Henri Salvador

Henri Salvador
Henri Salvador en 1946.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Henri Gabriel SalvadorVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Henry CordingVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Fratrie
André Salvador
Alice Salvador (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Jacqueline Garabedian (d) (de à )
Sabine de Ricou (d) (de à )
Catherine Costa (d) (de à )
Jacqueline PorelVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Instrument
Labels
Genres artistiques
Jazz, chanson française, bossa nova, musique de variétés (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Discographie
Discographie d'Henri Salvador (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Henri Salvador, né le à Cayenne (Guyane) et mort le à Paris 1er, est un auteur, compositeur, interprète et chanteur de charme, humoriste et musicien français.

À ses débuts guitariste professionnel, il joue dans plusieurs orchestres de jazz français. Sa longue carrière commencée dans les années 1930 avec le jazz, prend une nouvelle dimension lorsqu'il entame à partir de 1948, une carrière de chanteur. Au fil des décennies 1950 à 1970, il écrit, produit et interprète des chansons humoristiques et populaires, tout en conservant un penchant pour un style plus Crooner, grâce à sa voix plus suave et douce.

Il maîtrise de nombreux instruments de musique et fait partie des pionniers à posséder leur propre studio d'enregistrement à domicile[1]; il crée son propre label discographique, les disques « Rigolo » en 1964.

Après une relative traversée du désert vers la fin de sa vie, il connaît un considérable succès, de nouveaux spectacles et tournées, grâce à l'album Chambre avec vue, au début des années 2000.

On lui doit de nombreuses chansons populaires comme Syracuse, Maladie d'amour, Le Loup, la Biche et le Chevalier (Une chanson douce) et dans un registre plus léger, Le travail c'est la santé et Zorro est arrivé[2]. Son dernier succès est la chanson Jardin d'hiver sortie l'année 2000.

En 1957, l'artiste compose la chanson « Dans mon île »[3] et l'interprète à la guitare, sous la forme d'une samba dont le tempo est très ralenti, avec des harmonies riches[4]. Il joue ce titre dans le film italien Europa di notte, qui est projeté au Brésil au printemps 1959 et vu par plusieurs musiciens qui avertissent notamment Antônio Carlos Jobim. Cette chanson est ensuite devenue populaire au Brésil et a rendu Savador particulièrement célèbre dans ce pays[5]. Bien plus tard, en 2008, Gilberto Gil déclarera d'Henri Salvador, qu'il « est l'un des chantres de la bossa nova »[6],[7]. En 2023, le film documentaire intitulé « Face B comme bossa, l'autre histoire d'Henri Salvador » confirme que cette chanson a bien participé aux influences de ce style musical, à la fin des années 1950[8].

Salvador et Sacha Distel, les deux seuls artistes français de variété à figurer dans le Dictionnaire du Jazz [9], se sont connus comme jeunes débutants dans la nouvelle formation que Ray Ventura, a mise en place peu après la Libération.

Biographie

Famille

Origines familiales

Henri Gabriel Salvador est né au n°19 rue de la Liberté, à Cayenne[10]. Ses parents sont originaires de Guadeloupe : Clovis Salvador, percepteur, de Morne-à-l'Eau[11], et Antonine Paterne, fille d’une Amérindienne caraïbe, de Port-Louis [12].

Henri est le benjamin de trois enfants : il a une sœur, Alice et un frère, André, avec lequel il chantera en duo au début de sa carrière et avec qui il se produira au Jimmy’s, à Paris et à Biarritz[13].

Vie privée

Le , Henri Salvador épouse une jeune femme de Corse, Lily Susini, qui l'accompagnera pendant son périple sud-américain avec l'orchestre de Ray Ventura, jusqu'à son retour en France, en 1945. Né le 1er février 1940 de sa liaison avec l'actrice Jacqueline Porel, son fils naturel Jean-Marie conçu peu après sa libération de prison pour désertion sera officiellement reconnu par l'acteur François Périer en 1941, lors du mariage de celui-ci avec Jacqueline.

Le à Paris, Salvador se remarie avec Jacqueline Garabedian qu'il a connue en 1949 en coulisses d'un de ses spectacles, cette épouse meurt d'un cancer en 1976, le laissant veuf. Durant 27 années de vie commune, Jacqueline a géré une très grande partie des activités d'Henri, faisant notamment office d'agent artistique en négociant ses cachets, en défendant ses intérêts lors des galas, des émissions de radio et de télévision[14].

