Peuplée en 2021 de 26 035 habitants, c'est la 6e ville du département et la 24e de la région. Hénin-Beaumont est le siège de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin qui regroupe 14 communes, soit 126 840 habitants en 2021, mais est directement sous l'influence des villes de Lens et Douai, entre lesquelles elle est située, appartenant ainsi à l'unité urbaine de Douai-Lens, agglomération de 67 communes formant le pôle urbain de l'aire urbaine de Douai-Lens, duquel elle est l'une des quatre villes-centres.
Avec sept charbonnages sur son territoire, quelques terrils et plusieurs centaines de maisons des mines, la commune conserve d'importantes traces de son passé industriel (cf. époque contemporaine).
La superficie de la commune est de 20,72 km2. L'altitude naturelle varie de 23 mètres au nord à 65 mètres au sud[2]. Les terrils culminent cependant à 115 mètres et 77 mètres, et le Haut-Bois du Bois à 74 mètres.
La partie nord de la commune, basse, est traversée par le canal de la Deûle[4] à son extrémité, ainsi que par un bras de ce canal. La station d'épuration se situe au croisement de ces deux cours d'eau. Cette zone touche plusieurs anciens marais : le grand marais (Courrières), le marais de Labiette, le marais de Dourges, le marais de Bourcheuil (Dourges). Autrefois la ville était traversé par un cours d'eau : l'Eurin. Ce cours d'eau prend sa source dans les environs de la mairie pour finir sa course lente dans la Deûle. Canalisé en sous sol, il n'est visible qu'à partir de la route reliant le hameau Bourcheuil à Courrières.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 701 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Milieux naturels et biodiversité
Pour une ville de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, les terrils y sont implantés. On peut voir le terril no 84 appelé aussi le terril Sainte-Henriette qui appartient au patrimoine historique et paysager du bassin minier. Tandis que le no 89 est seulement recensé par le schéma régional de protection des milieux et des paysages naturels[11].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend quatre ZNIEFF de type 1[Note 3] : * les terrils 84 et 205 d'Hénin-Beaumont. Ce site, situé au cœur du bassin minier, est situé au carrefour des communes de Billy-Montigny, Rouvroy et Hénin-Beaumont. Il est constitué de deux terrils (84 et 205) reliés par un fossé alimenté par les eaux de ruissellement[12] ;
le marais et le terril d’Oignies et le bois du Hautois, d’une superficie de 213 hectares et d'une altitude variant de 25 à 90 mètres[13] ;
les terrils 85 et 89 d'Hénin-Beaumont, d’une superficie de 37 hectares et d'une altitude variant de 0 à 37mètres[14] ;
les terrils 87 et 92 de Dourges et d’Hénin-Beaumont, d’une superficie de 75 hectares et d'une altitude variant de 29 à 125mètres. Ces deux terrils, bordant les autoroutes A1 et A21, proviennent de l’activité de la fosse n°2 dite « Fosse Sainte-Henriette », et présentent un faible taux de végétalisation et la quasi-absence de boisements[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (61,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (44,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (34,3 %), terres arables (34,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (21,8 %), mines, décharges et chantiers (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
La ville comporte officiellement quatre quartiers, nommés récemment ainsi par la municipalité :
le quartier Nord-Ouest délimité par la rocade minière au nord-ouest, le boulevard Salvador-Allende et la rue du Maréchal-Juin au sud et la rue La Bruyère et le chemin de Dourges à l'est[22], il correspond aux sites de la cité Foch et de la cité Kennedy ;
le quartier Est délimité par le chemin de Dourges, la rue La Bruyère, la rue de l'Industrie et la rue Paul-Bert à l'ouest, la ville de Drocourt au sud et le quartier de la Peupleraie et le Bord-des-Eaux à l'est[23] ;
le quartier Sud délimité par le boulevard du Maréchal-Juin au nord, la rue Paul-Bert à l’est et la D 943 soit les boulevards Salvador-Allende et Gabriel-Péri à l’ouest[24], il correspond en partie à la cité Darcy ;
Beaumont, qui, comme son nom l'indique, correspond à l'ancien village de Beaumont-en-Artois.
