Ajaccio comptait 75 343 habitants en 2022, ce qui en fait la plus grande ville de Corse. Ses habitants sont appelés Ajacciens. Son unité urbaine rassemblait 87 339 habitants en 2022 et son aire d'attraction, qui s'étend sur 79 communes, comptait 120 652 habitants. Elle est au centre d'une intercommunalité, la communauté d'agglomération du Pays ajaccien, comprenant 10 communes et 92 766 habitants en 2022.
La ville, dont la fondation date d'avant le VIe siècle, connaît un déclin important durant le Moyen Âge notamment durant les premiers siècles de domination génoise. Les Génois refondent la ville en 1492 qui se développe autour de la citadelle. Ville d'importance moyenne par rapport à Bastia ou même Corte jusqu'au début du XIXe siècle, elle connaît un développement important à partir du Premier Empire lorsque Napoléon Ier décide de faire de la ville la préfecture du département unique de la Corse en 1811.
Ajaccio est surnommée la « cité impériale » — auparavant la « cité du corail » — en référence à l'empereur Napoléon Ier, originaire de la ville et né le trois mois après la conquête de l'île par l'armée de Louis XV. Elle fut la première ville libérée de France métropolitaine pendant la Seconde Guerre mondiale, le .
Géographie
Les limites communales de Ajaccio et celles de ses communes adjacentes.
Localisation
La ville se situe dans la partie Sud de la Corse, bordée par la mer Méditerranée[1]. Elle possède une position avantageuse par rapport au reste de l'île. Elle est implantée en position d'abri sur la côte occidentale de l'île. La commune en elle-même s'étend sur la rive Nord du golfe d'Ajaccio, entre la Gravona et la pointe de la Parata, incluant les îles Sanguinaires. De nombreuses plages et criques bordent son territoire dont la partie Ouest est particulièrement accidentée (point culminant : 790 mètres). Il existe quelques rares plaines, comme aux Cannes et aux Salines.
La commune se situe sur le littoral dans le Sud-Ouest de l'île. Sur le plan géologique, la région d'Ajaccio est constituée d'un ensemble de hauts reliefs avec des roches granitiques et granulitiques[2], notamment du gravier et des galets[3]. Le sable est constitué essentiellement de quartz[3]. Il y a également une petite partie du sous-sol qui est constituée d'argile[3]. Les courants marins ont contribué par dépôt de tempête à transporter les galets[4]. L'altitude de certains dépôts marins du quaternaire peut atteindre jusqu'à 160 m dans la moyenne vallée de la Gravona[5].
Les cours de l'eau et les variations du climat méditerranéen ont découpé le pays en petites chaînes de montagne ou en massifs isolés. Le point culminant de la partie Nord du golfe d'Ajaccio est à 529 mètres (mont Salario) tandis que le point culminant de la ville est à 790 mètres[2].
On note d'importantes variations climatiques locales, en particulier concernant l'exposition aux vents et les précipitations totales, selon que l'on se situe dans le centre urbain, près de l'aéroport ou des îles Sanguinaires. Les précipitations moyennes annuelles sont de 645,6 mm à la station de Campo dell'Oro et de 523,9 mm à celle de la Parata, la troisième plus sèche de France métropolitaine[9]. La chaleur et la sécheresse de l'été sont quelque peu tempérées par la proximité de la mer Méditerranée, sauf lorsque souffle le sirocco. En automne et au printemps, de violents épisodes pluvio-orageux peuvent se produire. Les hivers sont doux et la neige assez rare. Ajaccio est la ville de France qui détient, sur la période de référence 1971-2000, le record du nombre d'orages, avec une moyenne de 39 jours d'orage par an[10].
Le , la ville fut frappée par une tornade d'intensité F1 sur l'échelle de Fujita. Il n'y eut que peu de dégâts (notamment des panneaux publicitaires arrachés, des tuiles envolées, des voitures retournées et des vitres cassées) mais aucune victime.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1944 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[11]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records AJACCIO (20) - alt : 5 m 41° 55′ 00″ N, 8° 47′ 30″ E Records établis sur la période du 01-10-1949 au 01-12-2023
Source : « Fiche 20004002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Voies de communication et transports
Voies routières
La ville est accessible par la RT 21 (ex-RN 193) depuis Bastia et Corte, par la RT 40 (ex-RN 196) depuis Porto-Vecchio, Bonifacio et Sartène et par la RD 81 depuis Calvi et Vico. Néanmoins, 62 % des communes de l'île se situent à plus d'une heure de transport d'Ajaccio[12].
Ces principaux axes, ainsi que les routes secondaires menant aux villages périurbains, relient Ajaccio par le Nord, le site de la cité impériale formant un cul-de-sac obstrué par la mer au Sud. Seuls le cours Napoléon et le boulevard du Roi-Jérôme permettent de traverser la ville.
