblent venir de régions assez proches à l'exception du comté de Montbéliard, clause de la charte[E 8]. La seule exception fut un affranchissement d'un couple par Alix, marquise de Bade en 1362[E 9]. La grande épidémie de peste noire, qui frappe l'Europe de 1347 à 1349, touche également les campagnes environnantes[E 10], réduit d'un tiers le nombre de serfs environnants[E 11] et accentue l'essor relatif de Belfort. En 1342, l'église de Saint-Denis est transformée en collégiale de 12 chanoines de 8 prêtres et 4 clercs. Ces douze lettrés donnent une réelle stature institutionnelle à la ville malgré sa petitesse[E 12].
Possession autrichienne des Habsbourg
La ville devient par la suite une possession autrichienne. Alix (marquise de Bade) qui a hérité du château après la mort de sa mère, Jeanne de Montbéliard en 1350, lègue son héritage en 1373 ou 1375 à son neveu Léopold III de Habsbourg qui devient alors seigneur de la ville[E 12]. En pleine guerre de Cent Ans, Philippe III de Bourgogne dit Philippe le Bon, cherche une entrée dans le Nord Franche-Comté pour faire diversion et reprendre la Lorraine. Antoine de Vergy, alors maréchal de France, engage une attaque avec 4 000 soldats contre Belfort. L'armée met la ville à feu et à sang en juin-juillet 1431[E 13]. La paix sera retrouvée pour deux ans grâce à la médiation des clercs de Bâle, alors ville de la chrétienté très active[E 14], mais les tensions restent vivaces avec les Bourguignons. En 1433, la ville subit plusieurs violentes attaques bourguignonnes. Cependant la ville se positionne dans un réseau de communication liée à l'Autriche et jouit aussi de la solidarité des seigneuries locales telles que celles de Thann, Delle, Masevaux, Altkirch et Ferrette à la suite de l'appel de Jean Fouquet de Soppe, bailli de la ville pour la maison d'Autriche. Des travaux de renforcement des défenses sont aussi engagés[E 15] ce qu'il lui permet de résister aux attaques. La menace pèse toujours et pousse l'Autriche à fédérer ses quinze villes alsaciennes en unissant les bourgeois des villes et les chevaliers nobles. L'« Union des bonnes villes » est scellée le 20 août 1433 par la fondation de deux ordres : le Landschaft ou « Communauté de pays », et la Société de l'écu de Saint-Georges. Il s'agit d'une première volonté des gouvernés d'être associés à la vie politique les concernant. En 1435, la paix d'Arras est signée entre Charles VII (roi de France) et Philippe le Bon et minimisent provisoirement la menace bourguignonne[E 16]. Les assemblées entre villes et chevalerie deviennent de plus en plus fréquentes. En 1436, le Landtag ou diète se réunit régulièrement et intégrera les prélats, le corps religieux[E 17]. Entre 1439 et 1445, les Écorcheurs de Charles VII de France, conduits par le Dauphin de France, Louis XI, ravagent l'Alsace. La ville est occupée. Les Bourguignons (1424 à 1431), puis les confédérés suisses (1468) feront encore de nouvelles intrusions dans la Porte d'Alsace.
En 1469, les Habsbourg et le duché de Bourgogne concluent le traité de Saint-Omer qui mentionnent l’abandon des territoires de la Haute-Alsace (dont fait partie Belfort) et de la Forêt-Noire contre une certaine somme d’argent de la part des Bourguignons. Ce rattachement n'est que provisoire puisque la Haute-Alsace est rachetée, contre 76 000 florins, par les villes de la « ligue alémanique » (Berne, Bâle, Strasbourg, et Mulhouse) au duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, à l'occasion de la signature du « traité de Basse-Union », le 4 avril 1474. Quelques mois plus tard, la guerre de Bourgogne éclate et précipite la fin du duché et de l'État de Bourgogne en 1477, confirmant ainsi la domination de la maison des Habsbourg sur Belfort et l'Alsace.
Époque moderne
Conséquences de la Réforme luthérienne
En 1525 éclate la guerre des Paysans en Allemagne qui s'étendra jusqu'aux marges du Saint Empire. À la suite des idées véhiculées par le réformateur de l'Église Martin Luther, les paysans se révoltent, le 16 avril, partout en Alsace, forcent et pillent les monastères. La bande de Chaux dirigée par Jean André est constituée de quelques milliers d'hommes. Elle se dirige vers Belfort pour rattacher les habitants à leur cause et pour rançonner les chanoines. Alors que les autres bandes dans le reste de l'Alsace sont réprimées, un accord entre Jean André et les Belfortains est conclu le 25 mai[E 18]. Les pourparlers engagés par la suite entre paysans et nobles ne sont qu'une diversion de la noblesse pour apaiser la contestation. Jean André de Chaux, qui avait fui dans les Vosges, est arrêté, jugé et décapité en 1527[E 19]. Ainsi au XVIe siècle, Belfort se retrouve à la frontière des mondes catholique et réformateur et voit défiler nombre de Huguenots cherchant refuge auprès des princes allemands acquis à la Réforme protestante ainsi que des mercenaires engagés dans les guerres de Religion. En 1552, Henri II soutient les princes allemands face à l'empereur Charles Quint et prend des positions dans l'espace Lorrain, notamment Metz, Toul ou encore Verdun. L'Autriche décide alors d'asseoir son autorité sur Belfort, placée en position stratégique pour contrer le monarque français. Les Habsbourg installent alors Jean-Ulrich de Stadion et l'élèvent au titre de Grand Bailli en 1563 en rachetant le gage au seigneur de Morimont[E 20]. La cité est donc directement administrée par l'Autriche. En 1619, l'archiduc Léopold V d'Autriche-Tyrol fait construire le couvent des Capucins.
Guerre de Trente Ans
Les tensions entre catholiques et protestants qui renaissent en Bohême plongent l'Europe dans la Guerre de Trente Ans. Les armées suédoises viennent prêter main-forte aux princes allemands protestants et pénètrent en Alsace pendant l'été 1632. Les villes alsaciennes sous autorité des Habsbourg tombent une à une. Belfort capitule sans combattre le [E 21].
En , l'armée espagnole du duc de Feria occupe Belfort, au soulagement des habitants catholiques. Le , elle est reprise sans grande résistance par le rhingrave Otton-Louis pour les protestants ; le château se rend après quelques coups de canon[46].
À la suite de la défaite suédoise à Nördlingen, la Suède ne peut plus tenir ses positions en Haute-Alsace. Le traité de Paris, signé le entre la France et la Ligue protestante, place les villes alsaciennes, sauf Belfort restant une possession de la monarchie autrichienne, sous la protection de la France. Louis II de Champagne, comte de la Suze, est nommé par Richelieu gouverneur dans la ville voisine de Montbéliard. Rapidement il prend conscience de l'intérêt stratégique de Belfort ; il en fait le siège et s'en empare dans la nuit du 27 au [E 21],[47],[48]. Gaspard de Champagne, un de ses fils, devient comte de la Suze à la mort de son père en septembre 1636 et hérite de Belfort alors ruinée par la guerre. La population a été divisée par deux et ne dépasse pas les 500 habitants.
Devenu seigneur de Belfort, Gaspard de Champagne érige une fortification moderne, pour l’époque, permettant de protéger le Château par la construction d’un couronné composé de deux bastions, d’un demi bastion et d’une demi-lune. Cet ensemble est appelé par la suite « Couronné du Comte de la Suze ».Il fait réparer l’enceinte, rétablir l’exercice des foires et marchés et réparer les routes et les ponts. Il développe la métallurgie au sud de la ville historique dans le quartier nommé depuis le Fourneau.
Louis XIV alors qu'il séjourne à Toulouse pour préparer son mariage avec l'infante d'Espagne en décembre 1659 signe une lettre de donation du comté de Ferrette et des seigneuries de Belfort, Thann, Altkirch et Issenheim : elle offre une partie essentielle des seigneuries alsaciennes du Sundgau, récemment prises aux Habsbourg, à son Premier ministre, le cardinal Mazarin, habile négociateur des traités de Westphalie. Peu avant sa mort le 9 mars 1661, le cardinal lègue cette principauté alsacienne à sa nièce Hortense Mancini le jour de son mariage le 1er mars, à la condition que son époux Charles-Armand, duc de la Meilleraye, marquis de la Porte, prenne désormais le patronyme de Mazarin et la dénomination noble de "duc de Mazarin"[50].
L'intendant de la province, Charles Colbert de Croissy, nommé par Mazarin, a déjà restructuré le legs du cardinal. En cinq voyages entre 1661 et 1672, le nouveau duc de Mazarin organise la gestion des biens et droits multiples, d'autant plus facilement que la Régence d'Ensisheim est placée désormais sous la tutelle souveraine des princes d'Alsace méridionale. Le duc Charles-Armand, dévot brouillé avec son épouse après 1667, vit solitaire dans ses terres bretonnes pendant plus de trente ans. Ensuite, les héritiers du couple qui vivent à la cour ou à Paris, délaissent leurs terres du Sundgau confiées à une multitude d'intendants et de représentants, à l'exception de deux grands voyages inauguraux entre 1713 et 1789.
