La commune de Neauphlette se trouve à la limite ouest du département des Yvelines, à 16 km au sud-ouest de Mantes-la-Jolie.
Le territoire communal, relativement étendu (972 hectares), s'étend sur le plateau agricole du Mantois à une altitude moyenne de 125 à 130 mètres, en légère pente du nord-est vers le sud-ouest. Il est drainé par la vallée du ruisseau de l'étang qui se poursuit par le ru du Radon, affluent de l'Eure qui sort de la commune dans le sud à 109 mètres d'altitude.
Les limites communales de Neauphlette et celles de ses communes adjacentes.
Hameaux et écarts
L'habitat est réparti, outre le village lui-même, dans plusieurs hameaux dispersés sur le plateau, dont les principaux sont la Couarde et les Loges à l'ouest[1], Launay et la Haie Montaise à l'ouest.
Sur le plan des communications, la commune est desservie par la route départementale 89 qui est l'axe nord-sud de l'extrême ouest des Yvelines et qui relie Neauphlette à sa voisine Bréval.
Elle est traversée par la ligne Paris-Cherbourg (mais la gare la plus proche est celle de Bréval) qui emprunte la vallée du Radon pour descendre dans la vallée de l'Eure.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 655 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Neauphlette est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 91,76 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 2,85 % d'espaces ouverts artificialisés et 5,39 % d'espaces construits artificialisés[12].
Toponymie
Attestée sous la forme Nidalfa au IXe siècle[13],[14], pour prendre sa forme diminutive Neelphyta en 1030[14], Nealphetula au XIIIe siècle[15].
Il s'agit d'un diminutif en -ette du type toponymique Neauphle issu du composé germanique *Nivi-alah qui signifie « nouveau petit temple »[14].
Homonymie avec les nombreux Neauphle, Neaufles, Neauphe, Neaufle, et Niafles communs au nord de la France, ce qui laisse penser à une origine plus précisément vieux bas francique.
Histoire
Le territoire est habité depuis la préhistoire ainsi qu'en témoigne un menhir de l'époque néolithique, appelée la « Pierre-Grise », situé près du hameau des Loges, en 1975[16].
On a également trouvé dans le territoire communal des outils en silex et des haches polies.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe), qui vise entre autres à renforcer les intercommunalités et prévoit que, sauf cas particulier, celles-ci doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, le Préfet des Yvelines a officiellement informé les présidents des intercommunalités et les maires du département, de son projet de schéma départemental de coopération intercommunale dans lequel les communautés de communes des Portes de l’Ile-de-France (CCPIF) et du Plateau de Lommoye, dont aucune n’atteignait le seuil minimal de population, sont fusionnées[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2021, la commune comptait 856 habitants[Note 2], en évolution de +0,82 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,3 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 405 hommes pour 412 femmes, soit un taux de 50,43 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,5
4,9
75-89 ans
3,8
13,9
60-74 ans
15,3
27,3
45-59 ans
27,2
18,8
30-44 ans
19,1
17,1
15-29 ans
15,4
17,7
0-14 ans
18,7
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Économie
Neauphlette est une commune rurale dont l'activité est basée essentiellement sur l'agriculture, ce qui explique la dispersion de la commune en hameaux (à l'origine, des fermes situées sur les meilleures terres). La vie de Neauphlette était, jusqu'au XIXe siècle, organisée en auto-subsistance, avec les moulins, les vergers, les pommiers à cidre et même des vignes.
L'église Saint-Martin a connu de nombreuses transformations au cours des siècles : au IXe siècle elle était en bois ; la première église en pierre, datant de 1177, sera brûlée à la fin du XIIe siècle par Henri II, puis reconstruite au XIIIe siècle par les Neauphlettois eux-mêmes ; l'église sera enfin remaniée au XVIe siècle.
Le XXe siècle est une période de souffrance pour l'église Saint-Martin : déconsacrée en 1928, le mobilier, la toiture, les pierres et la charpente sont vendus dans les années 1950 : il ne reste alors de cette église que la haute tour carrée du clocher, placée contre l'ancien pignon occidental et quelques ruines de la nef et du chœur. Le clocher est restauré en 1960. Le vitrail actuel est une œuvre du XIXe siècle posée en 1998.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑Cercle Généalogique de Versailles et des Yvelines, Paysages d'Yvelines à la fin du XVIIIe siècle : Le cadastre de Bertier de Sauvigny, Archives départementales des Yvelines, .
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )