En second lieu, l'éloignement des principales métropoles françaises et en particulier de Paris, couplé à son attractivité touristique, expliquent le trafic aérien élevé du département, qui compte deux des 25 aéroports les plus fréquentés de France.
Enfin, l'ouest du département est couvert par l'une des autorités organisatrices de la mobilité au ressort territorial le plus vaste de France : des transports en commun urbains sont ainsi organisés sur un territoire de près de 3 000 km2.
Les deux axes autoroutiers principaux du département sont l'autoroute A63, qui relie Bordeaux à la côte basque et à l'Espagne, et l'autoroute A64, qui relie la première au niveau de Bayonne à Pau et Toulouse. La première, qui cumule trafic international, trafic national ou régional et trafic local au sein de l'agglomération du Pays basque, accueille jusqu'à 69 000 véhicules par jour sur son tronçon le plus chargé ; la seconde a un trafic de 17 000 à 38 000 véhicules/jour selon les sections dans le département[2]. En revanche, l'autoroute A65, ouverte en 2010 entre Langon et Pau, avait un trafic de seulement 5 700 véhicules/jour deux ans après son ouverture[3].
Les autres axes routiers du département ont une vocation régionale ou locale. La route nationale 134, qui franchit les Pyrénées par le tunnel routier du Somport, dans le prolongement de l'autoroute A65, constitue un axe transfrontalier très peu fréquenté par rapport à l'axe littoral ; elle est essentiellement utilisée pour des trajets de moyenne distance entre la Nouvelle-Aquitaine et l'Aragon.
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
La RN 132 était en tronc commun avec la RN 10 de Saint-Geours-de-Maremne à Bayonne. Le tronçon Cambo-les-Bains - Saint-Jean-Pied-de-Port a été renommé RN 618 dans les années 1950, puis déclassé dans les années 1970 en RD 918. Le tronçon restant entre Bayonne et Cambo-les-Baisn est déclassé dans les années 1970 en RD 932.
Route nationale créée à la fin du XXe siècle sur un ancien tronçon de la RN 132, pour relier l'A63 aux centres de Bayonne et Anglet. Déclassée en 2006 dans la voirie communale sous le nom de boulevard d'Aritxague.
« Route des Pyrénées » créée dans les années 1930. Elle possédait plusieurs troncs communs avec d'autres routes nationales ; le tronçon Cambo-les-Bains - Saint-Jean-Pied-de-Port était nommé RN 618 jusqu'aux années 1950. Déclassée dans les années 1970 en RD 918.
Les Pyrénées-Atlantiques sont desservies par le réseau des cars régionaux Nouvelle-Aquitaine, qui compte une quinzaine de lignes régulières dans le département. Ce réseau ne dessert que la moitié est du département : en effet, le territoire de la communauté d'agglomération du Pays Basque, qui couvre près de 40% du département, est desservi par le réseau Txik Txak (qui relève juridiquement du transport urbain, voir ci-dessous).
La Compagnie du Midi, disposant d'un réseau à fortes rampes, éloigné des gisements de charbon mais proche de la ressource hydroélectrique, électrifie la totalité de son réseau dans les Pyrénées-Atlantiques entre les années 1910 et le début des années 1930, alors que la traction électrique est encore absente dans une grande partie du pays. Son réseau d'intérêt général sera toutefois touché comme les autres par des fermetures nombreuses entre les années 1940 et les années 1970. La plus emblématique est celle de la ligne de Pau à Canfranc (frontière) : les trains ne franchissent plus le tunnel du Somport depuis le déraillement d'un train en 1970, la ligne étant limitée à Oloron. De nombreux acteurs locaux militent pour la réouverture de cette ligne, qui est partiellement effective depuis 2016 jusqu'à Bedous.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire à son apogée en 1928.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
Les principales gares de voyageurs sont celles de Bayonne et Pau, avec une fréquentation annuelle respective de 948 000 et 838 000 voyageurs en 2019 ; suivent Biarritz, Saint-Jean-de-Luz - Ciboure et Hendaye, avec une fréquentation annuelle entre 300 000 et 600 000 voyageurs en 2019[4].
Ligne électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, à double voie de Toulouse à Puyoô et à voie unique entre Puyoô et Bayonne.
L'Adour est navigable sur son tronçon basque. Toutefois, son faible gabarit et l'absence de liaison avec d'autres voies navigables explique que son trafic soit faible en amont des installations du port maritime de Bayonne.
Transport aérien
Les Pyrénées-Atlantiques possèdent deux aéroports parmi les 25 plus fréquentés de France : l'aéroport de Biarritz-Pays basque (1 066 000 passagers en 2019) et l'aéroport de Pau-Pyrénées (606 000 passagers en 2019 [5]). Le premier est relié à de nombreux aéroports français et européens, surtout en saison ; le second a une desserte essentiellement nationale.
Depuis sa création en deux temps (2019 puis 2022), le réseau Txik Txak du Syndicat des mobilités Pays Basque - Adour est un des plus vastes réseaux urbains de France — urbain d'un point de vue administratif, car en pratique une grande partie des dessertes proposées présentent un caractère interurbain. Il est issu de la fusion de plusieurs réseaux préexistants :