Cependant, de manière non officielle, les habitants d'Hénin-Beaumont préfèrent nommer leurs quartiers comme autrefois d'après les anciens sites miniers, dont certains sont protégés au niveau architectural, comme la cité Darcy[25] et la cité Foch. Les autres quartiers sont le Ponchelet, les Bouviers, le Champ de l'Abbaye, Kennedy, Beaumont (ancien village), et bien sûr le centre-ville[26].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 12 474, alors qu'il était de 12 039 en 2014 et de 11 099 en 2009[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Hénin-Beaumont en 2019 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,4 %) inférieure à celle du département (6,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 48,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (48,6 % en 2014), contre 57,8 % pour le Pas-de-Calais et 57,5 pour la France entière[I 4].
La commune est desservie par l'A1, sortie no 16.1, construite en 2003 pour faciliter l'accès aux zones logistiques et commerciales proches, et par l'A21, sortie no 16.
La commune est desservie par sept routes du réseau départemental :
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale basée sur l'anthroponyme germanique Henno, suivi du suffixe -inum[30].
On ajouta Liétard en souvenir du seigneur, soit en reconnaissance des services rendus à la ville pour ses fortifications, soit tout simplement pour la distinguer d'Hénin-sur-Cojeul, à 30 kilomètres de là[31].
Beaumont est attesté sous les formes Belmont (1191) ; Bellus mons (1213) ; Bellomuns (1255) ; Bellus mons versus Héning (1260) ; Biaumont (1270) ; Biemont (1272) ; De Montebello (XIIIe siècle) ; Byaumont (1333)[32].
Le site a été très tôt occupé : l'existence d'un village gaulois prospère est attestée par les fouilles. Au XIXe siècle furent retrouvées de nombreuses monnaies sur les bords du marais, attestant la venue de populations celte et germano-belge[31].
En 360, une première église est construite à l'emplacement actuel de l'église Saint-Martin. Hénin est définitivement christianisée au VIIe siècle.
La ville, qui dépend de la seigneurie des comtes de Liétard (qui dominent la ville de 950 jusqu'à 1244), est pillée et incendiée par les troupes impériales en 1053. Isaac Liétard, le 4e seigneur d'Hénin fait établir de nouvelles fortifications qui sont effectives trois siècles. En 1169, l'abbaye est reconstruite et, en 1187, sa nouvelle église fut édifiée. En 1244, Baudouin I d'Alsace, chevalier, sire de Henin-Liétard, le 12e seigneur d'Hénin vend la ville à Robert Ier, comte d’Artois.
Temps modernes
Le , la ville d’Hénin-Liétard est érigée en comté, avec adjonction de la baillie et fief de Gouy-Servain, au bénéfice d'Oudard de Bournonville, chevalier, baron de Barlin et Houllefort, seigneur de Capres, Divion, Ranchicourt, Tournes, Bandas, du Maisnil, gentilhomme de la bouche du roi (maître d'hôtel du roi), chef d'une bande d'hommes d'armes, gouverneur et capitaine des ville et cité d'Arras, capitaine d'une compagnie de chevau-légers[34].
En 1852, la découverte de la houille dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais fait entrer Hénin-Liétard dans la modernité. À partir de 1856, de nombreux étrangers viennent à Henin-Liétard travailler dans les mines[36].
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, le maire de l'époque s'enfuit. Paul Galland devint maire par la force des choses et organisa la défense de la ville face aux Prussiens qui arrivaient. Il fit d'Hénin-Liétard la seule ville défendue par ses habitants que les Prussiens ne prirent pas. Après la guerre, il démissionna, bien que tout le monde lui demandât de rester maire. En 1888, à sa mort, il y eut une foule importante et un long discours pour saluer ce grand personnage de la ville. Il fut enterré dans le caveau de la famille de son épouse Bruneau-Maréchal. Cette tombe existe toujours derrière le calvaire du cimetière d'Hénin-Beaumont, section B no 163[réf. nécessaire].
Lors de la Première Guerre mondiale, l'occupation allemande est dure et destructrice. Dans la nuit du 3 au , les occupants procèdent au pillage et au saccage de la maison communale. En , cette dernière subit l'acharnement des alliés à vouloir déloger l'occupant, il n'en restera bientôt plus que les murs. L'évacuation totale de la commune est effective le . Vers le (non certifié par l'absence de témoins), les Allemands font exploser l'église Saint-Martin avant de quitter la ville. Après la signature de l'Armistice, les premiers habitants seront notés de retour le .[4]
Durant l'entre-deux-guerres, Hénin-Liétard se reconstruit peu à peu sous l'impulsion du maire Adolphe Charlon (SFIO), qui sera constamment réélu jusqu'à sa démission en 1940. L'hôtel de ville est reconstruit en 1925. La Compagnie des mines de Dourges fait édifier l'église Sainte-Marie en 1928 pour les mineurs de la cité Foch. L'église Saint-Martin est reconstruite en style gréco-byzantin par l'architecte Boutterin en 1932, la nouvelle gare est inaugurée en 1933. À l'instar des affrontements politiques nationaux, la ville connait également des moments houleux : le , des socialistes s'opposent à des royalistes qui avaient organisé une réunion politique. Les Camelots du roi royalistes tirent sur les socialistes qui avaient forcé l'entrée de la salle et Joseph Fontaine, mineur et militant communiste, est tué[38].
Libérée par les Alliés en , la ville est d'abord dirigée par le communiste Nestor Calonne de à . Le socialiste Fernand Darchicourt est élu maire d'Hénin-Liétard en 1953. C'est un autre socialiste, Jacques Piette, qui lui succède. Après la fermeture du dernier puits de mine en , Jacques Piette doit négocier la difficile transition d'Hénin-Liétard d'une ville minière à une ville tournée vers le commerce et les services. Il mène à bien la fusion d'Hénin-Liétard et de Beaumont-en-Artois, qui permet à la ville de se doter d'une vaste zone commerciale dans le secteur du Bord des Eaux, le centre commercial de Noyelle avec l'enseigne Auchan. Dès lors, le centre-ville ne cesse de se vider de ses commerçants.
Frappée par la fermeture de l’usine voisine de Metaleurop en 2003 et celle de Samsonite en 2007[39], Hénin-Beaumont est dirigée depuis l’élection municipale de 2001 par Gérard Dalongeville, ex-directeur de cabinet de Pierre Darchicourt. En 2007, au second tour des élections législatives, Marine Le Pen, affronte le député-maire de Courrières Albert Facon, et obtient 45 % des voix à Hénin-Beaumont[39]. Infiltré dans l’équipe de campagne de Steeve Briois, le chercheur en sciences politiques Djamel Mermat estime qu'en 2008, le FN a 130 et 140 adhérents à Hénin-Beaumont[39]. Gérard Dalongeville obtient l’investiture du Parti socialiste pour les municipales et François Hollande, premier secrétaire du PS, vient lui apporter son soutien. Il réussit à se faire réélire, avec au premier tour 43 % des voix contre 28 % pour Steeve Briois, mais Marine Le Pen intègre le conseil municipal et en 7 ans, le FN est passé de 1999 voix à 3650 voix soit dix points de plus[39].
Dans cette ville, l’ex-maire Gérard Dalongeville, dont la "gestion calamiteuse"[40] a entraîné une hausse de 85% des impôts, est mis en examen pour détournement de fonds en 2009[40], à Liévin, un autre élu socialiste, le député-maire Jean-Pierre Kucheida est visé par une enquête sur l’utilisation frauduleuse d’une carte bleue de la société gestionnaire des anciens logements miniers, créant le sentiment que « dans la région, les affaires gangrènent les fédérations socialistes »[40]. Albert Facon, député sortant, s'oppose à son ex-assistant parlementaire Jean-Pierre Corbisez, devenu maire d'Oignies et qui l'a évincé en 2008 de la présidence de la communauté d'agglomération, tandis que Philippe Kemel, maire de Carvin, se lance aussi dans la bataille de la primaire militante[41]. Par la suite, conquise dès le premier tour des municipales de 2014 par Steeve Briois[39], Hénin-Beaumont deviendra une "vitrine du frontisme municipal"[39].
