Commune picarde du Beauvaisis, jouxtant au sud-ouest la préfecture de l'Oise et desservie par l'ancienne route nationale 181 (actuelle RD 981), route Gisors - Beauvais, ainsi que par la route de Rouen, la route nationale 31.
En 1851, Louis Graves indiquait que « le territoire de Goincourt est inégal, tourmenté, à pentes dirigées vers l'Avelon dont le cours lui sert en partie de limite vers le sud. Il remonte au nord sur le coteau qui porte la forêt du Parc, au sud-est l'extrémité du coteau Saint-Jean. Il est parsemé de tertres à base argileuse; des bosquets sont épars à sa superficie. Le chef-lieu, central, est formé d'une rue principale, large, rectiligne, dite rue du Pont, sur laquelle s'embranchent, à angle droit, les rues de Courcelles, d'En-haut et une troisième voie. On traverse l'Avelon qui_ touche au village, au moyen d'un pont compris dans le chemin dit de Boyenval ou de la Fraiche[1] ».
L'Avelon, d'une longueur de 23 km, prend sa source dans la commune de Senantes et se jette dans Rivière de Saint-Just à Beauvais, après avoir traversé onze communes[4]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Avelon sont données par la station hydrologique située sur la commune de Beauvais. Le débit moyen mensuel est de 1,02 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 15,5 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 22,7 m3/s, atteint le même jour[5].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 741 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Goincourt est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Beauvais[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[14],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (44,8 %), prairies (28,5 %), forêts (15,3 %), zones urbanisées (10,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[17]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 643, alors qu'il était de 565 en 2013 et de 547 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Goincourt en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,1 %) inférieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (81,7 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
1,1
2,5
9,7
Logements vacants (en %)
4
7,1
8,2
Voies de communication et transports
En 2023, la commune est desservie par les lignes 511, 518, des lignes scolaires et le service de transport à la demande Corolis à la demande - Zone Centre du réseau Corolis. Elle est également desservie par les lignes 607, 610, 618, 6138 et 6149 du réseau interurbain de l'Oise[18].
Toponymie
Guinicurtis, vers 1030; Gohincurte 1147; formé sur le nom d'homme germanique Godin (ou Godila) et le latin cortem (domaine)[19].
Histoire
Préhistoire
Goincourt est certainement d'origine préhistorique, car on a trouvé sur la commune des bifaces en silex[réf. nécessaire].
Moyen Âge
Louis Graves indiquait au milieu du XIXe siècle « ce lieu relevait du comté de Beauvafs. L'abbaye de Saint-Paul avait la seigneurie du village. Cependant on trouve, dans les mémoires relatifs aux guerres du seizième siècle, des capitaines du nom de Goincourt. L'abbesse avait aussi le patronage de la cure qui lui avait été donnée dans le onzième siècle par Guy. évêque de Beauvais. Elle percevait les deux tiers des dîmes et le curé le reste[1] ».
Temps modernes
Les eaux ferrugineuses de Goincourt étaient préconisées aux quinzième et seizième siècles. On essaya vainement, vers 1752, d'en rétablir l'usage[1].
Époque contemporaine
Le village s'inscrit dans la tradition des grands maîtres potiers du Beauvaisis et du Pays de Bray aux XVIIIe et XIXe siècles avec notamment la Manufacture de l'Italienne où débuta Auguste Delaherche.
En 1851, Goincourt dispose d'une compagnie de pompiers et de sa pompe à incendie. On trouvait dans la commune plusieurs carrières, une argilière, un four à chaux, une faïencerie, une manufacture de vitriol, deux moulins à eau. La population était principalement agricole, mais quelques ouvriers embauchaient à Beauvais[1].
Goincourt a été desservi en 1875 par une gare sur la ligne de Beauvais à Gisors-Embranchement. Les installations ferroviaires sont abandonnéss en 1973[20], mais le trafic avait cessé auparavant.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2021, la commune comptait 1 571 habitants[Note 6], en évolution de +26,29 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,6 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 719 hommes pour 748 femmes, soit un taux de 50,99 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
0,8
8,8
75-89 ans
9,9
18,1
60-74 ans
18,3
19,8
45-59 ans
20,8
16,2
30-44 ans
19,1
14,9
15-29 ans
13,4
20,9
0-14 ans
17,8
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[34]
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 506 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/08/1968 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Beauvais comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abc et dLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Beauvais, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,, , 338 p. (lire en ligne), p. 207-209, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Patrick Caffin, « Goincourt : La maire démissionne à la surprise générale », Le Parisien, édition de l'Oise, , p. 12 (lire en ligne).
↑« Jacques Billoré, le blogueur devenu maire », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Jacques Billoré, 62 ans, a été élu maire mardi soir lors du conseil municipal. Il a remporté huit voix dès le premier tour, celles de la liste sur laquelle il a été élu lors des dernières élections municipales partielles ».
↑« Sans délégation et candidat à Goincourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Jacques Billoré, maire de Goincourt, privé de délégations depuis un an par ses conseillers et mis en minorité, a finalement décidé de se représenter ».
↑Carla Bastoni, « À Goincourt, Benoît Bonnellier est élu comme nouveau maire : À Goincourt, le nouveau conseil municipal s'est rassemblé pour élire le nouveau maire de la commune. Le vendredi 6 octobre 2023, Benoît Bonnellier, ancien adjoint chargé des travaux, a été élu », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« En tant que seul candidat en lice, Benoît Bonnellier est élu avec... 19 voix sur 19 ».