Édouard Herriot naît le à Troyes, dans le département de l'Aube[1]. Il est le fils de François-Nicolas Herriot, lieutenant d'infanterie, et de Jeanne-Eugénie Collon[1].
Il effectue ses études au collège Sainte-Barbe à Troyes, puis au lycée de La Roche-sur-Yon. À 15 ans, il obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études au lycée Louis-le-Grand, à Paris, où il obtient en 1889 le baccalauréat avec la mention « très bien ». En 1891, après une khâgne dans ce même lycée, il est reçu dixième à l'École normale supérieure[2] et en sort en 1894 agrégé de Lettres en se classant premier.
Le , il épouse à Lyon, Blanche Rebatel (1877-1962), fille du docteur Fleury Rebatel, président du Conseil général du Rhône[3]. Cette union lui facilite son entrée en politique.
En 1904, il soutient à Paris-Sorbonne une thèse principale de lettres Madame Récamier et ses amis, puis, en 1905, une thèse complémentaire, Un ouvrage inédit de Madame de Staël : les fragments d'écrits politiques (1799)[4].
Entré au conseil municipal de Lyon en 1904, il devient adjoint, puis maire le , succédant à Jean-Victor Augagneur, devenu gouverneur de Madagascar[5]. Il reste maire jusqu'en 1957, avec une interruption sous l’Occupation. Son successeur est Louis Pradel.
Le , naît dans le 1er arrondissement de Lyon sa fille adultérine, la future Suzanne Bérard, déclarée née de parents inconnus sous le patronyme Collon (nom de la mère d'Herriot). Elle n'est reconnue que 27 ans plus tard, le , par sa mère Jeanne Marie Janin[6].
Le , il obtient son premier poste ministériel comme ministre des Travaux publics, des Transports et du Ravitaillement, Marcel Sembat ayant dû quitter le gouvernement par suite de la pénurie de charbon. Herriot limoge immédiatement le directeur des mines du ministère, Paul Louis Weiss, accusé par l'opinion publique d'être responsable de la pénurie[b].
À l’automne 1922, il se rend en Union soviétique, accompagné d’Édouard Daladier[7] ; il éprouve de vives sympathies pour cet État. À la suite de sa visite, à la commune d'enfants no 1, il déclare : « Ces communistes sont des encyclopédistes comme les renaissants »[8].
De 1924 à 1932
En 1924, il intervient personnellement[9] auprès du préfet du Rhône[10] pour éviter l'expulsion de l'anarchiste italien Sante Ferrini, mais moins de six ans après la fin de la guerre, Edouard Herriot, président du conseil, annonce le 2 juin 1924 l’expulsion des congréganistes dont près de 10 000 étaient rentrés en France en 1914 pour se battre. Herriot annonce la suppression de l’ambassade auprès du Saint-Siège et l’application de la loi de séparation des Églises et de l’État à l’Alsace et à la Moselle. La création de la Ligue DRAC (Droit des religieux anciens combattants), l'empêche de prononcer une nouvelle expulsion des religieux français[11].
Après que les élections législatives du 25 mai ont donné la majorité au Cartel des gauches dont il était le principal animateur, il provoque la démission du président Alexandre Millerand qui avait pris parti pour le Bloc national pendant la campagne électorale et avait affirmé son pouvoir en intervenant dans les fonctions du président du Conseil. Il est alors appelé à la présidence du Conseil par le nouveau président de la République, Gaston Doumergue.
Édouard Herriot est élu en 1930, président de l'Association française pour le développement de l'enseignement technique (AFDET), et le demeurera jusqu'en 1952. À l'occasion de la fête des 25 ans de l’AFDET créée le , assemblée qu'il préside comme ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, il intervient sur son thème favori qui est la culture : « Il n’y a aucune espèce de contradiction entre l’enseignement technique et la culture générale. Il y a plusieurs moyens de parvenir à la culture. Il y a un premier moyen qui consiste à concevoir ou à recevoir un certain nombre d'idées générales […], puis de projeter ces idées sur la réalité. […] Il y a un autre moyen qui est celui sur lequel se fonde l'enseignement technique, c'est la méthode qui consiste à observer, à comparer, à regarder, à ne pas se fier seulement aux livres, à ouvrir les yeux sur le merveilleux spectacle de la nature et de l'industrie et par comparaison, par rapprochement des idées, par analogie, de place en place, de degré en degré, à s'élever jusqu'aux idées générales que l'on retrouvera et que l'on recréera par ces méthodes. Je salue par avance le moment où le développement de l’enseignement technique, à tous les degrés, nous aura créé une culture nouvelle qui, sans faire aucun tort à la culture ancienne de la France, lui donnera des hommes d’un type nouveau et d’une valeur d’esprit … comme un Pasteur ou d'un Berthelot, c’est-à-dire à n’avoir rien à envier à la culture de qui que ce soit »[12]. Il conclut en insistant sur le rôle joué par l’AFDET pour faire entrer la réalité de l’enseignement technique dans les esprits.
