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Après des études secondaires à Limoges, puis supérieures, en droit, à Paris, Louis Rollin devient avocat, spécialisé dans le droit civil.
De convictions conservatrices, il adhère à la Fédération républicaine, il entame sa carrière politique en 1910, lorsqu'il est élu conseiller général de la Seine et conseiller municipal du 5e arrondissement de Paris.
Dans ces fonctions, il s'investit dans la restauration des Arènes de Lutèce.
Candidat aux législatives de 1914 dans son arrondissement, il est battu au second tour par Paul Painlevé.
En 1919, il est élu député, sur une liste d'entente républicain et démocratique et siège dans ce groupe à la Chambre des députés. Son travail parlementaire est principalement consacré aux questions qu'il maîtrise professionnellement, notamment celle des loyers ou de la propriété commerciale.
Réélu en 1924, il siège au sein du groupe des Républicains de gauche, qui se situe au centre-droit. Pendant ce mandat, il défend et obtient la suppression des bagnes militaires d'Afrique du Nord.
Il conserve son mandat, au scrutin majoritaire, en 1928. Il entre au gouvernement en novembre 1929, comme ministre de la marine marchande, dans le gouvernement d'André Tardieu.
Dans ces fonctions, il met en place l'œuvre des pupilles de la marine marchande, et crée l'ordre du mérite maritime. Il prend aussi la décision de la construction du Normandie.
Ecarté du court ministère Steeg (décembre 1930-janvier 1931), il prend le portefeuille du commerce et de l'industrie dans le gouvernement mené par Pierre Laval à la fin de janvier 1931, et le conserve jusqu'en février 1932. Dans le gouvernement mené par André Tardieu, à partir de février 1932 et jusqu'aux législatives de mai, il demeure ministre du commerce, mais associé cette fois-ci aux PTT.
Réélu député, siégeant au sein du groupe du Centre républicain, il revient au gouvernement après l'échec du cartel des gauches. Il est ministre des colonies d'octobre 1934 à janvier 1936, dans quatre gouvernements successifs.
Il est réélu en 1936 et siège cette fois au groupe des républicains de gauche et radicaux indépendants. La poussée de la gauche, malgré les déboires du Front populaire, l'écarte pendant cette législature des responsabilités gouvernementales. Il est cependant élu vice-président de la Chambre en 1938.
Il lui faut attendre le déclenchement de la seconde guerre mondiale pour revenir aux affaires, comme ministre du commerce et de l'industrie de Paul Reynaud, à partir de mars 1940, puis ministre des colonies le 18 mai.
En juin 1940, il se prononce contre la signature de l'armistice, et pour que le gouvernement poursuive l'action militaire depuis l'Afrique du Nord, sans succès. Il vote néanmoins en faveur de la délégation des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il est cependant rapidement en désaccord avec les orientations du régime de Vichy, et entre en contact à l'été 1940 avec un réseau de résistance, Ceux de la Libération – Vengeance. Par ce canal, il transmet des informations militaires qu'il arrive à collecter. De même il met à profit son poste de conseiller municipal de Paris, qu'il n'a pas abandonné, pour fournir des faux papiers à des résistants ou personnes recherchées par les autorités d'occupation. Il en héberge certains, et participe à la création de caches d'armes.
Frappé d'inéligibilité pour son vote de juillet 1940, il ne parvient pas à la faire lever en avril 1945, mais se présente tout de même aux élections municipales à Paris, et est élu.
Il conteste alors le recours en annulation et, grâce à de nouveaux témoignages, notamment de Paul Reynaud et de Pierre Schnell, obtient en septembre 1945 la levée de son inéligibilité.
L'année suivante, c'est lui qui mène la liste, violemment combattue par les communistes, qui rappellent son vote de 1940. Il obtient cependant 19,9 % des voix et est élu député. Réélu en novembre, avec 17,1 % des voix cette fois, il participe activement à la réforme de la Haute Cour de Justice, adoptée en juillet 1947.
Il dépose aussi plusieurs propositions visant à l'amnistie des faits de collaboration, entre 1947 et 1950.
Il s'intéresse aussi à la condition pénitentiaire et propose des mesures de libéralisation du régime carcéral. En février 1951, il dénonce l'état des prisons lors du débat du budget de la justice.
Sur les questions de politique générale, il est souvent impliqué dans des joutes oratoires, parfois violentes, avec les communistes. Il dénonce aussi l'action politique des organisations syndicales, sans mettre FO à l'écart.
De nouveau candidat en 1951, il subit la défection de Frédéric-Dupont, passé au RPF, et n'obtient que 9,2 % des voix, ce qui est cependant suffisant pour qu'il soit réélu.
Malade, il obtient début août 1952 un congé de l'assemblée. Il meurt quelques semaines plus tard le 3 novembre en son domicile 87 boulevard Saint Michel dans le 5e arrondissement de Paris[3], à l'âge de 73 ans.
↑Lors des gouvernements Laval (I, II et III), Louis Rollin dispose aussi des prérogatives de l'Industrie, ainsi il est "Ministre du Commerce et de l'Industrie". Industrie dont il ne retrouve pas le portefeuille ministériel dans le gouvernement Reynaud.
↑Son acte de naissance (n°29) dans le registre des naissances d'Uzerche pour l'année 1879.
↑Son acte de décès (n°1076) dans les registres de décès du 5e arrondissement de Paris pour l'année 1952.