La commune de Chaufour-lès-Bonnières se trouve dans le nord-ouest des Yvelines à la limite du département de l'Eure, à environ 20 kilomètres à l'ouest de Mantes-la-Jolie, sous-préfecture, et à 60 km environ au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. Bonnières-sur-Seine, chef-lieu de canton, se trouve à environ sept kilomètres à l'est.
Les limites communales de Chaufour-lès-Bonnières et celles de ses communes adjacentes.
Il n'existe aucun cours d'eau permanent sur le territoire communal.
Voies de communication et transports
Au plan des communications, la commune est traversée dans le sens est-ouest par la route nationale 13 (Paris - Cherbourg) qui passe au nord du village.
L'autoroute A13 (autoroute de Normandie) traverse le territoire communal près de sa limite nord. L'échangeur autoroutier, dit de Chaufour-lès-Bonnières, se trouve en fait dans la commune voisine de La Villeneuve-en-Chevrie, à 1,5 km à l'est du village, à l'intersection avec la RN 13.
Les relations locales sont assurées par la route départementale 52 orientée nord-sud, qui relie la commune vers le nord à Blaru et Vernon et au sud à Cravent, et par la voirie communale qui rejoint Villegats et Lommoye.
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 86,6 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 3,02 % d'espaces ouverts artificialisés et 10,38 % d'espaces construits artificialisés[1].
Avec un peu plus de 300 hectares, environ un tiers de la moyenne départementale (872 hectares), Chaufour-lès-Bonnières est une des plus petites communes des Yvelines. Elle s'étend sur environ 1,5 km dans le sens est-ouest et 2,5 km dans le sens nord-sud.
Le territoire communal est très majoritairement rural, à près de 90 %, tandis que l'espace urbain construit représente moins de 10 % de la superficie totale.
L'espace rural, composé de champs ouverts (paysage d'« openfield »), est partiellement boisé dans le quart nord-ouest du territoire. Les bois couvrent environ 20 hectares.
L'espace urbain est composé exclusivement d'habitations individuelles. Cet habitat est groupé dans le bourg autour de l'église, ce noyau ancien s'étant étendu jusqu'à la route nationale 13 qui passe immédiatement au nord.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 670 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Chaufour-lès-Bonnières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Chantfour en 1281, Calidus Furnus en 1290[12], Chaufourt en 1793, Chaufour en 1801, Chaufour-lès-Bonnières en 1886[13].
En français, la préposition « lès » signifie « près de ». D'usage vieilli, elle n'est guère plus rencontrée que dans les toponymes, plus particulièrement ceux de localités. lès-Bonnières signifie, ici, « près de Bonnières-sur-Seine ».
Histoire
Au mois de juin 1940 eurent lieu à Chaufour des combats à la suite de l'importante avancée allemande de ce printemps. Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4e RTT) venant de Bonnières entre à Chaufour sous les obus et les balles ennemies. Le capitaine Ablard commandant le 4e régiment de zouaves qui s'était replié dans le village reçoit donc le renfort du 4e RTT Chaufour se trouve pris dans la journée du 11 juin sous de violents bombardements ennemis[pas clair], de nombreux soldats français sont touchés. Le capitaine Ingrand est grièvement blessé au ventre par un obus près du cimetière. Venant de Pacy-sur-Eure, les premières troupes allemandes finissent le travail commencé par leur artillerie et leur aviation. Les régiments français sont contraints au repli vers la forêt de Bizy dans la direction de Blaru, tandis que les blessés sont dirigés vers Lommoye.
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2022, la commune comptait 454 habitants[Note 2], en évolution de −1,94 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 245 hommes pour 230 femmes, soit un taux de 51,58 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,68 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[21]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,4
2,9
75-89 ans
4,0
18,2
60-74 ans
18,5
21,8
45-59 ans
18,9
22,2
30-44 ans
21,9
14,8
15-29 ans
12,7
19,7
0-14 ans
23,6
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Économie
Commune résidentielle,
agriculture : la commune comptait, au recensement agricole de 2000, trois exploitations agricoles exploitant une surface de 296 hectares de SAU (surface agricole utile). Cette SAU était consacrée exclusivement à la grande culture céréalière (287 hectares de terres labourables dont les deux-tiers en céréales). Aucune activité d'élevage n'est recensée dans la commune[23].
commerces (hôtels-restaurants, station-service) le long de la nationale 13.
Population active et emploi en 2007
En 2007, la population active s'élevait à 290 personnes, dont 227 actifs (soit un taux d'activité de 78,3 %). Parmi les actifs, 214 avaient un emploi, soit un taux d'emploi de 73,8 %). Le taux de chômage s'élevait à 4,5 %, tandis que les inactifs (élèves, étudiants, retraités...) représentaient 21,7 % de la population active[23].
La même année, la commune comptait 89 emplois, soit un taux d'emploi (comparé aux actifs ayant un emploi) de seulement 40,6 %. On comptait parmi ces emplois 72 salariés (81 %) et 17 non-salariés (19 %). Compte tenu des faibles effectifs en cause, la répartition de ces emplois selon les catégories socio-professionnelles et les secteurs d'activité n'est pas publiée par l'Insee (secret statistique)[23].
Henri Decoin (1890-1969), écrivain, scénariste et réalisateur français, est enterré dans le cimetière communal[24].
Héraldique
Blason
D'azur au four à chaux d'argent maçonné de sable au foyer de gueules, accompagné de trois fleurs de lys d'or, deux en chef accostant la cheminée du four, une en pointe.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )