5 novembre : la commission politique de l’ONU se prononce en faveur de l’arrêt de tous les essais nucléaires à compter du [4].
Événements
Afrique
12 janvier : reprise des négociations entre le Mali et la France à Paris. Elles définissent la coopération économique, financière et culturelle française entre les deux pays et s’achèvent par une série d’accords signés à Matignon et à Bamako[5].
la XVIe session de l’ONU inscrit la question de l’Angola à l’ordre du jour[7]. Les représentants des États africains condamnent unanimement les agissements du Portugal.
20 juillet : les commerçants maliens, inquiets du risque de dépréciation monétaire, provoquent de graves incidents à Bamako, suscitant des contre-manifestations et entraînant 91 arrestations, dont celle de Fily Dabo Sissoko et Hammadoun Dicko, condamnés à mort pour « tentative de coup d’État », puis graciés en octobre[20].
7 septembre : au Ghana, les parlementaires du CPP offrent la présidence à vie à Kwame Nkrumah, qui refuse le 2 octobre. Le 11 septembre, l’assemblée nationale vote une résolution appelant à instaurer un système de parti unique ; l’opposition à Nkrumah s’intensifie et des attentats à la bombe sont commis à Accra. Le 22 septembre, l’État d’urgence et le couvre-feu sont déclarés[22].
19 mars : entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie qui ne sera jamais respecté ni par le FLN, ni par l’OAS[34]. En France, la commémoration de cette date pour célébrer la fin de la guerre d’Algérie divise les anciens combattants. Un référendum est annoncé le jour même pour le mois d’avril alors que Ahmed Ben Bella et ses compagnons sont libérés.
22 mars : l’OAS ouvre le feu sur les forces de l’ordre à Alger[35].
26 mars : fusillade de la rue d’Isly. Quatre mille Pieds-noirs manifestent pacifiquement dans le quartier populaire de Bab El-Oued à Alger et approchent de la grande poste par la rue d’Isly, lorsqu’à 15 heures un soldat d’un barrage de l’armée française ouvre le feu sur la foule. Il est suivi par les autres militaires paniqués. La fusillade qui va durer douze minutes fait officiellement 46 morts (56 selon d’autres sources) et 150 blessés (200 blessés selon d’autres sources)[35].
8 avril : les accords d’Évian sont approuvés par plus de 90 % des votants à l’issue du référendum organisé en métropole[34].
9 avril : fermeture des facultés à Alger, et le 11 d’une partie du port d’Alger à cause de l’OAS qui veut empêcher le départ des Européens ; le , l’OAS s’attaque aux sociétés de réservations[36].
12 mai : télégramme du ministre d’État aux autorités militaires Louis Joxe au haut-commissaire en Algérie Christian Fouchet stipulant que « les supplétifs débarqués en métropole en dehors du plan général de rapatriement seront en principe renvoyés en Algérie »[39].
3 juillet : la France reconnaît officiellement l’indépendance de l’Algérie. Transfert de souveraineté à l’exécutif provisoire de l’État algérien[41]. Le gouvernement français donne l’ordre d’ouverture des frontières[42].
9 septembre : L'Armée nationale populaire (ANP) commandée par le colonel Houari Boumédiène entre à Alger[44]. Fin du conflit algérien. Il a fait plus de 23 000 morts (dont 9000 accidentellement[49]) et près de 65 000 blessés sur un effectif total de deux millions de soldats français et 158 000 morts du côté de l’ALN[51]. Ceci ne comptabilise pas les civils, citadins et paysans surtout, ce qui porterait les pertes humaines algériennes à 230 000 (chiffres officiels en Algérie : 1 500 000)[49].
2-9 octobre : prise de possession de Tindouf par l’armée algérienne ; le 16 octobre, deux journaux de Rabat, La Nation africaine (gouvernemental) et El Alam (organe de l'Istiqlal) annoncent que « les accrochages qui se sont produits ces jours derniers à Tindouf auraient fait 130 morts du côté marocain »[52].
arraisonnement du langoustier français Cassiopée par les autorités brésiliennes[57]. Début de la « guerre de la langouste » entre la France et le Brésil.
16 janvier : coup d’État militaire en République dominicaine, organisé par le président de la République Balaguer contre le Conseil d’État établit le 1er janvier, afin de le remplacer par une junte[58]. Rafael Filiberto Bonnelly(en) devient président le 18[59]. Un mouvement populaire permet le 19 janvier, un contre-coup d’État qui réinstalle le Conseil d’État. Rafael Filiberto Bonnelly garde son poste et Balaguer doit s’exiler.