Fervent défenseur de la laïcité, il veut alors introduire les lois laïques en Alsace-Lorraine et rompre les relations diplomatiques avec le Vatican, mais il se heurte à l'opposition du Sénat et au risque de velléités indépendantistes locales sur le premier point et est désavoué par le Conseil d'État et la résistance populaire sur le second.
Il est critiqué pour ses choix en matière de finances, hésitant dans le remède à donner à la crise (il balance entre un emprunt, souhaité par la droite, et le « prélèvement » sur le capital réclamé par les socialistes). La Bourse connait beaucoup de fluctuations, principalement à la baisse, pendant son gouvernement. Herriot démissionne le , après que le Sénat lui a refusé la confiance. Il accuse alors le « mur d’argent », c’est-à-dire les grandes puissances financières du pays, qui auraient fait échouer le Cartel. Cette accusation a sa part de vérité, considérant le fait que la Banque de France (à l’époque privée) s’est montrée bien moins indulgente avec son gouvernement qu’avec d’autres de droite[13].
Herriot préside alors la Chambre des députés pendant un an, mais lorsque Caillaux, ministre des Finances, demande, pour résoudre la crise financière, l'autorisation de recourir à des décrets-lois, il descend de la présidence pour dénoncer comme député une procédure qui bafoue la prééminence du parlement. Le cabinet Briand (le cinquième cabinet depuis le précédent gouvernement de Herriot) est renversé le et Doumergue contraint Herriot à former un nouveau gouvernement.
Il se heurte alors à ce qu’il avait appelé le « mur d’argent », la Banque de France lui demandant de légiférer afin d'augmenter les plafonds des avances qu’elle peut verser à l'État, menaçant le cas échéant d’interrompre ses paiements au Trésor. Devant le risque de faillite des comptes publics et la chute toujours plus importante du cours du franc, Herriot est mis en minorité par la Chambre dès le 21 juillet, la chute de son gouvernement marquant la fin du Cartel des Gauches et le retour au pouvoir de Poincaré[13].
Georges Clemenceau aura sur lui ce trait ironique : « Le Vésuve se borne souvent à fumer sa pipe comme Herriot, tout en ayant sur celui-ci l'avantage de se faire parfois oublier »[14]. Son adversaire royaliste Léon Daudet le décrit ainsi : « Très 1792 aussi Herriot, citoyen laborieux, rond et subtil, orateur né, même tribun, se frappant la poitrine à tour de bras, chaleureux et sans mémoire, et dantonisant à tout propos. Mais un vivant parmi les spectres d'un radicalisme désuet. Il m'a toujours été sympathique, en raison de son feu, de son réel talent, oratoire et littéraire […]. Homme de parti, il aura voulu jouer les hommes d'État. Il lui manque pour cela le caractère, et on le sent flottant, sous ses formules friables, comme un costaud de saindoux dans un caleçon de tulle illusion »[15].
Marqué peut-être par ces échecs, Herriot commence à se rapprocher peu à peu de la droite. En tout cas il a droit aux compliments flatteurs de l’abbé Bethléem[16], grand pourfendeur de la pornographie, pour avoir interdit l’affichage de journaux « osés » dans les kiosques de Lyon. Une certaine presse de gauche ricane alors car la vie privée d'Herriot n'est pas tout à fait exemplaire[réf. nécessaire] et Le Canard enchaîné y fait allusion dans ses contrepèteries[17], il n'en commence pas moins à gagner la faveur des catholiques.
