La Loire-Atlantique est au sud de la Bretagne. Son territoire faisait majoritairement partie de la province de Bretagne. La question d'un éventuel rattachement à la région Bretagne fait l'objet d'un débat récurrent.
À sa création en 1790, le département porte le nom de Loire-Inférieure. Le , il prend son nom actuel de Loire-Atlantique[5],[6], préféré à Loire-Océan et Loire-Maritime[7].
Le conseil général de l'époque jugeait que le nom de Loire-Inférieure nuisait à l'image économique et touristique du département et suivait l'exemple de deux autres départements, la Seine-Inférieure et la Charente-Inférieure, qui étaient respectivement devenues la Charente-Maritime en 1941 et la Seine-Maritime en 1955. Le Conseil d'État avait d'ailleurs une préférence pour le nom de Loire-Maritime[8].
La création des départements vise à faire disparaître les provinces de l'Ancien régime, et entraîne la mise en place de nouvelles entités. Le découpage territorial a fait l'objet de négociations. Rennes ayant obtenu que Redon soit rattachée au département dont elle va devenir le chef-lieu, Vannes exige en échange La Roche-Bernard et six paroisses rurales. En contrepartie, l'Assemblée concède aux Nantais la baronnie de Châteaubriant et la vicomté de Fercé, qui contiennent onze paroisses. Les « frontières » des « pays » sont imprécises à l'est. La Remaudière et La Boissière-du-Doré sont englobées dans le même département que Nantes sans raison historique, et sans consultation des habitants[11].
8 paroisses (aujourd'hui 6 communes) issues des marches communes entre la Bretagne et le Poitou. 7 de ces paroisses attribuées à la Loire-Inférieure relevaient du diocèse de Nantes, 1 du diocèse de Luçon (Legé). Dans le même temps, 7 paroisses de ces mêmes Marches communes ont été attribuées à la Vendée (4 relevant du diocèse de Luçon et 3 de celui de Nantes) ;
En 1926, les arrondissements d'Ancenis et de Paimbœuf furent supprimés au bénéfice respectifs de ceux de Nantes et de Saint-Nazaire. Celui d'Ancenis fut rétabli en 1943, tandis que celui de Paimbœuf constitue toujours la partie sud de l'arrondissement nazairien.
Le , le territoire de la commune de Freigné (Maine-et-Loire) est rattaché au département de la Loire-Atlantique, décision préalable à la création de la commune nouvelle Vallons-de-l'Erdre, située dans la Loire-Atlantique[14].
Peut-être dans la filiation vidalienne des « régions Clémentel » de 1919, une loi du gouvernement de Vichy du créa des préfectures de région à compétence supradépartementale. La Loire-Inférieure ne fut pas intégrée à la région de Rennes (qui correspondait à l'actuelle région Bretagne), mais à celle d'Angers (dont les limites étaient différentes de l'actuelle région des Pays de la Loire puisqu’elle incluait l'Indre-et-Loire (partie occupée), mais pas la Vendée, rattachée à la région de Poitiers. Un autre découpage, celui de la France en « provinces » défini par le Conseil national en établit une province de Bretagne en cinq départements, dont les limites auront suscité un arbitrage du maréchal Pétain lui-même, mais qui n'aura guère d'existence effective[15].
L'institution des préfectures de région ne fut pas mise en cause dès la chute du régime de Vichy, puisque l'ordonnance du général de Gaulle du , créant des « régions administratives », allait dans le même sens. Mais celles-ci furent dissoutes après son départ en 1946.
Le décret Pflimlin du créa les régions de programme qui avaient pour objectif d'optimiser l'aménagement du territoire : selon des considérations économiques, la Loire-Atlantique est placée dans la région Pays de la Loire[16].
La création des préfets de région en 1964, des établissements publics régionaux en 1972 et des régions en 1982 entérina ce découpage et lui donna une légitimité. Mais, dans cette même période, l'identité bretonne s'affirma et l'attribution de la Loire-Atlantique aux Pays de la Loire se trouva contestée. En 1972, le conseil général du département émit le vœu d'être rattaché à une région incluant les cinq départements bretons, mais en y associant les départements voisins[17].
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À l'heure actuelle, il semble qu'un assez grand nombre d'habitants de la Loire-Atlantique souhaite le rattachement à la région Bretagne, selon différents sondages (de 44 % en 1986[18] à 75 % en 2001[19]).
