Charles de Freycinet avait refusé de faire partie du Gouvernement Léon Gambetta, se réservant en coulisse de se tenir prêt pour un gouvernement de remplacement, ce qui contribua à la dislocation de ce dernier.
Gouvernement de gauche républicaine, sans la participation de l'Union républicaine de Gambetta, il ne dispose d'aucune majorité à la chambre des députés. Les seules mesures efficaces sont à mettre à l'actif de Jules Ferry qui peut faire passer les lois sur l'obligation et la laïcité de l'enseignement primaire.
Sur le plan extérieur, confronté à l'agitation en Égypte alors sous condominium économique anglo-français, Freycinet, alors Président du Conseil, refuse de participer le 11 juillet au bombardement d'Alexandrie en représailles du massacre d'une cinquantaine de chrétiens. Cependant une opération militaire commune est envisagée, mais le gouvernement est renversé par une énorme majorité sur un ordre du jour d'ouverture de crédits militaires. C'est un tournant politique, la France se retrouvera exclue de tout pouvoir politique en Égypte laissant le champ libre aux britanniques[3].
Fin du gouvernement et passation des pouvoirs
Le , Charles de Freycinet remet la démission du Gouvernement au président de la République, Jules Grévy après que la chambre lui ait refusé la confiance sur une intervention très critique de Georges Clemenceau et Léon Gambetta. La Chambre vote contre le gouvernement 417 contre 75[4].
Le , Jules Grévy nomme Charles Duclerc à la présidence du Conseil des ministres.