Nommé par le président Jules Grévy, William Waddington forme un gouvernement qui doit occuper le terrain politique en l’absence de chef républicain de valeur qui convienne à la fois à la Chambre et au président.
Gouvernement de transition après la démission du Président Patrice de Mac Mahon, son bilan n'est pas négligeable. On lui doit notamment l'amnistie partielle des communards - Clemenceau et d'autres réclament l'amnistie pleine et entière, qui ne sera votée qu'à la fin 1880 - et le retour du Parlement à Paris; l'adoption de la Marseillaise comme hymne national; la création des écoles normales départementales. Le plan Freycinet vise à développer le réseau de chemins de fer. Mais le gouvernement est surtout marqué par la personnalité de Jules Ferry qui défend ses projets de réforme de l'école et de l'enseignement supérieur. Il obtient l'interdiction d'enseignement aux congrégations non autorisées qui a pour objectif d'écarter les jésuites.
Fin du gouvernement et passation des pouvoirs
Le , William Henri Waddington, en butte à l'hostilité de la gauche, voit son ministère se disloquer après les démissions de Le Royer et Goblet (). Il remet à son tour la démission du Gouvernement, sans avoir été mis en minorité, à Jules Grévy, président de la République.
Le , Jules Grévy nomme Charles de Freycinet, un républicain opportuniste, à la présidence du Conseil des ministres.