Les inscriptions 44 = BZH sont visibles et le sujet anime parfois des discussions.
Les principales associations, groupes de pression et partis politiques militant pour la réunification sont Bretagne réunie (ex CUAB), l'Union démocratique bretonne (UDB), le Parti breton, Les Verts et le Modem (dont les élus au conseil régional de Bretagne se sont exprimés en faveur de la réunification)[20], tout comme certains élus ou responsables FN, UMP, PS, PRG et PCF qui se sont prononcés favorablement[21]. En revanche, des petits partis politiques comme le Mouvement républicain et citoyen (MRC) et le Parti des travailleurs, une association comme le CUAR (Comité pour l'unité administrative de la république) se sont prononcés contre la séparation de la Loire-Atlantique des Pays de Loire[réf. nécessaire].
Selon un sondage (2011), la Loire-Atlantique est, malgré le découpage régional officiel, associée à l'image de la Bretagne pour 3 % des Français, à égalité avec l'Ille-et-Vilaine[22]. En 2014, dans la commune de Saint-Viaud a été organisée une votation sur la question du rattachement à la Bretagne. Avec une participation de 20 % des inscrits sur les listes, 76 % de la population a voté « oui »[23].
En 2023, dans le respect de son programme de campagne aux municipales de 2020, la municipalité de Nantes a créé une instance pour réclamer un référendum sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne, un courrier a été envoyé au premier Ministre en ce sens, de nombreuses autres collectivités sont également signataires[24].
Identité visuelle
Héraldique
Reprenant les blasons de Paimbœuf, Ancenis, Châteaubriant, Saint-Nazaire et Nantes, les armes de la Loire-Atlantique se blasonnent ainsi : « Écartelé, au premier d'azur au navire équipé d'or, soutenu d'une mer d'argent, au second de gueules à trois quintefeuilles d'hermine, au troisième de gueules semé de fleurs de lys d'or, au quatrième d'azur à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur une mer du même mouvant de la pointe, la voile chargée d'une clef de sable posée de fasce, au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable et d'une clef d'or brochant en fasce sur les mouchetures, le panneton à sénestre vers la pointe, sur le tout de gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine, voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe et ondée d'argent, au chef aussi d'hermine[25]. »
Un autre blason, non officiel, fut proposé par l'héraldisteRobert Louis. Il se blasonne ainsi : « D'hermine à la fasce ondée d'azur »
Comme une grande partie du reste de l'Ouest de la France, la Loire-Atlantique a la réputation d'être un département conservateur. En effet, de tradition catholique (à l'exception de la région ouvrière de Saint-Nazaire), le département vota à droite tout au long de la IIIe République, en opposition à la gauche anticléricale. Dans le Tableau politique de la France de l'Ouest sous la Troisième République, André Siegfried oppose le couloir républicain de la Basse-Loire au reste du département (les quatre cinquièmes), catholique conservateur.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'électorat du département s'est tourné vers le MRP, de sensibilité démocrate-chrétienne, confirmant son ancrage à droite de l'échiquier politique. Cependant, la déchristianisation a commencé à toucher le département à partir des années 1960, et la gauche progresse de façon continue depuis. Ainsi, Nantes est passé à une gestion socialiste lors des municipales de 1977, avant de revenir à droite 6 ans plus tard, puis à nouveau vers le PS depuis 1989.
À la suite de la débâcle nationale de la droite aux cantonales de 2004, cette dernière a perdu le contrôle du département pour la première fois depuis la Révolution française.
L'évolution de la Loire-Atlantique vers la gauche correspond à un mouvement de fond qui caractérise la Bretagne et quelques territoires du « Grand Ouest », alors qu'a contrario la droite a conquis durablement des départements de la partie Est de la France (Nord-Est, Provence, etc.). À la suite de la débâcle nationale de la gauche aux municipales 2014, la gauche perd de nombreuses communes du département (Blain, Clisson, Donges, Trignac, Thouaré-sur-Loire, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, etc.) et la droite redevient majoritaire en nombre de communes (34 communes à droite contre 18 à gauche), même si la gauche socialiste reste majoritaire dans les 2 villes les plus peuplées du département (Nantes et Saint-Nazaire). Les départementales 2015 confirment ce reflux de la gauche, puisque la majorité sortante (socialistes et alliés) est reconduite d'extrême justesse (en sièges) à la faveur d'un binôme sans-étiquette, en cédant des bastions historiques comme le canton de Guémené-Penfao et conserve le département en étant minoritaire en voix (48,60 % des voix pour la majorité sortante).