En 1982, la rencontre à Los Angeles entre Jean-Marie Périer et son père biologique, relatée par Jean-Marie dans son autobiographie Enfant gâté, s'avère décevante pour le photographe[15],[16].

En troisièmes noces, Henri Salvador épouse le Sabine de Ricou à Neuilly-sur-Seine, dont il divorce en 1995. Le , il épouse Catherine Costa, femme de radio et productrice d'émissions télévisées rencontrée lors d'un tournoi de tennis à Monte-Carlo[17].

Enfance : de Cayenne à Paris (1917-1932)

La famille Salvador quitte la Guyane en 1929, débarquant au Havre du paquebot Pérou le . Henri a alors 12 ans[18].

Billet de voyage de la famille Salvador rejoignant la métropole à bord du Pérou en 1929.

Assistant fréquemment aux spectacles du cirque Medrano, il se fait remarquer en s'esclaffant si fort sur les gradins que le clown Rhum lui demande de revenir tous les dimanches, lui apprenant des gags en échange de ce rire communicatif.

Il obtient (de justesse) le certificat d'études en 1930 ou 1931.

Jeunesse (1932-1940)

À 15 ans[19], il décide d'arrêter ses études, ce qui afflige son père[20]. Il exerce de nombreux petits boulots, mais préfère faire le pitre devant les terrasses des cafés parisiens.

Influencé par sa tante par alliance[21], Léona Gabriel, qui chante dans un cabaret parisien, il apprend la musique (trompette et violon, instruments dont joue son père, mais surtout la batterie et la guitare). En 1933, un de ses cousins lui fait entendre des disques de Louis Armstrong et Duke Ellington. Fasciné par le jazz, il écoute cette musique à longueur de journée jusqu'au jour où il accompagne son frère André dans des cabarets parisiens. Ses talents de musicien, mais aussi d’humoriste, le font connaître et apprécier du public. En 1935, ils jouent au Jimmy’s Bar, cabaret renommé de l’époque situé au 4, rue Huyghens (angle 206, boulevard Raspail) (Paris 14e), Django Reinhardt qui trouve des parfums tropicaux dans le jeu d'Henri l'engage alors comme accompagnateur[22].

En , il est envoyé pour son service militaire dans un régiment d'infanterie de l'est de la France, puis, grâce aux relations du patron du Jimmy's, est muté à Paris au 213e régiment d'infanterie. Confronté au racisme et peu fait pour la vie de caserne, il déserte ce qui lui vaut d'être arrêté et incarcéré à la prison militaire de Maisons-Laffitte. Après avoir purgé sa peine, il est envoyé au début de juin 1940 sur le front Nord, au moment où l'armée allemande est en train d'écraser l'armée française. Il réussit à revenir à Paris en pleine débâcle[20].

Le musicien (1941-1956)

En 1941, il fuit la zone occupée pour la zone libre. Il exerce d'abord comme chanteur d'orchestre à Nice puis en avril à Cannes où son frère le fait engager au Maxim's comme guitariste, dans l'orchestre de Bernard Hilda où Ray Ventura le remarque. Il fait partie de à de l’orchestre de Ventura lors de son séjour en Amérique du Sud — Brésil, Argentine, Colombie, Uruguayetc.. Il part seul, sans son frère qui jusqu'alors est pourtant le leader de leur duo, signant leurs contrats. Il y exerce ses talents de guitariste-chanteur et de comique, avec notamment une imitation du personnage de dessin animés Popeye. En Amérique du sud, il connaît son premier succès personnel, « sauvant » la première soirée de l'orchestre de Ray Ventura au casino d'Urca à Rio de Janeiro, par son imitation de Popeye puis l'interprétation de la chanson aux influences créoles Maladie d'amour[23].

