Les transports dans le département français du Pas-de-Calais sont denses dans la moitié nord-est du département, dans la continuité des transports du département voisin du Nord et en relation avec le poids démographique et économique de ce territoire. Département situé au droit de la partie la plus étroite de la Manche, le Pas-de-Calais est un point de passage depuis l'Antiquité pour les voyageurs et marchandises en provenance ou à destination de la Grande-Bretagne, d'abord par voie maritime, puis par voie aérienne au milieu du XXe siècle et enfin par voie ferroviaire depuis l'ouverture du Tunnel sous la Manche en 1994.
Jusqu'à 1972 : Calais Après 1972 : Frontière belge vers Furnes et Bruges
Cette route nationale, qui se terminait initialement à Calais, a été prolongée jusqu'à Dunkerque et la frontière belge en 1972 en reprenant l'itinéraire de ce qui était à l'époque la RN 40. Elle a été partiellement déclassée au début des années 1990 lors de l'ouverture des sections gratuites de l'autoroute A16, puis en totalité en 2005 en RD 901, sauf une très courte section à Saint-Léonard renumérotée RN 416.
Courte route en partie à 2x2 voies (mais avec des carrefours giratoires), qui relie avec la RN 416 l'autoroute A16 au centre de Boulogne-sur-Mer et à son port. Cette section n'avait jamais fait partie de la RN 1 avant 2005.
Avant les déclassements de 1972, la RN 17 passait par Cambrai et Douai, et ne traversait donc le département du pas-de-Calais que sur quelques kilomètres au niveau d'Épinoy. Cette section a été renumérotée RN 43 en 1972 puis déclassée en 2006 en RD 943.
Avant 1972, le tronçon de Péronne à Arras appartenait à la RN 37 et celui d'Arras à Carvin à la RN 25. Au sud d'Arras et au nord de Lens, cette route a été déclassée en 2006 en RD 917.
Section d'Arras à Carvin reprise en 1972 par la RN 17 ; déclassée entre Carvin et Lille (car trafic reporté sur l'autoroute A1 gratuite sur cette section).
Déclassée en 1972 en RD 937 d'Arras à Saint-Venant, la section de Péronne à Arras étant reprise par la RN 17 puis finalement déclassée à son tour en 2006 en RD 917.
Déclassée en 1972 en RD 939 de Cambrai à Arras, puis en 2006 en RD 939 d'Arras au Touquet ; en partie aménagée en voie rapide à 2x2 voies entre Arras et Montreuil.
En partie aménagée à 2x2 voies. Déclassée en 1972 en RD 941 dans le département (sauf tronçons communs avec la RN 16 déclassés en RD 916) ; une partie de la RN 41 reste classée dans le réseau routier national dans le département du Nord.
Très courte route nationale assurant une liaison entre deux RN au sud de Montreuil. Créée après 1972 sur cet itinéraire et déclassée en 2006 en RD 939.
Le Nord est desservi par le réseau de transport routier Oscar, initialement organisé par le département du Pas-de-Calais, repris depuis 2017 par la région Hauts-de-France sous le même nom. Le réseau compte 46 lignes desservant la plupart des communes du département.
Covoiturage et autopartage
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Le Pas-de-Calais a également été desservi par de multiples chemins de fer d'intérêt local, souvent à l'initiative des industriels locaux, et des chemins de fer à vocation principalement industrielle mais qui accueillaient des voyageurs. Les chemins de fer d'intérêt local sont apparus dès les années 1860 et se sont développés jusqu'au début du XXe siècle. À la veille de la Première Guerre mondiale, de multiples compagnies se partageaient l'un des réseaux d'intérêt local les plus longs mais aussi les plus fractionnés de France :
La Compagnie du chemin de fer d'Achiet à Bapaume exploita à partir de 1871la ligne Achiet-Bapaume, à écartement standard, prolongée en 1877-1878 jusqu'à Marcoing ;
Plusieurs de ces compagnies furent rachetées ou virent leur concession reprise par la Compagnie générale de voies ferrées d'intérêt local. Certaines de ces lignes d'intérêt local fermèrent dès les années 1920-1930, mais d'autres, en particulier celles à écartement normal, survécurent jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle, les lignes minières étant conservées par les Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais.