Entre 1665 et 1682, Belfort est choisie comme centre d'une subdélégation, dépendante de l'intendance d'Alsace.
Belfort, forteresse royale et place de guerre, fortifications de Vauban
Quand Vauban découvre Belfort en juin 1675, il donne une description négative de la villotte de cent vingt deux maisons et du château qu'il découvre[E 23]. Louis XIV l'a missionné pour établir une ceinture de fer sur les frontières du royaume de France. La nécessité première de Vauban est d'agrandir la ville et de la fortifier pour empêcher des possibles incursions allemandes. Il revient par deux fois à Belfort en 1677 et en 1679 avec le ministre de Guerre Louvois pour organiser le pré carré. En juin 1686, la Ligue d'Augsbourg se crée pour contrer les aspirations annexionnistes du Roi de France. Le grand projet de fortification de Belfort devient une priorité et Vauban s'attèle à la tâche en accélérant les travaux en 1687[F 5]. Les aménagements gigantesques entrepris, tels que la fortification de la ville en pentagone avec des tours bastionnées, la déviation du canal, dureront jusqu'en 1703.
Essor de la ville et fin conflictuelle de l'ancien régime
Le visage de Belfort a totalement changé en quinze ans, la cité a doublé de taille et la population passe de 1 200 à 4 000 habitants. La garnison de plus de 2 500 hommes constitue la majeure partie de la population.
Mais la ville, siège d'une délégation permanente d'Alsace, s'affirme progressivement comme un important centre administratif[F 6].François Noblat occupe l'accaparante fonction de subdélégué de 1715 à 1752. Il laisse la charge à celui qui l'a secondé, son neveu François-Bernardin Noblat, en poste jusqu'en 1770.
Autrefois, la grande ville locale était Montbéliard, mais, après une brève conquête par l'armée de Louis XIV, elle est demeurée sous l'égide de sa principauté allemande d'origine. Elle se retrouve logiquement délaissée par l'administration royale et les grandes routes traversant la région vont se croiser au seuil stratégique de Belfort[F 7]. De ce nouveau nœud routier partent les routes vers Paris, Remiremont, Colmar, mais aussi la ville-république de Mulhouse, Bâle et Porrentruy en Suisse, Montbéliard dans le duché de Wurtemberg.
Par ses prérogatives administratives, judiciaires et militaires, Belfort s'impose au milieu du XVIIIe siècle comme la capitale alsacienne du Sundgau. Ayant assuré la sécurité militaire, les autorités françaises construisent de nombreuses routes, ponts et digues pour contrer les inondations. La route entre Belfort et Lepuix est prolongée par les ingénieurs des Ponts et Chaussées du Roi entre 1753 et 1760 vers le Ballon d'Alsace.
Une des deux pépinières royales d'Alsace est implantée à Belfort, elle fournit des arbres d'alignement et des arbres fruitiers pour les vergers.
En 1719, certaines prérogatives de la charte de 1307 sont rétablies, notamment l'élection du « Conseil des Neuf », mais au lieu d'être renouvelés tous les ans, les conseillers sont élus à vie. Des protestations éclatent et conduisent à l'expulsion de deux conseillers hors de la ville[E 24]. Ces enjeux politiques sont par la suite davantage des rivalités entre grandes familles de la ville, telles les Antonin, Viellard ou Migeon. Cette oligarchie bourgeoise est parfois plus riche que la noblesse environnante[F 8] ce qui entraîne des conflits d'intérêts entre la représentation municipale du « Conseil des Neuf » et la représentation ducale, le prévôtFrançois-Bernardin Noblat.
Par le jeu des héritages et descendances, le duché de Mazarin se retrouve en 1777 sous l'autorité de Louise d'Aumont, duchesse de Valentinois par son mariage avec Honoré Grimaldi, duc de Valentinois, prince héréditaire de Monaco. Leur train de vie les pousse à prélever davantage de taxes au comté de Belfort pour faire face à leur endettement. Cette tutelle est difficilement supportable par les Belfortains qui engagent des avocats pour se défendre. Les procès durent jusqu'en 1788.
La donation au cardinal Mazarin, sur proposition d'un rapport soumis le 17 juillet 1791 à l'Assemblée nationale par le député de Saône-et-Loire Jean-Baptiste Geoffroy, est annulée le 25 juillet 1791, au moment des événements révolutionnaires au nom de la souveraineté nationale[E 25].
Époque contemporaine (1789-1914)
Des événements révolutionnaires de 1789 aux guerres de la Révolution de 1792
Les idées de la Révolution française gagnent Belfort. Un cercle de personnalités locales et régionales se crée avec Jean-Baptiste Kléber, son demi-frère Burger, les familles Parisot, Strolz, Antonin et Felemez. Kléber participe activement à la rédaction des cahiers de doléances du comté de Belfort. De ce fait, lui et le chanoine Lubert poussent Marc David Lavie à représenter le comté à l'Assemblée constituante en tant que député du Tiers état[E 26]. La Grande Peur, qui s'est propagée en France lors de l'été 1789, n'atteint guère Belfort, car la ville n'était pas assez rurale pour connaître les émeutes paysannes et pas assez citadine pour générer un mouvement de sans-culottes important[F 8]. Lors de la création des départements, le , Belfort devient chef-lieu de district du département du Haut-Rhin. Le 21 octobre de la même année, l'affaire de Belfort éclate, scandale dû à quelques soldats du régiment de Lauzun et du Royal-Liégeois. Une quinzaine d'officiers royalistes tentent d'entrer dans l'hôtel de ville[51]. Kléber disperse les trouble-fêtes[E 27].
Le contexte de guerre opposant la France révolutionnaire face aux puissances monarchiques européennes, dont l'Autriche, inquiète les Belfortains. Les troupes ennemies se massent à la frontière du Rhin. Des doutes se lèvent sur la neutralité affichée de Frédéric-Eugène, duc de Wurtemberg et prince de Montbéliard. Sous impulsion du conseil municipal, un détachement de troupes de la garnison et la garde nationale de Belfort, deux canons, rejoints par 150 hommes de la garde nationale d'Héricourt se réunissent. Plus de 5 000 hommes se massent devant Montbéliard qui se rend sans combattre, étonné d'une telle incursion, étant donné la position pacifique du prince. Cependant cette entreprise locale est désavouée par deux commissaires du Haut-Rhin. En effet cette agression pourrait avoir des conséquences diplomatiques lourdes, le duché de Wurtemberg pourrait rejoindre activement la coalition monarchique liée contre la France. Or la victoire française à Valmy le évite à Belfort d'être sanctionnée et permet aux idées de la Révolution de gagner les Montbéliardais[E 28].
Belfort sous le Premier Empire
Au début du Consulat en 1800, Belfort est une sous-préfecture du Haut-Rhin. La défaite de l'Empire napoléonien à Leipzig entraîne l'occupation de Belfort, due à sa position de voie de communication. Le , l'armée bavaroise s'installe devant la cité, elle est rejointe par des Autrichiens, des Cosaques et des Hongrois. Le siège est le plus long et un des plus durs que la ville ait connus, 113 jours sans ravitaillement. Le commandant Jean Legrand qui défend la ville se rend le [52]. La ville est alors occupée par les armées autrichiennes jusqu'en juin 1814[F 9]. En , Napoléon Ier s'échappe de l'île d'Elbe et reprend temporairement le pouvoir en France, la défense du Rhin est confiée au général Claude Jacques Lecourbe. Face aux armées autrichiennes, il résiste pendant 15 jours, du au . La défaite de Napoléon à Waterloo entraîne la cessation des hostilités à Belfort qui n'a subi que de faibles dégâts[F 9]. La ville évite ainsi une nouvelle occupation.
Nouvelles fortifications de Belfort sous la Restauration et la monarchie de Juillet
En 1822, un complot, qui part de Belfort, vise à détrôner le roi Louis XVIII ; cette tentative avorte. Le général François Nicolas Benoît Haxo est chargé de fortifier les défenses de la frontière dont Belfort. Il réalise le camp retranché aux monts de la Justice et de la Miotte. Les travaux du fort de la Justice commencent en 1826 et ceux du fort de la Miotte en 1831 après la venue du roi Louis-Philippe Ier à Belfort. Haxo renforce également la citadelle en créant des enceintes supplémentaires élargissant de fait la place forte de la cité[E 29]. Il remplace l'ancienne caserne construite par Vauban par une nouvelle à l'épreuve des bombes. Ces aménagements font appel à une importante main d'œuvre pendant les vingt années que durent les travaux, entraînant une augmentation de population d'un millier d'âmes qui stimule le commerce. Ce nouvel essor décline lors de l'épidémie de choléra subie par la cité en 1832. La ville reste une sous-préfecture et le premier Journal hebdomadaire de la ville et de l'arrondissement de Belfort est publié en 1831[E 30]. Bien que ce journal soit apolitique, il reflète l'intérêt des Belfortains pour la vie politique. Les libéraux modérés dominent la ville et sont partisans de la monarchie constitutionnelle.
On fait de Belfort le chef-lieu d'un territoire, minuscule, mais dont l'importance économique va devenir considérable. Un préfet est nommé dès le 14 mai, faisant du Territoire de Belfort un département de facto[G 8].
