Hermaville est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Hermavillois.
La commune fait partie de la communauté de communes des Campagnes de l'Artois qui regroupe 96 communes et compte 33 141 habitants en 2021.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
La superficie de la commune est de 6,32 km2 ; son altitude varie de 85 à 142 m[1].
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].
Pour des articles plus généraux, voir Climat des Hauts-de-France et Climat du Pas-de-Calais.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saulty à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 899,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Pour un article plus général, voir Paysage en France.
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[9]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[10].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : le bois d'Habarcq et ses lisières. Le bois d’Habarcq constitue l’un des rares boisements de ce territoire. Cette ZNIEFF présente un intérêt géologique par la succession de couches géologiques, passant par la craie du Sénonien, les sables Landéniens et les limons de plateau[11].
L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées[12].
Au 1er janvier 2024, Hermaville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,6 %), prairies (10,4 %), zones urbanisées (7,4 %), forêts (0,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Harmavilla (1119) ; Harmavile (XIIe siècle) ; Haimeri villa (1226) ; Haimervilla (1226) ; Harmarvilla (1240) ; Harmarville (1261) ; Hamarville (1342) ; Harmaville (1445) ; Hermarville (1469)[18].
Selon Maurits Gysseling, le toponyme actuel remonterait à *Harimǣri villa « la ferme de Harimǣr ». Ce nom d'homme germanique Harimǣr peut se décomposer en hari « armée » et mǣri « fameux »[19].
Paronymie fortuite avec Hermeville (Seine-Maritime, Hermodi villa fin XIIe siècle).
Pendant la Première Guerre mondiale, en mai 1915, le 20e Corps d'armée avait établi son quartier général à Hermaville[20].
En 1915, à différents moments de l'année, la commune, de même que celle d'Izel-lès-Hameau, voisine, a servi de lieu de cantonnement à des troupes engagées sur le front de l'Artois (le front passait dans la région de Lens-Vimy-Arras)[21].
Le 21 mai 1940, au cours de la bataille de France, quatre civils (dont une femme handicapée de 78 ans dans son lit) et plusieurs maisons et fermes incendiées par la 3e Panzerdivision SS Totenkopf[22].
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais[23].
La commune est membre de la communauté de communes des Campagnes de l'Artois[23].
La commune est rattachée au canton d'Avesnes-le-Comte[23].
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais[24].
La commune fait partie des villages labellisés Village Patrimoine[30], qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).
La commune est labellisée « 1 fleur » au concours des villes et villages fleuris[31].
Les habitants sont appelés les Hermavillois[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2021, la commune comptait 535 habitants[Note 4], en diminution de 2,9 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 274 hommes pour 261 femmes, soit un taux de 51,21 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
L'église d'Hermaville possède une flèche à crochets, comme certaines églises de communes voisines : Béthonsart, Savy-Berlette, Écoivres, Mingoval, Habarcq, Servins, Camblain-l'Abbé.
L'église est l'une des plus importantes du Ternois, reconstruite en 1782 dans le style classique, elle a conservé la tour-porche datée de 1659.
Les armes de la ville se blasonnent ainsi :
De sable aux trois coquilles d'argent.
Le blason d'Hermaville tire probablement son origine de celui de son seigneur, Antoine du Bois de Hoves[41], né en 1623 à Douai et décédé le 24 mai 1703 dans la même ville, seigneur d'Haucourt, de Lassus, d'Hermaville, de la Mouvardrie, du Londicq, de Duisans et de la baronnie de Fosseux, et dont les états de service sont les suivants[42] :
Le blason d'Antoine du Bois de Hoves, d'azur à trois coquilles d'argent, est en effet fort similaire. La présence de la coquille, traditionnellement assimilée à Saint-Jacques-de-Compostelle, est en général liée au fait que la personne, ou l'un de ses ancêtres, ayant cheminé jusque la cité jacquaire, a par la suite ajouté ce symbole au blason familial. Cela ne signifie pas forcément que la commune figurait sur les chemins de Saint-Jacques[43].
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Ouvrages consultables aux archives départementales du Pas-de-Calais[44] :
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