La partie nord-est de la commune est boisée, tandis que la partie urbanisée au sud-ouest, contiguë avec Bonnières, forme avec celle-ci une seule agglomération.
Les limites communales de Freneuse et celles de ses communes adjacentes.
La superficie de la commune est de 1 032 hectares ; l’altitude minimale à Freneuse est de 14 m au bord de Seine au nord-ouest de la commune et l’altitude maximale est de 114 m au domaine du Galicet à la limite avec Rolleboise[2].
Le sol au bord de la Seine est fait d’alluvions modernes (sables, limons, argiles et marne). En s’éloignant de la Seine, le sol est fait d’alluvions anciennes de bas niveau (sables, galets et blocs) et au centre la boucle de Moisson, le sol est fait d’alluvions anciennes mais de moyen niveau et à la limite avec Méricourt, il est fait d’alluvions mais de haut niveau (galets de silex et meulières). Du dessus de l’église à la limite avec Rolleboise en passant par le bas des Belles-Côtes, le sol est fait de craie blanche et dolomitique datant du Coniacien et du Santonien. Des Belles-Côtes à Rolleboise en longeant la route nationale 13, le sol est fait de dépôts de pente à silex ou à meulière. Entre deux, le domaine du Galicet est sur des alluvions datant du Lutétien.
Hydrographie
Freneuse est traversée par la Seine au nord-ouest de la commune à la limite avec d’autres communes. Un petit ruisseau nommé la Ravine passe dans sa totalité dans la commune.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 687 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Voies de communication et transports
Transports en commun
Il n’y a pas de gare à Freneuse, la gare de Bonnières est la plus proche même si le train passe sur le territoire freneusien en sortant du tunnel de Rolleboise.
Une route nationale et trois routes départementales desservent Freneuse : la RN 13 qui la traverse d’ouest en est ; la RD 37 qui relie Moisson à la RN 13 en longeant la Seine pour quelques kilomètres. Ainsi que la RD 124 qui relie la boucle de Moisson à la RD 37 puis la RN 13.
La zone industrielle qui contient le quartier d'HLMLes Plantines et le quartier pavillonnaire Les Balloches à la limite avec la commune de Bonnières-sur-Seine ;
Les Bastiannes, qui chevauche le centre ville au sud-est de la ville ;
Le hameau de la Vallée(Marronniers) au nord de la ville qui est un grand quartier pavillonnaire ;
Pierre Curie (Le Grand Val), cité pavillonnaire et HLM, construite récemment, comprenant 4 quartiers : rue Grands Champs (Quatre Chemins), Les Vergers, Kauffmann et les Ventines.
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 1 581, alors qu'il était de 1 338 en 1999[insee 1].
Parmi ces logements, 90,4 % étaient des résidences principales, 6,5 % des résidences secondaires et 3,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 73 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 21,4 % des appartements[insee 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 72,8 %, en hausse par rapport à 1999 (67,8 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était en baisse : 18,5 % contre 21,0 % en 1999, leur nombre ayant diminué de 721 à 705[insee 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Freneuse au XIIIe siècle[14], Fresneuse vers 1272, Fraxinosa au XVe siècle[15].
Freneuse dérive du latin, fraxinus, frêne, et désigne un lieu planté de frênes, une « frênaie »[16], et du suffixe -osa, ce qui fait que Freneuse a pour origine latine « Fraxinosa ».
Histoire
Antiquité
Le territoire de Freneuse est habité dès le Paléolithique.
Des quantités de silex, des époques chelléenne et moustérienne ont été trouvées à l'extrémité du territoire de Freneuse, sur la limite de celui de Rolleboise.
Dans une partie du bourg, on a découvert des sépultures. Un camp romain a existé sur le monticule de Galicet[17].
Un monument situé sur la route allant de Bonnières à Freneuse, à droite, à l’angle du chemin qui rejoint la route nationale, porte une inscription qui indique qu’à cet endroit, Richard Ier rendit au roi de France, les clefs de ville prises. Il existe d’ailleurs un lieu-dit de la commune qui s’appelle les Clédevilles. Cette remise des clefs, ainsi que la tradition ci-dessus dont elle découle est mise à mal par Albert Anne, qui met en avant la jeunesse de Richard Ier, le calendrier de Louis IV qui ne laissait que très difficilement la place à un tel événement, l’absence de textes d’époque à ce sujet, le fait que Freneuse n’était pas une ville fortifiée (donc pas de clefs) ou encore l’étymologie du lieu-dit Clédeville (les barrières de la villa : *cleta(s)-villae → clée de ville) et montre comment la légende s’est construite[18].
