Les transports dans le département français de l'Eure sont en partie concentrés autour de l'axe majeur formé par la vallée de la Seine, qui concentre autoroute à 2x3 voies, ligne ferroviaire électrifiée à double voire quadruple voie, et voie navigable majeure, alors que la préfecture du département, Évreux, n'est pas directement desservie par une autoroute. Un autre trait marquant des transports dans ce département est l'attraction forte de l'Île-de-France et de Paris au sud-est : quatre lignes ferroviaires rayonnant de la capitale traversent le département, mais seules deux d'entre elles sont reliées par une voie ferrée transversale.
Les quatre réseaux de l'Eure (ferroviaire, routier, fluvial et aérien) permettent d'utiliser différents moyens de transport (train, car, covoiturage, vélopartage, bac, avion).
Le département de l'Eure compte actuellement quatre autoroutes, six routes nationales (dont une aménagée presque entièrement en voie rapide et trois ayant une longueur très faible dans le département) et des dizaines de routes départementales et voies communales.
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Autoroute gratuite sauf sur le pont de Tancarville, qui ne fait techniquement pas partie de cette autoroute et qui permet le franchissement de la Seine et le passage en Seine-Maritime.
Autoroute concédée mais gratuite, prolongée par la route nationale 154. Cette dernière pourrait être mise aux normes autoroutières et renumérotée A154.
Certaines sections, notamment le contournement de Pacy-sur-Eure, sont aménagées à 2x2 voies et/ou avec carrefours dénivelés. En 2007, la RN 13 a été déclassée en RD 613 entre Parville et la limite du département du Calvados. D'autres sections de la RN 13 restent classées dans le réseau routier national, notamment entre Caen et Cherbourg.
Créée dans les années 1950 à partir de tronçons de la route nationale 182 et de la route nationale 14 ; renumérotée en route nationale 15 dans les années 1970 (voir ci-dessous) puis finalement déclassée en RD 6015 en 2007.
Entièrement aménagée en voie rapide à 2x2 voies dans le département. L'ancien itinéraire a été déclassé au fur et à mesure des ouvertures de la voie rapide, notamment en RD 71, RD 155 et RD 6154.
Mise aux normes autoroutières et intégrée à l'A131 sur l'essentiel de son parcours ; seul le pont de Tancarville et ses abords immédiats appartiennent toujours à la RN 182.
Les quatre autoroutes qui traversent sur 182 km le département de l'Eure[2] (A13, A28, A131, A154) sont gratuites ou payantes selon qu'elles sont exploitées par la collectivité publique ou par des compagnies privées : SAPN (société des autoroutes Paris-Normandie) ou Alis.
Le tableau suivant donne leurs caractéristiques (nombre d'échangeurs, longueur et communes euroises desservies) :
Les 111 km des dernières routes nationales de l'Eure sont gérées par le district d’Évreux et le district de Dreux de la direction interdépartementale des Routes Nord-Ouest (DIRNO) dont le siège est situé à Rouen et rattaché au préfet de région[5]. Le district d’Évreux regroupe le département de l'Eure et de l'Orne [6].
La région Normandie aide au financement de la construction des routes départementales puis l'entretien revient entièrement à la charge du Département de l’Eure (30 millions €/an pour les 4 351 km de routes départementales et les 400 fonctionnaires territoriaux chargés des routes en 2006)[7] :
342 appartiennent à la « Direction des routes et des transports » qui appartient à la « Délégation aux investissements ».
23 appartiennent à la « Direction du développement économique et de l'aménagement du territoire » qui appartient à la « Délégation au développement durable ».
Depuis le , le transport routier collectif de voyageurs est organisé par la région Normandie. Celle-ci organise dans le département 28 lignes régulières sous la marque régionale Nomad.
Le réseau de transport interurbain par autocars est complété par les réseaux de bus urbain de communes ou d'agglomérations du département (voir ci-dessous)
Avant 2020
Cette section doit être actualisée.
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en. Raison : Cette section doit être entièrement mise à jour à la suite du transfert de la compétence du département à la région.
