La formation agricole peut démarrer en classe de 4e et peut se poursuivre jusqu'au doctorat. Le nombre d'élèves et apprentis dépasse 210 000. 35 % des élèves, 62 % des étudiants et 72 % des apprentis sont accueillis dans les établissements publics.
Les premiers établissements d'enseignement agricole concernaient les sciences vétérinaires et datent de l'Ancien Régime.
Les écoles pratiques d'agriculture et les études supérieures d'agronomie sont créées tout au long du XIXe siècle et se sont modernisées sans interruption de fonctionnement jusqu'à aujourd'hui, pour devenir des lycées agricoles et des écoles d'ingénieurs.
Les lois de modernisation agricole de 1962 instaurent la parité avec l'Éducation nationale, tout en laissant la compétence de l'enseignement agricole au ministère de l'Agriculture. C'est pourquoi le contenu des formations est élaboré par le Ministère de l'agriculture et non par le ministère de l’Éducation nationale.
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Services
Les établissements agricoles proposent des formations appuyées sur l'économie rurale, qu'elle soit liée à la production alimentaire et de boissons, l'entretien des paysages, horticulture. Les formations incluent aussi les services à la personne en milieu rural pour les métiers de la petite enfance jusqu'aux soins prodigués pour les personnes âgées, ainsi que le travail en collectivités territoriales (Services aux personnes et aux territoires) qui font, en partie, à la suite de l'évolution et de la modernisation des écoles ménagères[1].
Horticulture
L'enseignement de l'horticulture est une filière très demandée. Le métier d'horticulteur devient de plus en plus exigeant et donc, les horticulteurs doivent être formés rigoureusement. La gamme variétale est telle qu'un horticulteur ne peut pas connaître toutes les plantes. L'enseignement horticole se base sur deux grands axes :
la production de plantes d'ornement (arbustes, arbres, etc.) ;
L’enseignement agricole compte, en 2018, 806 établissements scolaires : 216 lycées agricoles publics, 365 maisons familiales rurales, 214 lycées agricoles privés, 11 centres médico-éducatifs, 18 établissements d’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage dont 12 établissements publics et 6 établissements privés et 2 établissements d’enseignement à distance[2].
Administration des établissements scolaires et universitaires
L'enseignement agricole dépend du ministère de l'Agriculture, il dispose d'une direction générale de l'Enseignement et de la Recherche[3]. Celle-ci a la responsabilité des orientations pédagogiques et de l'activité éducatrice de tous les établissements, centres ou organismes de formation et d'enseignement supérieurs et techniques, publics et privés.
L'Inspection de l'enseignement agricole est placée auprès du directeur général de l'enseignement et de la recherche, elle est chargée des missions permanentes d'inspection, d'expertise et d'appui[4].
Réseaux d'établissements privés, non confessionnels et catholiques, ancrés historiquement
La Fédération pour la promotion de l’enseignement agricole public (APREFA) est créée en 1975[6]. Le CNEAP est une fédération professionnelle d’établissements catholiques. L'Union nationale rurale d'éducation et de promotion (UNREP)[7] est également une des fédérations d'enseignement privé agricole non confessionnel.
Enseignement secondaire
Collège agricole
Cet enseignement peut commencer dès la classe de quatrième du collège tandis que d'autres élèves le rejoignent plus tard.
Il existe des lycées spécialisés plus particulièrement dans l'horticulture, les lycées horticoles. Il existe des lycées spécialisés dans l'élevage. Enfin, il existe, de façon anecdotique, des établissements publics et privés proposant des formations de niveau du Bac professionnel par la voie de l'enseignement à distance : cours par correspondance.
Cet enseignement de niveau bac+2 conduit aux brevets de technicien supérieur agricole (BTSA) semblables aux BTS de l'enseignement technique supérieur court. La note finale est calculée à partir des résultats des contrôles continus (CCF) et ceux obtenus en épreuve terminale. Les coefficients utilisés varient selon les examens.
Préparés principalement au sein des lycées agricoles, ces diplômes peuvent également être obtenus en alternance, dans un CFA agricole ou en formation pour adultes (Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles). Ils sont accessibles aussi par la voie de la formation à distance (par correspondance) par l'intermédiaire d'un organisme de formation comme le Centre national d'enseignement à distance (CNED), Enaco, École chez soi, EDUCATEL, absformation, CNFDI, Cours Minerve, CERCA du groupe École supérieure d'agricultures d'Angers... Les centres de formation à distance se distinguent en général par l'absence de numerus clausus et par la liberté d'organisation des apprentissages. Les formations à distance sont ouvertes aux étudiants, aux salariés, aux demandeurs d'emploi sans conditions d'âge. Les formations peuvent être prises en charge au titre des financements de la formation professionnelle continue. Ceux qui suivent ces formations peuvent ensuite s'inscrire au rectorat (individuellement ou par l'intermédiaire de l'établissement) lors de la deuxième année pour passer l'examen. La validation des acquis peut permettre, pour certaines formations, d'obtenir des dispenses d'épreuves selon les acquis académiques (cas des personnes déjà titulaires d'un BTS, DUT, DEUG, DEUST, L2 ou classes préparatoires aux grandes écoles) ou du parcours antérieur.