De 1932 à 1939
En juin 1932, il revient au pouvoir (troisième gouvernement Édouard Herriot) après des élections ayant marqué une poussée vers la gauche. En référence à ce qui se passe en Allemagne, où Adolf Hitler va prendre le pouvoir en janvier 1933, le dessinateur Sennep affuble Herriot, fumeur de pipe invétéré, du surnom de « Fühmeur »[18]. Durant son gouvernement, qui durera à peine plus de six mois, le ministère de l’Instruction publique devient ministère de l’Éducation nationale. Herriot est devenu beaucoup plus modéré et l'on a dit que son gouvernement a été le dernier à laisser une impression de calme[19]. Le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale conduit tout de même à l'affaire de la Banque commerciale de Bâle. Son gouvernement tombe le sur la question du remboursement de la dette française à l'égard des États-Unis.
À l'invitation de Staline, Édouard Herriot se rend en 1933 à Moscou. À cette occasion, un canular fait croire à l'opinion qu'il a été nommé colonel dans l'armée soviétique ; si bien que l'ambassade d'URSS se sent tenue de démentir en précisant « qu'une telle distinction ne peut avoir été conférée à l'homme d'État français pour l'excellente raison que le grade de colonel n'existe pas dans l'armée soviétique[20] ». Il en restera une caricature de Sennep (Le colonel des kodaks)[21]. Ce voyage s'inscrit dans la tentative de rapprochement franco-soviétique qui débouchera sur le pacte franco-soviétique de 1935. À cette occasion, Herriot visite l'Ukraine, où sévit alors une famine dramatique (voir Holodomor). Aveuglé par la propagande soviétique et les figurants se dressant sur son passage, Édouard Herriot ne se rend pas compte de la famine qui sévit dans le pays[22] et déclare n'avoir vu que « des jardins potagers de kolkhozes admirablement irrigués et cultivés […]. Lorsque l'on soutient que l'Ukraine est dévastée par la famine, permettez-moi de hausser les épaules. »[23]« On m'assure, me dites-vous, que cette contrée vit à cette heure une époque attristée ? […] Or, je n'ai constaté que la prospérité. »[24],[25], dans son récit de voyage publié l'année suivante, Orient, où il fait également l'éloge de la nouvelle Turquie, républicaine et laïque[26].
En 1934, après les émeutes du 6 février, il entre dans le cabinet Doumergue pour lui donner une caution de gauche, mais cette tentative d'Union nationale ne dure pas.
Il reste cependant ministre d'État dans les cabinets Flandin et Laval. Il tente d'y exercer une influence conciliatrice, mais les difficultés auxquelles se heurte la France dépassent les capacités de son personnel politique ; en 1935, gêné par l'évolution vers la gauche du Parti radical, il démissionne de sa présidence (il est nommé président honoraire du parti — la fonction de président honoraire est créée à cette occasion[27]) et redevient président de la Chambre des députés. Il participe à la création du Front populaire[28], dont les réunions se font à La Ruche de Montchat dans le troisième arrondissement de Lyon.
En 1935, il inaugure la statue de Richelieu à Luçon en Vendée. En mars 1939, il surprend un peu le camp laïque en suspendant la séance de la Chambre des députés à l'annonce de la mort du pape Pie XI.
Il est élu membre titulaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le [29].
Devant l'avance allemande, il suit le gouvernement à Bordeaux puis à Clermont-Ferrand et enfin à Vichy. Devant l'Assemblée nationale (réunion des deux chambres) réunie dans l'opéra de la station thermale, lors du vote des 9 et , il rend hommage au maréchal Pétain, le 9 juillet : « Autour de M. le maréchal Pétain, dans la vénération que son nom inspire à tous, notre nation s’est groupée en sa détresse. Prenons garde de ne pas troubler l'accord qui s'est établi sous son autorité. Nous aurons à nous réformer, à rendre plus austère une République que nous avions faite trop facile, mais dont les principes gardent toute leur vertu. » et après avoir défendu les députés embarqués sur le Massilia, il s'abstient volontairement, lors du vote du accordant les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain.
En 1942, il renvoie sa Légion d'honneur à Pétain pour protester contre son attribution à des membres de la LVF, ce qui lui vaut d’être assigné à résidence à l'hôtel des Thermes d'Évaux-les-Bains[30] (Creuse), en compagnie de diverses personnalités, parmi lesquelles le syndicaliste Léon Jouhaux. Il est ensuite rapidement transféré, en compagnie de Guy La Chambre et de Robert Jacomet (contrôleur général des armées), à la Villa Loisel[31], propriété de l'industriel François-Philippe Loisel située dans la même ville et réquisitionnée par le gouvernement de Vichy.
