La gare dispose d'un faisceau de voies de service.
Histoire
Beuzeville est l'une des treize stations[3] mises en service le par la Compagnie du chemin de fer de Rouen au Havre, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne de Rouen au Havre, en prolongement de la ligne de Paris à Rouen[4].
L'ensemble des quais et des installations voyageurs ont été remis à neuf en 2010. Afin de faciliter l'accès de la gare aux personnes à mobilité réduites, deux ascenseurs ont été installés pour rejoindre les quais.
En 2018, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 515 000 voyageurs (nombre arrondi à la centaine la plus proche)[8].
Service des voyageurs
Accueil
Gare de la SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare « Accès Plus », qui dispose d'aménagements, équipements et services pour les personnes à mobilité réduite[9].
Un souterrain, accessible par escaliers et ascenseurs, permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre.
C'est également une gare régionale, desservie également par des trains TER Normandie, sur les relations Le Havre – Rouen-Rive-Droite et Le Havre – Fécamp[9].
Intermodalité
Un parc pour les vélos et un parking sont aménagés à ses abords.
Elle est desservie par des autocars TER Normandie (ligne de Bréauté - Beuzeville à Fécamp) et des cars départementaux[9] (ligne 17, de Bréauté - Beuzeville à Étretat, et navette de Bréauté - Beuzeville à Bolbec).
Service des marchandises
Disposant d'un faisceau de voies de services, la gare est ouverte au trafic du fret pour trains massifs en gare[10].
La gare est évoquée dans Le triangle d'hiver de Julia Deck[13]. Elle est également évoquée dans La peau noire des anges d'Yves-Marie Clément[14]. Elle est encore évoquée dans Index de Camille Laurens[15].
La gare a donné son nom à un personnage (Madame de Bréauté-Beuzeville) dans le film La Famille Fenouillard.
↑Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, volume 2, édition La Vie du Rail, août 2011 (ISBN978-2-918758-34-1), p. 132.
↑« De Rouen au Havre », dans Journal du génie civil, des sciences et des arts, Volume 15, A. Corréard., 1847, p. 408 (consulté le ).
↑François et Maguy Palau, « 3.16 Rouen-Le Havre et jonction Rouen Sotteville », dans Le Rail en France : les 80 premières lignes 1828-1851, éditeur Palau, Paris, 2003, (ISBN2-950-9421-0-5), p. 143.
↑Gilbert Décultot, Fécamp: pages d'histoire, visages de la ville, L. Durand et fils, 1979, p. 110 extrait (consulté le ).
↑Jacques Vauquelin, Châteaux, manoirs, monuments et sites de la région bolbécaise, édité par l'auteur, 1977 extrait (consulté le ).
« La gare de Bréauté où, à sept heures et demie, le commissaire quitta la grande ligne Paris - Le Havre lui donna un avant-goût de Fécamp. Un buffet mal éclairé, aux murs sales, avec un comptoir où moisissaient quelques gâteaux secs et où trois bananes et cinq oranges essayaient de faire une pyramide. (...) Pour aller d'une voie à l'autre, il fallait patauger dans la boue jusqu'aux genoux. Un vilain petit train fait de wagons de rebut. »
« Il descendit du Paris - Le Havre dans une gare maussade, Bréauté-Beuzeville. Le train pour Étretat, s'il vous plaît ? Il n'y avait pas de restaurant à la gare, pas de buvette, seulement une sorte d'estaminet (...) Étretat ? Vous avez le temps, il est là-bas votre train. On lui désignait (...) des wagons sans locomotive (...) d'un ancien modèle au vert duquel on n'était plus habitué avec, derrière les vitres, quelques voyageurs figés qui semblaient attendre depuis la veille. Cela ne faisait pas sérieux. Cela ressemblait à un jouet, un dessin d'enfant. »
↑Mademoiselle fait des siennes… (lire en ligne), p. 154-155
« Par la fenêtre du compartiment, la campagne s’est seulement interrompue lors de brefs arrêts en gare de Rouen, Yvetot puis Bréauté-Beuzeville. Le nom de ces localités était inscrit en capitales blanches sur des panneaux bleu nuit, et sous eux les voyageurs se hâtaient vers le dehors, impatients de gagner les quartiers obscurs au-delà des frontières illuminées de la station. Le soupçon lui était alors venu que ces gares étaient des leurres, et tous les passagers sur le quai des figurants prêts à sauter, une fois le train reparti, dans la première rame en sens inverse, qu’ils avaient été recrutés pour la maintenir dans l’illusion de ces villes, la bercer dans le mirage de leur existence alors que somme toute rien n’avait été prouvé, qu’aucune rue ne s’étendait peut-être au-delà du décor ferroviaire et que ce théâtre n’avait été inventé que pour l’induire en erreur, dans le cadre d’un vaste plan tenu secret. »
« Angelina descendit du train dans la petite gare de Bréauté-Beuzeville. Le froid. Le vent intense sur les quais. Les prairies et les champs à perte de vue. La pénombre de l'hiver. Elle ne pouvait rester là. Il n'y avait pas de ville, ici. Pas d'abri. Il y avait bien un ancien hôtel. Mais il était fermé. Un peu plus loin, quelques maisons posées en bord de route, dans la campagne. Volets fermés. Et des aboiements de chiens. Tu n'es pas la bienvenue, petite Sakalava. Passe ton chemin ! »