La paroisse, d’après le pouillé de Chartres du XVIIIe siècle comptait 45 familles.
Le fief de Freneuse, qui appartenait à la maison de Mauvoisin fut donné en 1394, à Jean de Sacquainville, seigneur de Blaru, chambellan du roi et du duc d’Orléans, et à sa femme Ide de Beausart, nièce d’Amaury Mauvoisin de Rosny.
En janvier 1400, Guy, seigneur de la Roche-Guyon, acheta à Jean de Sacquainville, la terre de Freneuse pour le prix de 40 000 livres tournois. Cette seigneurie restera dans cette famille jusqu’à la Révolution.
Renaissance et Révolution française
L’île de Freneuse appartenait, sous Louis XV, à Pierre Ceilbert de Voisin, qui avait épousé Françoise Dongois, petite-nièce de Boileau.
La commune fut régie par la coutume de Senlis et, après 1556, par celle de Mantes. Avant la Révolution, Freneuse dépendait de la généralité de Rouen et relevait du bailliage de la Roche-Guyon.
Époque contemporaine
Durant le Directoire, un arrêté du 6 nivosean VII indique : « Ouï le rapport du ministre de la police générale et vu les renseignements produits sur le compte des nommés Hodanger, curé de Rolleboise[19], Benjamin Fouet vicaire de Freneuse, Roi ex-curé d'Amenucourt et Dégouville ex-curé de Vétheuil. Considérant que la présence de ces ecclésiastiques est un sujet de troubles dans le canton de La Roche-Guyon, qu'ils fanatisent les habitants de leur résidence, que par leurs manœuvres et leurs discours séditieux, ils portent le peuple à s'éloigner des institutions républicaines et qu'ils prêtent leur appui aux royalistes et aux anarchistes qui s'agitent dans le canton de La Roche-Guyon, il est ordonné qu'ils seront déportés. »
Hodanger, le curé de Rolleboise sera déporté le 6 nivôse an VII pour « vouer aux enfers un prêtre célébrant le culte le décadi et s'agitant pour les prochaines élections. »[19]
Benjamin Fouet, le vicaire de Freneuse sera déporté le 6 nivôse an VII pour « vouer aux enfers un prêtre célébrant le culte le décadi et s'agitant pour diriger les prochaines élections. »[19]
Roi, le curé d'Amenucourt sera déporté le 6 nivôse an VII pour « vouer aux enfers un prêtre célébrant le culte le décadi et s'agitant pour diriger les prochaines élections. »[19]
Degouville, le curé de Vétheuil sera déporté le 6 nivôse an VII pour « vouer aux enfers un prêtre célébrant le culte le décadi et s'agitant pour les prochaines élections. »[19]
Le vote à Freneuse favorise le plus souvent la droite. Cette tendance ne semble pas vraiment confirmée par la plupart des consultations électorales récentes, locales et nationales, même si les élections régionales de 2010 ont placé la liste conduite par Jean-Paul Huchon en tête à Freneuse, avec 53,82 % des suffrages exprimés[21]. En 2012, le premier tour voit Nicolas Sarkozy (UMP) arriver en tête avec 27,35 % des suffrages exprimés, suivi de Marine Le Pen (FN) crédité de 25,18 % et de François Hollande (PS) avec 23,43 % ; la participation a été de 79,20 %[22].
Au deuxième tour des élections législatives de 2002[25], 57,69 % des électeurs de Freneuse ont voté pour Henri Cuq (UMP) et 42,31 % pour Albert Bischerour (Les Verts), avec un taux de participation de 55,18 %. Au premier tour, Henri Cuq était arrivé en tête avec 39,16 % des suffrages exprimés. Il améliore d'ailleurs ce score du premier tour à Freneuse, en 2007, élection à laquelle il obtient 50,18 % au premier tour[26].
Aux élections européennes de 2009[27], les deux meilleurs scores à Freneuse étaient ceux de la liste de la majorité présidentielle conduite par Michel Barnier, qui a obtenu 235 suffrages soit 27,42 % des suffrages exprimés et du Parti socialiste conduite par Harlem Désir, qui a obtenu 125 suffrages soit 14,59 % des suffrages exprimés, pour un taux de participation de 32,71 %.