De la naissance du Belfort moderne à l'aube de la Première Guerre mondiale
La ville connaît une hausse significative de sa population grâce à l'arrivée d'immigrés alsaciens dont la plupart suivent les activités économiques déplacées pour conserver leur accès au marché français, quelques-uns, plus rares, refusant l'annexion[G 3]. Jusqu'en 1870, Belfort était moins peuplée que Thann ou Luxeuil. De 1870 à 1914, la population passe de 8 000 à 34 000 habitants[53]. Les deux tiers des nouveaux venus sont originaires d'Alsace. Paul Lévy écrit[54] : « À ce moment encore on y entendait des chefs d'usine interpeller leurs ouvriers dans le plus pur dialecte de Mulhouse, et, dans les rues, des yô [=ja] dont le circonflexe s'allongeait à n'en plus finir, et des jurons d'Alsace sonores comme des tambours, tandis que le Mülhauser Tagblatt arrivait tous les jours par ballots. Le lycée s'y recruta en partie parmi les enfants des communes allemandes du voisinage, qui venaient en foule y apprendre le français. ». En 1879, plusieurs sociétés industrielles alsaciennes installent à Belfort des établissements qui leur permettront de conserver l'accès au marché français dont la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM), fabriquant des locomotives, moteurs et alternateurs qui deviendra ALS-THOM en 1929 puis ALSTHOM, et depuis 1998 Alstom, ainsi que l'entreprise DMC (Dollfus-Mieg et Compagnie) spécialisée dans l'industrie du textile. Cet important apport alsacien explique que les patronymes alsaciens soient aujourd'hui extrêmement communs à Belfort et dans les environs (par exemple, l'un des ex-présidents du Conseil général se nomme Yves Ackermann, l'un des ex-maires de Belfort, Étienne Butzbach, l'un des deux députés du département, Zumkeller…).
C'est durant la période 1904-1905 qu'Eugène Lux réalise le marché couvert de Fréry[55] sur le modèle des Halles de Paris[56],[57].
Époque contemporaine depuis 1914
Première Guerre mondiale
Avec la Première Guerre mondiale, Belfort connaît son quatrième siège en l'espace d'un siècle. La place, de nouveau fortifiée quelques décennies plus tôt, accueille à l'aube de la guerre les 35e et 42e régiments d'infanterie, rejoints par les 171e et 172e régiments d'infanterie, doublant les effectifs. Lorsque la guerre éclate, les Allemands violent la neutralité belge pour attaquer directement Paris. Ils voulaient éviter d'attaquer à la frontière alsacienne fortement protégée par le Séré de Rivières des places fortes de Verdun, Toul, Épinal et Belfort. De fait, les 35e et 42e régiments d'infanterie marchent vers Mulhouse qu'ils prennent par deux fois mais sont rapidement repoussés. Le front se stabilise au sud du Sundgau pour s'y enterrer jusqu'en 1918[E 32]. Belfort se prépare dès le lendemain de la mobilisation à la guerre. Le général Frederic Thevenet (1851-1927) fait évacuer les populations les plus exposées, ainsi que les ressortissants étrangers et représentants d'entreprises suspectées de traiter avec l'ennemi. Un laisser-passer est instauré pour les Belfortains restant sur place. La ville sera une ville de ravitaillement, qui vivra pendant quatre ans au rythme des soldats, des blessés et des convois funéraires. L'Union sacrée jouera son plein dans la ville où toutes les synergies militaires et civiles sont activées pour résister[E 33]. Les usines SACM auront produit cinq millions d'obus, fabriqués par deux équipes féminines[E 34]. Bien que les combats aient lieu à 15 km[E 35], Belfort est régulièrement bombardée par l'aviation, nouvelle arme militaire, et un canon longue portée, le langer Max, situé à Zillisheim[E 36]. La fin de la guerre le 11 novembre 1918 se traduira par une « fête nationale, […] même internationale, étant donné la présence des Américains »[E 37].
Entre deux-guerres : l'officialisation du Territoire de Belfort
Le rattachement de l'Alsace à la France pose de nouveau le problème du statut de Belfort : est-ce que la ville doit réintégrer le Haut-Rhin ? Administrativement, elle dépend depuis 1871 de Besançon pour les services de l'Éducation nationale et de Vesoul pour la Poste et les services fiscaux[G 9]. De même les paroisses belfortaines ont été rattachées à l'archevêché de Besançon. De plus la législation applicable dans le Haut-Rhin, pour partie héritée de celle allemande, mais qui surtout n'a pas connu les évolutions du droit français depuis 1871 et notamment la Loi de séparation des Églises et de l'État, diffère de celle s'appliquant à Belfort. En outre, Belfort aurait été déclassée de préfecture à sous-préfecture. Enfin, les élus locaux se seraient sans doute peu satisfaits de perdre l'autonomie politique acquise, et que soient prises à Colmar les décisions les concernant. Pour ces raisons, le Territoire de Belfort devient, en mars 1922, le 90e département[G 9].
Le 3 mai 1936, le Front populaire remporte les élections législatives et Léon Blum est nommé président du Conseil[E 38]. La série de mesures sociales prises par les accords Matignon, signés dans la nuit du 7 au 8 juin de la même année connaissent un écho particulier à Belfort. Fortement industrialisée, la ville connaît d'importants mouvements de grève, notamment dans les usines Alsthom, à l'usine à gaz (centrale électrique), ce qui prive même la ville d'électricité, et à DMC. Ce mouvement s'est même étendu aux grands commerces comme les Galeries modernes, futures Galeries Lafayette et au magasin Monoprix[E 39]. Les employés de l'usine à gaz obtiennent, à titre d'exemple, une troisième semaine de congés payés, alors que les accords de Matignon n'en prévoyaient que deux[E 40].
À la fin du mois d'août, la ville va abriter le gouvernement de Vichy à l'agonie. Face à l'avance des Alliés en France, les Allemands convoient Pierre Laval depuis Paris à Belfort, suivi quelques jours plus tard, le 21 aout, du maréchal Pétain depuis Vichy. Les deux hommes, qui ne s'entendent plus (Pétain refusera de rencontrer Laval à Belfort), sont logés à la préfecture[59]. Un certain nombre de collaborateurs du gouvernement de Vichy se réfugient également dans le Territoire: Paul Marion, secrétaire d'État à la Propagande, Jean Bichelonne, ministre de la Production ou Joseph Darnand, chef de la milice qui s'installe à Valdoie, au château Charpentier[59]. Dès le 24 août, le maréchal Pétain s'installe dans le château de Louise et Louis Viellard à Morvillars où se tiennent des réunions de la Résistance[59]. Pétain fera ainsi passer une lettre à de Gaulle[59].
Les miliciens s'installent eux à la caserne Vauban (actuel hôtel du département) et dans le lycée de garçons[59]. Ils vont faire régner pendant leurs trois semaines de présence un régime de terreur sur la ville, commettant des exécutions sommaires et autres actes mafieux au mois de septembre[E 41]. Ils volent ainsi 300 millions de francs à la Banque de France, pille un dépôt d'essence et le dépôt de tabac de la ville[59]. La Gestapo s'installe faubourg des Ancêtres, arrête, torture et exécute le résistant Henri Veit.
Le 15 août 1944, les prisonniers politiques et alliés arrivés de l’ouest de la France par le convoi de Langeais et ceux du sud-ouest de la France sont internés au fort Hatry dans l'attente d'une déportation vers l'Allemagne. Ils resteront près de 15 jours enfermés dans la caserne avant d’être déportés en Allemagne par quatre convois :
le 1er septembre, 188 femmes sont déportées vers Ravensbrück[62].
un autre convoi de plus de 400 prisonniers alliés (Américains, Anglais et Canadiens) est aussi acheminé pendant cette période vers l'Allemagne.
Entre le 24 août et le 29 août 1944, 241 prisonniers sont libérés par petits groupes dans la ville[63],[64]
le 5 septembre, 176 hommes sont déportés vers Buchenwald[65].
le 3 octobre, 60 détenus à la caserne Friedrich sont déportés vers Buchenwald[66].
le 17 novembre, un dernier transport de 89 hommes est dirigé vers Gaggenau, situé en Pays de Bade près de Rastatt au sud de Karlsruhe[67].
Afin d'éviter que les jeunes belfortains ne les rallient, ils sont réunis sous un prétexte au fort Hatry et raflés le 14 septembre 1944 pour être affectés au travail forcé dans les usines allemandes. Ils ne retourneront en France que peu avant la capitulation du Troisième Reich, le 8 mai 1945[E 42].
