Bouillancy est un village périurbain du Valois (région)/Multien situé au sud du département de l'Oise, presque limitrophe de la Seine et Marne, à environ 60 km au nord-est de Paris et environ 30 km au Sud-est de Senlis, aisément accessible depuis les grands axes routiers franciliens que sont la RN 2 et la RN 330.
Le territoire de la commune de Bouillancy est une plaine coupée par un vallon, celui de la Gergogne. Le gros du village occupe le haut de la côte sud-ouest et l'autre partie est située dans le vallon. De cette situation est venue chez les habitants la distinction entre le haut Bouillancy et le bas Bouillancy.
En tête de vallon, on trouve le hameau de Gueux où la Gergogne prend sa source. Puis en suivant la Gergogne, se trouve la ferme du château de Poix où se situait l'ancien château. Ensuite on traverse le pressoir et le bas Bouillancy pour se trouver face à la majestueuse église Saint-Pierre-et Saint-Paul.
La Gergogne, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune au hameau de Gueux, situé en tête de vallon à 100 m d'altitude, s'écoule vers le sud-est en passant devant la ferme du Château de Poix, le hameau du Pressoir puis celui du Bas Bouillancy où son altitude est de 93 m[2]. Autour de lui se trouvent des zones humides et un étang. Il se jette dans l'Ourcq à May-en-Multien, après avoir traversé six communes[3].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang, d'une superficie totale de 1,5 ha (1,5 ha sur la commune)[Carte 1],[4].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 110 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Marne. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal d'assainissement de Marne-la-Vallée (SIAM)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 735 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Plessis-Belleville à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 661,7 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Plusieurs milieux de cette ZNIEFF sont d'un grand intérêt, car rares et menacés en Europe, et relèvent de la Directive habitats de l'Union Européenne :
la chênaie-charmaie acidocline du Lonicero periclymeni-Quercetum petraeae (type subatlantique méridional) ;
la chênaie-charmaie à Jacinthe du Hyacinthoido non-scriptae-Fagetum sylvaticae (type subatlantique méridional à Tilia cordata) ;
la chênaie-hêtraie du Fago sylvaticae-Quercetum petraeae (type subatlantique méridional) ;
la chênaie-bétulaie acidophile à Callune (Querco roboris-Betuletum pubescentis), qui recolonise les anciennes landes sèches à Callune (Erico cinerae-Callunetum vulgaris).
Ces habitats d'intérêt européen, ainsi que les milieux connexes intéressants à l'échelle tant nationale que régionale, abritent plusieurs espèces végétales et animales remarquables.
Au , Bouillancy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (92,8 %), forêts (2,9 %), prairies (2,5 %), zones urbanisées (1,8 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 168, alors qu'il était de 156 en 2013 et de 165 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bouillancy en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,8 %) supérieure à celle du département (2,5 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 88,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (87,8 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Boullennacum et Boullenciacus[18] (vers 850)[19] ; Boullenci (1280)[18] ; Bollency[18] (1340-1370)[19] ; Boillency[18] (1340-1370)[19] ; Boillenci[18] (1443)[19] ; Boulancy[18] (1560)[19] ; Boullency (1443)[18] ; Boulancy (1560)[19] ; Bouillancy le Plessis ; Haut Bouillancy (ou Plessis d'en Haut) ; Bouillancy (1840)[19].
Histoire
Ancien Régime
Louis Graves indique que « ce lieu dépendait au onzième siècle du comté de Crépy. Il fut compris. parmi ceux qui constituèrent avec Betz et Nanteuil-le-Haudouin , vers 1030, la part laissée par Raoul Il à Thibaud Ier, son deuxième fils[18] »
Les vestiges d'un souterrain, aujourd'hui condamné, qui allait de l'église d'Acy-en-Multien au château de Poix en passant par les Pierres du Château ont été relevés[20].