Cela explique avec la forte densité urbaine, les problèmes importants de circulation et de stationnement rencontrés, notamment aux heures de pointe et durant la saison touristique estivale. Une rocade de contournement traversant plusieurs quartiers est en voie d'achèvement.
Le réseau Muvistrada offre un service d'une quinzaine de lignes urbaines et 8 lignes périurbaines, dont la fréquence varie selon la fréquentation des lignes (intervalle de 30 minutes pour les plus importantes). En outre, deux navettes Aiaccina desservent le centre-ville et la navette maritime Muvimare relie la ville à Porticcio depuis 2015.
Un parc relais de 300 places a été construit à Mezzana sur la commune voisine de Sarrola-Carcopino dans le but de promouvoir l'intermodalité entre les voitures et les transports en commun[14]. Il a été inauguré le [15].
Par ailleurs, la municipalité a évoqué l'introduction d'un tramway ou d'un tram-train entre la gare de Mezzana en zone périurbaine et la gare d'Ajaccio située dans le centre, près du port de commerce. Toutefois aucun projet concret n’a été lancé en ce sens.
Ajaccio est devenu également une escale de croisière notable (avec 909 752 passagers en 2011), de loin la première de Corse et la deuxième de France (derrière Marseille, mais devant Nice/Villefranche-sur-Mer et Cannes). L'objectif est à terme qu'Ajaccio devienne le premier port français pour les croisières mais également que la ville devienne une tête de pont pour les départs[19].
La fonction portuaire de la ville est aussi constituée par le commerce, la plaisance et la pêche artisanale (3 ports)[19]. Autrefois, le port d'Ajaccio était chaque jour le lieu de départ de dizaines de corailleurs pour de longs mois à la recherche de leur marchandise près des côtes d'Afrique du Nord.
Au , Ajaccio est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Ajaccio[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[21],[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est la commune-centre[Note 3],[22]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[25]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par la présence de forêts et milieux semi-naturels (59,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (47,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), zones urbanisées (13,4 %), forêts (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5 %), prairies (3 %), cultures permanentes (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), eaux maritimes (0,2 %), zones humides intérieures (0,1 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Si la commune d'Ajaccio a une vaste superficie (82,03 km2), seule une partie est urbanisée. De ce fait, l'unité urbaine d'Ajaccio se situe dans l'est de la commune, sur une bande littorale formant un arc de cercle très densément peuplé. Le reste du territoire communal est naturel, avec un habitat peu important et assez diffus. La périurbanisation se développe au nord et à l'est de l'agglomération.
Le noyau urbain originel, à proximité de l'ancienne plaine marécageuse des Cannes, s'est effacé au profit de la ville génoise, articulée à proximité de la Punta della Lechia. Celle-ci a subi divers aménagements, notamment sous Napoléon, qui est à l'origine des deux grandes artères structurantes actuelles (Cours Napoléon orienté nord-sud, Cours Grandval dans le sens est-ouest).
Mais Ajaccio a connu une forte expansion démographique dans les années 1960, ce qui explique que 85 % des logements sont postérieurs à 1949[30]. Cela se ressent dans l'urbanisme de la ville, très marqué par les barres et tours en béton présents dans plusieurs quartiers, en particulier les grands ensembles situés sur les hauteurs (Les Jardins de l'Empereur), le nord et l'est de la ville (front de mer, Les Cannes, Les Salines) entre autres. Une dichotomie apparaît dans le paysage, entre la ville ancienne et d'imposants immeubles modernes. Ajaccio donne ainsi l'image d'une ville construite sur deux niveaux différents.
Quartiers
Dix quartiers sont comptabilisés par la municipalité[31] :
Cannes-Binda : quartier populaire du nord de la ville, constitué de grands ensembles, ayant fait l'objet d'une politique de rénovation urbaine ;
Centre-ville : cœur touristique de la ville, constitué de ruelles commerçantes et de grandes artères de circulation ;
Casone : quartier bourgeois à population aisée, situé dans l'ancienne station d'hiver sur les hauteurs de la ville sud ;
Mezzavia : quartier du nord de la ville, occupé par plusieurs lotissements ainsi que par des zones d'activités commerciales et économiques et le stade Ange-Casanova ;
Octroi-Sainte Lucie : il constitue la partie nord du centre-ville, près du port et de la gare ferroviaire ;
Pietralba : quartier populaire du nord-est de la ville ;
Résidence des Îles : quartier du sud de la ville près de la touristique route des Sanguinaires, dans un environnement de qualité ;
Saint-Jean : ensemble d'immeubles abritant une population aux revenus modestes, à proximité du noyau urbain historique de la ville ;
Les Salines : quartier populaire du nord-est de la ville, constitué de grands ensembles, classé prioritaire, faisant l'objet d'une politique de rénovation urbaine[32] ;
Ajaccio a toujours souffert d'un déficit chronique en offre de logements, dû à un manque d'espace, ce qui a profité aux communes périurbaines. Au cours des années 1960 et plus tard encore, le développement urbain s'est réalisé au gré des opportunités foncières sans réflexion préalable sur un choix d'aménagement urbain global et tranchant avec la qualité de la trame urbaine du centre ancien, reflet d'une époque et du souci de l'esthétique urbaine[33]. Actuellement un effort est réalisé dans le renouvellement urbain du centre ancien et des quartiers d'habitat social. Cependant, l'histoire et l'actualité de l'urbanisme à Ajaccio sont marquées par de très nombreuses illégalités dont une partie sanctionnée par les juridictions[34].
Un développement important de l'offre de logements est possible dans le quartier du Vazzio, de Saint-Joseph ainsi que sur les hauteurs du quartier Pietralba qui sont situés à l'est de la ville. En outre, un développement urbain est également possible le long de la rocade extérieure au nord de la ville. Plus au sud, le long de la route des Îles Sanguinaires, située entre mer et montagne, un développement de l'offre de logements est projeté sur les quelques parcelles encore disponibles et en particulier sur le secteur de Vignola qui envisage aussi d'accueillir des activités de hautes technologies et un centre de thalassothérapie. Pourtant, ce secteur de Vignola est classé en espace remarquable ou caractéristique du Plan d'aménagement et de développement durables de la Corse[35] et en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1, en raison notamment de la présence de trois espèces de faune protégées au plan national (et l'une en outre au plan européen)[36].
Enfin, pour répondre à l'attractivité de la ville et à la demande de logements qui en résulte, d'autres secteurs selon les dispositions du plan local d'urbanisme (PLU) en cours d'élaboration pourraient s'ouvrir à l'urbanisation tout en privilégiant la densité urbaine plutôt que l'étalement urbain contraire au développement durable.
Une zone d'aménagement concerté (ZAC) dont les contours restent à préciser est aussi prévue en plein cœur du quartier des Salines et les terrains dits de la gare-amirauté en continuité du centre-ville ont vocation à devenir à plus long terme, après les études d'un aménagement urbain adéquat, un nouveau quartier, emblème du renouveau urbain d'Ajaccio.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Adjacium au Ve siècle (cosmographie de Ravenne) ; Agiation entre 667 et 670 ; Aiazo entre 1311 et 1320[37]. Aux XVIe et XVIIe siècles, le nom a été transcrit en français sous la forme La Hiace (...) ; Ajaccio, forme italienne, est le nom de la ville génoise, prononcé « Aiaccio » (...)
En corse, le nom de la commune est Aiacciu[aˈjaʧːu], ou localement Aghjacciu[aˈɟaʧːu] dans l'arrière-pays (la vallée de la Gravona notamment).
Plusieurs hypothèses ont été émises quant à l'étymologie du nom Ajaccio (Aiacciu en corse, Addiazzo sur les vieux documents). Parmi celles-ci, la plus prestigieuse prétend que la ville aurait été fondée par le hérosgrec légendaire Ajax qui lui aurait donné son nom. D'autres explications sont cependant bien moins fantaisistes. Par exemple, le nom Ajaccio pourrait être apparenté au toscanagghiacciu (« enclos à brebis »). De même, aghja est en corse l'aire où l'on bat le blé. Une autre explication, étayée par des sources byzantines voisines de l'an 600, nomment la ville Agiation, suggérant une origine grecque du mot, agathè pouvant signifier « bonne fortune » ou « bon mouillage » (racine également à l'origine du nom de la ville d'Agde)[réf. nécessaire].
Dans les pieves avoisinantes, on emploie encore de nos jours le toponyme Aghjacciu (l'aghjacciu, enclos à bétail) du verbe corse ghjace/ghjacia qui correspond au français gésir, et qui lui-même est issu du verbe latin de le deuxième conjugaison jacere, pris dans le sens d’« être étendu, couché » (...). Dans le reste de l'ile, on dit Aiacciu, prononciation corse du nom de la ville génoise. C'est cette forme qu'il convient d'adopter comme étant consacrée par un usage largement majoritaire. Cela ne disqualifie nullement Aghjacciu qui garde sa valeur sémantique et qui doit conserver toute sa vigueur dans les territoires de l'intérieur immédiat où, d'ailleurs, les habitants de la ville sont appelés l’Aghjaccinchi[38].
Les habitants d'Ajaccio sont appelés les Ajacciens (Aiaccini ou Aghjaccinchi par les Corses de l'intérieur. On note également « Ajacciotti » pour « habitants du bourg » dans une correspondance de P. Paoli : « Avrebbero potuto entrare nel Borgo ; ma gli Ajacciotti non si meritano da noi violenze »[39].