Accompagné de sa troupe, Ventura revient à Paris en 1945 mais Henri préfère accepter un contrat pour effectuer une tournée solo au Brésil. En interprétant une Samba rhumba au ralenti , Henri Salvador interprète un style musical précurseur de la bossa nova. Le , lorsqu'il retrouve son frère André, ce dernier souhaite reformer leur duo mais Henri, devenu une vedette, n'y voit aucun intérêt; ce refus provoque une douloureuse rupture affective entre les deux jeunes hommes[20]. Henri réintègre l'orchestre de Ventura puis, lassé d'être le fantaisiste de service surtout reconnu pour son jeu scénique, il monte son propre orchestre en 1946, avec succès. En 1947, il propose au directeur de Bobino de l’embaucher en vedette à part entière, prenant le pari de n'être payé que par les entrées. Dès sa première scène le , il rencontre le succès qui lance sa carrière de « chanteur créole ». En , le producteur parisien Jacques Canetti, enthousiasmé par sa voix de crooner, lui propose de passer au Théâtre des Trois Baudets qui met en scène son premier spectacle. Résultat triomphal. Dans la foulée, il enregistre avec Canetti chez Polydor Maladie d'amour ou encore la chanson Clopin-clopant qui reçoit le Grand Prix du Disque 1949. Cette collaboration dure jusqu'en 1956 au moment où Michel Legrand et Jacques Canetti, de retour des États Unis, reviennent avec le premier disque de rock'n'roll. Avec Boris Vian et Henri Salvador, ce groupe d'artistes lancent les premiers rocks français.

En 1958, dans le film Nuits d'Europe.

Il participe, en 1949, au film Nous irons à Paris, de Jean Boyer, aux côtés de l’orchestre de Ray Ventura, des Peters Sisters, de Martine Carol et d’autres vedettes de l’époque. En 1949 il passe à l'ABC, le temple des music-halls parisiens, dans la revue de Mistinguett Paris s’amuse.. Dans les coulisses, il rencontre Jacqueline Garabédian, étudiante égyptienne qui devient son épouse le et son imprésario[20].

Durant sa carrière de chanteur populaire, il est accompagné par plusieurs musiciens tels que Philippe Gérard, Henri Leca, Jack Diéval, surnommé le « Debussy du jazz[24] », Joe Boyer, Michel Legrand… Il choisit toujours de combiner sur ses albums, chansons très fantaisistes et chansons douces, bien que le grand public se montre plus enthousiaste sur le premier style, tandis que la concurrence est sévère à l'époque dans le domaine des secondes avec notamment André Claveau, Georges Ulmer, Jean Sablon, , etc.).

Le chanteur populaire

Henri Salvador en 1961.

En 1956, sous le pseudonyme d’Henry Cording — en référence à recording signifiant « enregistrement » en anglais, Henri Salvador est l'un des premiers à interpréter des airs de rock 'n' roll[25] en français, sur des textes de Boris Vian, lequel choisit le pseudonyme « Vernon Sinclair »[26],[27], souvent mis en musique par Michel Legrand, sous l'impulsion du producteur Jacques Canetti alias « Jack K Netty ». En réalité, il s’agit de parodier ce nouveau style de musique particulièrement en vogue aux États-Unis à cette période. Parallèlement, la même année, il enregistre un 45-tours à la guitare jazz, intitulé Salvador Plays the Blues.

C’est en débutant dans l'orchestre de Ray Ventura qu'Henri Salvador révèle ses qualités d'interprète et de fantaisiste. Il fait la rencontre déterminante de Bernard Michel et Maurice Pon, avec lesquels il va signer de nombreux succès comme Le Loup, la Biche et le Chevalier communément appelée « Une chanson douce »), Le travail c'est la santé, Dans mon île, Croqu'Soleil, Les Bestiolesetc.

La complicité entre Bernard Michel et Henri Salvador engendre plus de quarante-cinq ans de créations artistiques ou adaptations fructueuses, telles que : Ah Ah Ah, Ma Doudou, Twist SNCF, Zorro est arrivé, Minnie, petite souris, Tout ça, c'est pas grave, Monsieur Boum Boum, J'étais une bonne chanson, Une femme d'affaires, Pauvre Jésus-Christ, Le Voyageur, Une blonde en or, Les Aristochats[28], C'est pas la joie ou encore J'aime tes genoux[29]etc.

Télévision

Sa carrière prend un tournant dans les années 1960, en grande partie grâce aux émissions de variétés produites par Maritie et Gilbert Carpentier pour l'ORTF, dans lesquelles il interprète ses chansons humoristiques par de petits sketches qui le consacreront comme chanteur populaire : Faut rigoler, Juanita Bananaetc. Il obtient même, en première partie de soirée, sa propre émission intitulée « Salves d’Or », bénéficiant de plusieurs éditions.

Le général de Gaulle déclare souhaiter ne jamais rater ses émissions; les services de la télévision lui livrent des copies lorsque le général ne peut les suivre[30].

En 1964, il crée son propre label, « Rigolo »[31]; cette société distribue dès lors tous ses disques jusqu'en 1984, ainsi que ceux de quelques autres artistes comme Tiny Yong, Jacky Moulière, Baris Manço, les Bretell's, Jacqueline Boyer ou Audrey Arno

Henri Salvador en 1970 à Toulouse pour la promotion de son film Et qu'ça saute. L'ananas qu'il tient entre ses mains représente, sur l'affiche du film, une bombe.

Fervent Supporter du Paris Saint-Germain depuis le début des années 1970, Henri Salvador possède quatre abonnements à vie au Parc des Princes, depuis l’ère Hechter. Le club étant dans une mauvaise passe financière, Daniel Hechter sollicite ses amis de mettre la main à la poche. En contrepartie de 10 000 francs de dons, Hechter procure un abonnement à vie au Parc, pour tous les matches du club. Henri Salvador en achète quatre[32].

Le , sa femme Jacqueline âgée de 50 ans, meurt d'un cancer. Il sombre alors dans une grave dépression et quitte dans le même temps, celle qui a fait office de manager et de directrice artistique[20]. Son nouvel imprésario Charley Marouani, le convainc de venir quelques jours à Tahiti chez un autre de ses artistes, Jacques Brel; ce séjour lui redonne le goût de la musique[33].

En 1979, il participe au conte musical Émilie Jolie, écrit par Philippe Chatel, fiction télévisée dans laquelle il incarne le conteur et pour laquelle il interprète trois chansons, dont l’une avec Françoise Hardy et la petite Émilie Chatel.

Certains de ses succès sont régulièrement réenregistrés par d'autres artistes, en particulier Le Loup, la Biche et le Chevalier / « Une chanson douce ». Parmi d'autres, la chanteuse Enzo Enzo reprend ce titre en 2007 dans son album destiné aux enfants, intitulé Chansons d'une maman[34].

Entre 1971 et 1975, il participe à plusieurs séries d'émissions de variétés télévisées destinées à la jeunesse, produites sur la Première chaîne de télévision, par Gilbert Richard. Il compose et interprète notamment l'indicatif de son émission du mercredi après-midi, intitulée Papa Tête en l'Air.

Éclipse et rebond

Henri Salvador dans les années 1990, jouant à la pétanque dans la populaire « cité des Oiseaux » à Bagneux.

Sa carrière connaît une éclipse dans les années 1980 et 1990 et le chanteur se consacre alors surtout à la pétanque, dont il devient « plusieurs fois champion de ligue d'Ile de France au jeu provençal »[35]. Il publie un album de bande dessinée sur le sujet, Passion… Pétanque[36] et invente même un modèle de boules métalliques : une première série est commercialisée d’abord par le fabricant JB, puis il dépose trois brevets pour la boule de haute technologie « VMS Plot »[37]. Il se perfectionne au piano durant ces années avec le pianiste-compositeur pédagogue Michel Sogny.

Essentiellement reconnu comme chanteur fantaisiste (alternant de fréquents succès de chansons drôles et de rares succès de chansons douces), ce qu'il regrette parfois, il renoue avec le jazz avec l'album Monsieur Henri enregistré à New York en 1994 et qui est un grand échec artistique et commercial[38].

En 2000, Keren Ann et Benjamin Biolay, grâce au mécénat de Philippe Ulrich, lui offrent l’occasion de revenir au sommet avec son disque Chambre avec vue et son titre phare : Jardin d’hiver. La collaboration avec Benjamin Biolay s’envenime quelque temps plus tard[39] mais n'empêche pas le retour gagnant du crooner jazzy[20].

Dernières années

Henri Salvador en 2006.

Henri Salvador s'est également prêté au doublage de films d’animation, en prêtant sa voix en 1989 au crabe Sébastien dans La Petite Sirène, des Studios Disney. En 2006, à l’occasion de la sortie DVD du film, il réenregistra également les dialogues de sa suite, La Petite Sirène 2 : Retour à l'océan, dialogues confiés à un autre comédien sur la version originale de 2000.

Parolier pour de nombreux artistes, notamment pour Régine, Sheila, il a fait connaître au grand public Keren Ann. Plusieurs musiciens, comme Laurent Voulzy, Gabriel Yared, Eddy Mitchell et Art Mengo, ont composé pour lui.

Son dernier album, intitulé Révérence, sort fin . Il met fin à sa carrière active lors d'un dernier spectacle donné au palais des Congrès de Paris le .

Entre les deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, Henri Salvador a participé à un meeting de soutien à Nicolas Sarkozy[40], au cours duquel il a pris la parole[41] en faveur de son candidat.

En 2007, Henri Salvador célèbre ses 90 ans lors d'un concert anniversaire à Monaco[31].