Libération de la ville
La Première armée française dirigée par le général Jean de Lattre de Tassigny est obligée de maintenir le front en attendant la réfection des voies de communication pour permettre le ravitaillement des armées. À la suite du renoncement de Tassigny dans les Vosges le 17 octobre, le général décide de reprendre le plan initial en libérant en premier lieu Montbéliard. Cette ville sera libérée le 17 novembre à la suite d'un plan secret établi par de Lattre de Tassigny laissant la voie ouverte à la libération de Belfort. Cependant le fort du Salbert, au nord-ouest de la ville, bloque l'accès à la ville. Le 19 novembre, une attaque est entreprise contre le fort. Pendant la nuit, 1 500 hommes des Commandos d'Afrique, armées de mitraillettes et de grenades, infiltrent la forêt du Salbert, supprimant silencieusement sur leur passage les postes de garde allemands. Les fossés sont descendus à la corde, les remparts escaladés à l'aide d'échelles démontables. Après cinq heures de marche, la colonne surprend la garnison du fort et la maîtrise rapidement. Le 20 novembre, à l'aube, dévalant les pentes du Salbert, les commandos, bientôt suivis des chars, pénètrent dans Belfort. Après deux jours de combats de rues, Belfort est libérée, le 25 novembre 1944. Le Territoire sera totalement libéré trois jours plus tard[E 43].
L'ancien maire Pierre Dreyfus-Schmidt (parti radical) a participé activement à la libération de la ville et retrouve son poste par arrêté préfectoral en novembre 1944. Il est confirmé à cette fonction par sa réélection en mai 1945[G 10]. Les cinq années d'après-guerre sont florissantes, grâce à la relance économique liée à la reconstruction. Patronat et syndicats s'entendent, avec par exemple la création du comité d'entreprise d'Alstom. Cette embellie est de courte durée et les usines locales connaissent des grèves, quasiment chaque année, les plus sévères ayant lieu en 1950 et 1955[G 11]. Le décès de Pierre Dreyfus-Schmidt en 1964 entraîne une guerre de succession entre différents partis de sensibilité de gauche et du centre dont le Parti socialiste unifié (PSU), la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), le Parti communiste (PC) et le Mouvement républicain populaire (MRP). Ce conflit permet à Jean-Marie Bailly de l'Union des démocrates pour la République (UDR) d'accéder à la mairie en 1971[G 12]. Ceci et le relatif échec des événements de mai 1968 entraînent une chute du nombre de syndiqués à Alsthom passant de plus de 2 000 à moins de mille. La société Alsthom connaît également, en 1979, année de son centième anniversaire, 60 jours d'une grève appelée « Grève du Centenaire »[G 13].
En 1970, la municipalité engage des travaux de rénovation et d'embellissement, en passant par la rénovation des façades, l'aménagement ou le réaménagement de parcs urbains et le fleurissement de la ville[G 14]. La réalisation des différents projets a pris une trentaine d'années[69]. En 1983, Jean-Pierre Chevènement est élu maire de Belfort. Ses mandats et son rôle dans la vie politique du département ont marqué et marquent encore la ville, il développe le tissu universitaire (notamment grâce à ses actions comme ministre de l'Éducation nationale), contribue à la fondation de la communauté de l'agglomération belfortaine en 1999[70] (en application de la loi qu'il fait voter en tant que ministre de l'Intérieur), à la rénovation et à la colorisation du centre-ville, ainsi qu'à la promotion du projet de LGV Rhin-Rhône[G 15]. Étienne Butzbach ayant succédé à Jean-Pierre Chevènement, Belfort fête en 2007 le 700e anniversaire de l'affranchissement de la ville par Renaud de Bourgogne et en 2011, les 130 ans du Lion, année où il est enfin inauguré.
En 2014, l'élection du maire Damien Meslot (LR) — jusque-là député — marque le premier retour de la droite à la mairie de Belfort depuis 1977[71], avant d'être réélu en 2020. Sa mandature est marquée par la sauvegarde du site d'Alstom[72], la transformation du quartier de l'ancien hôpital[73] ainsi que la rénovation et piétonisation de la place de la République à l'issue d'une consultation populaire[74].
Les dernières élections cantonales ont eu lieu en 2008 et 2011. Damien Meslot (UMP) est élu dans la canton de Belfort-Centre depuis 1992, Christophe Grudler (Modem) dans le canton de Belfort-Est depuis 1998, Marie-José Fleury (PS) dans le canton de Belfort-Nord depuis 2011, Samia Jaber (MRC) dans le canton de Belfort-Sud depuis 2008 et Christian Proust (MRC) dans le canton de Belfort-Ouest[79].
Depuis 1944, la ville est principalement administrée par des partis politiques de gauche et du centre. Pierre Dreyfus-Schmidt du parti radical reprend son poste de maire dès la libération de la ville en 1944, il est réélu maire en mai 1945[G 10]. Seuls Jean-Marie Bailly et son successeur Pierre Bonnef, tous deux de l'Union des démocrates pour la République (UDR), parti de droite, accèdent à la mairie en 1971 et en 1977[G 12]. Jean-Pierre Chevènement a été maire de 1983 à 1997 sous la liste du Parti Socialiste. Puis à partir de 1992, il commence à se distancier du PS. Il sera réélu en 1995, sous la liste du parti politique qu'il crée, le Mouvement des citoyens. Il démissionne quand il devient ministre de l'intérieur au profit de Jackie Drouet. De nouveau réélu premier conseiller de la ville en 2001, il démissionne de son poste en 2007.
C'est alors que l'ancien maire de la ville Étienne Butzbach (PS, ancien MRC) reprend le poste. Il est réélu au second tour de l'élection municipale en 2008 avec 48,27 % des suffrages exprimés. Mais en 2014, il est battu par Damien Meslot.
Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 50 000 à 100 000 habitants de 50 000 à 100 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la même strate fiscale.
Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal de Belfort s'établit à 88 876 100 € en dépenses et 95 932 080 € en recettes :
les dépenses se répartissent en 64 420 200 € de charges de fonctionnement et 24 455 900 € d'emplois d'investissement ;
les recettes proviennent des 74 285 380 € de produits de fonctionnement et de 21 646 700 € de ressources d'investissement.
Pour Belfort en 2018, la section de fonctionnement[Note 12] se répartit en 64 420 200 € de charges (1 275 € par habitant) pour 74 285 380 € de produits (1 470 € par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 9 865 180 € (195 € par habitant) :
le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 13] pour une valeur de 36 544 000 € (57 %), soit 723 € par habitant, ratio inférieur de 11 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (813 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 709 € par habitant en 2015 et un maximum de 723 € par habitant en 2018. Viennent ensuite les groupes des achats et charges externes[Note 14] pour 21 %, des subventions versées[Note 15] pour 8 %, des contingents[Note 16] pour 3 % et finalement celui des charges financières[Note 17] pour 2 % ;
la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 18] pour une somme de 22 953 000 € (31 %), soit 454 € par habitant, ratio inférieur de 30 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (645 € par habitant). Sur la période 2014 - 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 427 € par habitant en 2014 et un maximum de 454 € par habitant en 2018. Viennent ensuite de la dotation globale de fonctionnement (DGF)[Note 19] pour 21 % et des autres impôts[Note 20] pour 8 %.
La dotation globale de fonctionnement est quasiment égale à celle versée en 2017.
G0a - Évolution de la section fonctionnement de Belfort
Valeurs en million d'euros (M€) Belfort, Valeur totale : Produits Charges
G0b - Évolution de la section investissement de Belfort
Valeurs en million d'euros (M€) Belfort, Valeur totale : Emplois Ressources
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Belfort. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2017 :
Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance :
des dépenses d'équipement[Note 21] pour une valeur totale de 15 518 000 € (63 %), soit 307 € par habitant, ratio inférieur de 14 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (357 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 284 € par habitant en 2015 et un maximum de 401 € par habitant en 2017 ;
des remboursements d'emprunts[Note 22] pour 7 897 000 € (32 %), soit 156 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate.
Les ressources en investissement de Belfort se répartissent principalement en :
nouvelles dettes pour 7 200 000 € (33 %), soit 143 € par habitant, ratio supérieur de 13 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (127 € par habitant). Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 91 € par habitant en 2015 et un maximum de 233 € par habitant en 2014 ;
fonds de Compensation pour la TVA pour 2 576 000 € (12 %), soit 51 € par habitant, ratio supérieur de 24 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (41 € par habitant).
L'endettement de Belfort au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 23], l'annuité de la dette[Note 24] et sa capacité de désendettement[Note 25] :
l'encours de la dette pour une somme de 68 792 000 €, soit 1 362 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 1 344 € par habitant en 2015 et un maximum de 1 391 € par habitant en 2014 ;
l'annuité de la dette pour une valeur de 9 137 000 €, soit 181 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 158 € par habitant en 2016 et un maximum de 180 € par habitant en 2018 ;
la capacité d'autofinancement (CAF) pour une somme de 13 424 000 €, soit 266 € par habitant, ratio supérieur de 27 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (209 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio augmente de façon continue de 151 € à 265 € par habitant. La capacité de désendettement est d'environ 5 années en 2018. Sur une période de 19 années, ce ratio présente un minimum d'environ 3 années en 2003 et un maximum d'environ 9 années en 2014.
Les courbes G4a et G4b présentent l'historique des dettes de Belfort.
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Valeurs en euros Belfort, Par habitant : CAF Encours total de la dette
G4b - Nombre d'années pour rembourser la dette en fonction de la CAF de Belfort
Valeurs en années Belfort : Ratio = Encours de la dette / CAF
Le 35e régiment d'infanterie est présent à Belfort depuis 1873. Historiquement installé au sein de la caserne Friederichs, il a emménagé dans la nouvelle caserne de Maud’huy en 1993.