Le diocèse d'Ajaccio se forme avant le VIe siècle, en témoigne une lettre datée d'août 601 du papeGrégoire le Grand à Boniface, qualifié de défenseur de la Corse, pour lui demander de régler le problème du diocèse, privé d'évêque depuis un certain temps[40]. Les premiers édifices chrétiens datent de la même période[41]. La ville décline progressivement dès le VIIe siècle lorsque la Corse est réunie sous l'égide d'un seul évêché, sans doute déplacé à l'ancienne cité romaine de Mariana[Note 4],[42]. Ce n'est qu'à partir du XIe siècle, avec les privilèges accordés par les papes Grégoire VII puis Urbain II à l'évêque de Pise, que la cité médiévale sort de son déclin avec la restauration du diocèse[42],[43]. Néanmoins, la ville reste très peu peuplée, les historiens et les archéologues pensant même que les différents évêques jusqu'au XVe siècle résidaient à Bonifacio et non pas à Ajaccio[44]. Les monnaies génoises se diffusent à Ajaccio et alentour à partir du XIIIe siècle. C'est d'ailleurs à cette époque que la ville est choisie pour être l'un des ports fortifiés, en 1272[45],[46]. En 1274, la flotte de Charles Ier attaque la flotte génoise sur les côtes ajacciennes[45]. Néanmoins, la forteresse est rapidement abandonnée, Gênes privilégiant la position de Bonifacio ou de Calvi[45].
En 1405, Vincentello d'Istria et Ghilfuccio d’Ornano proposent au roi Martin Ier de rebâtir une forteresse sur le site médiéval. Néanmoins, le projet n'aura aucune réponse. La république de Gênes reprend à son compte l'idée à partir de 1455, mais se contente de reconstruire la forteresse du XIIIe siècle[45].
De la refondation de la cité à la Révolution française
En 1492, la république de Gênes décide de rebâtir la ville, qui avait décliné les siècles précédents[47],[48]. L'Office de Saint Georges finance le projet et Gênes fait appel à l'architecte milanais Cristoforo di Gandino[49]. Plusieurs sites furent alors considérés : la Pointe de la Parata (non retenue car trop exposée aux vents), l'ancienne ville (considéré finalement comme insalubre à cause de la proximité de l'étang des Salines), enfin la Punta della Lechia sur laquelle le choix a été arrêté. La ville est refondée le [50]. Les travaux, notamment de la citadelle, débutèrent le . Le siège épiscopal est transféré dans Ajaccio intra-muros vers 1502/1503[51]. Dans les années 1520, un projet de construction d'une nouvelle cathédrale est lancé, mais celle-ci est détruite lorsque Gênes décida de renforcer les fortifications de la ville et de creuser un fossé[52]. Un autre projet est lancé dans les années 1580 à la demande du pape Grégoire XIII, et la cathédrale est achevée en 1593[47].
En 1553, une garnison française prend place à Ajaccio. Le bourg ne compte alors plus qu'une centaine d'habitants[50]. Paul de La Barthe de Thermes, chef de la garnison, supervise la fin des travaux de la citadelle achevée en 1554[49]. Le traité de Cateau-Cambrésis met fin à la présence française[49],[53]. La garnison quitte Ajaccio le [54]. Après le départ des Français, la ville se développe principalement autour de la citadelle[55]. En 1564, le plan d'urbanisme de la ville est en partie redessiné par l'architecte Giovan Giacomo Paleari Fratino(it)[50].
Le recensement de 1770 fait état de 3 916 habitants, dont 1 910 habitants originaires d'Ajaccio, 440 grecs et 1 566 personnes identifiées comme « paysans »[56].
Époque contemporaine
Révolution et Empire
Lorsque la bidépartementalisation du département unique de la Corse est décidée, Ajaccio est choisie comme chef-lieu du département du Liamone[56]. Trois routes sont construites pour désenclaver la ville, la première entre 1801 et 1802[57], jusqu'à Bastia et élargie à partir de 1817[57], la seconde, construite à partir de 1805 jusqu'à Calvi et la troisième, achevée en 1845, jusqu'à Bonifacio[58]. À partir de 1802, année du rétablissement de l'esclavage par la loi du 20 mai 1802, la ville accueille des déportés venus de Guadeloupe et de Saint-Domingue qui s'étaient révoltés contre le retour de l'administration coloniale[59]. Le premier navire transportant des déportés accoste au port d'Ajaccio en octobre ou novembre 1802. Un bagne d'une capacité d'accueil de 550 prisonniers est construit à Ajaccio pour désengorger celui de Toulon, placé sous la direction du ministère de la Marine[59]. Seuls ceux que l'administration qualifiait de « nègres malfaiteurs » sont envoyés au bagne d'Ajaccio[59]. Parmi les détenus passés par le bagne figure Bernard Chancy, aide de camp de Toussaint Louverture[60]. Les détenus sont logés au couvent des Capucins jusqu'en 1815[61]. Ils participent à la construction de la route entre Ajaccio et Bastia[62]. C'est d'ailleurs sur les chantiers que la plupart des décès ont lieu, les décès étant généralement constatés à l'hôpital militaire d'Ajaccio, mais il ne subsiste presque aucune trace dans les actes d'état civil[63]. Au total, 12 détenus parviennent à s'évader, généralement en Sardaigne, leur parcours après l'évasion étant inconnu, leurs noms n'ayant pas pu être identifiés[64]. Il ne reste que deux déportés encore en vie en 1814[65]. La dernière trace de cet épisode est l'acte de décès d'un Guadeloupéen en 1816[65].