Sans cesse en butte aux ultras-collaborationistes, il est placé en résidence surveillée en , d'abord chez lui dans l'Isère ; puis, il est jugé inapte par les autorités allemandes à la déportation, qui l'internent dans un asile où il feint la folie[30], à Maréville près de Nancy[30].
En , les Alliés approchant de Paris, Laval, qui craint que Pétain essaie de traiter avec Eisenhower, voire avec de Gaulle (tentative de l'amiral Auphan[32]) et lui laisse le mauvais rôle, se rend dans la capitale afin de réunir l'ancienne Assemblée nationale dans le but de lui remettre le pouvoir et de barrer ainsi la route aux communistes et à de Gaulle[33],[32]. Avec l'accord d'Otto Abetz, le , il va chercher Édouard Herriot, le fait libérer et le ramène à Paris avec son assentiment[33]. Il fait contacter Jules Jeanneney (président du Sénat), qui ne répond pas[34]. Herriot, dans un premier temps favorable au plan de Laval, temporise et finit par refuser de décider en l'absence de Jeanneney. Il a également reçu l’avertissement que lui a fait passer la Résistance et la réticence des parlementaires consultés, comme de Monzie, impressionnés par les assassinats (Mandel, Zay, etc.) commis par la Milice[35]. Les Allemands, ayant changé d'avis après l'intervention des ultra-collaborationnistes, Marcel Déat et Fernand de Brinon, décident de se saisir de Laval et des restes de son gouvernement « pour assurer sa sécurité légitime »[36]. Herriot, qui refuse les possibilités qui lui sont offertes de fuir, soit pour rejoindre les chefs de l'insurrection parisienne, soit pour se réfugier chez un Américain, ami de Laval, déclare : « Je dois suivre mon destin. »[37]. Après un dernier déjeuner à Matignon, avec Laval et Otto Abetz, le 18 août 1944[35], il est arrêté par les Allemands et reconduit dans un premier temps à Maréville, puis en Allemagne. Il termine sa « déportation d'honneur[38] » à Potsdam, libéré par l'Armée rouge. En , « il se dédouane sans élégance » dans la presse en minimisant cet épisode et en fournissant une version sensiblement différente[38].
Après la Seconde Guerre mondiale, il fait figure de sage et devient le président de la nouvelle Assemblée nationale en 1947. Il est élu membre de l'Académie française le , le dernier des quatorze nouveaux élus de cette année-là. Avec son élection, l'Académie est pour la première fois au complet depuis le début de la guerre, si l'on excepte deux fauteuils déclarés vacants lorsque les titulaires, Philippe Pétain et Charles Maurras, ont été exclus[39].
Concernant la question coloniale, il se prononce, lors des débats qui entourent la naissance de l'Union française, contre l'égalité des droits politiques aux populations de l'Empire. Il déclare alors le : « Si nous donnions l'égalité des droits aux peuples coloniaux, nous serions la colonie de nos colonies »[40]. En 1955 cependant, il se prononce pour le congrès extraordinaire visant à réformer le parti et réclamé par Pierre Mendès France, acteur de la décolonisation, dont l'organisation était refusée par Léon Martinaud-Déplat, le président administratif[41].
En 1953, sa santé s’est altérée. Un de ses derniers actes est de prendre parti pour l'Alsace lors du procès de Bordeaux, où sont jugés des incorporés de force qui s'étaient trouvés à Oradour. Lorsque est discuté à l'Assemblée nationale le projet d'amnistie, il s'écrie : « La patrie est une mère. Elle ne peut pas admettre que ses enfants se déchirent sur son sein[42]. » À la fin de l'année, il ne peut présider l’élection du président de la République et il est remplacé par André Le Troquer. Ce dernier lui succède à la présidence de l'Assemblée nationale au début de 1954 quand le vieux maire de Lyon décide de ne plus se représenter. Le 30 août 1954, assis en fauteuil roulant, il fait une ultime intervention devant ses pairs députés dans l'hémicycle, contre la Communauté européenne de défense (CED)[43].