Mort et obsèques

Tombe d'Henri Salvador au cimetière du Père-Lachaise (division 97).

Il meurt le d’une rupture d'anévrisme à son domicile parisien, au 6, place Vendôme, à l’âge de 90 ans. Sa dernière émission aura été enregistrée quelques jours avant sa mort par Laurent Baffie sur Europe 1 et diffusée le .

Ses obsèques ont lieu le en l'église de la Madeleine à Paris, en présence du président Nicolas Sarkozy et du prince Albert de Monaco. Il est inhumé auprès de sa première épouse Jacqueline au cimetière du Père-Lachaise (97e division), à côté d'Édith Piaf[20]. La date de naissance à l'état civil est bien 1917 et non pas 1918 comme indiqué par erreur sur sa pierre tombale[42].

Discographie

78 tours

Jusqu'en 1951 : label Polydor - À partir de 1952 : label Philips.

  • 1948 : Maladie d'amour / Clopin clopant (réf. 560 039)
  • 1948 : Le Portrait de tante Caroline / Parce que ça me donne du courage (réf. 560 069) (réédité en 1949 réf. 560 116)
  • 1948 : Mon Ange / Tout ça (réf. 560 073)
  • 1948 : Chanson surréaliste / Salvador s'amuse (réf. 560 076)
  • 1949 : Ma Doudou / Un p'tit air dans la caboche (réf. 560 118)
  • 1949 : Bedelia / 24 Heures par jour (réf. 560 119)
  • 1949 : El a diz que tem / Qui sait, qui sait, qui sait (réf. 560 130)
  • 1949 : Son P'tit Bonhomme de chemin / Comme jamais (réf. 560 133)
  • 1950 : Je ne suis pas / Charlot (réf. 560 140)
  • 1950 : Les Maris, les Papas et les Chats / Que si, que no (réf. 560 156)
  • 1950 : Adieu foulard, adieu Madras / Ti Paule (réf. 560 165)
  • 1950 : C'est Noël m'amie / Léger (réf. 560 180)
  • 1950 : C'est le be-bop (Boris Vian) / Saint-Germain des Prés (Léo Ferré) (réf. 560 181)
  • 1950 : Quand je me souviens / Si jolie (réf. 560 182)
  • 1950 : Un clin d'œil / Avec un tout p'tit rien (réf. 560 183)
  • 1950 : Le Marchand de sable / Le Loup, la Biche et le Chevalier (réf. 560 184)
  • 1951 : Enfance de mon cœur / Rebonjour (réf. 560 196)
  • 1951 : Ma Chansonnette / Bon à rien (réf. 560 246)
  • 1951 : La Vie grise (Boris Vian) / Le Scaphandrier(Léo Ferré) (réf. 560 253)
  • 1951 : Ciel de Paris / Monsieur l'bon Dieu (réf. 560 268)
  • 1951 : Tout est tranquille / Le Téléphone (réf. 560 341)
  • 1951 : Dors mon petit ange / Doucement, doucement (réf. 560 342)
  • 1952 : Ma Petite Folie / Ma Petite Jacqueline (réf. 72 106)
  • 1952 : L'Abeille et le Papillon / Je vous aime (réf. 72 109)
  • 1952 : Gade boug'la / Haïti (réf. 72 121)
  • 1952 : En traînant la savate / Quand on s'aime à Paris (réf. 72 158)
  • 1952 : Les Oiseaux et les Rêves / La mort passe (réf. 72 174)
  • 1953 : Elle me donne / Le Petit Indien (réf. 72 191)
  • 1954 : Le Roi du fox-trot / Le Roi des caves (réf. 72 275)
  • 1955 : Margaret / Papa loves mambo (réf. 72 276)
  • 1956 : Qu'ech que ch'est qu'cha / As-tu vu Adèle (réf. 72 292)

45 tours

Henri Salvador a sorti plusieurs dizaines de 45 tours, parmi lesquels :