Le , le premier bateau à vapeur accoste au port[58]. En 1839, la commune d'Alata demande à être rattachée à Ajaccio, comme l'atteste une lettre du maire adressée au préfet[68] :
« Dans le cas où il rencontrerait de l'opposition de la part du conseil municipal d'Ajaccio, il est prié de ne pas s'y arrêter. »
La ville refusa la fusion, mais la commune d'Alata effectue une autre demande une vingtaine d'années plus tard, en compagnie d'Afa et d'Appietto[68]. La demande concerne cette fois l'intégration dans le canton d'Ajaccio. L'intégration des trois communes fut acceptée par le conseil municipal en février et juillet 1857[68]. La politique d'aménagement du Second Empire aboutit à la création d'un certain nombre de communes autour d'Ajaccio. Le hameau de Villanova fut érigé en commune le , malgré les protestations d'Alata, et intégrée au canton d'Ajaccio[69]. Ajaccio et Alata ont d'ailleurs cédé une partie de leur territoire pour la création de la nouvelle commune[69].
En janvier 1855, le bagne pour enfants, qui fut construit dans la cité impériale dans le cadre de la loi du [70], accueille ses premiers pensionnaires[71]. Jusqu'en 1866, il accueille plus de 1 600 enfants où beaucoup subissent des mauvais traitements et certains meurent de maladie, notamment la malaria[71]. Ces enfants passaient la journée à effectuer des travaux agricoles[71]. La plupart des enfants morts sont enterrés dans un cimetière improvisé en annexe du bagne[72]. Le bagne devient un bagne pour adultes, et ferme définitivement en 1907[72].
En 1869, un phare est installé sur la citadelle[73]. Le , la construction de la ligne de chemin de fer entre Ajaccio et Bastia commence, dans le cadre du plan Freycinet[58].
Lorsque est signé l'armistice du 22 juin 1940, les Corses sont encore traumatisés par la Première Guerre mondiale pour laquelle la Corse a payé un lourd tribut sur le plan humain. Une bonne partie des anciens combattants s'engagent dans la Légion française des combattants mise sur pied par Joseph Darnand. Une première manifestation de la Légion a lieu en décembre 1940 à Ajaccio lors d'une cérémonie en hommage à Jean Chiappe, dont l'avion a été abattu par la Royal Air Force[77]. Néanmoins, leur engagement ne signifie pas pour autant que la plupart des légionnaires adhèrent au nouveau régime. La peur d'une annexion italienne explique en partie ces réticences. Les chefs de garnisons et les commandants militaires appellent d'ailleurs à la résistance armée en cas de débarquement[78]. Lorsque l'armée royale italienne occupe l'île à partir du [78], une bonne partie des légionnaires rejoint le mouvement de résistance Combat[79].
« Nous devons sur le champ tirer la leçon de la page d'histoire que vient d'écrire la Corse française. La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France ; ce qu'elle a fait éclater de ses sentiments et de sa volonté, à la lumière de sa libération, démontre que ce sont les sentiments et la volonté de la Nation tout entière. »
Peu de légionnaires seront inquiétés après la guerre, la plupart étant envoyés en Algérie pour éviter exécutions sommaires et lynchage[83].
Depuis 1945
6 000 rapatriés d'Afrique du Nord s'installent à Ajaccio pendant la décolonisation[84]. À partir des années 1960, la ville devient une des principales destinations touristiques de l'île et du bassin méditerranéen[67],[85]. Elle renforce son attractivité au détriment de Bastia, notamment par le cadre de vie mais aussi par la situation propre de la ville, plus favorable à l'extension urbaine et située dans une zone plus centrale sur l'île[67].
En 1982, le gouvernement fait adopter la première loi de décentralisation. La Corse obtient un statut particulier et Ajaccio est choisie pour accueillir l'Assemblée de Corse. Une centaine d'attentats accompagne l'élection de la première assemblée territoriale[86].
Depuis le milieu du XXe siècle, Ajaccio a connu un développement important. La cité impériale a connu un accroissement démographique et un étalement urbain considérable. Chef-lieu de la Corse et principale agglomération de l'île, elle cherche à s'affirmer comme une véritable métropole régionale[91].
Politique et administration
Administration municipale
Ajaccio a été successivement :
un chef-lieu de district du département de Corse de 1790 à 1793
chef-lieu du département du Liamone de 1793 à 1811
La cité impériale resta (avec quelques interruptions) un bastion électoral bonapartiste (CCB) jusqu'aux élections municipales de 2001. La municipalité sortante fut alors battue par une coalition de gauche dirigée par Simon Renucci, rassemblant sociaux-démocrates, communistes ainsi que Charles Bonaparte, prétendant au trône impérial. La droite retrouve le pouvoir avec la victoire de Laurent Marcangeli aux élections municipales de 2014.
La communauté d'agglomération du Pays ajaccien est créée par la loi du sur le renforcement de l’intercommunalité dite loi Chevènement. L’action de la communauté d’agglomération s’inscrit également dans les directives de deux autres textes fondateurs de l’aménagement du territoire ; la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain dite loi Gayssot du 13/12/2000 et la loi d’orientation et d’aménagement durable du territoire dite loi Voynet du 25/06/1999.
Création
De juin à , le marathon de la concertation.
Les élus municipaux du Pays Ajaccien ont engagé un marathon politique. En moins de sept mois, plus de 30 réunions sont organisées[réf. souhaitée].
, l’arrêté de création du préfet. La communauté d'agglomération du Pays ajaccien (CAPA) constituée par un arrêté du préfet se compose des dix communes.
Elle compte 65 000 habitants (INSEE 99) soit 54,8 % de la population du département de la Corse-du-Sud.
Le Conseil de développement, constitué de 38 membres de la société civile, se met en place le pour participer à la définition et aux choix des grandes orientations de la politique communautaire.
Jusqu'au XIXe siècle, la ville a du mal à se développer et à s'ouvrir à l'intérieur de l'île. Son développement est principalement axé sur le littoral[2]. La ville est, avec Bastia, le centre économique, commercial et administratif de la Corse. Son aire d'attraction de près de 120 000 habitants s'étend sur une part importante de la Corse-du-Sud, de part et d'autre du golfe d'Ajaccio et remontant la vallée de la Gravona. Son activité est avant tout orientée vers le tertiaire et les services. La commune a encore du mal à interagir avec les communes situées à l'intérieur des terres[18]. En 2015, 66 % des emplois de l'île se concentrent dans 6,5 % du territoire, notamment à Ajaccio et Bastia[12]. La commune représente également 37 % des revenus fiscaux de l'île[12].
Tertiaire
Le secteur tertiaire représente de loin le principal pourvoyeur d'emplois de la ville. Ajaccio est un centre administratif, regroupant les services communaux, intercommunaux, départementaux, régionaux et préfectoraux.
C'est aussi un centre commercial, avec les rues commerçantes du centre-ville, le marché central d'Ajaccio, sur la place Foch, à côté de la mairie, la Halle aux poissons est situé dans le bâtiment de l'office du tourisme, derrière la mairie, et le Marché de la place Abbatucci, sont ouverts tous les matins sauf le lundi et proposent des produits frais et spécialités régionales, attirant à la fois les habitants et les touristes. Un marché forain est également ouvert le week-end et un marché aux puces tous les dimanches.
Ajaccio a basé son économie sur le tourisme dès le XIXe siècle. Ville de passage mais pas seulement[85], la cité impériale est également une ville touristique de premier plan notamment pour la saison estivale[98]. Le reste de l'année, elle est surtout un point de passage pour les commerciaux et le monde des affaires, qui effectuent de courts séjours[99]. En 2015, elle accueille 800 000 croisièristes[12].
Le secteur secondaire est encore peu développé, mis à part l'aéronautique(Corse Composites Aéronautiques CCA)[18], plus grosse entreprise de l'île avec 135 employés répartis sur deux sites. Les sites de stockage GDF et d'Antargaz, dans le quartier du Vazzio, sont classés à risque Seveso.
Énergie
La centrale EDF du Vazzio, avec des moteurs diesel au fioul lourd entraînant des alternateurs, fournit le sud de l'île en électricité.
Approvisionnement en eau
Le canal de la Gravona était chargé d'acheminer l'eau destinée à l’adduction d'eau potable de la ville. Le canal mal entretenu sert maintenant pour l'irrigation. La ville est désormais alimentée principalement par le bassin de compensation d'Ocana dont l'eau est issue du barrage de Tolla.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Le développement démographique d'Ajaccio a connu une certaine hausse à partir des années 1950. Cela s'explique par l'exode rural et l'installation d'immigrés notamment d'origine pied-noir, sarde, italienne, maghrébine, portugaise et française du continent.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1615. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[101],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 75 343 habitants[Note 6], en évolution de +9,07 % par rapport à 2016 (Corse-du-Sud : +7,61 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'enseignement supérieur est encore peu développé mis à part les BTS et l'IFSI, l'université de Corse se situant à Corte. Un établissement de recherche de l'INRA est également implanté sur Ajaccio[105].