Le département de l'Eure est desservi par des lignes régionales et départementales :
vSix lignes sont subventionnées par la Région et exploitées en délégation par les autocaristes VTNI :
Une ligne de car TER au tarif SNCF : Verneuil-sur-Avre ↔ Dreux ;
Trois lignes de car « Bus Région » au tarif unique de 4 € : Dieppe ↔ Gisors, Rouen ↔ Pont-Audemer et Rouen ↔ Évreux ↔ Verneuil-sur-Avre ;
Le département de l’Eure finance 35 millions €/an le réseau de car Eurois de 400 autocars qui assurent 31 lignes régulières et 750 lignes scolaires[14]. Le trajet est tarifié au prix unique de 2 € quelle que soit la distance ;
Le département de l’Eure finance 100 000 € la reconduction des contrats AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage) pour les lignes régulières des transports collectifs du schéma des mobilités.
Le département de l'Eure gère le site « covoiturage27 »[32] avec 850 inscriptions et 353 trajets dont 285 réguliers (fin 2012). L'état de circulation est consultable sur « inforoute27 »[33] ou sur le site de la DIRNO (Direction interdépartementale des Routes Nord-Ouest) « inforoute-nordouest »[34].
Le département est maillé par plusieurs centaines de taxis. Pour ne citer qu'Évreux, une vingtaine de taxis desservent plusieurs stations.
Le parc eurois compte 295 493 véhicules et 42 769 VUL (Véhicules Utilitaires Légers)[36].
Le parc automobile du conseil général de l'Eure compte 540 véhicules immatriculés dont 250 véhicules légers et parcourt 6,5 millions de km, notamment par la Direction des Routes et Transports (46 %) et la Délégation Sociale (22 %).
Transport ferroviaire
Historique
La ligne de Paris à Rouen est l'une des premières lignes ferroviaires ouvertes en France, en 1843. Le réseau d’intérêt général du département a principalement été développé dans la deuxième moitié du siècle par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait la plupart des villes et bourgs du département.
La ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre a toujours eu une place prépondérante dans le réseau ferroviaire, en raison de l'importance des trafics de passagers et fret de cet axe et de la présence à ses deux extrémités de la capitale et d'un des principaux ports de paquebots transatlantiques. Elle fut électrifiée en 1966, trente ans avant la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg desservant Évreux.
Profitant de cette électrification, deux dessertes TGV ont été expérimentées mais rapidement supprimées à cause d'un taux de remplissage inférieur à 20 %[37].
Les principales lignes ferroviaires du département sont :
la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, à double voie (et même quatre voies entre Vernon et Gaillon), électrifiée, parcourue à la fois par les trains Nomad « Krono + » (qui ne s'arrêtent pas dans le département) et « Citi », par quelques rares TGV (qui ne s'arrêtent pas dans le département) et par un trafic important de fret ;
la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg, également à double voie électrifiée, sur laquelle circulent des trains Nomad « Krono + », « Krono », « Citi » et « Proxi » ; c'est sur cette ligne que se trouve la préfecture Évreux et la sous-préfecture Bernay ;
la ligne de Saint-Cyr à Surdon, à double voie mais non-électrifiée dans le département, sur laquelle circulent des trains Nomad « Krono » ;
la ligne de Saint-Denis à Dieppe, à double voie, électrifiée jusqu'à Gisors (trafic Transilien), non-électrifiée au-delà (trafic Nomad « Proxi »), qui sert d'itinéraire alternatif à la vallée de la Seine pour le trafic de fret ;
la ligne de Serquigny à Oissel, seule liaison du département n'étant pas orientée en étoile autour de Paris (trafic Nomad « Krono » et « Proxi »).
Les autres lignes ferroviaires du département sont pour la plupart fermées voire déclassées ; un trafic ponctuel de fret subsiste sur certaines sections.
Double voie en amont de Vernon - Giverny et en aval de Gaillon - Aubevoye, quadruple voie entre ces deux gares ; électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz.