C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[43], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras.
La commune avec la percée du Front national depuis le début du XXIe siècle ne cesse de focaliser l'attention des médias à chaque période électorale. Elle cumule un taux de chômage élevé, une pression migratoire constante depuis les années 1990, un fort endettement ayant notamment crû dans les années 2000 et compte 23 % de foyers ne vivant que du RSA[26].
Le 30 juin 2012, 353 éléments du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de « paysage culturel évolutif vivant »[44]. Pour Hénin-Beaumont les sites 45, 46 et 48 : cité jardin Foch, les terrils no 87 et no 92 et 48, cité jardin darcy (liste des biens du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais inscrits sur la liste du patrimoine mondial) sont retenus. Puis, en 2021, des vestiges de l'abbaye Sainte-Marie-sous-Eurin sont retrouvés, grâce au projet immobilier de la Société régionale des cités jardins. Cette dernière a entraîné des fouilles préventives. Les fouilles devaient être arrêtées en octobre 2021, mais, compte tenu de l'importance des vestiges, elles vont durer beaucoup plus longtemps.
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal (PS) obtient 7 600 voix (53,55 % des suffrages exprimés), devançant ainsi le président élu Nicolas Sarkozy (UMP), qui a recueilli 6 593 voix (46,45%). Lors de ce scrutin, 22,32 % des électeurs de la commune se sont abstenus[45].
Au second tour des élections municipales de 2009 à Hénin-Beaumont qui ont fait suite à la révocation du maire divers gauche, Gérard Dalongeville, la liste DVG menée par Daniel Duquenne obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 6 054 voix (52,38 %, 27 conseillers municipaux élus), devançant de 550 voix celle FN menée par Steeve Briois — pourtant parvenu en tête du premier tour — qui a recueilli 5 504 voix (47,62 %, 8 conseillers municipaux élus). Lors de ce scrutin, 37,62 % des électeurs se sont abstenus[46].
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande (PS) obtient 7 311 voix (57,85 % des suffrages exprimés), devançant ainsi le président sortant Nicolas Sarkozy (UMP), qui a recueilli 5 327 voix (42,15 %). Lors de ce scrutin, 26,62 % des électeurs de la commune se sont abstenus[47].
Gérard Dalongeville, ancien maire (DVG, 1 167 voix, 9,76 %, 1 conseiller municipal élu)
Deux autres listes, MRC et UMP, ont également obtenu 4,05 % et 3,88 %, mais n'ont pas eu d'élus, lors de ce scrutin où 35,41 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen (RN), ancienne conseillère municipale d'Hénin-Beaumont, obtient 7 612 voix (61,56 % des suffrages exprimés), devançant ainsi le président élu Emmanuel Macron (EM), qui a recueilli 4 754 voix (38,44 %). Lors de ce scrutin, 26,96 % des électeurs de la commune se sont abstenus[49].
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste RN menée par le maire sortant Steeve Briois[50] remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 5 750 voix (74,21 %, 31 conseillers municipaux élus dont 11 communautaires), devançant celles menées respectivement par[51] :
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen (RN), ancienne conseillère municipale d'Hénin-Beaumont, obtient 8 487 voix (67,15 % des suffrages exprimés), devançant ainsi le président élu Emmanuel Macron (EM), qui a recueilli 4 152 voix (32,85 %). Lors de ce scrutin, 25,91 % des électeurs de la commune se sont abstenus[54].
