Les transports dans le département français du Nord sont denses, en corrélation avec le poids démographique et économique de ce département. Si la métropole de Lille concentre une partie des infrastructures destinées au trafic de longue distance (aéroport, gare TGV reliée à de nombreuses métropoles françaises et européennes), d'importants réseaux d'autoroutes, de voies rapides et de voies ferrées relient les principaux centres urbains du Nord et les connectent à la proche Belgique. Le département est également l'un des premiers de France pour le trafic maritime et fluvial.
En plus de cette structure principale, d'autres axes, au rôle plus local mais parfois aussi fréquentés, assurent entre autres la desserte de Douai et du Bassin minier (autoroute A21) ou des relations à l'intérieur de la conurbation lilloise et entre celle-ci et la Belgique (autoroutes A22 et A27).
Ce réseau, presque entièrement non concédé et gratuit, connaît un trafic important et des embouteillages en heure de pointe près des principales villes, ce qui explique qu'il existe plusieurs projets d'élargissement ou d'adaptation des modalités de régulation du trafic, notamment à Lille. Le projet d'autoroute A24 ambitionne de désaturer l'autoroute A1 et la métropole de Lille en basculant une partie du trafic sur un nouvel axe entre Amiens et la Belgique.
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Le tronçon de la RN 1 situé dans le département a été créé lors des déclassements de 1972 en reprenant un ancien tronçon de la RN 40 ; il a ensuite été déclassé en 2005 en RD 601.
Déclassée en 1972 en RD 917, sauf entre Bonavis (commune de Banteux) et Douai où le tracé fut repris les RN 44 et 43 avant d'être ultérieurement déclassé en RD 644 et 643, et après Lille où le tracé fut conservé par la RN 17.
Nouvel itinéraire passant par Arras et Lens. Une partie était en tronc commun avec l'autoroute A1 gratuit jusqu'à Lille ; au-delà, déclassée en 2005 dans le département en RD 617 puis M 617.
Déclassée en 1972 en RD 933 dans le département ; la RN 42 prend alors un nouvel itinéraire repris à la RN 344 entre Bailleul et le département du Pas-de-Calais, à son tour déclassé en 2006 en RD 642.
Nom d'une partie de la RN 44 lorsque le tracé de celle-ci fut modifié dans les années 1950 avant de revenir à son itinéraire d'origine dans les années 1970.
Déclassée en 1972 en RD 549 entre Lille et Valenciennes et en RD 936 à l'est de Maubeuge ; mis à 2x2 voies entre Valenciennes et Maubeuge par Bavay, puis déclassé en 2006 en RD 649 pour la 2x2 voies et en RD 2649 pour l'itinéraire d'origine. Le court itinéraire conservé en RN 49 permet d'assurer la continuité entre deux tronçons de la RN 2 à Maubeuge.
Tronçon assurant la continuité de l'A22 dans l'agglomération lilloise, principalement sur le territoire de la commune de Villeneuve-d'Ascq. Voie rapide à 2x2 voies.
Déclassée en 1972 en RD 949 puis RM 949, sauf une courte section à Wambrechies renumérotée RN 354. L'ancienne route nationale est actuellement coupée au niveau de la frontière (Pont Rouge sur la Lys).
Partie du périphérique de Lille à 2x2 voies, déclassée en 2006 en RD 652 puis RM 652. Elle faisait initialement le tour complet de Lille : le reste de l'itinéraire a été déclassé en 1972 en RD 952 puis RM 952.
Déclassée en 1972 en RD 953 / RD 955 entre Orchies et Saint-Amand. Le tronçon entre Seclin et Orchies est renuméroté RN 49 avant d'être à son tour déclassé en RD 549.
Le Nord est desservi par le réseau de transport routier Arc-en-Ciel, initialement organisé par le département du Nord, repris depuis 2017 par la région Hauts-de-France sous le même nom. Le réseau est organisé en quatre secteurs géographiques, correspondant à chacune des quatre zones du département hors ressort territorial des autorités organisatrices de la mobilité qui couvrent une large part du département. Au total, plus d'une centaine de lignes sont exploitées dans le département.