Double voie, électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz jusqu'à Gisors. Entre Gisors et Serqueux, la ligne, non-électrifiée, est fermée à tout trafic en 2009, puis rénovée en 2012-2013 et rouverte fin 2013, puis à nouveau fermée de 2017 à 2021 pour permettre son électrification ; la ligne est donc maintenant électrifiée de bout en bout dans le département.
Déclassée sauf entre Louviers et Acquigny. Exploitation touristique sur la section déclassée par l'association du chemin de fer de la vallée de l'Eure.
Le bassin de la Seine contient le département de l'Eure qui est traversé par un réseau de 92,3 km de voies navigables (dont 42 en partage avec la Seine-Maritime)[39].
Les canaux de Seine-Maritime et de Basse-Seine empruntent la Seine de Paris au Port du Havre. Leur point de jonction est au niveau du pont Guillaume-le-Conquérant à Rouen. Ils forment un réseau navigable pour des grands gabarits supérieurs à 1 500 tonnes. Ils sont utilisés pour le transport en bac, la navigation de bateau de plaisance et le transport de fret. Le département dispose d'un réseau pour trois tailles de gabarits :
1. Gabarit de classe no 6 pour une navigation inférieure à 18 000 tx : le Canal de Seine-Maritime, fleuve navigable sur 106 km, du Havre (Seine-Maritime) à Ablon (Calvados), Fiquefleur-Équainville (Eure), Aizier (Eure), Vatteville-la-Rue (Seine-Maritime), Mauny (Seine-Maritime), Caumont (Eure), La Bouille (Seine-Maritime), Rouen (Seine-Maritime).
La compagnie « Global River Cruises » avec son ferry « River Baroness »[47] ;
La compagnie « Viking River Cruises » avec son ferry « Viking Seine »[48] ;
La compagnie CroisiEurope avec ses trois ferries « Renoir », « Seine Princess » et « Rhône Princess » ;
La compagnie « Grand Circle Cruise Line » avec son ferry « Bizet »[49].
La liaison HAROPA (HAvre ROuen PAris) est assuré par CMA CGM (service « Dunkrus »)[50].
3. Gabarit de classe no 0 pour une navigation inférieure à une tonne.
Le réseau de rivières est utilisé pour la navigation de barques de pêches et autres moyens de loisirs nautiques.
Sur les 2,9 millions de passagers résidents normands, 47 % utilisent Roissy, 34 % Orly, 11 % Deauville-Normandie (130 200 passagers) et 8 % et pour les autres : Beauvais - comptabilise 80 000 passagers, Rennes, Nantes, etc.
Les aéroports haut-normands ont vu 26 300 passagers (2012) : 85 % (22 527) passagers ont fréquenté l'aéroport du Havre-Octeville.
L’aéroport Rouen Vallée de Seine accueille près de 60 000 passagers annuels, soit 30 000 pour l'aller et autant pour le retour.
L'association les Chemins du mont Saint-Michel assure le balisage « bleu cyan » des chemins menant au Mont-Saint-Michel. Les Chemins de Saint-Michel empruntent souvent des sentiers de GR (grande randonnée). Pour éviter trop de balisage, seul le balisage GR est indiqué.
Le département est traversé par deux chemins du Mont-Saint-Michel : Le « chemin de Rouen » et le « chemin de Paris ».
La FFRP (Fédération Française de la Randonnée Pédestre) de l'Eure[70] a balisé huit sentiers de GR[71] (grande randonnée) dans le département : 2, 22 « De Paris au Mont-Saint-Michel », 23[72], 26b[73], 35, 222[74] et 224 « Chemin de la Vallée de la Risle ».
Le Comité départemental de l'Eure de l'association « FF randonnée » supervise les sentiers du département[75] : 5 100 km dans l'Eure pour 41 PR[76] (84 PR pour le site internet « eure-tourisme.fr »[77]). Le parc régional de Brotonne propose 1 200 km de sentiers balisés[78].