22-31 janvier : conférence de l’Organisation des États américains (OEA) à Punta del Este (Uruguay). Cuba est exclu de l’Organisation le 14 février à cause du caractère marxiste-léniniste du gouvernement[60].
18 mars : défaite des partisans de Arturo Frondizi aux élections législatives et provinciales en Argentine[61]. Les péronistes arrivent en tête (35 %), suivis par la fraction radicale de Frondizi (28 %) et la fraction radicale adverse (22 %).
29 mars : les militaires déposent le président Frondizi et prennent le pouvoir en Argentine. Les États-Unis tolèrent le coup d’État. Le président du Sénat José María Guido prend le pouvoir et annule les élections du [61].
21 novembre, Mexique : amendement constitutionnel controversé donnant au gouvernement le pouvoir d’obliger les employeurs à partager les bénéfices avec les travailleurs[72].
20 décembre : élection de l’opposant Juan Bosch à la présidence en République dominicaine (début de mandat le ). Sa volonté réformatrice s’avère suicidaire en ces temps d’hystérie anticommuniste[73].
2 septembre : « renforcement » de l’aide militaire et technique soviétique à Cuba à l’occasion de la visite de Che Guevara à Moscou[74]. Des soldats soviétiques stationnent à Cuba.
4 et 13 septembre : les États-Unis mettent en garde Moscou contre l’installation d’armes offensives à Cuba[74].
11 septembre : Moscou met en garde Washington contre toute attaque contre Cuba[74].
2 octobre : opération Kama. Quatre sous-marins soviétiques équipés de torpilles nucléaire sont envoyés pour protéger la marine soviétique autour de Cuba[77].
16-28 octobre : crise des missiles de Cuba. John F. Kennedy révèle l’existence de bases de fusées soviétiques à Cuba, susceptibles d’atteindre le territoire américain. Le 22 octobre, il ordonne la « mise en quarantaine » de Cuba afin de prévenir toute nouvelle entrée d’armes et prépare un débarquement. Il menace l’URSS d’une riposte immédiate des États-Unis si les missiles venaient à être lancés. Le Conseil de sécurité des Nations unies est saisi[74].
25 octobre : les bateaux soviétiques en route pour Cuba font demi-tour[78].
26-27 octobre : à l’issue de négociation secrète, Khrouchtchev accepte de démanteler, sous le contrôle de l’ONU, les installations de fusées soviétiques et s’engage à cesser toutes nouvelles livraison d’arme à Cuba[74].
28 octobre : Nikita Khrouchtchev annonce le démantèlement des armes offensives installées à Cuba moyennant l’engagement de Washington de ne pas chercher à envahir Cuba et de retirer ses fusées de Turquie dans les six mois[78].
19-20 novembre : Castro accepte le retrait des bombardiers soviétiques et Kennedy la fin de la quarantaine à Cuba. Le lendemain, Kennedy annonce la levée du blocus mis en place autour de l’île et le maintien des inspections aériennes[74]. Castro est tenu à l’écart des négociations et Cuba devient un satellite de Moscou.
2 mars : l’armée s’empare du pouvoir en Birmanie. Pendant les années 1960 et 1970, Ne Win tente de bâtir un gouvernement totalitaire efficace, d’établir sa légitimité auprès des Birmans et de maintenir l’autonomie du pays sur la scène internationale. Le 28 avril, le pays s’engage sur la « voie birmane vers le socialisme » menée à partir du 4 juillet par le Parti du programme socialiste de Birmanie, ce qui a pour conséquence une catastrophe économique sans précédent, accompagnée d’une diminution des libertés personnelles. Les principaux secteurs de l’économie sont étatisés[86]. Le gouvernement birman met l’accent sur l’autonomie de la Birmanie, en réduisant sa dépendance vis-à-vis de l’aide étrangère et en différant son adhésion à la Banque asiatique de développement (jusqu’en avril 1973).
6 mars : deux communistes, Aïdit et Lukman, entrent au gouvernement de Soekarno en Indonésie comme ministres sans portefeuille[87].
17 mai : face à la progression des forces communistes au Laos, les États-Unis envoient des renforts dans le golfe de Siam (3rd Marine Expeditionary Brigade)[88].