Avec une altitude moyenne de seulement 34 mètres, la Loire-Atlantique présente la particularité d'être le département le plus plat de France[28].
Le relief de la Loire-Atlantique est donc globalement très peu marqué. Au nord-est de la Loire, on trouve le Bocage angevin, qui correspond approximativement aux Pays de Châteaubriant et d’Ancenis, et qui fait partie d’une région forestière nationale portant le même nom et qui s’étend également sur les départements de Maine-et-Loire et de la Mayenne. Il s’agit d’un ensemble de plateaux d’altitude voisine de 100 mètres : le point culminant du département est la colline de la Bretèche, près de Châteaubriant, haute de 116 mètres, située sur la commune de Fercé. La Loire-Atlantique est le département qui possède l'altitude maximale la moins élevée de France.
Au sud du fleuve, vers le pays de Retz, le paysage se caractérise plutôt par une succession de collines atteignant 30 mètres. Tandis qu’au nord-ouest du fleuve, le Sillon de Bretagne, une suite de collines, traverse le département selon une direction nord-ouest/sud-est.
D'une manière générale, la Loire-Atlantique comporte énormément de zones humides. Elle recèle de nombreux marais, comme la Brière au nord de Saint-Nazaire, les marais salants de Guérande, les marais de Couëron en aval de Nantes, ceux de Goulaine au sud-est et le marais Breton au sud-Ouest. Au sud, le département possède l'un des plus grands lacs de France, le lac de Grand-lieu. Sa très faible profondeur (moins de 2 mètres) combinée à une pente extrêmement faible rendent sa superficie très variable.
La Loire constitue un élément géographique majeur ; on considère généralement que son estuaire commence en aval de la ville, et les variations de niveau liées à l'influence océanique des marées y sont perceptibles (l'Acheneau, un de ses affluents situé au sud de l’estuaire, voit parfois son cours s'inverser lors de fortes marées). Le Nord du département est traversé d’est en ouest par les vallées de la Chère, du Don et de l’Erdre, de la Chézine, du Gesvres, au sud par celle de la Sèvre Nantaise.
Littoral
La Loire-Atlantique possède plus de 134 kilomètres de côtes le long de l'océan Atlantique : la Côte d'Amour au nord de l’estuaire, et la Côte de Jade au sud de celui-ci.
Avec sa façade océanique orientée vers l'ouest et un relief peu accentué, le climat de la Loire-Atlantique est de type tempéréocéanique, humide, doux et change peu d'un endroit à l'autre du département.
La température moyenne annuelle est de l'ordre de 11 °C. Les hivers y sont doux (températures moyennes de 1 °C à 9 °C) et pluvieux, les étés moyennement chauds (24 °C en moyenne) et ensoleillés. Le brouillard est fréquent, surtout l'hiver.
Les précipitations, dont la moyenne annuelle varie entre 650 et 800 mm, sont fréquentes (surtout en hiver et au printemps) mais rarement violentes ; le chiffre moyen de 820 mm de pluie par an masque par ailleurs une irrégularité des précipitations d'une année sur l'autre. Le crachin est fréquent durant l'hiver.
L'ensoleillement de la Loire-Atlantique est d'environ 2 000 heures par an. Sur la côte, l'ensoleillement est plus élevé qu'à l'intérieur du département.
