13 juin : le Président de la république Raymond Poincaré nomme René Viviani président du Conseil, celui-ci constitue le jour même l'essentiel de son cabinet (11 ministres), lui-même cumulant le portefeuille des Affaires étrangères. Ce gouvernement sera complété le lendemain par la nomination de 5 sous-secrétaires d’État.
15 juillet : clôture de la session parlementaire sur un débat assez vif sur les crédits militaires était également intervenu à la Chambre des députés et au Sénat, où le vice-président de la commission sénatoriale des armées Charles Humbert a dénoncé l'état d'impréparation de la France en cas de guerre.
20 juillet : départ du président Poincaré et de René Viviani pour la Russie, afin de tenter de convaincre le Tsar Nicolas II et ses ministres de faire preuve de retenue dans le conflit naissant entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie. C'est un échec : dans son communiqué final, la Russie jure sa fidélité envers la France (Le gouvernement Saint-Petersbourg étant persuadé que le gouvernement français est déterminé à agir en commun avec eux). Retour à Paris le 23.
27 juillet : les syndicats organisent des manifestations contre la guerre.
1er août : à la suite de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie, le gouvernement décrète la mobilisation générale à 16 h. Le tocsin sonne aux quatre coins du pays.
2 août : une patrouille allemande pénètre en territoire français près de Belfort et se heurte à un petit poste d'infanterie. Le caporal Peugeot est tué, c'est le premier mort français de la guerre.
3 août : l'Allemagne déclare la guerre à la France. Remaniement ministériel : trois portefeuilles changent de main, Viviani cède celui des Affaires étrangères à Gaston Doumergue.
4 août : le parlement est convoqué en session extraordinaire. Au Sénat, le Garde des sceaux, ministre de la justice, Jean-Baptiste Bienvenu-Martin lit un message du Président de la République qui en appelle à l'Union Sacrée. Puis René Viviani, président du Conseil, donne lecture d'une communication du Gouvernement :
« La France, injustement provoquée, n'a pas voulu la guerre. Elle a tout fait pour la conjurer. Puisqu'on la lui impose, elle se défendra contre l'Allemagne et contre toute puissance qui, n'ayant pas encore fait connaître son sentiment, prendrait part au côté de cette dernière au conflit entre les deux. ». Enfin, la chambre et le Sénat votent les crédits de guerre à l’unanimité.
8 août : Le ministre de la Guerre Adolphe Messimy demande que des sanctions soient prises à l'encontre des soldats qui se mutileraient pour ne pas retourner au front.