Nombre de km effectué par un marcheur à pied[79] : Espace à dominante rurale : 0,77 ; Commune polarisée AU jusqu'à 99 999 habitants : 0,85 ; Pôle urbain AU jusqu'à 99 999 habitants : 0,75 ; Commune multipolarisée : 0,72.
Le réseau de véloroutes est de 369 km et le réseau de voies vertes de 156 km (130 km réalisé en 2014), sur douze axes au total (6 réalisé en 2014)[84],[85],[86],[87],[88].
Deux réseaux d'hydrocarbures de plusieurs milliers de kilomètres d'oléoduc traversent le département de l'Eure : la Trapil (société des TRAnsports par PIpeLines) et le PLIF (Pipeline de L'Île-de-France).
L'oléoduc civil LHP (Le Havre - Paris)[92],[93] est exploité par la société Trapil dont l'État est l'actionnaire majoritaire puis par ordre décroissant Total, Elf, Esso, BP, Mobil[94],[95],[96]. Le LHP vient du terminal pétrolier du Havre et alimente les dépôts d'Île-de-France, Caen, Orléans et Tours : 15 millions de tonnes par an, soit l’équivalent de 2000 camions par jour[97].
Dans l'Eure, l'oléoduc civil LHP[98] dispose de la raffinerie Petroplus à Ecouis et deux stations relais (Ecouis et Vernon). Le LHP se compose de cinq pipelines :
Le PLIF (Pipeline de l'Île-de-France) souterrain[99] est régulé par l’Établissement Pétrolier de Gargenville[100] au compte de Total[101]. Le PLIF transporte 6 millions de tonnes de pétrole et produits chaque année à une pression de 69 bar entre Le Havre et Grandpuits.
Le réseau de gaz est géré par GRTgaz. La région Normandie et le département d'Eure-et-Loir appartiennent à l'« Agence Normandie » qui est divisée en deux « Départements Réseaux » : Rouen (Rouen, Dieppe, Evreux - et tout le département de l'Eure, etc.) et Caen (Caen, Le Havre, Fécamp, etc.). La région Île-de-France et le département de l'Oise appartiennent à l'« Agence Île-de-France Nord ». Les deux agences appartiennent au groupe « GRTgaz Val-de-Seine »[102],[103]. Le réseau des plusieurs centaines de kilomètres de gazoducs conduit des milliers de GWh de gaz consommés chaque année dans le département de l'Eure[104],[105],[106],[107], alimenté par les six points frontaliers de France, et traversant le département en deux artères l'une au nord, l'autre au sud de la Seine (canalisations de 80 à 1 200 mm de diamètre)[108] :
Le réseau d'eau potable de Veolia Eau est localisé le long des routes. L’eau circule dans les canalisations à une pression de 3 à 4 bars. Les 85 000 000 m3 d'eau potable prélevés essentiellement dans les sources d’eau souterraines du département sont redistribués :
55 millions de m3 pour la population ;
35 millions de m3 pour l'industrie ;
4 millions de m3 pour l'agriculture.
L'Eure possède plusieurs aqueducs transportant de l'eau potable dont l'aqueduc d'Évreux.
L'Eure consomme 1840 Ktep par an sur lequel 91,8 % est fournie par plusieurs centaines de GWhef par cogénération (gaz naturel, sous-produits de raffinerie)[109] et de la Seine-Maritime et 151 ktep (8,2 %) sont produits par le département de l'Eure sur plusieurs sites (2009) :
1385 GWhef 78,9 % par son UIOM[110],[111] (unités d'incinération d'ordures ménagères) à Guichainville dont la biomasse (93 GWhef, 0,9 %) - bois & matières organiques est de 678 MW[112] ;
Le réseau de distribution électrique est complexe, les milliers de kilomètres de câbles aériens longent parfois les routes et chemins et traversent parfois des champs.
niveau national et international : réseau de transport ;
niveau départemental ou régional : réseau de collecte ;
niveau local : réseau de desserte qui raccorde les clients avec la boucle locale de cuivre téléphonique et la boucle locale optique.