Belfort est engagée dans une politique de développement durable. Elle vise la réduction des gaz à effet de serre à hauteur de 20 %, une baisse de consommation d'énergie de 20 % et une utilisation des énergies renouvelables à 20 % des besoins. Concrètement, il s'agit de mettre en place des ampoules basse-consommation pour l'éclairage public, des diodes pour les feux tricolores ou encore de rénover les écoles publiques afin qu'elles consomment moins d'énergie[A 6].
Le Syndicat Mixte des Transports en Commun, en lien avec la Ville, la communauté d'agglomération et le département, a mis en place un réseau de bus à haut niveau de service, destiné à faciliter les déplacements de tous et à concurrencer la voiture grâce à des fréquences élevées, des circulations fluides favorisées par de nombreux sites propres, et un tarif attractif. La plupart des bus urbains utilisent du GPL pour éviter au maximum le rejet de CO2. Les modes doux comme le vélo ou la marche sont privilégiés avec l'aménagement de voies et bandes cyclables et d'espaces piétons. Un projet d'éco-quartier est prévu dans le quartier du Mont-Les Barres, près du Techn'hom[A 7].
Parcs et espaces verts
La ville de Belfort compte de nombreux espaces verts avec 450 ha de forêts, dont celles du Salbert, de la Miotte, de la Justice ou encore les abords de l'étang des Forges et 150 ha d'espaces verts dont le square de la Roseraie, le square Lechten, le square Géant, le square Merloz, le square de Leonberg, le parc du Souvenir, le parc du Fort Hatry réaménagé, le parc François Mitterrand et le nouveau parc urbain des Ballons[A 8]. Belfort est également « Ville Fleurie Quatre Fleurs »[A 9]. Seules Mandeure et Montbéliard, dans la catégorie villes de plus de 5 000 habitants, ont obtenu cette distinction en Franche-Comté[83]. Toutes les plantes et fleurs de Belfort sont issues des serres municipales. Le projet de fleurissement couvre tous les quartiers de la ville et suit les quatre saisons.
Vue du square Lechten.
Portail du square du souvenir, réalisé par le ferronnier Charles Schick en 1927.
Square de la Roseraie.
Jumelage et coopérations décentralisées
Villes jumelées
La ville de Belfort est jumelée avec plusieurs villes d'Europe et d'Afrique[A 10] (le ministère français des Affaires étrangères référence quatre de ces jumelages et les caractérise comme coopérations décentralisées[84]) :
D'après l'Insee, au , Belfort comptait 50 128 habitants (population municipale)[D 4]. Il s'agit de la ville la plus densément peuplée de la région, avec presque 3 000 habitants au kilomètre carré[D 5]. Son aire urbaine comptait 113 507 habitants en 2011, ce qui la classait 82e plus grande aire urbaine de France[D 6].
La population de Belfort peut être perçue sous différents prismes. La population municipale en 2009 compte 50 199 habitants, soit la deuxième ville la plus peuplée de Franche-Comté, derrière Besançon et devant Montbéliard et Dole. La population de l'unité urbaine en 2008 : 80 739 habitants, soit la troisième unité urbaine la plus peuplée de Franche-Comté, derrière Besançon et Montbéliard et devant Dole. La population de la communauté d'agglomération en 2009 : 94 492 habitants, soit la troisième communauté d'agglomération la plus peuplée de Franche-Comté, derrière Besançon et Montbéliard et devant Dole. La population de l'aire urbaine en 2011 : 113 507 habitants, soit la troisième aire urbaine la plus peuplée de Franche-Comté, derrière Besançon et Montbéliard et devant Dole. La population du Pays au sens de la Loi Voynet en 2009 : 308 601 habitants (incluant le bassin de Montbéliard), soit le premier devant Besançon et le Pays Dolois. À cette époque, les démographes constataient donc une progression légère entre 1999 et 2006[85]. Depuis ce recensement de 2006, le nombre d'habitants n'a cessé de diminuer.
Évolution
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[86],[Note 26].
Les quartiers municipaux correspondent à plusieurs IRIS définis par l'Insee et repris par l'agence de développement du Territoire de Belfort (AUTB). En 2006, la population par quartiers[B 8] et par IRIS sont les suivantes :
Population des quartiers de Belfort en 2006
Population des IRIS de Belfort en 2006
Population des IRIS de Belfort en 2006
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,6 % la même année, alors qu'il est de 25,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 23 590 hommes pour 23 364 femmes, soit un taux de 50,24 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (49,71 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[89]
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Listes des établissements privés du premier degré[92]
Institut Sainte-Marie
Cours Notre-Dame-des-Anges
Institut Saint-Joseph
Enseignement secondaire
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Le lycée Condorcet est le plus ancien lycée de la ville. Situé derrière la gare, il fut créé juste après la création de facto du Territoire de Belfort en 1871 et ouvert à la rentrée 1873. Le « lycée national de Belfort » sera rebaptisé lycée Roosevelt après la Seconde Guerre mondiale, mais plus souvent appelé « lycée de garçons », jusqu'à sa dénomination définitive : « lycée Condorcet », en 1994[96].
Le plus grand lycée de la commune, en termes d'effectifs, est le lycée Raoul Follereau, accueillant 1 600 élèves. Il fut ouvert en 1962 et regroupe actuellement les anciens lycées Cassin et Follereau.
Enseignement supérieur
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Le Nord Franche-Comté compte plus de 6 000 étudiants répartis sur différents sites. L'université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), école d'ingénieurs, répartie sur trois campus dans le Nord Franche-Comté, est implantée sur le site du Techn'hom et compte 2 555 étudiants[97] pour l'année 2011-2012. L'université de Franche-Comté est implantée aussi dans l'aire urbaine à travers l'UFR STGI avec 798 étudiants en 2011. Le département AES/Droit Léon Delarbre et le département des Sciences Louis Néel se situent à Belfort. L'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Belfort, comptant 104 étudiants[98] en 2010-2011, et la bibliothèque universitaire Lucien-Febvre sont implantés sur le site Marc-Bloch en centre-ville. L'IUT Nord Franche-Comté offre sur son site de Belfort, des formations en Informatique, Génie Mécanique et Productique (GMP), Génie Électrique et Informatique Industrielle (GEII), Génie Civil - Construction Durable (GCCD), Techniques de Commercialisation (TC) et Carrières sociales (CS) et réunit 1 215 étudiants. La chambre de commerce et d'industrie abrite une école de commerce, École supérieure des technologies et des affaires (ESTA).
Cette offre de soins est complétée par la clinique de la Miotte[100]. La ville possède également l'une des plus grandes maisons de santé de France depuis 2020. Composée de deux bâtiments de 1 500 et 2 500 m2 capables d'accueillir une cinquantaine de professionnels de santé, dont des médecins généralistes et spécialistes[101]. D'autres établissements situés dans l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle apportent des offres de soins complémentaires.
Manifestations culturelles et festivités
Festivals de Musique
La ville de Belfort est animée par de grands rassemblements annuels, dont les Eurockéennes (depuis 1989), qui ne se déroule pas à Belfort mais à proximité, et surtout le Festival international de musique universitaire (FIMU), depuis 1986. Celui-ci dure trois jours et se déroule dans la Vieille Ville, le week-end de la Pentecôte. Des centaines de concerts gratuits dans tous les genres, par des orchestres venus du monde entier, attirent 80 000 festivaliers en 2009, 75 000 en 2011 et 90 000 en 2012[102],[A 15]. Sur la presqu'île du lac de Malsaucy, les Eurockéennes de Belfort sont, elles, un des plus grands festivals de musique de France, réunissant 95 000 festivaliers par an. Elles accueillent des chanteurs et des groupes de renommée internationale, et contribuent au rayonnement de Belfort bien qu'elles se déroulent dans la commune de Sermamagny, au nord de la ville[103],[A 16].
Depuis 2006, un éco-festival a vu le jour : le Printemps des Artishows organisé par des étudiants de l'IUT, département Carrières Sociales et ouvert à tous[104]. Il permet à des groupes régionaux de se produire.
Enfin, le deuxième fossé du château de Belfort accueille depuis 1980 des soirées musicales dans les batteries Haxo basses. Six concerts sont donnés gratuitement au public belfortain et de la région ainsi qu'aux touristes de passage, de la mi-juillet à fin août. Le Pôle des Musiques actuelles organise régulièrement des concerts à la Poudrière, à l'arsenal, aux pieds du Lion.
Festival de cinéma
Chaque année, de la fin novembre au début décembre, a lieu le festival international du film Entre vues[105] : il s'agit d'un festival principalement consacré aux jeunes auteurs. Il se déroule au cinéma des Quais. Le festival du Film documentaire, en novembre, est organisé par la Médiathèque départementale.