Les obsèques religieuses de ce vieil anticlérical sont d'abord annoncées par le cardinal Gerlier, qui a reçu son consentement et lui a administré l'extrême-onction la veille de sa mort[47] ; mais Pierre Mendès France réussit à convaincre la veuve du président, très croyante, de ne pas conduire le convoi funèbre à la primatiale Saint-Jean. Finalement, ces obsèques se déroulent dans la chapelle de l'hôpital Sainte-Eugénie, présidées par Gerlier[48]. Le , les funérailles nationales d'Édouard Herriot sont retransmises par la télévision depuis la place Bellecour, en présence du président de la République, René Coty, et du président du Conseil, Guy Mollet[43]. Il est enterré dans un mémorial du cimetière de Loyasse[49] façonné par le sculpteur Georges Salendre.
Le philosophe Alain, proche des thèses du radicalisme en politique, ne cachait pas son estime pour le maire de Lyon : « Herriot était puissant par le suffrage populaire, puissant par l'éloquence, puissant par l'espoir des foules »[50]. François Mauriac le décrit ainsi dans son bloc-notes : « En vérité, Édouard Herriot était un gros homme charmant. Son charme naissait de ce contraste entre la culture, tous les dons d'une intelligence royale et la ruse, disons la finesse, politicienne »[51].
Un ouvrage inédit de Mme de Staël. Les “Fragments d'écrits politiques” (1799), Paris, Plon-Nourrit, 1904 (thèse complémentaire)
La Vie et la Passion de Michel Servet, Paris, La Raison, 1907
Vieille et jeune Turquie, Paris, Rousseau, 1911
Créer, 2 vol., Paris, Payot & Cie, 1919
La Russie nouvelle, Paris, Ferenczi, 1922
Impressions d'Amérique, Lyon, Audin & cie, 1923
Dans la forêt normande, Paris, Librairie Hachette, 1925 [rééditions illustrées en 1927 par les éditions de l'Estampe (Paris) et en 1947 par G. Bouvet (Lyon)]
Pourquoi je suis radical-socialiste, Paris, Les éditions de France, 1928
La Vie de Beethoven, Paris, Gallimard (coll. Vie des hommes illustres), 1929
Europe, Paris, les éditions Redier, 1930
Sous l'olivier, Paris, Librairie Hachette, 1930
La Porte océane (Sur les terres des abbayes, les foyers spirituels de Rouen), Paris, Librairie Hachette, 1932 ; édition bibliophilique enrichie de lithographies originales de René Demeurisse, Georges Bouvet et Cie, Lyon, 1948
La France dans le monde, Paris, Hachette, 1933
Le Problème des dettes, Paris, Fasquelle, 1933
Orient, Paris, Librairie Hachette, 1934
Lyon n'est plus [4 volumes : « Jacobins et Modérés », « Le Siège », « La Réaction », « La Répression »], Paris, Hachette, 1937-1940
Sanctuaires, Paris, Librairie Hachette, 1938
Aux sources de la liberté, 210 p., NRF, Gallimard, Paris, 1939
La Triple Gloire de Lyon, Lyon, Audin, 1946
« L'âme de la France et la leçon de Port-Royal », discours à l'Académie française (nov. 1946), dans revue Conférencia, 1947
Pages immortelles de Diderot, choisies et expliquées, Éditions Correa, Paris, 1949
Études françaises, éditions du milieu du monde, 1950
Péguy : Charles Péguy, conférence donnée au théâtre municipal le 17 mai 1950, Imprimerie Durand, Chartres, Fédération des associations d'élèves et amis des écoles publiques d'Eure-et-loir, , 23 p.
↑De facto, puisque durant la période de l'Occupation, le Parlement n'est pas dissous, mais Sénat et Chambre des députés sont « ajournés jusqu'à nouvel ordre », seul le chef de l'État pouvant les réunir (voir « Acte constitutionnel no 3 du 11 juillet 1940 », sur le site mjp.univ-perp.fr, consulté le 25 juin 2009). Le Parlement ne se réunit plus durant toute l'Occupation, entérinant dans les faits le caractère autoritaire du régime de Vichy.