23 juillet : après 14 mois de négociations, la conférence internationale de Genève reconnaît l’indépendance, la neutralité et l’intégrité du royaume du Laos[94].
26 septembre : un groupe de militaires tente de renverser la monarchie au Yémen du Nord. Ils proclament la République, mais le souverain Muhammad al-Badr parvient à s’enfuir et à organiser la résistance[98]. En octobre, Nasser décide d’envoyer un contingent militaire contre la guérilla monarchiste, qui atteint rapidement 50 000 hommes. Le 19 décembre, les États-Unis reconnaissent la République yéménite et lui accordent une aide économique[99]. Début de la guerre civile du Yémen du Nord qui dure jusqu’en 1970.
envoi de missions d’enquêtes américaines dans les installations nucléaires israéliennes, condition pour que les États-Unis livrent directement des armes à Israël[100].
17 octobre : Faysal redevient Premier ministre en Arabie saoudite[102]. Il décide de rompre les relations diplomatiques avec l’Égypte, qui a multiplié les raids aériens sur le sol saoudien[103]. Le 6 novembre, il lance un programme de réformes sociales et économiques en dix points[104].
1er décembre : Nehru accepte le cessez-le-feu chinois et les deux armées se retirent de 20 km de part et d’autre de leurs positions[107].
10 - 12 décembre : conférence réunissant à Colombo six pays non-engagés (Ceylan, Birmanie, Cambodge, Indonésie, République arabe unie, Ghana) pour arbitrer le conflit sino-indien ; elle propose d’« amener les deux pays à engager des négociations pour consolider le cessez-le-feu et pour régler le problème des frontières entre eux »[108]. L’Inde perd plusieurs territoires, dont celui de l’Aksai Chin (42 735 km2). Après le conflit, Nehru est discrédité en Inde, l’Inde sur la scène internationale, et les crédits alloués à la défense sont considérablement augmentés.
16 - 17 février : crue de l’Elbe qui entraîne la mort de 315 personnes à Hambourg ; elle est causée par une tempête qui empêche le fleuve de s’écouler normalement pendant deux jours. Le niveau de l’eau dans le port s’élève de 4,3 mètres[117].
7 mars : première réunion au Royaume-Uni du Conseil du développement économique (NEDC), qui consacre le principe de l’économie régulée[118].
23 mars : traité de coopération entre le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède, signé à Helsinki (Conseil nordique)[119].
24 mars : début de la Crise Académica au Portugal provoquée par l’interdiction de commémorer le « Jour des Étudiants ». Les étudiants se révoltent, protestant contre la restriction des libertés, la répression est telle que le recteur Marcelo Caetano prend leur défense le et démissionne le lendemain. Les troubles persistent malgré la répression[120],[121].
6 avril : Fernando Silva Pais est nommé directeur général de la Pide au Portugal[122].
26 juillet : Macmillan annonce l’institution au Royaume-Uni d’une Commission nationale des revenus (NIC), pour éviter les effets néfastes de l’emballement des salaires sur les prix[131].
10-19 septembre : conférence des Premiers ministres du Commonwealth à Londres. Elle aborde principalement le sujet de l’adhésion du Royaume-Uni à la CEE et l’impact d’une telle mesure sur les échanges entre la Grande-Bretagne et le Commonwealth[134].
12 septembre : arrestation de John Vassall(en), fonctionnaire de l’Amirauté au Royaume-Uni. Il est condamné en octobre à 18 ans de prison pour avoir vendu des secrets militaires à l’URSS[135].
11 octobre : le pape Jean XXIII ouvre le concile Vatican II à Saint-Pierre de Rome[137]. 2 778 ecclésiastiques participent aux débats parfois vifs entre une majorité ouverte à la réflexion et une minorité représentée par la Curie et les traditionalistes.
10 décembre : l’Union soviétique propose l’installation sur son territoire de stations de détection automatique des phénomènes sismiques destinées au contrôle des essais nucléaires, les « boîtes noires »[140].
les entretiens entre les ministres des Affaires étrangères Schröder et Couve de Murville aboutissent à la conclusion d’un accord de principe entre la France et la RFA sur la coopération politique, militaire, économique et culturelle[142].
21 décembre : accords de Nassau (Bahamas) entre Kennedy et Macmillan sur la fourniture de missiles Polaris au Royaume-Uni ; la Grande-Bretagne accepte de placer sa force nucléaire sous le contrôle des États-Unis dans le cadre du projet de création d’une force nucléaire multilatérale (MLF)[144].
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