Autres évènements
D'autres évènements animent également la ville[A 17]. La foire aux livres a lieu de fin octobre à début novembre au cours de laquelle plusieurs centaines de milliers de livres d'occasion sont disponibles au Palais des Congrès de l'ATRIA et à la Bibliothèque Léon Deubel. Il s'agit de la plus grande foire aux livres de l'est de la France. La bourse aux minéraux et fossiles est organisée par le Club Géologique Belfortain avec de nombreux exposants proposant minéraux, fossiles, météorites et gemmes. Le marché aux puces de Belfort a lieu en Vieille Ville, le premier dimanche de chaque mois, de mars à décembre. Il s'agit de l'un des plus grands de l'est de la France. La « Passerelle des arts » a lieu le 15 août le long des quais de la Savoureuse, où des peintres travaillent en temps réel et exposent leur peinture. Belflorissimo est une manifestation organisée au mois de mai, la place Corbis accueille pendant trois jours paysagistes, fleuristes et exposants divers (artisanat, gastronomie, etc.).
La ville est équipée d'un stade de football principal, le stade Roger-Serzian (5 000 places), et plusieurs stades annexes (Étienne-Mattler ; Les Trois Chênes ; Pierre-de-Courbertin). Elle possède en outre de deux piscines couvertes, une en plein air et d'une patinoire, gérées par la Communauté d'agglomération Belfortaine[A 18], plusieurs gymnases dont le gymnase Le Phare d'une capacité de 1 500 places, de nombreux terrains de football, une base nautique sur l'étang des Forges[A 19] et d'un skatepark.
Événements sportifs
Belfort accueille plusieurs manifestations sportives chaque année :
Le semi-marathon du Lion[109] une course à pied de renommée internationale de 21,1 km sur bitume, entre les villes de Belfort et de Montbéliard. Les lignes de départ et d'arrivée sont inversées chaque année entre ces deux villes. En 2020, la 36e édition partira de Montbéliard[A 20] ;
Le critérium du Ballon d'Alsace, course cycliste au départ de Belfort et à l'arrivée au Ballon d'Alsace situé au nord du département, soit une course de 32 km et un dénivelé de plus de 1 000 m avec des pentes à 7 %. En 2019 a eu lieu la 95e édition ;
La Transterritoire[A 21] VTT dont la 30e édition a eu lieu en 2019 ;
Le Triathlon international. Le , la ville a accueilli les championnats du monde longue distance en triathlon[A 22] sur un format 4 km/120 km/30 km. L'évènement a eu lieu sur le site du Malsaucy et a attiré plus de 3 000 athlètes ;
Depuis 1947, la ville fut 13 fois ville-étape du Tour de France de cyclisme[110], 2 fois arrivée d'étape et 11 fois départ d'étape, dont ville d'arrivée et ville de départ en 1961. Le dernier passage remonte à l'édition 2023 où elle a été ville-départ de l'étape 20 (Belfort – Le Markstein)[111]
Médias
Presse écrite
La presse écrite locale est représentée par un seul quotidien régional, L'Est républicain (qui a absorbé son ancien concurrent, Le Pays).
La mairie de Belfort édite également un magazine mensuel d'information communale Belfort'Mag, imprimé à 31 000 exemplaires par mois[A 23].
Radios
Plusieurs radios locales et nationales diffusent leurs programmes sur Belfort :
87.8 Radio Star : radio régionale commerciale basée à Montbéliard. Elle émet sur une large couverture allant de l'Yonne au Doubs en passant par les départements de l'Aube, de la Haute-Marne et des Vosges.
100.0 Fun Radio Belfort-Montbéliard[116] : déclinaison locale de Fun Radio émettant des programmes locaux et des infos locales sur Belfort et Montbéliard. Ses locaux se trouvent 6 quai Charles Vallet à Belfort tout comme ceux d'RTL2 Belfort-Montbéliard.
France 3 Franche-Comté émet sur Belfort depuis l'émetteur TDF de la Forêt de l'Arsot, à Valdoie[119]. Un bureau permanent France 3 existe à Montbéliard, au 2 avenue des Alliés[120].
Anciens Médias
Radio ondes rouges (1978-1981), radio pirate éphémère, s'installe à Belfort en 1980
La ville est le siège du diocèse de Belfort-Montbéliard et de son évêque, bien que la « maison du Diocèse » se situe à Trévenans, commune au sud de Belfort. La ville appartient au doyenné homonyme et compte sept églises catholiques[121] dont :
Représentée par la paroisse de la Résurrection du Christ, implantée dans la ville depuis 80 ans[125]. Construit en 1994 au 15 rue du Berger (quartier Jean Jaurès), l'édifice affecté à ce culte présente toutes les caractéristiques des églises orthodoxes et un bulbe d'influence slave[A 24].
Elle présente une architecture remarquable rappelant celle de la Palestine et du fait des origines orientales du judaïsme, l'intérieur suit le rite mosaïque excluant l'usage de figures et de représentation d'emblèmes.
Plusieurs lieux de culte: La grande mosquéeOmar ibn al-Khattâb[130] aux Glacis du Château est un bâtiment de conception récente et moderne, ouvert depuis 2010[131]. Les autres mosquées sont la mosquée turque[132], la mosquée Koba[133] et la mosquée Es Sunna[134].
Le , le président de la République, Emmanuel Macron, annonce à Belfort son souhait de voir 6 EPR2 construits, avec 8 autres EPR2 en option[136].
Revenus de la population et fiscalité
En 2005, le revenu moyen par unité de consommation s’élève à 17 900 € dans la communauté d'agglomération Grand Belfort, tandis qu'il est de 16 700 € dans celle de Montbéliard et 18 100 € au niveau national[D 7],[Note 28]. Les inégalités de revenus entre les deux communautés s'expliquent par deux phénomènes parallèles, à savoir le nombre important de ménages à faible revenu dans l'agglomération montbéliardaise et le phénomène de gentrification à Belfort, avec principalement l'installation de cadres entre 1999 et 2008 dans le cœur urbain[D 8]. Le centre-ville de Belfort se caractérise également par la présence de personnes vivant seules, notamment les étudiants et les diplômés, les couples avec enfants s'installent dans des pavillons résidentiels en périphérie des villes, tandis que les logements sociaux sont principalement occupés par une population défavorisée (chômeurs ou personnes non diplômées) ou immigrée[D 9].
▼ Revenu médian annuel par ménage et par IRIS en 2006[B 9]▼
IRIS
Revenu médian
Vieille Ville-Fourneau
26 104 €
Forges-Miotte-Champs de Mars
26 062 €
Faubourg de Montbéliard
24 475 €
Chateaudun 2
23 926 €
Le Mont Sud
23 353 €
Bougenel-Quatre As
21 972 €
Le Mont Nord
21 306 €
Chateaudun 1
21 149 €
Pépinière 2
20 461 €
Belfort
20 090 €
Marché-Vosges
19 355 €
Méchelle-Allende
19 161 €
Résidences Rome
18 699 €
Première Armée
17 985 €
Pépinière 1
17 175 €
Résidences Braille
16 368 €
Glacis du Château
15 281 €
Zaporojie Nord
15 190 €
Zaporojie Sud
14 144 €
Emploi
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : chiffres de 2006 et 2011, soit il y a plus de 10 ans)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
Selon un rapport de l'Insee de décembre 2007, l'ancienne zone d'emploi de Belfort était la 5e zone d'emploi la plus attractive du Grand-Est français (derrière Nancy, Metz, Strasbourg, et le bassin houiller) et se plaçait au 21e rang national sur 348 zones d'emploi métropolitaines, cette attractivité ayant été mesurée avant Techn'hom. En effet depuis le 1er juillet 2011, l'Insee a en effet redéfini le découpage des zones d'emploi en Franche-Comté. La cité du lion fait partie de la première zone d'emploi de Franche-Comté : zone d'emploi Belfort-Montbéliard-Héricourt avec 371 488 habitants soit 32 % de la population franc-comtoise et 144 535 emplois soit 31 % de l'emploi en Franche-Comté en novembre 2011[D 10]. Cette zone d'emploi recense plus de 8 300 cadres des fonctions métropolitaines, soit le nombre le plus élevé des zones d'emploi franc-comtoises, avec une forte concentration dans la recherche-conception. Cette répartition rapproche la zone d'emploi des aires urbaines de plus de 500 000 habitants (hors Paris)[D 11].
De même que de forts écarts de revenus existent entre les différents quartiers, les différences de formations sont également élevées, 23 % des Belfortains n'ont aucun diplôme, ce chiffre atteint 42 % dans les quartiers d'habitat social, principalement les Résidences et les Glacis du Château. Inversement 23 % des Belfortains sont diplômés de l'enseignement supérieur, ce chiffre grimpe à 36 % dans les quartiers du cœur urbain, à savoir Centre-Ville, Faubourg de Montbéliard, Chateaudun 1 et Vieille-Ville.
Population non scolarisée de 15 ans ou plus en pourcentage en 2006[B 9]
Entreprises et commerces
Agriculture
Jusqu'en 2013, Belfort a été le siège de la Chambre d'agriculture du Territoire de Belfort. La ville ne compte aucune exploitation agricole, mais on dénombre[Qui ?]250 agriculteurs[Quand ?] dans le territoire l'entourant. L'ensemble des exploitants travaillent en périurbain étant donné la petitesse du Territoire de Belfort et son caractère urbain. La chambre d'agriculture a fusionné en 2013 avec celle du Doubs, département limitrophe[138].