Les grands axes ferroviaires Paris-Lille et Paris-Boulogne-Calais (vers l'Angleterre) voient circuler dans l'Entre-Deux-Guerres un trafic dense assuré par certains des trains les plus performants de leur époque, mais il faudra attendre le milieu des années 1950 pour que soit entrepris l'électrification de la ligne Paris-Lille et des lignes du Bassin minier, après la levée du veto des autorités militaires. L'électrification des lignes de la partie littorale du département sera beaucoup plus tardive, et accompagnera le bouleversement de la fin du siècle : l'ouverture en 1993 de la LGV Nord et en 1994 du Tunnel sous la Manche.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire à son apogée en 1930.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l'évolution du réseau ferroviaire.
Ces lignes sont parcourues par des trains TER Hauts-de-France (dont des TERGV ou TER à grande vitesse circulant sur LGV), des TGV inOui (reliant principalement Paris-Nord à Arras, Lens, Béthune, Calais, Boulogne-sur-Mer et Rang-du-Fliers - Verton), des TGV TMST d'Eurostar (vers Londres) et un trafic significatif de trains de fret.
Le Tunnel sous la Manche accueille depuis 1994 un trafic mixte de trains de voyageurs (TGV TMST d'Eurostar), de trains de fret et de navettes Eurotunnel, du nom du concessionnaire et exploitant du tunnel. Un vaste terminal est aménagé à Coquelles près de Calais pour l'accueil, le contrôle et l'embarquement et débarquement des véhicules depuis et vers la Grande-Bretagne.
Lignes ferroviaires du réseau d'intérêt général dans le département
Double voie électrifiée et banalisée. Ligne n'appartenant pas au réseau ferré national exploité par SNCF Réseau : concession à Eurotunnel, filiale de Getlink. Il s'agit du tunnel ayant la section sous-marine la plus longue du monde.
Double voie, électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz de Rang-du-Fliers - Verton à Boulogne soit la quasi-totalité de la traversée du département, non-électrifiée au sud de Rang-du-Fliers - Verton.
De Fives (Lille) à Béthune : double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. De Béthune à Saint-Pol-sur-Ternoise : voie unique non-électrifiée. De Saint-Pol-sur-Ternoise à Abbeville : déclassée et déposée.
Voie unique non-électrifiée, fermée au trafic voyageurs mais ouverte au trafic fret d'Armentières à Merville ; aucun trafic au-delà, ligne en partie déclassée.
Situé le long de l'un des axes maritimes les plus fréquentés de la planète, le Pas-de-Calais compte plusieurs ports majeurs. Malgré la concurrence du Tunnel sous la Manche ouvert en 1993, le port de Calais reste le premier port de passagers d'Europe continentale et l'un des principaux ports de marchandises français, dont l'activité est en grande partie concentré sur la liaison Calais-Douvres (Royaume-Uni). Si le trafic de passagers et de marchandises du port de Boulogne-sur-Mer a fortement baissé quant à lui, celui-ci reste le premier port de pêche en France.
Le canal Dunkerque-Escaut, à grand gabarit (classe V CEMT[3]), traverse l'est du département près de sa frontière avec le Nord (Saint-Omer, Aire-sur-la-Lys, Béthune...). Il s'agit du principal axe fluvial de la région, bien connecté aux réseaux belge et au-delà néerlandais et allemand, mais mal relié aux autres réseaux français (ce qui pourrait être corrigé par le projet de liaison Seine-Escaut). Une partie de l'industrie de la région s'est installée le long de ce canal, qui connaît ainsi un trafic significatif. C'est d'ailleurs à Béthune que se trouve le siège de Voies navigables de France.
Les deux aéroports du département, Calais-Dunkerque et Le Touquet-Côte-d'Opale, faisaient partie des principaux aéroports français dans les années 1950 et 1960, grâce au trafic vers l'Angleterre. Le train Flèche d'argent reliait même directement Paris à l'aéroport du Touquet, où une correspondance était assurée vers la Grande-Bretagne. Ce trafic a totalement disparu dans les années 1980, et ces deux aéroports ne sont plus desservis par aucune liaison commerciale régulière ; ils restent utilisés par des vols de tourisme, de loisirs et d'affaires, et occasionnellement charters.