Sur le plan historique et culturel, Sendets fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
La commune est drainée par le Luy de Béarn, l'Ousse des Bois, la Courrège, le ruisseau de Quinda, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Luy de Béarn, d'une longueur totale de 76,6 km, prend sa source dans la commune d'Andoins et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy à Gaujacq, après avoir traversé 30 communes[8].
L'Ousse des Bois, d'une longueur totale de 32,3 km, prend sa source dans la commune de Limendous et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Denguin, après avoir traversé 13 communes[9].
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[10].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 197 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bénéjacq à 13 km à vol d'oiseau[13], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 244,1 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Au , Sendets est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pau[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[21],[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (81,7 %), zones urbanisées (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Lieux-dits et hameaux
Borde de Nougé ;
Marque Darre ;
Marque Debat ;
Marque Dessus ;
Prat ;
Sarthou.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par la route départementale 38.
Transports urbains
Sendets est desservie par le réseau de bus Idelis :
Gan — Mairie ↔ Idron — Domaine du Roy / Sendets — Mairie
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[28]. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[29].
Toponymie
Le toponyme Sendets apparaît sous les formes Sendeds et Sendez (XIIe siècle[30] pour ces deux formes, cartulaire de Morlaàs),Sendegs et Scendetz (respectivement 1385[30] et 1402[30], censier de Béarn[31]) et Saint-Detz (1675[30], réformation de Béarn[32]).
Pour Michel Grosclaude, le nom de la commune vient probablement d'un nom d’homme basco-aquitain Sende et du suffixe basco-aquitain –tz.
On trouve à Sendets une motte féodale, construite sur un tumulus protohistorique appelée castéra de Lahitau ou de Larouturou, ainsi qu’un camp militaire de petite dimension répertorié sur la carte de Cassini.
XIIe siècle
Le nom de Sendetz apparaît pour la première fois dans le cartulaire de Morlaàs. On y trouve deux citations :
Cens dû au prieuré de Sainte-Foi par Jean, fils de Durand Arsivus de Sendetz (page 44. XXXIII) ;
un Vilemo de Sendetz vend une terre aux moines de Sainte-Foi (page 51. XXXVIII).
Scendetz : 13 feux, au censier, à la fin du siècle.
XVIe siècle
En 1549, Scendetz compte 14 feux au censier.
XVIe au XVIIIe siècle
Sendets est alors un fief noble du Béarn. Le posséder donne droit d’entrée aux États du Béarn (parlement fondé à la mort de Gaston Fébus qui au cours des siècles avait acquis des pouvoirs étendus).
Isaac de Navailles le reçoit en héritage de son père Jean de Navailles, syndic du Béarn, et est admis aux États le .Mais cette succession est annulée l’année suivante et c’est Pierre de Navailles, son fils, qui finalement en hérite. Il est reçu aux États du Béarn, le .
À la fin du XVIIe siècle, Sendetz compte vingt-six feux et cent-neuf âmes.
En 1718, Sendets est propriété de Louis de Lorraine, duc de Pons. La seigneurie de Sendets est vendue, avec celle d’Ousse à Raymond de Perpignaà, secrétaire du roi au Parlement de Navarre. Le nouveau seigneur est reçu aux États le . Il transmet sa charge à son fils M. de Perpigna qui est reçu le . Fils et héritier du précédent, Joseph de Perpignaà conseiller au parlement de Navarre est reçu le . C’est lui que la Révolution chasse de Sendets en 1789.
le syndicat intercommunal pour la construction et le fonctionnement du C.E.S. de Bizanos ;
le syndicat mixte d'eau et d'assainissement de la vallée de l'Ousse.
Jumelages
Alfajarín (Espagne) depuis 1994[34]. Il s'agit d'un jumelage collectif unissant du côté français les communes d'Idron, Ousse et Sendets à la commune espagnole d'Alfajarín.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
Les vestiges d'un ensemble fortifié[39] dit Castéra, datant du haut Moyen Âge, témoignent du passé ancien de la commune.
On trouve, au lieu-dit Borde de Nougé, une croix de chemin[40] répertoriée par le ministère de la Culture.
Sendets présente un ensemble de maisons et de fermes[41] anciennes des XVIIIe et XIXe siècles.
Patrimoine religieux
L'église Notre-Dame[42] fut détruite vers 1853 et remplacée, à cette même époque, par l'église de l'Assomption-de la-Bienheureuse-Vierge-Marie[43].
Équipements
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Personnalités liées à la commune
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Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[17].
↑La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pau comprend une ville-centre et 54 communes de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )