Un premier, au nord de la ville, près de la rue Montpensier, accompagné du percement d'une large avenue et la création d'un vaste programme immobilier reprenant les lignes architecturales de la place Gramont.
Un second, en remplacement de l'espace occupé par la place de la Monnaie, où les bâtiments au sud de celle-ci, ainsi que les abattoirs, sont alors voués à la démolition.
Et enfin, un troisième et dernier projet le long du gave, non loin de la ville de Bizanos. Le troisième projet est retenu à la suite de nombreuses pétitions de la population paloise, alors fort investie dans le projet.
La section orientale de la ligne est alors mise en service le [4].
La Compagnie, par souci d'économie fait construire une petite gare de fortune, provisoire, entièrement en bois, à la grande déception des Palois. Dans une lettre datée du , adressée au directeur de la Compagnie, le maire Patrice O'Quin, se plaint alors de l'état précaire de l'édifice, par ces quelques mots :
« On n'y gelait pendant l'hiver, on y était inondés durant les pluies et on y étouffait durant les chaleurs. Je vous avoue ainsi, que j'en n'ai souffert quelquefois personnellement. J'ai entendu un médecin distingué, dire devant moi, que si la compagnie avait voulu asphyxier les voyageurs et surtout les employés qui y sont à poste fixe, elle ne s'y serait pas prise autrement. »
Malgré quelques modifications et la construction d'une halle de marchandises, la Compagnie se refuse à la construction d'un édifice définitif, ne sachant alors, pas la rentabilité future de la ligne, qui plus est, non achevée à ce moment-là.
Il faut alors attendre la mise en service de la section centrale[5] entre Lourdes et Pau, le [6] pour que la gare soit enfin reconstruite en dur la même année.
En 2019, la ville annonce la réhabilitation de la gare et de la halle Sernam, pour une livraison prévue début 2024[7]. À l'occasion de ces travaux, la gare retrouve notamment son apparence originelle par la démolition des deux ailes construite au début du XXe siècle.
Le nouveau pôle d'échange multimodal de la gare de Pau, voyant le jour après les travaux de réhabilitation du parvis, a ouvert le 10 juillet 2023. Il met notamment à disposition un dépose-minute, le terminus de la ligne Fébus et une promenade le long de la berge de l'Ousse[8].
Architecture
Dans son état initial, la gare est alors un long bâtiment de 115m de long par 14m de large, auquel s'ajoute, côté voies, une grande halle munie de larges verrières. Sur la façade nord donnant sur la cour, un long promenoir couvert de marquises, court le long de la façade, ce terminant de part et d'autre par deux pavillons. Au centre s'élève un portique à trois arcades, formant un péristyle, à l'origine, ouvert sur l'extérieur. Celui-ci est orné d'un fronton à décor de feuilles de chêne, supportant une horloge. Le fronton supporte également les armes couronnées des villes de, Toulouse à gauche, de Bayonne à droite, au centre celles de la ville de Pau.
En 1907, la gare se voit agrandie par l'ajout de deux ailes latérales, destinées à accueillir, à l'ouest un buffet, et à l'est, un nouveau service de messagerie.
L'aile est, est doublée dans sa largeur durant les années 1930, et une vaste halle attribuée à la Sernam, est également construite en même temps.
Les deux ailes, sont détruites, en 2021 dans le cadre du projet de réhabilitation du parvis de la gare, laissant place à un espace plus vaste à la circulation des transports palois[9].
Service des voyageurs
Accueil
Gare de la SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare « Accès Plus » disposant d'aménagements, d'équipements et de services pour les personnes à la mobilité réduite[10].
Un pôle d'échanges multimodal a été mis en service en sur le parvis de la gare. Il permet de faciliter l'intermodalité en réunissant différents modes de transports sur un même lieu[11].
Cet article ou cette section contient des informations sur un projet ferroviaire.
Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les évènements approchent.
Un projet de passerelle au-dessus des voies a été présenté début [13]. Elle doit permettre d'améliorer l'accessibilité de la gare pour les personnes à mobilité réduite.
Fréquentation
En 2007, la gare est fréquentée par 1 024 284 voyageurs[14].
De 2015 à 2023, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[15]. :
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
Voyageurs seuls
806 310
760 097
830 486
725 078
837 523
621 116
961 429
1 234 139
1 275 571
Voyageurs et non voyageurs
1 007 888
950 121
1 038 108
906 347
1 046 903
776 395
1 201 786
1 542 674
1 594 464
Lieu de mémoire
Hommages aux soldats et cheminots morts pour la France durant les deux Guerres.
↑François Palau, Maguy Palau, Le rail en France : 1858-1863 F. et M. Palau, 2001, p. 184 extrait (consulté le 26 novembre 2011).
↑France, comité des travaux historiques et scientifiques, Actes du Congrès national des sociétés savantes : Section d'histoire moderne et contemporaine, Volume 83, Impr. nationale, 1958, p. 394 extrait (consulté le 26 novembre 2011)
↑Site christophe.lachenal.free.fr, Gare SNCF de Tarbes : historique lire (consulté le 21 novembre 2011.
Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-44-0), « [650/2] Montrejeau - Pau, [650/3] Pau - Bayonne et [664/1] Pau - Bedous », p. 46-47 et 53.