Ses habitants sont appelés les Bethoncourtois et Bethoncourtoises[1].
Géographie
Description
Bethoncourt est une commune de la périphérie de Montbéliard, jouxtant au nord cette ville et située en limite de la Haute-Saône (Héricourt), et du Territoire de Belfort. Elle se trouve à 13 km au nord de Belfort, 59 km à l'ouest de Bâle et à 68 km au nord-est de Besançon, à 15 km de la frontière franco-suisse.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 269 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Statistiques 1991-2020 et records DORANS (90) - alt : 401m, lat : 47°35'30"N, lon : 6°50'13"E Records établis sur la période du 01-04-2009 au 04-01-2024
La vallée de la Lizaine et la ligne de chemin de fer Belfort-Besançon séparent désormais l'ancien village du nouveau cadre urbain, avec le Petit-Bethoncourt sur la rive droite, et le Grand Bethoncourt sur la rive gauche.
Trois quartiers marquent les stades d'évolution de la localité : les cités nouvelles, Champvallon, situé sur les hauteurs du « Grand Bethoncourt » et qui accueille, dans les années 1960, les nombreux ouvriers employés par Peugeot. Sur les hauts du Petit-Bethoncourt se trouve un lotissement récent. La proximité des usines Peugeot, et la politique de regroupement de la main d’œuvre qui est menée par cette firme sont à l'origine du développement de la commune :
Le « Grand Bethoncourt » ou « village » est le premier quartier qui apparaît sur des documents dès 815, sur la rive gauche de la Lizaine.
Le « Petit Bethoncourt », sur la rive droite de la Lizaine, sur la route RD438 qui mène à Montbéliard.
« Les Cités du Parc » au village et « Les Cités Nouvelles » route d'Héricourt ; se développent après le démarrage de la filature à qui elles appartiennent, puis seront vendues aux locataires à partir de la fermeture de l’usine.
« Champvallon », sur les hauteurs de Bethoncourt Est, voit le jour dès 1957 par la construction de logements sociaux par des maçons venus du petit village italien de Rigolato (Udine). En 1968, ce quartier compte 1 660 logements locatifs, soit 70 % de la population. En 1985, le retour au pays d’une partie de la population d’origine émigrée entraîne, dès 1989, la démolition d’une partie des grands immeubles et la réhabilitation des autres ( : démolition de la Tour-40). Classé quartier prioritaire, il compte 2 575 habitants en 2018[12].
Typologie
Au , Bethoncourt est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (35,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (35,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (35,1 %), zones urbanisées (33,8 %), terres arables (17,5 %), prairies (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le village est mentionné pour la première fois au Xe siècle comme une dépendance du duché d'Alsace et du pagus d'Anjoie. Dépendance du duché d'Alsace au Xe siècle, Bethoncourt est vendu au comte de Montbéliard en 1274.
Les fiefs appartenant à la famille de Bethoncourt disparaissent avant 1431, et à cette date, les habitants sont affranchis de la mainmorte pour la comtesse Henriette de Montbéliard.
Temps modernes
Le territoire subit les guerres de Bourgogne en 1474, les guerres de Religion en 1587 et 1588, pendant lesquelles le village est mis à feu et à sang par les troupes de la maison de Guise de Lorraine. Les déstres se poursuivent pendant la guerre de Trente Ans, pendant laquelle la ville est pillée et incendiée par l’armée impériale de Montecuculli.
La Réforme est introduite en 1541, et la paroisse catholique relève de Saint Suzanne jusqu'en 1662, puis est rattachée à Vyans.
Dès le XVIe siècle, les habitants découvrent l'utilité du minerai de fer et portent dès lors le nom de golutch's, des sabots portés pour le travail dans les mines.
En 1635, le duc Charles de Lorraine puis l’armée française pillent le village
Des pisolites de fer[C'est-à-dire ?] sont découvertes au XVe siècle dans la forêt de Salignonsal, sur le domaine comtal. L'exploitation du minerai, qui est développée à la fin du XVIe siècle, apporte aux paysans des ressources complémentaires.
En 1730, l'église du village est constituée en paroisse. En 1747, la « pomme de terre » est mentionnée pour la première fois dans le registre du consistoire.
Époque contemporaine
Révolution, guerres et famines
Bethoncourt est rattachée à la France en 1793, avec l'ensemble du comté de Montbéliard.
Au début du XIXe siècle, en 1813/1814/1815, le village est dévasté par des inondations, des famines et des guerres. En 1816, la famine marque le triomphe de la pomme de terre, qui constitue alors plus de la moitié de la nourriture des ménages.
Bethoncourt possédait les meilleures mines de fer de la région et alimentait toutes les fonderies du secteur[Quand ?] (Chagey, Audincourt, etc).
Son exploitation se faisait par des puits qui avaient entre 1 et 3 mètres de diamètre et jusqu’à 40 mètres de profondeur. Des galeries horizontales, mal étayées et sources d’accidents mortels, permettaient de retirer le meilleur minerai de fer de la région.
Ce minerai était amené dans un lavoir (encore existant), sorte d’écluse sur la Lizaine entre Bethoncourt et Bussurel. Là le minerai était lavé de la terre qui retenait les petits nodules de fer, avant de partir pour les fonderies, après séchage.
