Le , il se présente comme candidat de l'opposition au Corps législatif dans la 5e circonscription de la Gironde (Libourne), et il échoue[2] contre le député sortant, élu, M. Lucien Arman.
Louis Decazes devient ministre des Affaires étrangères sous l'Ordre moral, entre le et le , au sein de différentes gouvernements royalistes de la Troisième République. Il conserve ce portefeuille dans plusieurs cabinets jusqu'en 1877, et ne s'associe que modérément à la politique de résistance de MM. de Broglie et de Fourtou.
Durant son passage au « pouvoir », responsable de la conduite de la politique étrangère de la France, il provoque patriotiquement l'intervention de l'empereur de Russie contre les menées belliqueuses du parti militaire allemand, et parvient à conjurer une déclaration de guerre imminente (1875), protégeant ainsi le pays d'une invasion allemande potentielle.
En décembre, il défend la réforme égyptienne des Capitulations, déclare (), au moment où se rouvre la question d'Orient, que la France avait le droit de ne penser qu'à elle-même et de rester en dehors des complications ; sauvegarde les intérêts de la politique française () devant l'agitation politique soulevée par de nouvelles plaintes de Pie IX ; consent, à la prière du maréchal de Mac Mahon, après la chute du cabinet Simon-Martel (), à conserver son portefeuille, et défend assez heureusement, en juin suivant, le cabinet de Broglie contre les attaques de Gambetta qui déclare que ce cabinet n'excite à l'étranger que des méfiances.
Mais l'élection de Puget-Théniers est invalidée par la nouvelle Chambre en raison de nombreuses irrégularités, et le duc Decazes ne se représente pas au nouveau scrutin du , qui élit M. Émile Récipon. Il n'est pas plus heureux au Sénat qui avait à élire un sénateur inamovible en remplacement du général d'Aurelles de Paladine, décédé. Les « constitutionnels » dont c'était le tour, présentent le duc Decazes, les gauches lui opposent M. Victor Lefranc. L'élection du duc était certaine, mais un certain nombre de voix légitimistes et bonapartistes s'égarent à dessein sur divers noms, et, aux trois scrutins des 23 et 24 janvier et 7 février, M. Decazes ne peut réunir la majorité requise par la loi constitutionnelle ; il retire sa candidature, et met un terme à sa carrière politique.
↑« no 14,439. — Lettres Patentes portant que le duc Louis Decazes de Glucksbierg, né en , est autorisé à accepter le titre de chambellan de Sa Majesté le Roi de Danemark, sans perdre la qualité et les droits de Français ; à la charge expresse par lui de ne jamais, et sous quelque prétexte que ce puisse titre, porter les armes contre la France, sous les peines contenues dans les lois et ordonnances du royaume. Paris, .) »[9].
Louis Cappatti, « Une candidature officielle après le . Le duc Louis Decazes se présente à Puget-Théniers », Revue historique, tome 180, fasc. 1, 1937, p. 75 sq.
Henri Courrière, Le comté de Nice et la France. Histoire politique d'une intégration, 1860-1879, Rennes, PUR, 2014.