  • Philips 432.736 : Le lion est mort ce soir / Twist SNCF / Dis, dis, dis / Twist de l'enrhumé
  • Philips 432.828 : Sherry / Le chercheur d'or / Le voyageur / Purée de pommes de terre
  • Philips 432.868 : Retour au porteur / Dis-moi que tu m'aimes / Va-t-en vite mon amour / Minnie, petite souris
  • Philips 432.919 : Monsieur Boum Boum / Sûrs de nous / Grosse fille pleure pas / Cœur brisé à prendre
  • Rigolo 18.717 : Avec la bouche / Madame tristesse / Le petit clown / Zorro est arrivé
  • Rigolo 18.733 : La danse de Zorba / Loin sur les grands chemins / Tant qu'il y aura des filles sur la terre / Sophia
  • Rigolo 18.734 : Le travail c'est la santé / Dis, Monsieur Gordon Cooper / Bouli-bouli / Hula-Hula
  • Rigolo 18.739 : Juanita Banana / Caroline / Soleil blanc / Avant
  • Rigolo 18.741 : Quand faut y aller faut y aller / Je bois à ton souvenir / Socialement parlant / Trois roues à mon chariot
  • Rigolo 10.082 : Petit Lapin / La vallée
  • EP mono Barclay 70141 (1958) accompagné par Quincy Jones et son orchestre : Blouse du dentiste - Moi j'préfère la marche à pied - Trompette d'occasion - Oh! Quand les saints

Albums

  • 1955 : Henri Salvador chante ses derniers succès, Polydor (Le Loup, la Biche et le Chevalier, Maladie d’amour, Clopin-clopant, etc.)
  • 1956 : Henri Salvador alias Henry Cording and his original Rock and roll boys, Philips
  • 1957 : Sous les tropiques, Philips (Adieu foulards, adieu madras, Oh si y avait pas ton père, etc.)
  • 1958 : Dans mon île, Barclay
  • 1959 : Chanté par Henri Salvador, Barclay
  • 1960 : Salvador s’amuse, Barclay (Blouse du dentiste, Gondolier, Moi j’préfère la marche à pied, etc.)
  • 1962 : Succès, Philips/Salvador (Le lion est mort ce soir, Twist SNCF, etc.)
  • 1963 : Henri Salvador, Philips/Salvador (Minnie petite souris, etc.)
  • 1964 : Zorro est arrivé, Rigolo
  • 1965 : Le travail c'est la santé, Rigolo
  • 1967 : Henri Salvador, Rigolo (J’étais une bonne chanson, Enfoncez-vous ça dans la tête, Claire, ma secrétaire, etc.)
  • 1968 : Salvador, Rigolo (Une chanson douce, Quand faut y aller, faut y aller, etc.)
  • 1969 : Henri Salvador, Rigolo
  • 1970 : Chante Boris Vian, Barclay
  • 1972 : Le Petit Poucet, Rigolo
  • 1977 : Salvador 77, Rigolo
  • 1978 : Henri Salvador, Rigolo
  • 1979 : Salvador/Boris Vian, Rigolo
  • 1980 : Salvador en fête, Rigolo
  • 1985 : Henri, Pathé Marconi
  • 1989 : Des goûts et des couleurs, Pathé Marconi
Les Voleurs d’eauJe ne le dirai pasLa Dernière DansePense HenriBlues dingueDonne, donneDes goûts et des couleursOù, quand, commentTu es entrée dans mon âmeDebout dans un hamac.
Qu’ça sauteEn plantant des navetsQu’est-c’que j’aimeLaylaJ’ai dû faire le con quelque partLa Main au culVas-y molloPieds palmésYes or noRock HoquetEnvie de toi.
Jardin d’hiverChambre avec vueJ’ai vuIl fait dimancheLa Muraille de ChineJazz MéditerranéeUn tour de manègeVagabondJe sais que tu saisMademoiselleLe Fou de la reineFaire des ronds dans l’eauAime-moi.
Bonjour et bienvenueIl fait dimancheMa Doudou (avec Laurent Voulzy) – Qu’elle est conMademoiselleMuraille de ChineQuoique l’on fasseJ’ai beaucoup trop envie de toiChiche (avec Bireli Lagrène) – Tu es entrée dans mon âme (avec Bireli Lagrène) – OléoDuke, Basie, LouisAll I really want (avec Lisa Ekhdal) – SyracuseJardin d’hiverLe Loup, la Biche et le Chevalier (Chanson douce)Avec le tempsBonsoir amis
Syracuse - Mais non, mais non - Zorro est arrivé - Une bonn' paire de claques - Faut rigoler - Clopin clopant - C'est pas la joie - Un sacré menteur - Ouais - L'amour - Blues dingue - La jalousie - Tout au fond de mon coeur - Fugue en rires
Ma chère et tendreVousC’était un jour comme les autresLe voyage dans le bonheurToiJ’ai tant rêvéQuand un artisteSans toiAilleursItinéraireTu es venueBormes-Les-MimosasLes Chemins de la nuit (édition limitée) – Dans tes yeux.
La vie c’est la vieMourir à HonfleurDans mon îleCherche la rose (avec Caetano Veloso)L’amour se trouve au coin de la rueTu sais je vais t’aimerJ’aurai aiméItalie (un tableau de maître)D’abordLes amours qu’on délaisseAlléluia ! je l’ai dans la peauLes Dernières HirondellesTu sais je vais t’aimer (avec Gilberto Gil) .
  • 2012 : Tant de temps (album posthume composé de titres inédits enregistrés en 1999 - paru le )[43]
Ça n'a pas d'importanceTant de temps (avec Céline Dion)Une Île sans elleMon AmourUne Belle JournéeQui es-tu ? (avec Hubert Mounier)Paname à La HavaneMes Petites PréférencesÇa leur passera (avec Benjamin Biolay)DoucementSyracuse.

