Les infrastructures de transport du département français de l'Orne sont dans l'ensemble peu développées, le département ne comptant ni aéroport, ni voie navigable, ni voie ferrée électrifiée (sauf sur quelques kilomètres à l'extrémité sud-est). Parmi les cinq communes les plus peuplées du département (Alençon, Flers, Argentan, L'Aigle et La Ferté Macé), seules deux sont à proximité d'une autoroute et quatre possèdent une gare ferroviaire.
L'Orne n'a ouvert sa première autoroute qu'en 2005, et l'autoroute doublant la N 12 (Paris-Rennes-Brest) ne passe pas dans l'Orne (par Alençon) bien que ce soit plus direct, mais par Le Mans.
En 2009 le département de l'Orne comptait 12 060 km de routes (hors chemin ruraux) dont 75 km d'autoroutes, 40,4 km de routes nationales 2X2 voies, 40,5 km de routes nationales 2 voies, 5 824 km de routes départementales et 6 080 hm de voies communales[2].
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Sées (avant 1972 : Tours par l'itinéraire de la RN 138)
Doublée par l'autoroute A88 depuis 2010. Déclassée dans le département (dès l'ouverture de l'autoroute ?) en RD 958 ; la section entre Caen et Falaise dans le Calvados reste classée dans le réseau routier national.
Déclassée en 1972 dans le département en RD 962. La section entre Le Lion-d'Angers et Mayenne, dans les départements de Maine-et-Loire et de la Mayenne, reste classée dans le réseau routier national.
Le réseau de transport interurbain du département, anciennement géré par le conseil général de l'Orne sous le nom Cap'Orne, est intégré depuis 2020 au réseau régional Nomad. Il compte 23 lignes.
En 2007, le réseau Cap'Orne permettait grâce à ses 250 autocars de transporter chaque année 1,7 million de voyageurs répartis dans 252 communes[3].
Covoiturage et autopartage
Le conseil général de l'Orne a mis en place un site internet pour le covoiturage dans le département[4].
Transport ferroviaire
Historique
Le chemin de fer est apparu dans le département en 1856 avec l'ouverture de la ligne du Mans à Alençon, prolongée en 1858 à Argentan puis l'année suivante jusqu'à Caen. Le réseau d’intérêt général du département a principalement été développé par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait la plupart des villes et bourgs du département, et certaines agglomérations comme L'Aigle, Alençon, Domfront, Mortagne-au-Perche ou Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe constituaient de vrais nœuds ferroviaires à quatre ou cinq branches. Ces lignes, établies dans un département peu peuplé et peu industrialisé, ont fermé massivement dans l’Entre-deux-guerres puis pendant les Trente Glorieuses.
Fort de ce réseau d'intérêt général dense, l'Orne n'a que peu développé ses chemins de fer d’intérêt local. A la ligne de Montsecret - Vassy aux Maures, rare exemple d'une voie ferrée d'intérêt local construite à l'écartement standard, ouverte en 1883, s'ajoutera tardivement (1913) les quelques lignes à écartement métrique de la société des Voies ferrées économiques de l'Orne. Ce réseau a disparu précocement, aucun train de voyageurs ne circulant plus sur les lignes d'intérêt local du département dès la fin des années 1930.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire à son apogée en 1930.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
Le département est desservi exclusivement par des trains régionaux, principalement du réseau TER Normandie (Nomad). Aucun TGV ou Intercités ne dessert le département. Les Alençonnais peuvent se rendre à Paris par TGV via la gare du Mans puisque la liaison Alençon-Le Mans est relativement rapide.
Lignes ferroviaires du réseau d'intérêt général dans le département
Non-électrifiée. Initialement à double voie, mise à voie unique à la fin des années 1990 entre la sortie d'Argentan et Saint-Hilaire-de-Briouze et entre Flers et Viessoix dans le Calvados.
Aucune ligne aérienne régulière ne dessert le département. L'Orne compte six aérodromes, principalement dédiés à l'aviation de loisirs, de tourisme et d'affaires :
Compte tenu de la taille des agglomérations concernées, les réseaux ALTO (Alençon), Némus (Flers), Argentan Intercom Mobilité (Argentan) et Bagnoles by Bus (Bagnoles-de-l'Orne) se limitent à quelques lignes de bus, régulières ou à la demande.
Modes actifs
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Le département de l'Orne compte 2 voies vertes aménagées sur d'anciennes voies ferrées et qui s'intègrent à des véloroutes dont la Véloscénie, la Vélo Francette et la Vélobuissonnière :
Alençon - Condé-sur-Huisne inaugurée en . Cette voie verte aménagée sur l'ancienne ligne Alençon - Condé-sur-Huisne fait 67 km et traverse les parcs naturels régionaux du Perche et de Normandie-Maine. Elle comporte 42 km accessibles aux cavaliers et des aires de repos aménagées tous les 5 kilomètres.
La Selle la Forge (périphérie de Flers) - Saint-Roch-sur-Egrenne aménagée en 2004. Cette portion de 30 km se prolonge vers la baie du Mont-Saint-Michel à l'Ouest et vers la côte Normande (Caen, Cabourg) au Nord. Elle traverse un paysage bocager et permet de découvrir la tradition minière (du XVIe s. à 1970), la cité médiévale de Domfront et la vallée de la Varenne.