Soumise aux risques majeurs de crues de la Seine, le bord du fleuve est désigné comme inconstructible par le PPRI. Tout de même, certains terrains urbanisés sont exposés à un risque d’inondation.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2021, la commune comptait 4 285 habitants[Note 4], en évolution de −3,6 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,0 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 075 hommes pour 2 264 femmes, soit un taux de 52,18 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
0,7
6,4
75-89 ans
8,3
15,6
60-74 ans
16,4
19,7
45-59 ans
18,7
15,9
30-44 ans
19,0
17,6
15-29 ans
16,0
24,3
0-14 ans
20,9
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[33]
Pour l'enseignement secondaire, Freneuse est rattachée au collège Sully de Rosny-sur-Seine ; le lycée le plus proche est le lycée Saint-Exupéry, à Mantes-la-Jolie.
Santé
En 2013, deux médecins généralistes sont installés dans la commune.
Toujours en 2013, la pharmacie la plus proche se situe dans la ville-même. Les dentistes et autres professionnels de santé se situent à Bonnières-sur-Seine ou à une dizaine de kilomètres à Vernon et Mantes-la-Jolie.
Le service d'urgences le plus proche est également à l’hôpital François-Quesnay de Mantes-la-Jolie.
Sports et associations
La commune dispose d’une multitude d’associations : sportives et culturelles. Son club de football, le FC Bonnières Freneuse fondé en 2010, à la suite d'une fusion des clubs de deux villes voisines l'AS Bonnières et l'US Freneusienne.
En 2009, 62,7 % des foyers fiscaux de la commune étaient imposables[insee 4].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 35 212 €, ce qui plaçait Freneuse au 6 341e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[38].
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 2 467 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,2 % d'actifs dont 65,3 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs[insee 5].
On comptait 864 emplois dans la zone d'emploi, contre 605 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 1623, l’indicateur de concentration d'emploi est de 53,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre moins d'un emploi pour deux habitants actifs[insee 6].
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2010, Freneuse comptait 194 établissements : sept dans l’agriculture-sylviculture-pêche, seize dans l'industrie, 34 dans la construction, 117 dans le commerce-transports-services divers et 20 étaient relatifs au secteur administratif[insee 7].
L’ancienne église, entourée d’un cimetière, située au milieu des champs, à un demi kilomètre de la commune, était placée sous le vocable de saint Martin. Elle dépendait du prieuré de la Roche-Guyon. Construite en 1537, son clocher n’avait été bâti qu’en 1579.
Elle subit d’importantes modifications au XVIIe siècle et dut être démolie vers 1910. On la remplaça par un nouveau temple, construit à l’entrée sud du village, qui fut inauguré le 18 avril 1926. L'église est vouée à saint Martin.
Monument commémoratif
Un monument en forme de croix est situé au rond-points des Clédevilles. Une inscription est gravée en 1920 sur ordre de madame Lemarié : « Ici, en 946 Richard I duc de Normandie remit au roi de France Louis IV d’Outremer les clefs des villes prises »[40].
L’ancienne « mairie-école »
La mairie-école fut achetée en 1867. En 1983, l’école emménage un peu plus loin, baptisée groupe scolaire Victor-Hugo. La mairie s’agrandit. En 1997, nouvelle extension et réfection. En 2000, la bibliothèque Jean-Tissier et la salle du conseil sont construites[40].
La vieille horloge
La vieille horloge, fut construite à la fin du XIXe siècle, vers 1890, grâce à une dotation de Julie Guénard, dont le nom fut donné à la place du village qui fut établie en 1897. Cette grande horloge fut détruite dans les années 1960[40].
Personnalités liées à la commune
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Héraldique et logotype
Les armes de Freneuse se blasonnent ainsi :
d'hermine à une aigle au vol abaissé de gueules, mantelé d'azur chargé de quatre bandes d'or, à la bordure réduite de gueules.
Logo
Logo de Freneuse :
Le logo utilise ici les couleurs jaune et bleu. Cette dernière représente la lettre F du nom de la commune. La fin de la lettre forme un point qui situe la mairie de Freneuse dans la boucle de Moisson, aussi dessinée
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bonnières-sur-Seine comprend deux villes-centres (Bonnières-sur-Seine et Freneuse) et cinq communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Claude Guizard, Lexique toponymique de l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, page 7.
↑« Son histoire », sur le site de la mairie (consulté le ).
↑Albert Anne, « La légende des clés de ville à Freneuse », Le Mantois : Bulletin de la Société des amis du Mantois, no 20 (nouvelle série), Mantes-la-Jolie, 1969.