Qazvin ((fa) قزوین, romanisé en Qazvīn, Caspin, Qazwin, Kasvin ou Ghazvin) est une ville d'Iran située à l'ouest de Téhéran et au pied des monts Elbourz. Qazvin est la capitale de la province portant son nom.
Historique
Qazvin aurait été fondée par Shapur Ier, sous le nom de Shahd-e Shahpur. Ravagée de nombreuses fois par les Daylamites, harcelée par les Nizârites ou « Assassins » de la vallée voisine d'Alamut, détruite à deux reprises par les Mongols, elle devient la première capitale de l'empire safavide de 1555 à 1597. La ville décline progressivement, redevient prospère sous les Qadjars, mais souffre de l'occupation soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale.[réf. nécessaire]
Dans son Itinéraire de Moscou au royaume de Perse, en 1624, le marchand Fédot Afanassiévitch Kotov, mentionne et décrit la ville. Il précise l'existence du grand tribunal du Shah, l'animation de la ville et la présence du tigre et de l'éléphant du Shah gardé dans cette ville[1].
Particularités architecturales de la ville
Monuments seljoukides
Maddraseh-ye Haidarieh, comprenant un temple du feu sassanide transformé en mosquée
Le sanctuaire sud de la Mosquée du vendredi
Monuments safavides
L'Imamzadeh-ye Hossein, mausolée d'un des fils du 8e Imam
Au Moyen Âge, Qazvin était surnommée la « ville aux réservoirs d'eau ». Sur la centaine de réservoirs d'eau (Ab anbar) de Qazvin, seulement dix survivent aujourd'hui, tous protégés par l'Organisation provinciale de l'Héritage Culturel. Ceux-ci sont :
Réservoir Masjed Jame ;
Réservoir Molla Verdikhani ;
Réservoir Sardar-e-Bozorg ;
Réservoir Sardar-e-Kuchak ;
Réservoir Bazaar ;
Réservoir Agha ;
Réservoir Hadj Kazem ;
Réservoir Hakim.
Vieilles portes de la ville et autres édifices populaires
Au IXe siècle, sept portes permettaient l'entrée dans la ville. À la période qajare, il existait neuf portes autour de la ville, reliées par un rempart qui protégeait la ville. Ces portes (darvāzeh en persan) étaient :
Panbeh Riseh ;
Sheikh Abad ;
Rasht ;
Maghlävak ;
Khandaghbar ;
Shahzadeh Hossein ;
Mossala ;
Téhéran ;
Räh-e Koushk.
À cause des expansions urbaines au XXe siècle, il ne reste malheureusement que deux portes.
Économie
L'économie de la ville est tournée vers le textile, en particulier la production de tissus de coton et de soie, ainsi que vers le cuir.
En Iran, le plus grand parc éolien a été lancé à Qazvin dans la région Siyahpoosh avec une capacité de production d'énergie de 61,2 mégawatts contrairement à des éoliennes basiques fournissant en moyenne 2,5 mégawatts. Le parc s'étend sur 17 hectares avec 18 turbines modernes de 3,4 mégawatts[2].
Transport
Qazvin est reliée par le chemin de fer et se trouve sur la ligne Astara-Qazvin-Racht.
↑Jacques La Besse Kotoff, Itinéraire de Moscou à Ispahan par Fédot Afanassiévitch Kotov, 1624, Paris, L'Harmattan, , illustrations, 122 (ISBN978-2-343-22189-2, lire en ligne).
↑(en-US) « Iran's Largest Wind Farm Launched in Qazvin », Financial Tribune, (lire en ligne, consulté le ).