Collaborations

Avec les éditions Walt Disney

Conte musical

  • 1979 : Participation au conte musical Émilie Jolie de Philippe Chatel dans le rôle du Conteur, au milieu de nombreux autres artistes (BMG Ariola PD37338/RCA)

Autres

  • 1983 : Hampton, Salvador, Clark Terry, Moustache et leurs amis jouent Brassens (33 tours Philips 812 386-1)[44].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Doublage

Émissions de télévision

Hommages et distinctions

Hommages

  • En 1987, à l'occasion de la sortie du septième album solo de Michael Jackson, Bad le chanteur américain, le crédite sur son album pour son influence musicale[45]. Michael Jackson invitera ensuite Henri Salvador et sa future épouse Catherine pour le concert de ses 30 ans de carrière au Madison Square Garden à New York, le 7 septembre 2001[46].

Odonymie

Plaque parisienne de la place Henri-Salvador
  • De nombreux espaces culturels porte le nom du chanteur, notamment à Coulaines (Sarthe), à Dugny (Seine Saint-Denis), à La Ravoire (Savoie).

Distinctions

Publications

Notes et références

  1. https://www.bornbadrecords.net/releases/henri-salvador-homme-studio/ Guido Cesarsky : « Henri Salvador, Homme studio. Site Born bad records », consulté le 7 avril 2024
  2. Adaptation de la chanson Along Came Jones du groupe The Coasters qui se moque des cow-boys blancs à la télévision et qui est le tube de l'été 1964. Cf. Bertrand Dicale, Les chansons qui ont tout changé, Fayard, , p. 124.
  3. https://musique.rfi.fr/musique/20061016-salvador-bresilien Fleur De la Haye : « Un Salvador brésilien », sur le site de RFI, publié le 16 octobre 2006, consulté le 10 avril 2024.
  4. https://www.lexpress.fr/culture/musique/henri-salvador_479896.html Gilles Médioni : « Henri Salvador Révérence. 3 raisons d'écouter son album », L'Express, 19 juin 2006, consulté le 10 avril 2024.
  5. https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/14200093-face-b-comme-bossa-lautre-histoire-dhenri-salvador/ Présentation du film « Face B comme bossa, l'autre histoire d'Henri Salvador » sur le site Programmes TV, le 12 février 2023, consulté le 10 avril 2024
  6. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/02/13/01011-20080213FILWWW00583-gilberto-gil-salue-salvador.php « Gilberto Gil salue Salvador », Le Figaro, le 13 février 2008, consulté le 10 avril 2024.
  7. https://www.nouvelobs.com/culture/20080214.OBS0428/henri-salvador-gilberto-gil-salue-un-chantre-de-la-bossa-nova.html « Henri Salvador : Gilberto Gil salue "un chantre de la bossa nova" », Le Nouvel Obs, le 14 février 2008, consulté le 10 avril 2024.
  8. https://www.france.tv/france-4/face-b-comme-bossa-l-autre-histoire-d-henri-salvador/5362953-emission-du-mercredi-8-novembre-2023.html « Il fut en outre un des inspirateurs fortuits de la bossa nova à la fin les années 50. », sur le site France TV, le 8 novembre 2023, consulté le 10 avril 2024.
  9. Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comolli, Dictionnaire du Jazz, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1379 p. (ISBN 2-221-07822-5)
  10. Céline Fontana, La chanson française, Hachette pratique, , p. 236
  11. Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Qui est qui en France, J. Lafitte, , p. 1533
  12. Bertrand Dicale, « Henri Salvador, la voix du bonheur », sur Le Figaro,
  13. Son frère recevra le Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros en 1947 pour Hey-ba-ba-re-bop avec l’orchestre d’André Ekyan. Cf. L'intégrale André Salvador édité par Frémeaux & Associés, .