BTSA Viticulture-Œnologie : Le brevet de technicien supérieur agricole en viticulture et œnologie est dispensé dans plusieurs lycées agricoles de France[11]. La formation peut être suivi en formation initiale, ou en alternance. Après un premier BTS dans le même secteur (BTS Technico-commercial Vin et Spiritueux...), la formation peut être suivie sur un an au lieu des deux années usuelles. Les poursuites d'études supérieures sont possibles vers les licences ou en préparation au grandes écoles.
L'enseignement supérieur agricole long est donné dans les écoles supérieures publiques ou privées accessibles, soit immédiatement après le baccalauréat, soit par concours après deux ans de classes préparatoiresBiologie, chimie, physique et sciences de la terre (BCPST) ou Technologie et biologie (TB).
Licence professionnelle
Il existe plusieurs Licences professionnelles consacrées aux métiers agricoles.
Il existe une licence spécialisée en viticulture et œnologie dont l'intitulé varie d'un établissement à l'autre, le contenu aborde les sciences de la vigne, l'innovation, la gestion d'entreprise[Note 1].
En France, œnologue est un titre soumis à l'obtention d'un diplôme d'État délivré conjointement par le ministère de l'Agriculture et le ministère de l'Éducation nationale. Ce titre est réglementé par la loi no 55-308[12] et par le décret no 82-681[13] qui nécessite l'obtention du diplôme national d'œnologue[14]. De ce fait, l'œnologue est soumis à des devoirs et à des droits particuliers. En France, il existe cinq centres dispensant les cours du diplôme national d’œnologue :
Le master Vigne, vin et terroir[15] est dispensé à l'Institut de la Vigne et du Vin Jules Guyot, rattaché à l'Université de Bourgogne à Dijon. C'est un master professionnel, accessible après une licence ou en formation continue. Les unités d'enseignement dispensées sont notamment : Structure et fonctionnement des sols viticoles, Nutrition carbonée et métabolisme de la vigne, Agronomie viticole, Aspects biophysiques des terroirs viticoles, Viticulture durable, Exploration des ressources génétiques de la vigne, Outils analytiques, Technologie des vinifications, Histoire, économie et sociétés des mondes de la vigne et du vin, Régions, terroirs et vins, Droit, réglementation et économie de la filière, Stratégie commerciale, Deux stages en milieu professionnel. Enfin il existe une option : viticulture / pathologie de la vigne / dynamique des sols et micropolluants / interactions plante-microorganisme[Note 2].
Certaines écoles d'ingénieur en agronomie proposent une spécialisation lors de la dernière année, pour également obtenir le diplôme d'œnologue, à l'Institut agro, sur le site de Montpellier.
Les écoles d'ingénieurs affiliées au ministère de l'agriculture délivrent un diplôme généraliste anciennement qualifié d'ingénieur agronome ou d'ingénieur en agriculture. Il existe plusieurs établissements d'enseignement supérieurs publics situés à Rennes, Montpellier, Paris, Dijon, Toulouse, Nancy, Bordeaux, Clemont-Ferrand, Strasbourg.
Les autres établissements d'enseignement supérieur public gardent leur existence propre, mais se sont regroupés dans des instituts avec une direction commune.
Il est possible de faire un doctorat dans différents domaines de l'agriculture (agronomie, œnologie, viticulture, etc...). Ce ne sont cependant pas des formations à proprement parler, mais des niveaux d'études acquis.
↑M.-H. Bouillier-Oudot et J. Gallon et D. Gozard, Enseignement agricole et territoires, la filière professionnelle services et la filière scientifique (rapport n°17045), Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux,
↑La spécialité portait ce nom avant la réforme de 2012, puis a pris le nom « Écologie, Agronomie et Territoires » (EAT) avant de reprendre le nom primitif lors de la réforme engagée en 2020.
Philippe Maubant et Edgar Leblanc (dir.), L'invention des idées : le défi réussi de l'enseignement agricole français, Nîmes, Champ social éditions, coll. « Formation des adultes et professionnalisation », (BNF46984964).
Cécile Gardiès (dir.) et Nicolas Hervé (dir.), L'enseignement agricole entre savoirs professionnels et savoirs scolaires : les disciplines en question, Dijon, Éducagri éditions, coll. « Ag(o)ra », (BNF44349955, lire en ligne).
François Guerrier et Laurence Audenet-Verrier (dir.), Ingénierie de la demande de formation dans le territoire : témoignages de l'enseignement agricole, Dijon, Éducagri éd., coll. « Praxis », (BNF43788344).
« L’enseignement supérieur agronomique : héritages, actualités et perspectives », Pour, no 200, (lire en ligne)