Covoiturage et autopartage
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Le Nord a également été desservi très tôt par de multiples chemins de fer d’intérêt local, souvent à l'initiative des industriels locaux, et des chemins de fer à vocation principalement industrielle mais qui accueillaient des voyageurs. Si la plupart de ces lignes primitives ont ensuite été reclassées dans le réseau d'intérêt général, la ligne de Somain à Péruwelz est restée exploitée de son ouverture en 1838 (quatre ans avant la première ligne d'intérêt général) à sa fermeture en 1989 par la Compagnie des mines d'Anzin puis Charbonnages de France après la nationalisation. Les chemins de fer d'intérêt local se sont ensuite surtout développés dans les années 1880, 1890 et 1900. À la veille de la Première Guerre mondiale, de multiples compagnies se partageaient l'un des réseaux d’intérêt local les plus longs mais aussi les plus fractionnés de France :
La Société anonyme des tramways de Fourmies-Wignehies a également exploité à partir de 1884 la ligne de tramway de Fourmies à Wignehies, à écartement métrique, mais celle-ci a fermé précocement, dès 1903.
La fermeture de ces lignes a été progressive, certaines dès la Première guerre mondiale, d'autres dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Les grands axes ferroviaires Paris-Lille et Paris-Bruxelles voient circuler dans l'Entre-Deux-Guerres un trafic dense assuré par certains des trains les plus performants de leur époque, mais il faudra attendre le milieu des années 1950 pour que soit entrepris l'électrification du réseau, après la levée du veto des autorités militaires. À partir des années 1970, le trafic de fret commence à baisser en lien avec la fermeture des mines, même s'il reste aujourd'hui plus important que dans la plupart des autres départements français. La dernière transformation importante du réseau ferroviaire survient en 1993 lors de l'ouverture de la LGV Nord : Lille n'est désormais qu'à une heure de Paris, et grâce au Tunnel sous la Manche et à la ligne vers Bruxelles, se trouve au carrefour des axes reliant les trois capitales Paris, Londres et Bruxelles.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire à son apogée en 1913.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
Outre les trains à grande vitesse, le département est parcouru par un trafic dense de trains de fret et de TER Hauts-de-France, qui circulent sur des lignes presque intégralement électrifiées et à double voie.
Lignes ferroviaires du réseau d'intérêt général dans le département
Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz de Douai à Valenciennes ; voie unique non-électrifiée et ouverte seulement au fret au-delà, interrompue au niveau de la frontière.
Voie unique non-électrifiée, exploitée pour du fret sur quelques kilomètres côté Maubeuge (pour l'accès à la ligne de Ferrières-la-Grande à Cousoire), fermée ou déclassée au-delà.
Seule la section d'Orchies à Ascq, à voie unique non-électrifiée, est en théorie encore ouverte, mais son trafic est interrompu depuis 2015 ; le reste de la ligne est fermé ou déclassé.
La courte façade maritime du département lui suffit à posséder l'un des plus grands ports français, le Grand port maritime de Dunkerque. Celui-ci, situé sur l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde (la Manche), est principalement orienté vers l'énergie (pétrole, gaz, charbon) et le transport de passagers vers la Grande-Bretagne.
Le département possède un important réseau de canaux et cours d'eau canalisés : si ceux-ci sont mal reliés au reste du territoire français (d'où le projet de liaison Seine-Escaut à grand gabarit), ils sont interconnectés avec le réseau belge et au-delà, néerlandais et allemand. Le canal Dunkerque-Escaut (ou liaison Grand Gabarit) et la Deûle, tous deux accessibles aux bateaux de plus de 1500 tonnes (classe V CEMT[5]), forment l'armature de ce réseau.
Le département est ainsi l'un de ceux qui connaissent le trafic fluvial le plus important. Les ports de Lille et Valenciennes sont parmi les principaux ports fluviaux de France.
L'aéroport de Lille-Lesquin est le principal aéroport du département, avec plus de deux millions de passagers en 2018. Une douzaine de compagnies aériennes le relient à divers aéroports français, européens et d'Afrique du Nord. Le trafic de cet aéroport reste néanmoins contenu en raison de la proximité des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Bruxelles-National.
Le Valenciennois est desservi par le réseau Transvilles, qui exploite deux lignes de tramway (dont l'une à voie unique) et quelques dizaines de lignes de bus.
Les agglomérations de Dunkerque, Douai, Cambrai et Maubeuge ne sont desservies que par des réseaux de bus.