  14. https://www.radiofrance.fr/francemusique/10-petites-choses-que-vous-ne-savez-peut-etre-pas-sur-henri-salvador-4469206 Nathalie Moller : « Henri Salvador : 10 (petites) choses que vous ne savez (peut-être) pas sur le chanteur et compositeur », publié le 17 juillet 2017, France Culture, consulté le 11 avril 2024.
  15. Jean-Marie Périer, Enfant gâté, Paris, Éditions XO, , 179 p. (ISBN 2-84563-048-4).
  16. « Jean-Marie Périer, fils de… » par Daniel Rondeau, L'Express, .
  17. « Star Henri Salvador s'est marié », Le parisien,‎ (lire en ligne)
  18. Introduction de l'historien Jean-Pierre Meunier dans le CD L'intégrale André Salvador, édité par Frémeaux & Associés, .
  19. L'école n'est obligatoire que jusqu'à 13 ans à cette date.
  20. a b c d e f et g Laurent Delahousse, Un jour, un destin : « Henri Salvador, affaires de famille », documentaire diffusé sur France 2, le , h 29 min.
  21. « Roland Paterne », sur Alrmab (Encyclopédie de la musique tradionnelle aux Antilles-Guyane par Aude-Anderson Bagoe)
  22. Denis Martin et Olivier Roueff, La France du jazz : musique, modernité et identité dans la première moitié du XXe siècle, Éditions Parenthèses, , p. 72.
  23. Un rire éternel, à Rio de Janeiro, in Le Monde, , page 27.
  24. Piano ma non solo, Jean-Pierre Thiollet, Anagramme éditions, 2012, p. 80 (ISBN 978-2-35035-333-3).
  25. (en) Larry Portis, French Frenzies: A Social History of Pop Music in France, Virtualbookworm Publishing, p. 125 (ISBN 1589395476).
  26. Site gallica.fr, présentation du disque vinyle « Rock-Hocquet », consulté le .
  27. Reproductions des disques :http://www.magasinpittoresque.be/disques/45-tours-henri-salvador.htm
  28. À ne pas confondre avec la chanson interprétée par Maurice Chevalier intégrée dans le film Disney.
  29. Adaptation de la chanson Shame, Shame, Shame de Shirley & Co, titres deux sortis en 1974.
  30. Par Propos recueillis par Alain Grasset Le 14 février 2008 à 00h00, « De Gaulle ne ratait aucune de ses émissions ! », sur leparisien.fr, (consulté le )
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  37. VMS pour Vartan, Marle, Salvador, en référence à la société créée en 1995 par Monsieur Vartan Barberian (ingénieur franco-arménien), Monsieur Marles (fondateur du groupe Marle) et Henri Salvador, spécialisée dans la fabrication de boules haut de gamme et au design original. Cf. « Découvrez l’histoire de la boule MS Tortue », sur gazette-petanque.com, .
  38. Louis-Jean Calvet, Cent ans de chansons française, Archipel, , p. 307.
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  44. https://www.discogs.com/release/4650915-Hampton-Salvador-Clark-Terry-Moustache-Hampton-Salvador-Clark-Terry-Moustache-Et-Leurs-Amis-Jouent-B
  45. Site lepoint.fr, article de Mathieu Alterman "Il y a 30 ans, Michael Jackson publiait Bad, l'album de tous les défis".
  46. Site jesuismusique.com page "Henri Salvador de A à Z".
  47. Décret du 9 avril 2004 portant promotion (lire en ligne)
  48. « Salvador, précurseur de la bossa-nova », dans Henri Salvador fait sa “Révérence”, France 3 (lire en ligne).
  49. « Un rire éternel à Rio de Janeiro », Le Monde,‎ , p. 27.
  50. https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/musique/cetait-sa-tour-divoire-son-refuge-la-grande-histoire-du-petit-studio-dhenri-salvador-09-05-2021-T3OXQ3Z6RNE7DAJD4QIILZ4L2Y.php Éric Bureau : « C’était sa tour d’ivoire, son refuge : la grande histoire du petit studio d’Henri Salvador », Le Parisien, publié le 9 mai 2021, consulté le 12 avril 2024
  51. Thomas-Diego Badia, « Une place Henri-Salvador inaugurée par la mairie de Paris », Outre-mer 1re,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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