Tissu industriel et de haute technologie
La ville a toujours été tournée vers l'industrie. En effet, Belfort s'est en partie développée grâce à elle : l'entreprise Alstom, Bull, ou l'usine à gaz. Aujourd'hui[Quand ?] certaines industries ont fermé, comme Bull en 1993[A 25]. L'industrie de la ville s'est résolument tournée depuis vers les hautes technologies. La ville a lancé un programme d'action sur Techn'hom, à la suite d'importantes rénovations et améliorations déjà faites en 2009 qui se sont achevées en 2011. La SEMPAT, société mixte spécialisée en immobilier d'entreprise, créée par les collectivités locales il y a une vingtaine d'années[A 25], gère les parcs d'activité de Techn'hom proche du centre ville et de La Jonxion située au sud de la ville dans l'espace central de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle[139]. Elle est devenue une des sociétés d'économie mixte les plus importantes d'Europe[A 25]. Le Technopôle Techn'hom accueille de grands groupes mondiaux tels qu'Alstom et General Electric (remplacé par EDF en 2024)[140]. Alstom produit sur le site de Belfort les motrices TGV et les locomotives de fret, mais l'ensemble des turbines à vapeur, alternateurs, supraconducteurs est passé dans le giron de General Electric, avec les turbines à gaz et cycles combinés, les centrales de production d'électricité, piliers de l'économie de la ville. Depuis les années 2015, Alstom compte environ 600 emplois et GE Vernova, qui succède à General Electric Energy, environ 4 000 emplois. Depuis mai 2024, le site GE ainsi que ses salariés est transféré à Arabelle Solutions, filiale d'EDF[141]. On note aussi la présence du groupe Nipson. Techn'hom concentre plus de 120 entreprises[142] et 7 500 emplois[A 26].
Administration publique, enseignement et culture
L’enseignement représente plus de 1 300 emplois. Les services municipaux emploient 300 personnes et les services départementaux, 520 personnes.[Passage à actualiser]
Le cœur urbain
Le cœur urbain forme avec Techn'hom un double pôle urbain. Il est constitué du centre-ville, la vieille ville et le centre-sud.[pas clair] Il totalise 11 000 emplois générés par de nombreux commerces et boutiques, deux galeries marchandes (4 As et Faubourgs accueillant une Fnac) et de deux grands magasins (Galeries Lafayette et Gillet Lafond). Un nouveau projet de galerie est envisagé dans le cadre de la rénovation des Galeries Lafayette[B 11]. Le cœur urbain représente 30 % de l'offre commerciale du Territoire de Belfort[B 12]. Le domaine de la santé est présent avec 2 000 emplois sur le site de Belfort du centre hospitalier de Belfort-Montbéliard[B 13].
Les zones commerciales
Comme de nombreuses agglomérations, des zones commerciales sont apparues à la périphérie de la ville. L'une d'entre elles s'est développée autour du centre commercial E.Leclerc qui a la particularité de se trouver en bordure de centre-ville et d'avoir un accès autoroutier dans le secteur centre-sud. Le cinéma des quais fait la jonction entre centre-ville et centre sud. Au sud de la ville, une zone commerciale s’est développée de manière empirique le long de l'ancienne route nationale N 19 parallèle à l’A36 entre la sortie Belfort-Les Résidences et la sortie Sevenans. On y retrouve de grandes enseignes de l’électroménager, de l’équipement de la maison, du sport, de l'habillement et une grande surface de distribution Cora. Le Pôle sud concentre 33 % de l'offre commerciale du département[B 12]. Au nord-est, la Porte des Vosges et la Porte de Belfort forment une zone en devenir autour du centre commercial Auchan à Bessoncourt, réunissant 13 % de l'offre commerciale totale du département[B 12].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine architectural
Le centre ancien constitue un ensemble architectural homogène, dense et constitué de vieux immeubles d'habitation et d'édifices publics bien préservés. On note l'harmonie des couleurs des façades de la Vieille Ville et des faubourgs du Centre Ville, telles les couleurs rose Sologne, jaune Périgord, rouge Basque, bleu Morbihan ou encore vert Chartreuse[143]. Beaucoup de bâtiments sont construits en grès des Vosges. Belfort compte en outre 211 œuvres recensées au patrimoine architectural et mobilier par le Ministère de la Culture[144].
Lieux et monuments
Belfort présente de nombreux monuments remarquables hérités de son histoire[145].
La Ville de Belfort a décidé de créer une Fondation abritée, sous l’égide de la Fondation du patrimoine, afin de permettre aux particuliers et aux entreprises de s’associer à ses efforts de rénovation et de sauvegarde du patrimoine belfortain. Elle a été la première collectivité territoriale à se doter d’une telle structure[146].
Le Lion de Belfort
Le Lion de Belfort est l'œuvre du sculpteuralsacienAuguste Bartholdi. Il est fait de blocs de grès rose taillés séparément puis assemblés contre la falaise calcaire du château. Il mesure 22 m de long et 11 m de haut. Les travaux ont commencé en 1875 et se sont achevés en 1880. Il a été réalisé en hommage à la résistance de Belfort lors de son siège de 1870 et à ses victimes[A 27]. Le Lion est couché au pied de la Citadelle, tête relevée, tournant le dos à l'est, à l'Alsace perdue et à l'ennemi allemand d'antan. Il a été inauguré officiellement le 18 septembre 2011 lors des célébrations des 130 ans du Lion. Véritable symbole de la Ville ayant supplanté l'historique Tour de la Miotte, il sert de motif au logotype de la commune, à celui de la communauté d'agglomération, et à celui du Département. De plus, on peut retrouver plus de 250 « lions » en Vieille Ville[147].
La citadelle de Vauban
Point stratégique depuis le XIIe siècle, la Citadelle fut construite par Gaspard de Champagne, comte de la Suze à partir de 1648. Louis XIV confie à Vauban le projet de fortifier Belfort en se basant sur les ruines de l'ancien château médiéval. C'est l'unique exemple en France du deuxième système de fortification de Vauban. Puis à partir de 1817, le général Haxo transforme le château en une forteresse moderne, en particulier en remplaçant la caserne construite sous Vauban par une caserne à l'épreuve de la bombe, que l'on peut voir au-dessus du Lion[A 28]. Les glacis du château, les batteries Haxo et la cour d'honneur sont librement accessibles ainsi que la Tour des Bourgeois, vestige du château féodal. Depuis 2007, le grand souterrain offre une visite moderne et patrimoniale en son et lumière sous le nom la Citadelle de la Liberté. L'ancienne caserne au sommet de l'édifice renferme le Musée d'Histoire et d'Archéologie de Belfort[145].
L'enceinte est encore partiellement érigée dans sa partie nord et sud. La Porte de Brisach, datant de 1687, est surmontée d'un fronton aux armes du Roi Soleil et a été conservée dans son état primitif. Les remparts qui l'entourent sont du XVIIe siècle.
D'autres forts ont été construits, notamment au sommet des collines entourant la ville :
le fort de la Justice ;
le fort de la Miotte, avec sa tour surplombant l'étang des Forges est un endroit facilement accessible d'où on peut profiter d'un vaste panorama sur la ville et le massif des Vosges ;
Le fort du Salbert est une fortification de type Séré de Rivières datant du XIXe siècle. La visite en est dangereuse du fait des trous et des puits non sécurisés. Il a été intégré au milieu du XXe siècle au sein de l'ouvrage "G" de la D.A.T. dont la partie souterraine est aussi dangereuse.
Monuments de la vieille ville
Le quartier le plus ancien de la ville s'est développé au pied de la Citadelle. L'architecture est un héritage de l'Alsace avec des maisons à colombage aux couleurs vives et gaies. Sur la Place d'Armes se trouvent la Cathédrale Saint-Christophe et l'Hôtel de Ville. La Cathédrale, en grès des Vosges, a été construite en 1727 pour remplacer l'ancienne collégiale de Saint-Denis devenue trop exiguë[A 24]. L'hôtel de ville résulte d'un achat fait en 1785 auprès du notable François-Bernardin Noblat, et Jean-Baptiste Kléber fut chargé de sa transformation. La Salle d'Honneur, abritant les Cinq tableaux retraçant l'Histoire de Belfort, fut aménagée en 1810[A 24]. Le monument des Trois Sièges (1813, 1815 et 1870), place de la République, est une œuvre posthume de Bartholdi érigée le 15 août 1913 en hommage aux trois défenseurs de Belfort : Jean Legrand, Claude Jacques Lecourbe et Pierre Philippe Denfert-Rochereau. Le monument est surmonté d'un groupe de quatre personnages symbolisant la France (avec le coq national) soutenant la ville de Belfort (épée à la main), un jeune combattant et une petite Alsacienne[148]. La statue Quand-Même d'Antonin Mercié, située place d'Armes, représente également une Alsacienne en costume traditionnel soutenant un soldat d'une main et tenant, de l'autre, un fusil en direction de l'est[149]. Le Musée des Beaux-Arts occupe la Tour 41 et les expositions temporaires des Musées de Belfort, la Tour 46.