Résistant, métallurgiste, ouvrier mineur, puis chef de chantier dans une entreprise de travaux publics Député du Pas-de-Calais (1958 → 1968) Conseiller général (1953 → 1959) Décédé en fonctions
Alors que sont intervenus plusieurs avis[71],[72] et un rapport d'observations définitives[73] (public le ) alarmistes de la chambre régionale des comptes sur la situation financière de la commune, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Béthune, conduisant à une « descente » de la brigade financière à la mairie d'Hénin-Beaumont, puis à la mise en détention le de plusieurs personnes dont Gérard Dalongeville, le maire, Claude Chopin son ancien adjoint aux finances et Guy Mollet l'éditeur d'un journal gratuit diffusé dans les communes du secteur Le Journal du pays, en liquidation judiciaire.
Le , Gérard Dalongeville est condamné en première instance à quatre ans de prison, dont trois ferme, et à 50 000 euros d'amende pour détournements de fonds publics. Sa condamnation est au-delà des réquisitions du ministère public, qui avait demandé le , quatre ans de prison, dont deux ferme, et 50 000 euros d'amende. Au total, Gérard Dalongeville était poursuivi pour 18 détournements de fonds publics, 11 délits de favoritisme, 6 usages de faux et une corruption passive. Le tribunal a requalifié certains faits et l'a relaxé pour d'autres[74],[75],[76].
Au sud, à côté du centre commercial de Noyelles-Godault, le parc du Bord des Eaux est le seul plan d'eau de la ville.
À la suite de la fermeture de la cokerie de Drocourt, devenue une friche de 160 hectares, en 2006 la communauté d’agglomération d'Hénin-Carvin décide la création d'un parc paysager : le parc des Îles[79], espace d'activité de pleine nature dans un milieu naturel vivant en renouvellement permanent et d'une grande biodiversité. Ce poumon vert est situé à l'ouest de la ville, une maison de l'environnement "aquaterra"[80] lieux d'exposition et pédagogique complète cet espace.
Sur le territoire de a commune se trouve également deux instituts médicoéducatifs (IME) Georges Meilliez et L'Envol (anciennement Louise Thuliez).
Santé
La commune dispose d'un hôpital privé ayant mission de service public : la « polyclinique d'Hénin-Beaumont » avec un service d'urgence, d'hospitalisation pour chirurgie ambulatoire, conventionnelle et de médecine[83] de 233 lits et d'un centre hospitalier public « EPS Adolphe Charlon » qui propose des offres de moyens et longs séjours, psychiatrie et médecine[84].
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Héninois'[85] ; ceux de l'ancienne commune de Beaumont conservent l'habitude de s'appeler Beaumontois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[86],[Note 7].
En 2021, la commune comptait 26 035 habitants[Note 8], en évolution de −1,3 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 12 417 hommes pour 13 500 femmes, soit un taux de 52,09 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[88]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,3
4,6
75-89 ans
8,4
13,9
60-74 ans
16,4
18,8
45-59 ans
18,6
20,5
30-44 ans
18,2
20,1
15-29 ans
18,1
21,8
0-14 ans
19,0
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[89]
Hénin-Beaumont possède plusieurs sites multisports : l’Atrium, l’espace François-Mitterrand ; 4 stades (Birembaut, Delabre, Delmotte, André-Limousin), 2 salles de sport Lelaure et Pantigny, d'un futur complexe aquatique et sportif "LEO LAGRANGE"; deux city stade ZAC des deux villes et Kennedy; d’un terrain d’Education canine au stade Delmotte et d'un boulodrome.
Le , Roger Marceau, natif d'Hénin-Liétard, gagne Paris-Strasbourg à la marche : il couvre les 499 km en 69 heures 44 minutes et 44 secondes. Sa ville natale lui réserve un accueil triomphal[38].
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Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2014, la ville compte 60 % de non-imposables et 23 % des foyers vivent du RSA. Dans le bassin d'emploi Lens-Hénin, le taux de chômage atteint 17,9 % de la population active, un des plus élevés de France[26].