Sous l'influence majeure de l'océan Atlantique, la météo peut être très variable au fil des heures dans une journée, surtout sur la côte du département.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
535 664
555 996
580 207
598 598
602 206
612 972
625 625
643 884
645 263
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
646 172
664 971
666 748
669 920
649 691
651 487
652 079
659 428
665 064
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
733 575
803 372
861 452
934 499
995 498
1 052 183
1 134 266
1 234 085
1 296 364
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
-
-
-
-
-
-
-
1 380 852
1 457 806
-
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[34] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[35] puis population municipale à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Sa densité moyenne est de 213,9 hab./km2, mais ce nombre masque des disparités importantes. Les agglomérations de Nantes et de Saint-Nazaire concentrent à elles seules 55 % de la population de Loire-Atlantique, sur seulement 12% du territoire du département. La métropole Nantes Saint-Nazaire compte selon l'Agence urbanisme de l'agglomération nantaise (AURAN), 901 000 habitants et représente ainsi la 5e métropole française derrière Paris, Marseille-Aix-en-Provence, Lyon, et Lille (hors partie belge). De fait, les trois-quarts des Ligériens résident le long de la Loire (principalement sur la rive droite), depuis Ancenis jusqu'à l'estuaire. Les deux aires urbaines les plus importantes qui n'appartiennent pas à cet ensemble, celle de Nantes et celle de Saint-Nazaire, sont l'aire urbaine de Châteaubriant (24 132 habitants répartis dans dix communes en 2013), l'unité urbaine de Clisson (17 882 habitants répartis sur quatre communes en 2012), et l'aire urbaine de Varades (6 614 habitants répartis dans deux communes en 2013). Saint-Mars-la-Jaille est également considéré comme une aire urbaine monocommunale par l'INSEE.
Entre 1990 et 1999, le département a gagné plus de 82 000 habitants (soit une progression annuelle de 0,84 %), l'un des plus forts accroissements en France pendant cette période, autant dû au solde naturel qu'au solde migratoire. Avec près de 600 000 habitants, l'agglomération de Nantes se situe au 8e rang national ; la population de son aire urbaine est estimée en 2009 à 862 111 habitants.
Entre 1999 et 2009, le département croît de 132 000 habitants, soit une progression annuelle de 1,06 %.
Entre 2008 et 2018, la population du département croît de 164 500 habitants, soit une progression annuelle moyenne de 1,32 % (5ème plus forte croissance de France Métropolitaine); la population de l'aire urbaine de Nantes est estimée en 2018 à 986 300 habitants.
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Par ailleurs, Le Grand T[38], auparavant connu sous le nom de Maison de la culture de Loire-Atlantique (MCLA), est une scène conventionnée missionnée par le conseil général et qui accueille des pièces de théâtre et des spectacles de danse et de chant. Située rue du Général-Buat, la salle de spectacle propose 879 places tandis que la chapelle peut accueillir 80 personnes.
En plus du français, plusieurs langues sont ou étaient traditionnellement parlées en Loire-Atlantique :
Le gallo, langue d'oïl pratiquée en Haute-Bretagne, était parlé dans la majeure partie de la Loire-Atlantique (80 % du Nord-Loire et la totalité du Sud-Loire à partir du XIIe siècle, bien que cette partie se distingue par son dialecte). Le gallo est à l'heure actuelle menacé d'extinction, du fait de la standardisation linguistique et de l'imbrication entre les grandes métropoles régionales et leur environnement rural (Nantes et Rennes)[39][réf. non conforme]. Le nombre de locuteurs du gallo est difficile à cibler. Lors du recensement de 1999, dans le questionnaire « Étude de l’histoire familiale », seulement 760 personnes ont déclaré pratiquer le gallo avec leurs proches[40]. Après extrapolation sur la population globale, le nombre de gallésants a finalement été estimé à 1,5 % de la population départementale, contre 2,5 % en Ille-et-Vilaine[41]. Ce chiffre est peut-être sous-estimé puisqu'une étude réalisée par laboratoire Credilif de l'université de Rennes 2 en 2008 fait état de 200 000 locuteurs dans toute la Haute-Bretagne[42]. En Loire-Atlantique, le gallo n'est enseigné ni dans les écoles, ni dans l'enseignement secondaire, alors que quelques structures le proposent dans la région Bretagne.
