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Il est l'une des figures de la géographie de la deuxième moitié du XXe siècle. Fondateur du GIP RECLUS (Réseau d'étude des changements dans les localisations et les unités spatiales), un réseau d'équipes de recherche qui a produit des analyses importantes sur les dynamiques du territoire, à l'échelle nationale et européenne.
Il est aussi à l'origine d'une Géographie Universelle, en dix volumes, qui reprennent les questionnements de la géographie de Brunet, et mobilisent notamment les chorèmes, mode de représentation de l'espace qu'il a développé au cours de sa carrière.
Né à Toulouse, Roger Brunet y poursuit des études supérieures à l'université. Il est reçu major à l'agrégation de géographie en 1953[1], et soutient sa thèse de doctorat d'État sur « Les campagnes toulousaines » et une thèse complémentaire sur « Les phénomènes de discontinuité en géographie » en 1965.
Roger Brunet rejoint ensuite Paris, où il devient directeur de recherche au CNRS, directeur du Centre de documentation des sciences humaines et du laboratoire Intergéo (1976-1981).
Conseiller ministériel
Entre 1981 et 1984, il est conseiller technique au cabinet du ministre de la Recherche et de la Technologie (Jean-Pierre Chevènement puis Laurent Fabius), chargé des Sciences de l'Homme et de la Société, puis chef du département des Sciences de l'homme et de la société au ministère de la Recherche.
Fonctions de conseil
Présidences :
CEIBAP (Centre d'études inter-universitaire du Bassin parisien)
CELAM (Comité d'étude et de liaison pour l'aménagement de la Marne)
Comité scientifique du laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France
Grand Colloque de Prospective du ministère de la Recherche sur la Géographie (1990)
Association pour la Fondation Sud
Nominations ou élections :
Comité consultatif des Universités
Comité national de la Recherche scientifique
diverses Commissions du Plan
Commission Diderot
Conseil national de l'Information géographique
Conseil national de la Statistique
Conseil d'administration et Commission des Sciences humaines de l'ORSTOM
Il est aussi particulièrement célèbre pour avoir été au cœur du développement d'une nouvelle méthode de représentation schématique de l'espace, les chorèmes, dans les années 1980. Il est d'ailleurs l'inventeur de ce néologisme. Après avoir été largement utilisée, même dans l'enseignement secondaire, la chorématique est aujourd'hui moins répandue et de plus en plus critiquée. Grâce à ces chorèmes, il modélise la dorsale européenne et met en avant l'impact économique et géographique de l'axe rhénan sur les directives politiques des pays de l'Europe occidentale.
Il a lancé vers 2000 la création du site web appelé « Trésor des régions », site qui décrit pour la France l'ensemble des régions, départements, villes et conurbation, ou autres lieux remarquables. Cette vaste base de données rédigée de sa main a été achevée en 2010. Pour cela il s'est appuyé sur ses expériences antérieures : il avait en 1972-1974 publié aux éditions Larousse Découvrir la France, puis dans les années 1980 il avait lancé le projet, au sein du GIP RECLUS, d'une « base de données mondiale des localisations qui changent ».
Dans Géographes, génération 1930, à propos de Roger Brunet, Paul Claval, Olivier Dollfus, François Durand-dastès, Armand Frémont, Fernand Verger, Presses Universitaires de Rennes, collection Espace et territoires, 2009, 228 p., préface de Marie-Claire Robic, on trouvera une mise en perspective de sa vie professionnelle au sein des collègues proches de la revue Espace géographique, ainsi qu'un choix personnel au sein de ses propres écrits.
Son collègue Yves Lacoste le décrit comme « un bon géographe » « dont l'idéologie marxiste allait étrangement dans le même sens que l'influence américaine... Il cherchait à trouver partout dans les formes d'organisation humaine, un panthéon de figures géométriques », les chorèmes. Lacoste avance que Brunet « détestait la géographie physique et préférait l'abstraction pure », ce qu'il dénonce comme une vanité[2].