Emploi
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En 1999, on pouvait compter dans la ville 25 204 personnes comprenant 47 % d'hommes et 53 % de femmes. La ville compte aussi 40 % d'actifs dont 32 % d'actifs avec un emploi et 8 % d'actifs sans emploi, mais aussi 10 % d'élèves et d'étudiants[94]. Au recensement de 2005, les pourcentages d'hommes et de femmes restent inchangés mais la population gagne 1 020 personnes, ce qui élève la population à 25 918 habitants, soit une progression de 4,1 %[95].
Entreprises et commerces
Une importante usine agroalimentaire de produits cuisinés à base de volaille et de porc se situe sur la commune (Moy Park(en)).
Certains commerces du centre-ville restent présents malgré l'immense centre commercial de Noyelles-Godault (à 5 minutes) qui ne cesse de s'étendre et qui a vidé le centre-ville de la commune[26]. On peut compter dans toute la ville encore près de 400 commerçants[96][Quand ?].
L'église Saint-Martin[93], construite dans le style gréco-byzantin sur les plans de Maurice Boutterin (1882-1970) entre 1929 et 1932, afin de remplacer celle détruite par les Allemands en 1917, est classée en totalité, y compris l'ensemble des décors et aménagements intérieurs[97].
Les deux monuments aux morts, à Hénin et à Beaumont[98].
Patrimoine culturel
La ville ne comporte pas de musée mais une école d'Arts Plastiques ouverte depuis 1992 à l'Espace Lumière (salle d'art et d'essai) réunissant un fonds d'art contemporain.
Un centre d'animation culturelle nommée L'Escapade qui programme des concerts dans une salle de 250 à 400 places à l'excellente acoustique. Sont également organisées des activités et ateliers divers (cours de guitare, de danse, théatre, cirque etc.[99]) et propose un studio d'enregistrement pour les musiciens et jeunes talents de la région.
Une médiathèque municipale "Gérard Delsaux" rue de l'Abbaye[100]. Livres, CD audio, DVD, photos, magazines, journaux sont à disposition du public, c'est un lieu pour voir, écouter et rencontrer des artistes qui font du théatre, de la danse. Des spectacles, des expositions, des concerts, des ateliers sont aussi programmés.
Un complexe cinématographique, construit à côté du centre commercial Auchan de Noyelles-Godault, il est d'abord un cinéma Gaumont avant de devenir un Cinéville avec douze salles d'exploitation[101].
Personnalités liées à la commune
Personnalités politiques
Marie-Noëlle Lienemann, femme politique, élue sur la liste de rassemblement de la gauche aux élections municipales de 2008 de la commune, dont elle devient première adjointe au maire.
Marine Tondelier, conseillère municipale de la commune depuis 2014, conseillère communautaire et conseillère régionale, secrétaire nationale d'Europe Écologie les Verts, a grandi et habite toujours à Hénin-Beaumont. Ses grands-parents maternels étaient agriculteurs à Beaumont-en-Artois et ses grands-parents paternels pharmaciens à Hénin-Liétard.
Le , sont données à Tolède des lettres d'anoblissement, lettres enregistrées le , pour Charles de Cardevacque (ancêtre des marquis d'Havrincourt), seigneur de Beaumont, ancien avocat postulant au conseil d'Artois. Il a rendu des services comme avocat postulant au conseil d'Artois, a contribué lors des derniers troubles d'Arras, à chasser les rebelles de la ville. Ses ancêtres ont vécu noblement, ont pris des alliances dans de bonnes familles, ont servi les rois pendant plusieurs années. Il possède de nombreuses terres et seigneuries pour lesquelles il est exempt de payer le droit de nouvel acquêt, étant donné que son fils est issu de mère noble. À cause des guerres , il a perdu beaucoup de titres et ne peut faire vérifier sa noblesse, d'où la demande de nouvelle déclaration de noblesse. Il prend pour armes « D'hermines au chef de sable »[104].
Marc Blondel (1938-2014), syndicaliste français, petit-fils de mineur, passe son enfance et sa jeunesse à Hénin-Liétard
Éric Lhote né le 23 octobre 1949 à Henin-Liétard et décédé le 26 mars 2017, joueur de football professionnel, défenseur au Racing Club de Lens de 1968 à 1978 termine sa carrière au Stade héninois en 1980.
