Le tramway de Lille est un projet de tramway dans la Métropole européenne de Lille, venant s’ajouter au tramway du Grand Boulevard reliant Lille à Roubaix et Tourcoing depuis 1909. Sa mise en service complète devrait intervenir « à l’horizon 2035 »[1]. Le projet actuel s’inscrit dans un ensemble de 27 nouvelles liaisons de transports proposées par le Schéma directeur des infrastructures de transports de la MEL de [2].
Prémices du projet
Le projet d’extension du réseau de transports en commun de la MEL est ancien, et découle notamment de l’abandon du projet de lignes 3 et 4 du métro, faute de moyens, dans les années 1990 et 2000.
Lignes du projet inscrit dans le SDIT de juin 2019
Le projet actuel, validé par le conseil métropolitain de la MEL en , propose 5 lignes[2],[5] dont la nomenclature semble provisoire étant donné que des prolongements de lignes de Tramway du Grand Boulevard et de Liane (B.H.N.S.) déjà existantes obtiennent un numéro propre dans le SDIT. Ces 5 lignes reprennent en grande partie des projets abandonnés par le passé, notamment ceux des lignes 3 et 4 du métro.
Cette ligne (Roubaix−Hem) devrait prolonger la C depuis son terminus méridional jusqu’au centre d’Hem, non loin de l’arrêt de bus Elsa-Triolet[6]. Elle offrirait donc une correspondance avec les lignes C et R prolongée[a] au niveau de Galon-d’eau, son terminus nord. Son tracé exact n’a pas encore été communiqué à la presse[6].
Ligne M
La ligne M doit relier Lille à Wattignies[5], reprenant la partie sud du tracé de la première ligne du projet d’Éric Quiquet (voir plus haut), mais aussi de la ligne 3 du métro, qui ne fut jamais construite.
Le 16 décembre 2022, la MEL a annoncé que Seclin ne serait plus desservie par cette ligne après des études complémentaires faites par la Commission nationale du débat public, Sébastien Leprêtre, vice-président aux transports à la MEL et maire de La Madeleine justifie cette décision par rapport au faible intérêt financier que représenterait cette ligne et le doublon qu'elle ferait par rapport à la ligne de TER entre Wattignies et Seclin.
La ligne S (Lille−Wambrechies) vise à remplacer à la fois la partie nord de la ligne 3 du métro, jamais construite, et celle de la première ligne du premier projet de tram-train. En cela, elle est donc complémentaire de la ligne M, avec qui elle partage un tronc commun entre Lille-Europe ou Lille-Flandres et le pont Royal[5].
En plus de ces nouvelles lignes de tramway, le SDIT définit d’autres projets concernant le tramway.
Prolongement de la ligne R à Wattrelos
Afin de réparer l’abandon de la ligne 4 du métro, qui avait mis l’est de l’agglomération à la marge des réseaux de transports, la ligne R du tramway déjà existant sera prolongée jusqu’à Wattrelos[a],[5]. Le prolongement devrait offrir une correspondance avec les lignes C et F au niveau de l’actuel arrêt de bus de Roubaix−Galon-d’eau. Un nouveau prolongement vers la gare de Herseaux, en Belgique, est inscrit dans le SDIT[5], mais n’est évoqué ni par la presse ni par la mairie de Wattrelos[6], ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une tranche ultérieure.
Cette liaison, que le SDIT appelle « liaison U », pourrait être réalisée sous la forme d’un tramway (qui viendrait s’ajouter aux lignes déjà prévues) ou d’un bus à haut niveau de service[8]. La ligne U doublerait alors la S avec laquelle elle serait en correspondance au gares de Marquette et de Wambrechies.
Calendrier
Le SDIT de prévoit une mise en service complète de l’ensemble des infrastructures évoquées « à l’horizon 2035 »[2]. Sébastien Leprêtre, vice-président de la MEL chargé des transports publics, a précisé par la suite (fin 2020) qu’« il n'y aura[it] pas le début du commencement d'une nouvelle ligne de tramway pendant ce mandat [de 2020 à 2026] »[9], la priorité étant donnée aux autres infrastructures prévues par le SDIT, et la durée nécessaire à la gestation du projet étant « généralement de sept ans », toujours selon M. Leprêtre[9]. Cela laisse donc entrevoir une mise en service au début des années 2030.