Au IXe siècle la langue bretonne était parlée dans le tiers ouest du département, jusqu'à Marsac-sur-Don, Blain, Donges et Pornic. Son recul fut progressif, les îlots de « persistance » les plus importants ayant été la presqu'île guérandaise et la Brière[43]. Dans la presqu'île de Guérande, la langue bretonne fut utilisée jusqu'au début du XXe siècle[43] et la dernière locutrice native mourut à Batz-sur-Mer, au village de Kermoisan, en 1965. Il est probable que l'emploi du breton chez les paludiers et saulniers subsista par la nécessité de vendre du sel dans le Morbihan et le Finistère. Par ailleurs, certains quartiers populaires de Nantes comme Chantenay furent également bretonnants jusque dans les années 1920 à 1930, conséquence de l'immigration de personnes originaires de parties de la Bretagne où l'on parlait breton. De nos jours, les effectifs pondérés que fournit l'enquête Étude de l'histoire familiale menée par l'Insee en 1999 sont de plus de 6 500 locuteurs du breton de plus de 18 ans pour ce seul département[44]. À la rentrée 2019, 0,5 % des enfants de la Loire-Atlantique étaient scolarisés en filière bilingue français-breton dans le primaire, 0,8 % dans le pré-élémentaire et 0,1 % au collège (il n'existe pas d'offre d'enseignement bilingue au lycée dans le département, les parents doivent envoyer leurs enfants dans un autre département breton). Cet enseignement rassemble 0,3 % du total des effectifs[45].
Dans la partie du département située au sud de la Loire, allant du Pays de Retz au Vignoble nantais, était parlé un dialecte gallo influencé par le dialecte poitevin. On retrouve cette situation également dans les Mauges (Maine-et-Loire) où le parler angevin reçoit aussi une influence poitevine, laquelle se fait encore plus sentir en allant dans le sud de cette région, au contact du Bas-Poitou.
D'après Abel Hugo, en 1835, la langue française était la seule généralement usitée dans les villes, mais avec une prononciation traînante sur les finales. L'accent caractéristique des cantons était encore plus fortement marqué que celui des villes. On distinguait facilement un habitant de la rive gauche de la Loire d'un habitant des environs de Châteaubriant, de Blain ou de Batz. Dans les environs de Guérande, les paysans parlaient également le français et le bas-breton. L'usage de ces deux langues leur était nécessaire pour la « troque » ou le commerce d'échanges qu'ils faisaient avec les départements d'au-delà de la Vilaine[46].
Notes et références
Notes
↑Prononciation en français de France standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Décret du 9 mars 1957 RELATIF AU CHANGEMENT DE NOM DU DEPARTEMENT DE LOIRE-INFERIEURE QUI PORTERA DESORMAIS LE NOM DE LOIRE-ATLANTIQUE (lire en ligne)
↑Jean-Charlez Cozic et Daniel Garnier, La presse à Nantes de 1757 à nos jours, t. I. Les années Mangin (1757-1876), Nantes, L'Atalante, , 350 p. (ISBN978-2-84172-395-9), p. 52-53.
↑Décret no 2016-1959 du 29 décembre 2016, (lire en ligne)
↑Georges Pierret, Régions d'Europe, la face cachée de l'Union, Apogée (1997) - (ISBN978-2-909275-89-5)
↑Jean Renard, « Les Pays de la Loire » dans Géopolitique des régions françaises. Tome 2, la façade occidentale, Yves Lacoste (dir.), Fayard, 1986, (ISBN2-213-01865-0), p. 568
↑Cf vote unanime[réf. nécessaire] de la résolution du conseil régional de Bretagne le 2 juillet 2001 et le 8 octobre 2004, ainsi que les milliers de signatures de la Charte des élus pour la réunification par des maires, parlementaires, conseillers municipaux... des 5 départements au contraire des élus ligériens qui n'ont pas pris position.
↑Hélène Berre, Karine Gaonac’h, Agathe Trébern (Chrysalide), Jacques Léonus, Gilles Pennec, Emmanuelle Pichelin, « Le Finistère, ça vous marque », Penn-ar-Bed/Finistère, Conseil général du Finistère, no 122, , p. 10 (lire en ligne)
↑Le Monde avec AFP, « Nantes crée une instance pour réclamer un référendum sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
↑L'altitude moyenne est calculée grâce au logiciel Quantum GIS avec les MNT ASTER de 30 m pour l'Outre-Mer (sans l'île de la Réunion) et les Pyrénées-Orientales (pour ce département l'erreur vient du fait que, côté espagnol, les données d'altitude ne sont pas présentes). (ASTER GDEM est un produit de METI and NASA) et la BD ALTI au pas de 75 m pour la métropole et l'île de la Réunion et les polygones des départements (issus d'Openstreetmap, excepté pour la Guyane où le contour du département est issu de la version gratuite de GeoFLA).