En 2003, le documentariste Édouard Mills-Affif tourne à Hénin-Beaumont Au pays des Gueules noires : la fabrique du Front national , film visant à témoigner de la percée du Front national dans le bassin minier du Pas-de-Calais[107].
En 2014, il filme Bassin miné afin de poursuivre le travail de décryptage commencé en 2003 et pour faire un bilan de dix ans de percée de l’extrême droite dans la région[108].
En 2017, le cinéaste franco-belge Lucas Belvaux présente Chez nous, une fiction dont l’action se déroule dans la commune fictive d'« Hénard », nom qui fait allusion à une contraction de l'ancien nom de la commune (Hénin-Liétard).
Musique et chanson
Gauvain Sers écrit une chanson nommée "Hénin-Beaumont" dans laquelle il exprime son désaccord avec la politique de la ville.
Henri Salvador compose la musique et chante sur des paroles de Maurice Teze le titre "Hénin-Liétard"[5] en 1967
De sinople au cheval d'argent à la crinière et à la queue de sable, onglé, bridé et sellé de même, passant sur une terrasse voûtée de gueules sommée d'un filet d'argent en forme de croissant versé[110].
H. Claverie, Hénin-Beaumont des origines à nos jours. 11ième conférence (14 février 1993) en l'état actuel de nos connaissances et en fonction de nos récentes découverte, Hénin-Beaumont, 1993.
H. Claverie, Histoire millénaire d'Hénin-Beaumont, Hénin-Beaumont, 1986.
L. Dancoisne, Recherches historiques sur Hénin-Liétard, Douai, Ad. Obez, 1847.
M. Desruelles, Hénin-Liétard, 1890-1910. L'essor, Hénin-Beaumont, 2000.
C. Frans et H. WAREMBOURG, Hénin-Liétard depuis ses origines jusqu'à nos jours, Hénin-Liétard, Imprimerie Plouvier-Dekindt, 1896.
D. Vivard, La reconstruction à Hénin-Liétard après la Première Guerre mondiale, Arras, 1998.
J. Becquet, L'abbaye d'Henin-Liétard. Introduction historique, chartes et documents (XIIe-XVIe siècles), Paris, Bibliothèque d'histoire et d'archéologie chrétienne, 1965.
↑Oignies étant séparée de Hénin-Beaumont par un bras de la Deûle, il n'existe aucune route reliant les deux communes.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Douai-Lens comprend quatre villes-centres (Douai, Hénin-Beaumont, Lens, Liévin) et 63 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 36.
↑« Gérard Dalongeville, ex-maire d'Hénin-Beaumont, condamné à 3 ans ferme a fait appel et sera candidat aux municipales : Gérard Dalongeville, a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) à une peine de quatre ans de prison, dont trois ferme, et à 50 000 euros d’amende pour détournements de fonds publics. Il a d'ores et déjà indiqué qu'il faisait appel », France 3 Nord-Pas-de-Calais, (lire en ligne).
↑C. B., « Hénin-Beaumont : condamné, l'ancien maire PS renonce à faire appel », BFM TV, (lire en ligne).
↑« Daniel Duquenne élu maire d'Hénin-Beaumont : Le divers-gauche a été élu dimanche par le conseil municipal après la victoire de sa liste le 5 juillet lors d'élections organisées à la suite de la révocation du maire PS Gérard Dalongeville pour sa gestion dispendieuse des finances municipales. », Libération, (lire en ligne).
↑Anne-Charlotte Dusseaulx, « Démission à Henin-Beaumont : Victime d'un accident vasculaire cérébral en octobre dernier, le maire divers gauche d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Daniel Duquenne, a décidé vendredi soir de mettre un terme à ses fonctions. Une démission dénoncée par le Front national qui évoque une "manœuvre" politique. », Le Journal du dimanche, (lire en ligne).
↑« Démission du maire DVG d'Hénin-Beaumont Daniel Duquenne pour raisons de santé », Le Point, (lire en ligne).