Freddy Raphaël est né le 27 juin 1936 à Colmar. Sa grand-mère et sa mère sont originaires de Turckheim dans le Haut-Rhin et il est le fils d’un marchand de bestiaux[1].
À la fin de la guerre, sa famille revient à Phalsbourg : « Le retour à Phalsbourg fut douloureux. Nous avons retrouvé l’appartement familial vide, nos objets et notre mobilier ayant été “récupéré” par des voisins… Ils avançaient comme excuse pour avoir pris ces objets : “On pensait que vous ne reviendriez pas ! ” »[2].
Freddy Raphaël obtient un Capes d’anglais mais échoue à l’agrégation. Il devient professeur d’anglais dans le secondaire pendant douze ans, à Saint-Avold puis au lycée Pasteur de Strasbourg[3].
Il se tourne ensuite vers des études de philosophie, de psychologie et de sociologie[2] et soutient une thèse de doctorat de 3e cycle de sociologie en traduisant et publiant une édition critique du « Judaïsme antique » de Max Weber[4]. En 1967-1968 il obtient un poste d’assistant auprès de Julien Freund à la faculté de sociologie[3], et prépare une thèse d’État de sociologie qu’il soutient sur Le judaïsme et le capitalisme chez Max Weber et Werner Sombart[2].
Freddy Raphaël a été pendant quinze ans le doyen de la faculté des Sciences sociales de Strasbourg à l’Université Marc-Bloch[5].
Directeur scientifique de la Revue des sciences sociales jusqu’en 2016, il a dirigé le Laboratoire de Sociologie de la Culture européenne, et a publié de nombreux ouvrages de recherche, principalement sur l’histoire et la sociologie du judaïsme.
Le Judaïsme alsacien - Histoire, patrimoine, traditions ; ouvrage collectif réalisé sous la direction de Freddy Raphaël, Éditions La Nuée bleue, Strasbourg, 1999.
Regards sur la culture judéo-alsacienne - des identités en partage. Actes du colloque de la SHIAL, ouvrage collectif réalisé sous la direction de Freddy Raphaël. Éditions La Nuée bleue, Strasbourg, 2000. (ISBN978-2-7165-0568-0)
Juifs d’Alsace au XXe siècle : ni ghettoïsation - ni assimilation, direction scientifique : Freddy Raphaël, textes de Richard Aboaf, Jean-Camille Bloch, Anny Bloch-Raymond, Jean Daltroff, Claire Descomps, Philippe E. Landau, Didier Francfort, Aude Grégoire, Jacquot Grunewald, Françoise Job, Alain Kahn, Jean-Pierre Lambert, Lucien Lazare, Ehud Loeb, Freddy Raphaël, Michel Rothé, Astrid Ruff, Malou Schneider, Léon Strauss, Barbara Weill et Gilbert Weil. La Nuée Bleue, Strasbourg 2014. (ISBN978-2-7165-0844-5)
Max Weber (trad. Freddy Raphaël), Le Judaïsme antique, vol. 31, Paris, Plon, coll. « Recherches en sciences humaines », , 615 p.
Selma Stern, L’Avocat des Juifs. Les tribulations de Yossel de Rosheim dans l’Europe de Charles Quint, traduit et préfacé par Monique Ebstein et Freddy Raphaël, Éditions La Nuée bleue/DNA, Strasbourg 2008. (ISBN978-2-7165-0739-4).
↑ abc et dNicolas Potier, « Freddy Raphaël : rencontre avec un héritier », I T E M S — La revue des Musées de la Ville de Strasbourg, (lire en ligne)
↑Edmond Jacob, « Max Weber, Le Judaïsme antique, traduit de l'allemand par Freddy Raphael. « Recherches en sciences humaines », 31. Paris, Pion, 1971 », Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, vol. 53, no 1, , p. 77–79 (lire en ligne, consulté le )