↑Selon Louise Weiss, fille de Paul Louis Weiss, Herriot aurait dit à Weiss dès leur premier entretien : Nos veuves de guerre, nos pupilles de la nation, ont déjà bien assez froid au cœur. Je leur assurerai, moi, le droit que vous leur avez dénié : celui de vivre au chaud. C'est sur mon dos que je porterai à vos victimes leurs sacs de charbon, si vous ne les portez pas sur le vôtre (Louise Weiss, Une petite fille du siècle, Albin Michel, 1978). Paul Frantzen fut nommé à la place de Weiss, mais la situation ne s'améliora pas. À la mi-mars, Herriot dut quitter le ministère et son successeur limogea Frantzen quelques jours plus tard.
↑Françoise Huguet, « Les thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de la fin du XVIIIe siècle à 1940 », lire en ligne (consulté le 14 octobre 2020).
↑Serge Berstein, Édouard Herriot ou la République en personne, Presses de la FNSP, , p. 38-39
↑Gérard Beaulieu, « HOGENHUIS-SELIVERSTOFF, Anne. Une alliance franco-russe, la France, la Russie et l'Europe au tournant du siècle dernier. Bruxelles, Emile Bruylant, 1997,218 p. », Études internationales, vol. 29, no 3, , p. 753 (ISSN0014-2123 et 1703-7891, DOI10.7202/703939ar, lire en ligne, consulté le )
↑Pascal Dupuy, Folgorite, parcours de Sante Ferrini, anarchiste, typographe et poète (1874-1939), Lyon, Atelier de création libertaire, , 348 p. (ISBN978-2-35104-138-3), p. 178.
↑Courrier d’Édouard Herriot, maire de Lyon, au préfet du Rhône, 4 février 1924, Archives départementales du Rhône, Lyon, série M, dossier Sante Ferrini, cote 3494W/12, numéro 8439
↑Histoire de France 1918-1938 avec illustrations HP Gassier et Sennep, texte d'Aurélien Philipp, Paris, Éditions Mana, 1938. Les pages ne sont pas indiquées, l'année de référence est 1932. On lit : « C'est le dernier ministère ayant donné une impression de tranquillité. Après ce sera la cascade, la marche vers le 6 février » → Crise du 6 février 1934.
↑Reproduite dans l'article de Jacques Franju, « Édouard Herriot Colonel de l'armée rouge », Historia hors-série n° 38 (Les grands canulars), 1974, p. 54-58.
↑Cité par Georges Sokoloff, La Puissance pauvre : une histoire de la Russie de 1815 à nos jours, Arthème Fayard, 1993.
↑Mentionné par Fred Kupferman, Au pays des Soviets. Le voyage français en Union soviétique, 1913-1939, Paris, Tallandier, 2007 (ISBN978-2-84734-389-2).
↑Nicolas Werth, Essai sur l'histoire de l'Union soviétique 1914 - 1991, Paris, Perrin, coll. « Tempus », (1re éd. 2019), 476 p. (ISBN9782262078799), p. 166
↑Louis David et Dominique Saint-Pierre, HERRIOT Édouard (1872-1957), in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, avenue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 672-674 (ISBN978-2-9559433-0-4)..
↑ a et bRobert O. Paxton (trad. Claude Bertrand, préf. Stanley Hoffmann), La France de Vichy – 1940-1944, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points-Histoire », (réimpr. novembre 1999) (1re éd. 1973), 475 p. (ISBN978-2-02-039210-5), p. 382-383.
↑Collectif - Fondation Charles de Gaulle, De Gaulle et la Libération, Éditions Complexes, Paris, 2004, 221 p. (ISBN2804800164 et 9782804800161), [présentation en ligne], chapitre : « De Gaulle et la République des lettres », par Nicole Racine : p. 184-186 : « […] L'ordonnance du entraînait automatiquement la destitution et l'exclusion de toutes fonctions, offices publics et corps constitués de quiconque était déclaré coupable d'indignité nationale. […] »
↑Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Nouvelle édition, corrigée et augmentée de 400 noms de voies nouvelles, Éditions Jeanne Laffitte, (ISBN9782862765259), p. 231
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bruno Benoit, « Édouard Herriot, président de la Chambre des députés et de l'Assemblée nationale », dans Jean Garrigues (dir.), Les Présidents de l'Assemblée nationale de 1789 à nos jours, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres » (no 157), , 344 p. (ISBN978-2-8124-5019-8, présentation en ligne), p. 153-162.
Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernements en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
Jean-Jacques Becker et Serge Berstein, Nouvelle histoire de la France contemporaine, vol. 12 : Victoire et frustrations, 1914-1929, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 112), , 455 p. (ISBN2-02-012069-0).
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Artikel ini sebatang kara, artinya tidak ada artikel lain yang memiliki pranala balik ke halaman ini.Bantulah menambah pranala ke artikel ini dari artikel yang berhubungan atau coba peralatan pencari pranala.Tag ini diberikan pada September 2016. Semyon Fedotov Dengan CSKA in 2012Informasi pribadiNama lengkap Semyon Aleksandrovich FedotovTanggal lahir 2 Maret 1992 (umur 32)Tinggi 1,79 m (5 ft 10+1⁄2 in)Posisi bermain Bek kiriInformasi klubKlub saat ini PFC CSKA Mosco...
American drummer Andrew BorgerBackground informationBornColorado, United StatesGenresAvant, punk, rock, experimental music, Jazz, blues, pop, soul, folk, countryOccupation(s)Songwriter, musicianYears active1991–presentMusical artist Andrew Borger is an American drummer. Biography Born in Littleton, Colorado, Andrew Borger went to UC Berkeley and played extensively in the San Francisco Bay Area club scene before being recognized by Tom Waits and later Norah Jones. Andrew's flair for percussi...
4706th Air Defense Wing Active1952–1956Country United StatesBranch United States Air ForceTypeFighter Interceptor and RadarRoleAir DefensePart ofAir Defense CommandMilitary unit The 4706th Air Defense Wing is a discontinued United States Air Force (USAF) organization. Its last assignment was with the 37th Air Division of Air Defense Command (ADC) at O'Hare International Airport (IAP), Illinois where it was discontinued in 1956. It was established in 1952 at O'Hare as the 470...
بورصة فرانكفورت النوع بورصة أسهم الدولة ألمانيا المدينة فرانكفورت المقر الرئيسي فرانكفورت تاريخ التأسيس 1585 المالك البورصة الألمانية المشغل البورصة الألمانية العملات يورو موقع ويب الموقع الرسمي تعديل مصدري - تعديل 50°06′55″N 8°40′40″E / 50...
قبعة رعاة البقرمعلوماتالنوع قبعةتعديل - تعديل مصدري - تعديل ويكي بيانات قبعة رعاة البقر قبعة رعاة البقر مصنوعة من القش قبعة رعاة البقر هي قبعة توج عالية، واسعة الحواف المعروفة باسم كاو بوي هات وتستخدم لملابس رعاة البقر في أمريكا الشمالية.[1][2] تأثرت الثقافة المكسيك�...
Pour le palais qui a remplacé le château, voir Palais du Louvre. Pour le musée, voir Musée du Louvre. Pour les Tuileries, voir Palais des Tuileries. Louvre Gravure figurant le Louvre à la fin du XIIe siècle, réalisée vers 1800. Période ou style Médiéval Début construction 1190 Fin construction 1202 Propriétaire initial Roi de France Destination initiale Défense de la ville de Paris Destination actuelle détruit Coordonnées 48° 51′ 37″ nord, 2° 20...
Cathedral of Antibes (Notre-Dame-de-la-Platea) Grasse Cathedral (Notre-Dame-du-Puy) The former French Catholic diocese of Grasse was founded in the 4th or 5th century as the diocese of Antibes.[1] It was originally suffragan to the Archbishop of Aix, and then to the Archbishop of Embrun.[2] The see moved from Antibes to Grasse in 1244. It remained at Grasse Cathedral until the French Revolution. The diocese was suppressed by the Concordat of 1801, its territory passing to the ...
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Pour les articles homonymes, voir Valais (homonymie). Etat du Valais Blason Drapeau Localisation du canton en Suisse. Noms Nom allemand Staat Wallis Nom italien Stato del Vallese Nom romanche Chantun Vallais Administration Pays Suisse Entrée dans la Confédération 4 août 1815 (209 ans) ISO 3166-2 CH-VS Chef-lieu Sion Districts 13 Communes 122 Exécutif Conseil d'État (Staatsrat) (5 sièges) Législatif Grand Conseil (Grosser Rat) (130 sièges) Conseil des États 2 sièges Conseil na...