Les ouvriers, principalement des paysans venaient faire un travail difficile, dangereux mais bien payé. Les galoches qu’ils portaient aux pieds est à l’origine du nom Golutch's, qui est le nom donné aux habitants de Bethoncourt[19].
En 1883, une statistique montre que la mine de Bethoncourt est une des meilleures du département, avec un rendement de 45 % d’une fonte de très bonne qualité et quelque 50 ouvriers travaillaient à l’extraction.
En 1884, l’exploitation atteignit son rendement maximum avec 43 000 quintaux métriques.
En 1850, l’exploitation se fait sur encore 300 hectares.
Mais, à partir du milieu du XVIIIe siècle, la concurrence étrangère et en particulier celle de l’Écosse, avec un minerai de moins bonne qualité mais d’un prix de revient trois fois inférieur, amena la décadence des forges.
En 1886, la fermeture des hauts fourneaux de Chagey et Audincourt mit fin à l’exploitation minière de Bethoncourt et du pays de Montbéliard.
Des petits ateliers sont installés au cours du XIXe siècle, remplacés par des fabriques, et les mines de fer sont abandonnées. Une horlogerie est implantée en 1883, puis une filature, dépendante des usines Schwob d'Héricourt.
En 1883, La fabrication horlogère, située à proximité du temple emploie 135 ouvriers jusqu’en 1910. Les Etablissements Schwob d'Héricourt installent en 1908 la filature de coton de la Lizaine.
XXe siècle
L'électricité est installée dans le village en 1914, année du début de la Première Guerre mondiale.
Dans l'entre-deux-guerres, 600 personnes travaillent à la filature en 1934.
Après Guerre, le quartier de Champvallon est construit à partir de 1958.
A la fin des Trente Glorieuses, la filature ferme en 1973 et est rachetée par le groupe Peugeot. Les années 1983/1987 sont marquées par le départ massif de la population d’origine immigrée. En 1989 débute la démolition des immeubles à Champvallon, et 1991 est marquée par la réhabilitation et des constructions nouvelles.
Construction de l’Arche[C'est-à-dire ?] est construite en 1992/1993.
XXIe siècle
Les années 2010 sont marquées par la rénovation totale de la place Cuvier (2012 – 2013), le début en 2013 de l'isolation et ravalement des immeubles et la création d'un parc.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
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Au premier tour des élections municipales de 2020 dans le Doubs, la liste DVD menée par le maire sortant Jean André remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 546 voix (51,36 %, 22 conseillers municipaux élus dont 2 communautaire, devançant de 29 voix celle DVG menée par Philippe Mauro (517 voix, 48,63 %, 7 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire), lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où 65,32 % des électeurs se sont abstenus[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 5 308 habitants[Note 4], en évolution de −6,09 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'Arche de Bethoncourt accueille de nombreuses manifestations culturelles tout au long de l’année avec une dominante pour le spectacle vivant (musique, danse) à destination du jeune public.
Le marché aux fleurs est composé de démonstrations, de dégustations, d’expositions, de conférences et réunit habitants et associations dans le quartier de Champvallon au mois de mai.
Le carnaval marque l’arrivée des beaux jours et se déroule au printemps. Pendant toute une journée et parfois jusqu’à la nuit, la musique et les spectacles envahissent les rues de Bethoncourt.
La chapelle Sainte-Thérèse voit le jour en 1953 et est composée de pierres de taille. Elle est couronnée d’un toit à deux pans.
Une mosquée, inaugurée en 1994.
Lieux et monuments civils
Le « château », (appelé ainsi, mais qui n’est en réalité qu’une grosse maison de maître construite au XVIIIe siècle), est situé sur les hauteurs de la commune. Il est un témoignage des matériaux utilisés pour les constructions dans le pays de Montbéliard : moellon et grès des Vosges autour des fenêtres. Cette vieille bâtisse a été réhabilitée et aménagée en logements.
La « maison du Prince », une très vieille demeure médiévale en ruines, appartenant aujourd'hui au terrain d'une maison.
Les vestiges miniers de l'exploitation du fer, mis en valeur.
D’azur à la champagne cousue de gueules chargée de deux bars adossés d’or, au besant d’or mouvant du flanc dextre et du trait de la champagne, rayonnant de sept pièces gironnantes du même en barre s’évasant vers les bords de l’écu, à la lettre B capitale aussi d’or brochant sur les rayons.
↑La rue où se trouve la mairie porte le nom de ce maire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Association Bethoncourtoise pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine locale
↑Aude Lambert, « Jean André l’emporte de 29 voix : L'élection du maire sortant, à la tête d'une liste DVD, s'est presque encore jouée dans un mouchoir de poche. Jean André, qui était opposé à Philippe Mauro, repart pour six ans mais sans triomphalisme. Il a stigmatisé le taux de participation (40 %) et la faible mobilisation des jeunes habitants », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Bethoncourt : le maire, l’ancien maire et l’adjoint au maire… : Quel bazar ! Thierry Bodin, maire sortant PS, a face à lui un ancien adjoint, Jean André, Divers Droite, et l’ancien maire, Jean-Pierre Lehec, MRC… », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, 13/3/2014 mis à jour le 10/6/2020 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Jean André élu Maire de Bethoncourt », ToutMontbeliard.com, (lire en ligne, consulté le ).