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Le nom du Vexin, jadis Veuguessin, est issu du bas latin Veliocassinus, dérivé du nom du peuple gaulois des Véliocasses, voisins des Carnutes et des Sénons, dont il constituait le territoire avec pour chef-lieu Rouen et qui est devenu un diocèse, voisin de ceux de Chartres et de Sens. Le pagus Veliocassinus va donner naissance au pays du Vexin ayant sa coutume et à sa tête un comte. Au IIIe siècle, saint Nicaise, fondateur de l'évêché de Rouen, évangélise le Vexin, et sera martyrisé en 286 à Saint-Clair-sur-Epte[1].
Le Vexin est aux XIe et XIIe siècles, l'enjeu capital entre le duché de Normandie et le royaume de France. Aucune terre ne sera autant disputée entre les deux états[2]. Le duc de Normandie, Robert le Libéral (c. 1010-1035), avec l'appui du capétien Henri Ier repousse les limites du duché de Normandie jusqu'à l'Oise et annexe la partie du Vexin français, mais dès la minorité de Guillaume le Bâtard ce territoire est reperdu. Guillaume, tentera à la fin de son règne de le reprendre, ce qui lui coûtera la vie, blessé accidentellement lors de l'incendie de Mantes, il meurt à Rouen le [2].
Cependant, le Vexin français a toujours dépendu du diocèse de Rouen, dont l'archevêque est primat de Normandie, et ce, jusqu'à la Révolution française. En effet, la répartition et la limite des diocèses se sont calquées sur le cadre administratif romain qui lui-même reprenait les limites territoriales des peuples gaulois. Rouen étant jadis la civitas des Véliocasses, c'est-à-dire la « capitale du Vexin » est naturellement devenue siège de l'évêque métropolitain au moment de la christianisation.
Pourtant, après la formation du duché de Normandie, l'importance donnée au pagus Rotomagensis, l'actuel Roumois, va exclure Rouen et sa région du pagus Veliocassinus pour l'inclure dans cette nouvelle entité, alors même que paradoxalement le Vexin reste dans le diocèse de cette ville. Ces adaptations au haut Moyen Âge sont courantes, comme on peut le voir par exemple avec Boulogne-sur-Mer, détaché du diocèse de Thérouanne.
↑Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN978-284673-215-4), p. 15.