Le théâtreLe Granit, scène nationale de Belfort, est un théâtre public qui propose 45 spectacles par saison en théâtre, musique, cirque et jeune public. Une salle y est réservée pour la création et les répétitions des groupes de théâtre accueillis par l'association La Coopérative orientée vers le théâtre contemporain. L'Espace Louis Jouvet, au centre-ville, accueille trois troupes : le Théâtre du Pilier, la Compagnie Cafarnaüm et la Compagnie François Jacob et également les associations estudiantines Comet[A 30]. Tréteaux 90 est une compagnie théâtrale réunissant une soixantaine d'amateurs[A 30]. Le Théâtre de marionnettes, fondé en 1981 par le biais de la Compagnie Une Poignée d'Images, promeut l'art de la marionnette sous toutes ses formes[A 30]. Lieu de référence en France et en Europe, le Théâtre de marionnettes sera rénové à partir de mars 2012[152].
Danse, musique, arts plastiques
Le Centre chorégraphique national de Franche-Comté se situe à Belfort[153]. Comme tous les CCN, il est un lieu de création, de production, de formation et de diffusion en danse contemporaine[A 31]. L'Orchestre d'harmonie de la ville de Belfort est né de la fusion en 2000 de deux anciennes troupes : la Lyre Belfortaine et l'Harmonie Alsthom. Soixante-quinze musiciens composent l'orchestre qui se produit dans toute la région, voire à l'étranger[A 32]. Le Conservatoire de musique et danse est un réseau de huit sites répartis sur tout le département. Il propose des formations diplômantes ou non en musique et danse, il compte 1 400 élèves et 90 enseignants[A 33]. L'École d'art Gérard Jacot a pris ses quartiers dans un ancien bâtiment militaire rénové. Les arts plastiques y sont enseignés à tous[A 33]. Le Pôle de musiques actuelles est une association proposant régulièrement une programmation de musique clubbing, électro et rock[154] dans la salle de la Poudrière, d'une capacité de 235 personnes[A 34]. Le RockHatry, situé au Fort Hatry, est un lieu de ressources de musiques actuelles et de répétition pour le Pôle de musiques actuelles.
Bibliothèques
La ville de Belfort abrite plusieurs bibliothèques[A 35]. Le réseau de bibliothèques municipales de Belfort se divise en trois sites. La bibliothèque Léon Deubel,, principale bibliothèque du réseau, est située en centre ville. Deux bibliothèques annexes de quartier complètent ce réseau, la bibliothèque des Glacis du Château et la bibliothèque de la Clé des Champs.
Le fonds primitif de la bibliothèque contient une partie des livres des couvents des Capucins de Belfort, de Neuf-Brisach, de Thann et du collège jésuite de Lucerne. La bibliothèque met à disposition de ses usagers plus de 250 000 documents et organise des expositions, des conférences, des lectures, des spectacles, des projections de films, des concerts et des rencontres avec des auteurs, illustrateurs ou réalisateurs.
Le Cinéma des Quais ( cinéma du groupe belge kinepolis anciennement un cinéma pathé[155])est un multiplexe regroupant l'ensemble des anciens cinémas de la ville. Ouvert en novembre 2002[156], il compte quatorze salles et trois mille trente places. L'offre cinématographique usuelle est complétée par l'association Cinéma d'Aujourd'hui proposant des films d'art et d'essai, une tournée dans huit sites du Territoire de Belfort ainsi que des séances en plein air[A 36].
Il n'existe pas à proprement parler de gastronomie traditionnelle belfortaine, mais, la ville faisant partie de la Franche-Comté et historiquement de l'Alsace, les restaurants et commerces proposent les spécialités culinaires des deux régions. La friture de carpe peut être considérée comme une tradition, favorisée par le très grand nombre d'étangs des environs, mais ce n'est pas une exclusivité locale puisqu'elle est également importante dans le Sundgau. Les raves râpées, salées et fermentées, utilisées de la même façon que la choucroute, font aussi partie des habitudes locales.
Récemment, bien que n'étant pas des recettes traditionnelles, des spécialités ont été proposées par des artisans belfortains[A 37]. Le brimbul est un apéritif à base de myrtilles. Cette baie, appelée brimbelle dans la région, est à l'origine du nom. L'épaule du Ballon est une épaule d'agneau entièrement désossée et délicatement farcie aux myrtilles. Le belflore est un gâteau contenant des framboises, des amandes et des noisettes. Les facettes sont des chocolats à l'effigie des différents symboles de la ville. La patte du Lion est un pain cuit en forme de patte de lion. La langue du Lion est une saucisse fumée ou une terrine de langues de veau et légumes.
D'autre part, Belfort se trouve à mi-chemin des deux zones d'Appellation d'Origine Contrôlée pour le munster (qui concerne quelques communes du nord du département du Territoire de Belfort) et le comté, dans le département voisin du Doubs. La ville a longtemps abrité une laiterie, au bord de l'étang des Forges, qui produisait notamment de la cancoillotte.
Enfin, un essai de culture de la vigne a lieu depuis quelques années sur le coteau de la Miotte, pour tenter de renouer avec la vieille tradition de production de vin qui existait autrefois presque partout en France, ne serait-ce que pour le vin de messe. Ce minuscule vignoble produit un vin blanc que l'on peut rapprocher de ceux du Jura.
Les armes de Belfort se blasonnent ainsi :
« d'azur à la tour crénelée et couverte d'or, ajourée et ouverte du champ, maçonnée de sable et girouettée d'argent, accostée des lettres B à dextre et F à senestre capitales aussi d'or, à la champagne cousue de gueules chargée de la croix de la Légion d'honneur. »
Capitaine Louis Blaison, La couverture d'une place forte en 1815 : Belfort et le corps du Jura, Paris, Henri Charles-Lavauzelle éditeur, , 326 p. (lire en ligne sur Gallica), 2 cartes
Capitaine Louis Blaison, Le premier siège de Belfort et le commandant Legrand : un défenseur alsacien en 1814, Paris, Librairie Chapelot, , 202 p. (lire en ligne sur Gallica) avec cartes
Capitaine Louis Blaison, Une ville de garnison sous la Restauration. Le complot militaire de Belfort - 1822, Paris/Nancy, Berger-Levrault éditeurs,
Marie Linden, Natacha Mattenet, Emmanuel Thomas et Ermelinda Califano, Le Patrimoine des communes du Territoire de Belfort, Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France » (no 90), , 2e éd., 255 p. (ISBN978-2-842-34037-7, présentation en ligne).
V.-A. Malte-Brun, Le Territoire de Belfort, éditions du Bastion, (réimpr. 1982)
Francis Péroz, Belfort-Montbéliard, Histoire d'un bassin industriel comtois, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 192 p. (ISBN978-2-849-10765-2)
Gérard-Antoine Massoni, Histoires de la cavalerie légère : le 5ehussards, de 1783 à 1815, Paris, Archives & Culture, , 444 p. (ISBN978-2-350-77006-2, présentation en ligne)
Carole Lefrançois, « Le bel effort de Belfort », Télérama, no 30144, (lire en ligne)
Spécial belfort - Vie du rail - no 1870 - 07/06/1970 - 35 p.
Guides
Collectif, Petit Futé Belfort-Montbéliard 2005, Petit Futé, (ISBN9782746909489)
Collectif et Édith Campbell (dir.), La Route des Communes, Territoire de Belfort, C'Prim, coll. « La route des communes » (no 1), (ISBN9782915193046, OCLC470197574)
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Franche-Comté
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Belfort comprend une ville-centre et 15 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune. Y figure aussi le remboursement des intérêts des emprunts. Elle enregistre également les recettes fiscales, les dotations et participations de l’État ainsi que les recettes d’exploitation des services municipaux.
↑Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
↑Les « subventions versées » rassemblent l'ensemble des subventions à des associations votées par le conseil municipal.
↑Les « contingents » représentent des participations obligatoires d'une commune au financement de services départementaux, notamment aux sapeurs-pompiers du département.
↑Les « charges financières » correspondent à la rémunération des ressources d'emprunt.
↑Les « autres impôts » couvrent certains impôts et taxes autres que les impôts locaux.
↑Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
↑Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
↑L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
↑La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule : ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Belfort.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« La Savoureuse », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (SANDRE), (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (ISSN1278-3366, DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le territoire de Belfort au temps des Mazarin, catalogue de l'exposition du 6 juin au 26 août 2016, Archives départementales du Territoire de Belfort avec le concours des archives du palais de Monaco, Belfort, mai 2016, 21 pages, préface du prince Albert de Monaco.
↑Gérard-Antoine Massoni, Histoires de la cavalerie légère : le 5e hussards, de 1783 à 1815, Paris, Archives & Culture, , 444 p. (ISBN978-2-35077-006-2, présentation en ligne) chapitre 9.
↑Si le siège a débuté le et s'est terminé le , il a duré 109 jours et non 113. Seule la Société belfortaine d'émulation parle d'une fin de siège le dans un de ses comptes-rendus...
↑Paul Lévy, Histoire de la langue allemande en France, Éditions IAC, Paris, 1952, Tome II p. 153.
↑ abcdef et gLaurent Arnold, « Quand Belfort fut le siège du gouvernement de Vichy à l’agonie, en août 1944 », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le ).
↑Édith Campbell, La Route des Communes, Territoire de Belfort, Besançon, C'Prim, coll. « La route des communes » (no 1), , 132 p. (ISBN978-2-915-19304-6, OCLC470197574), p. 14.
La version du 9 juillet 2012 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.