Le département de l'Eure[127],[128] est réseauté par 277 000 lignes fixes téléphoniques concentrées autour de 170 centraux téléphoniques, tous équipés en ADSL, dont 80 dégroupés (47 %). L'Eure possède 370 km de fibre optique exploités par Altitude Infrastructure sous l'appellation « Net27 »[129]. La société Completel et Altitude Telecom, qui a racheté la société Broadnet anciennement appelé Altitude Développement, utilise des fréquences de boucle locale radio de la bande 26 GHz dans la région Normandie[130].
L'offre en communication fibre optique du GEA (Grand Evreux Agglomération) est fournie par SFR et Orange. Louviers et Vernon sont couverts par Orange[131].
La dénomination sociale de l'opérateur déclaré au sens de l’article L. 33-1 du CPCE du département de l'Eure est « Régie Intercommunale d’Énergies et de Services »[132].
Les grands projets d'infrastructure sont listés, comme dans le reste de la France, par le schéma national des infrastructures de transport (SNIT)[133] lequel suit la politique européenne des transports.
Le département de l'Eure finance 7 191 750 € pour son plan climat-énergie territorial entre 2012 et 2017. Le conseil général de l'Eure finance des travaux permettant de développer des services associés dans les lieux de pratique de l’inter-modalité (750 000 €). Les locaux destinés aux transport représentent 108 000 m2, soit 2 % des surfaces tertiaires par branche dans l'Eure[134].
Plusieurs autres institutions contribuent à l'organisation et l'analyse des transports dans l'Eure :
L'ORTeM (Observatoire Régional des Transports et des Mobilités) de la DREAL Normandie analyse le transport de personnes et de marchandises[137].
Tarification
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2014)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
Le département de l'Eure avait mis en place une tarification unique à 2 € pour ses réseaux de cars seinomarins et de cars eurois. La tarification régionale « HN'Go » du système billettique multimodal « Atoumod »[138] qui fédère les 15 AOT (autorités organisatrices des transports) collectivités responsables du transport en région Normandie et permet d'utiliser à la fois les transports communaux (bus), départementaux (car) et régionaux (TER, et car). Le conseil général de l'Eure finance le site internet d'information aux voyageurs pour 20 000 €/an et la billettique unique à carte à puce 135 000 €/an (investissement initial de 800 000 €).
La tarification régionale « HN’Go » du système billettique multimodal « Atoumod »[138] des transports collectifs de la région Normandie permet d'utiliser à la fois les transports intercommunaux (vélopartage, bus), des départements de l'Eure et de la Seine-Maritime (car) et de la région Normandie (trains et cars TER).
Les autres moyens de transport et leurs infrastructures sont offerts ou payants par l'usager en fonction des contraintes de l'exploitant qui en est le propriétaire (compagnie privée ou collectivité publique) et qui est chargé de sa mise en valeur et de son entretien en région Normandie[139].
Seulement 1,5 % des agents eurois possèdent un abonnement de transport en commun, train ou bus[140]. Le Département rembourse la moitié du prix des abonnements des transports collectifs en tarif seconde classe.
Nuisances et impacts environnementaux des transports
Le projet de SNIT (Schéma national des infrastructures de transport) de 2011[141] reconnait comme principaux « effets localisés des infrastructures » dont il convient de « réduire la portée », plusieurs pollutions : sonore, marine, lumineuse, olfactive, azotée, acido-particulaire, de l'air, de l'eau, et des sols.
Le bruit des transports gêne 23 % des ménages français (2004). « Un niveau de bruit égal ou supérieur à 65 dB A (Décibel A) entre 8 heures et 20 heures »[141] gêne 12,3 % de la population (1986).
Dans l'Eure, les transports consomment 525 ktep d'énergie soit 29 % de l’énergie totale du départemental qui est de 1 840 ktep/an (en 2005)[142] dû à un habitat majoritairement rural qui accroît les déplacements en voiture et dû à un bon niveau de maillage routier (autoroutes A13 et A28, la RN 154)[143] :
0,1 % : Deux roues motorisés (motocyclettes et motos).