Manifestations culturelles et festivités
La ville dispose de deux ports de plaisance, le port Tino-Rossi (320 anneaux) et le port Charles-Ornano (835 anneaux), garantissant une escale bien abritée et de qualité pour les marins sur la côte ouest de la Corse. Ajaccio est la seule cité de l'île à disposer également d'un casino.
Les principales animations se concentrent au centre-ville et sur la route des Sanguinaires (cinémas, bars, discothèques entre autres).
Santé
Le centre hospitalier d’Ajaccio possède 3 sites[106] :
l'hôpital de la Miséricorde, situé depuis 2023 sur le site du Stilettu à la périphérie de la ville. C'est le principal établissement de santé de la région;
La ville dispose aussi de l’hôpital psychiatrique de Castelluccio, à 5 km à l'ouest du centre-ville, qui accueille également des services de cancérologie et de long séjour[107].
Les infrastructures sportives, assez diverses, sont bien développées sur l'ensemble de la ville. Ainsi, Ajaccio est une cité pluridisciplinaire en matière sportive. Football, volley, handball : dans toutes ces disciplines, les clubs de la ville évoluent ou ont évolué au plus haut niveau national.
le club de l'AC Ajaccio, le club le plus populaire de la ville évolue en championnat de France de football de Ligue 1 depuis 2022-2023 au stade Michel-Moretti, stade privé de 10 500 places, situé au nord-est de la ville. L'AC Ajaccio a évolué 14 saisons en Ligue 1 (1967-1973, 2002-2006, 2011-2014, 2022-en cours) et évolue au niveau professionnel depuis 1998. Ce dernier a été sacré deux fois champion de France de Ligue 2 (1967 et 2002).
le Gazélec Football Club Ajaccio, qui évolue en championnat de France de National 3 depuis 2021, joue quant à lui au stade Ange-Casanova, situé dans le quartier de Mezzavia, au nord de la ville. Ce dernier compte 4 100 places.
Le GFC Ajaccio Volley-Ball évolue en Ligue A dans le nouveau palais des sports et des spectacles d'Ajaccio de 2 000 places inauguré en et baptisé U Palatinu. Il a remporté la coupe de France 2016 et 2017 ainsi que la Super Coupe en 2016, face au champion de France, Paris.
GFC Ajaccio Handball a évolué en Division 1 durant deux saisons au début des années 2000
Ajaccio dispose d'un potentiel touristique varié, possédant aussi bien un cadre culturel dans le centre de la ville qu'un patrimoine naturel à travers la mer Méditerranée, ses criques et ses plages, ainsi que la réserve Natura 2000 que constituent les îles Sanguinaires.
Lieux et monuments
Citadelle
La citadelle du XVIe siècle est l'œuvre du maréchal de Thermes et de son successeur, Giordano Orsini. Elle fut édifiée pour l'essentiel de 1554 à 1559. Les fortifications avec fossés, fermées au public, sont inscrites au titre des Monuments historiques[114].
« La citadelle jolie, régulière, fut élevée par le maréchal de Thermes, conquérant plus heureux qu'illustre, chevalier bien effacé par ses deux barbares lieutenan[t]s le montagnard corse Sampiero et le corsaire Dragut, amiral de Soliman alors allié de la France. L'inscription trouvée dans une ancienne maison voisine de la citadelle porte : Henri II, par la grâce de Dieu roi de France et seigneur de l'île de Corse, l'an de grâce 1554. »
— Antoine Claude Valery in Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, 1837 - p. 167.
La statue du commandant L'Herminier (devant la gare maritime), commandant du sous-marin Casabianca qui participa activement aux combats pour la libération de la Corse dès .
Le musée A Bandera Musée d’Histoire Corse Méditerranéenne[133].
La bibliothèque municipale conserve de nombreux incunables des XVe et XVIe siècles[134].
Le palais Lantivy, sur le cours Napoléon, palais italien siège de la préfecture de Corse[135].
Le quartier dit « des Étrangers » comporte nombre d'anciens palaces, de villas et de bâtiments autrefois construits pour les hivernants anglais à la Belle époque, comme l’église anglicane ou le Grand Hôtel Continental. Certains des bâtiments ont été détruits pour l'édification d'immeubles modernes. Le quartier conserve tout de même une belle architecture et reste très agréable à visiter.
Le square Pierre-Griffi (devant la gare ferroviaire), héros de la Résistance corse, l'un des membres de la mission secrète Pearl Harbour, première opération lancée en Corse sous l’Occupation pour coordonner la Résistance.