Les voitures particulières sont les plus consommatrices d’énergie (281,0 tep/an, 53,5 %) suivies des poids-lourds (149,1 tep/an, 28,4 %), des véhicules utilitaires (86,8 tep/an, 16,5 %). Les plus économes : les TCU car (5,9 tep/an, 1,1 %), les TCU bus (0,3 tep/an, 0,4 %), et les deux roues motorisées (1,9 tep/an, 0,1 %).
Les émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) suivent celui des consommations énergétiques : les transports de personnes représentent 15 % de la consommation d'énergie et des émissions de GES du département (2008) : l'Eure émet 5 300 kte CO2 et 379 ppm (parties par million). Le transport émet 1440 kte CO2 soit 27 % (en 2005). Les employés du secteur routes et transports individuels et collectifs du CG27 émettent 21 000 à 21 104 te CO2, soit 60 % à 63 % des émissions de GES. La consommation de carburant du parc de véhicules de transports collectifs est de 70 %.
Les VP (voitures particulières) sont les plus consommatrices d’énergie (774 038 te CO2 /an, 53,77 %) suivies des poids-lourds (405 169 te CO2 /an, 28,14 %), des véhicules utilitaires (237 659 te CO2 /an, 16,51 %). Les plus économes : les TCU car (16 319 te CO2 /an, 2,05 %), les TCU bus (30 te CO2 /an, 0,04 %), et les deux roues motorisées (19 te CO2 /an, 0,77 %).
Les mobiles à moteur thermique émettent 15 811 à 15 866 te CO2 soit 47 % des sources d'émissions et 73 % des émissions totales du secteur Routes et Transports, ainsi qu'une teN2O. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Transport sont essentiellement dues aux poids-lourdsdiesel qui ont un facteur GES supérieur à celui des véhicules légers à essence.
Les déplacements domicile ↔ travail émettent de 1 900 te CO2e soit 5,5 % (4 000 teCO2 pour le secteur social dû là la prépondérance de l’usage de véhicules particuliers et 1 735 teCO2 pour le secteur Routes et Transports) ainsi qu'une téqCH4. Les déplacements professionnels émettent 300 te CO2e soit <1%[144],[145].
Pour le déplacement, les transports de personnes (289 ktep, 797 kte CO2) devance le fret (236 ktep, 643 kte CO2) : le conseil général de l'Eure gère sept organismes de transport en commun qui émettent des GES (TeCO2) chaque année[146] :
Les GES entrainent une augmentation mondiale moyenne de la température de l’air près de la surface de la Terre de 0,74 °C entre 1906 à 2005 et pronostiqué de 1.8 à 4 °C à 2100.
L'augmentation de 10 µg/m3 d’ozone augmente la mortalité respiratoire de 1,2 %, la mortalité cardiovasculaires de 1,1 % et toute mortalité humaine de 0,7%[148].
Pour atteindre les trois objectifs le Conseil général de l'Eure finance 7 191 750 € dans plusieurs actions dont :
Faciliter les déplacements bas carbone des Eurois : transports en commun et la participation au dispositif Atoumod (850 000 €), covoiturage (1 250 000 €) ;
Entretenir et gérer le réseau routier départemental durablement avec une certification route durable CERTIVEA de la FRTP[154] (Fédération Régionale des Travaux Publics) comme la déviation de Bourg-Achard. Sur la période 2015 2016, 6 975 000 € sont prévus sur les routes destinées à être certifiées route durable ;
Engager un PDA (Plan de Déplacement Administration) par les formations à l’écoconduite (5 000 € par an renouvelable sur 4,5 ans), renouvellement de 200 véhicules hybrides ou électriques (160 000 €) ;
Aménagement et équipement des parcs de stationnement : local vélo (1 500 €), place de stationnement automobile (15 000 €), borne de recharge électrique 2h (10 000 €), borne de recharge rapide 10 min (35 000 €).