Ancien hôtel de luxe du XIXe siècle, le Cyrnos Palace (sur le cours Grandval)[137], célèbre palace de la belle époque dans le quartier des étrangers, aujourd'hui transformé en logements.
L'ancien Grand Hôtel Continental est construit entre 1894 et 1896 sur les plans de l'architecte Barthélémy Maglioli. Hôtel de luxe situé cours Grandval[138], il comporte cent chambres avec salle de bain, des colonnades en trompe-l’œil, une salle à manger monumentale et un parc de 12 000 mètres carrés. L'écrivain Victorien Du Saussay le décrit comme « le palais moderne de la ville ». Le gotha européen s'y presse et on compte parmi les clients l'empereur d'Autriche François-Joseph et sa femme Sissi, le duc de Saxe Georges II ou encore l'écrivain Joseph Conrad[139]. Il accueille de nos jours le siège de la Collectivité de Corse.
Phare des îles Sanguinaires aussi appelé phare du golfe d'Ajaccio[140].
La route des Sanguinaires longe toute la côte sud-ouest de la ville, après la plage Saint-François. Elle est bordée de belles villas et de criques et plages. En bordure de la route se situe le cimetière d'Ajaccio, avec la tombe de Tino Rossi.
Au débouché de la route des Sanguinaires se situe la pointe de la Parata avec à proximité l'archipel des Sanguinaires et son phare.
Le Golfe d'Ajaccio vue de La Parata.
Les îles Sanguinaires et la Parata vues depuis le sentier des crêtes.
Rocher à la tête de mort.
Archipel des Sanguinaires.
Le sentier des Crêtes, qui part du centre-ville, permet une randonnée facile et offre de splendides panoramas sur le golfe d'Ajaccio. Les rives de ce dernier sont parsemées d'une multitude de plages et petites criques idéales pour la baignade et la plongée sous-marine.
De nombreux petits sentiers à travers le maquis maillent le territoire de la commune.
Dialecte ajaccien
Le génois
Le génois a été la langue des premiers Ajacciens de 1492, ce n'est que cent ans plus tard que des familles de toute la Gravona, Prunelli, Cinarca et Ornano se sont installés à Ajaccio et ont contribué au changement du parler local.
L'aghjaccinu
Le parler des Ajacciens est nommé l'aghjaccinu.
Culture populaire
Cinéma
Films tournés à Ajaccio :
1927 : Napoléon, film d'Abel Gance, un des derniers grands succès français du cinéma muet
1954 : Corsican Holiday, film de Douglas Rankin (court-métrage)
1955 : Napoléon, film franco-italien de Sacha Guitry
Ange Muracciole (1835-1904) : homme politique mort à Ajaccio ;
Simon Ucciani (1838-...) : avocat, conseiller municipal d'Ajaccio, conseiller général (1877), magistrat (nommé conseiller honoraire à la cour d'appel de Paris), né à Ajaccio ;
Joseph Balesi (1850-1911) : homme politique mort à Ajaccio ;
José Martinetti, « La difficile quête de centralité urbaine en Corse : l'affirmation d'un "axe tripolitain" Ajaccio-Corte-Bastia et l'émergence d'une nouvelle société urbaine », Cahiers de la Méditerranée, no 50, , p. 45-49 (ISSN0395-9317, e-ISSN1773-0201, lire en ligne, consulté le ).
Kewin Pêche-Quilichini, « La région d'Ajaccio aux temps protohistoriques », Stantari, no 25, , p. 28-33 (ISSN1774-8615, lire en ligne [PDF], consulté le ).
Jean-Marie Arrighi et Olivier Jehasse, Histoire de la Corse et des Corses, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 509), , 2e éd. (1re éd. 2008), 726 p. (ISBN978-2-262-02029-3 et 978-2-262-04254-7).
Antoine-Marie Graziani, Histoire de la Corse : Des origines à la veille des Révolutions. Occupations et adaptations, vol. 1, Ajaccio, Éditions Alain Piazzola, , 576 p. (ISBN978-2-364790-14-8).
Antoine-Marie Graziani, Histoire de la Corse : Des Révolutions à nos jours. Permanences et évolutions, Ajaccio, Éditions Alain Piazzola, , 480 p. (ISBN978-2-36479-107-7).
Antoine-Laurent Serpentini (dir.), Dictionnaire historique de la Corse, Ajaccio, Éditions Albiana, , 1026 p. (ISBN2-84698-068-3, présentation en ligne).
le patrimoine de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Petit, B. Acloque, Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Corse.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine d'Ajaccio, il y a une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑PM Agostini, I nomi di i nostri locchi, p. 102 et 103, 1990.
↑Pasquale Paoli al Conte Rivarola, Corti, 2 dicembre 1763. In, Lettere di Pasquale Paoli : con note e proemio di N. Tommaseo. G. P. Vieusseux ed. Firenze, 1846.