Époque contemporaine
En 1851, on note dans la commune la présence de carrières ou marnières, un moulin à vent ainsi qu'une une tuilerie. À cette époque, la population vit de l'agriculture[18]
L'adduction d'eau est assurée sous l'autorité de la commune par la Saur dans le cadre d'un contrat s'achevant en 2023, au moyen d'un captage sur la Gergogne installé en 1927 dont la capacité de production est de 9 m3/h).
La consommation s'est élevée à 16 529 m3 en 2017[32].
Les enfants de la commune sont scolarisés avec ceux de Réez-Fosse-Martin et de Villers-Saint-Genest au sein du regroupement pédagogique concentré (RPI) Simone-Weil, implanté à Villers-Saint-Genest et réalisé en 2023 pour un coût de 2,6 millions d'euros hors taxes, subventionné à un peu moins de 70 % par le département, la région, l'État et la CAF, en réutilisant un bâtiment de 1956 réhabilité en 2010. L'équipement accueille à son ouverture une centaine d'élèves, dont une trentaine de maternelle, et est doté d'un accueil périscolaire et d'une cantine intégrés[34]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2021, la commune comptait 422 habitants[Note 3], en évolution de +11,35 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 207 hommes pour 178 femmes, soit un taux de 53,77 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,6
2,9
75-89 ans
5,1
17,0
60-74 ans
19,7
19,8
45-59 ans
20,2
19,7
30-44 ans
20,6
21,1
15-29 ans
13,9
19,6
0-14 ans
20,0
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[39]
Elle dresse sa silhouette massive au fond de la vallée de la Gergogne, loin du village, et est de dimensions imposantes par rapport à l'insignifiance du village. La raison est sans doute sa vocation d'église priorale et paroissiale à la fois jusqu'au début du XIVe siècle.
Austère et presque rustique à l'extérieur, elle présente une architecture gothique élégante et recherchée à l'intérieur. Son transept et son abside à sept pans comptent parmi les meilleures réalisations de la fin du XIIe et du premier quart XIIIe siècle dans les environs. La dernière travée de la nef a été bâtie en même temps, et fut munie de bas-côtés jusqu'en 1743. La première travée de la nef remonte elle aussi à cette même campagne, mais n'a jamais possédé de bas-côtés, et n'a pas été voûtée dans un premier temps. La raison semble être la réutilisation des murs gouttereaux de la vieille nef romane au niveau de la deuxième et de la troisième travée. Le voûtement d'ogives ne débuta que vers 1340 seulement, quand l'on monta des piliers engagés dans la nef, en commençant par l'ouest, mais la guerre de Cent Ans retarda l'achèvement jusqu'au siècle suivant. La plupart des fenêtres furent encore repercées ultérieurement.
Ainsi, la nef est une construction disparate, mais possède néanmoins des voûtes de belle facture, qui sont une bonne illustration de la transition du style rayonnant tardif vers le style gothique flamboyant. Également flamboyant, mais sans grand caractère, est le clocher à gauche de la façade occidentale, qui ne fut achevé qu'au début de la Renaissance, en 1552[41],[42]. Compte-tenu de son état, l'accès à l'église est interdite depuis juin 2020 afin d'assurer la sécurité du public[43].
Une ferme au champ, le Mitoy située à 1 kilomètre, au nord du bas Bouillancy.
Une habitation importante à 2 kilomètres au nord-ouest de Gueux, les Grivobales.
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Personnalités liées à la commune
Le plus ancien seigneur connu de Bouillancy est Adam, qui remet en 1154 à l'évêque de Meaux, la chapelle Saint-Quentin, située à deux lieues du village, près de laquelle a été fondée l'abbaye de Fontaines, qui relevait de l'ordre de Fontevrault[18]
Guy de Nanteuil , descendant de Thibaud Ier de Crépy était en 1185 seigneur de Bouillancy[18].
Simon, châtelain de Béthisy, possédait cette terre en 1280[18].
Hugues de Vaux, fils du seigneur de Saintines , comparait en 1540 à la réformation de la gruerie de Valois, où il est qualifié de propriétaire du Plessis-Bouillancy[18].
Le marquis de Gribeauval avait la seigneurie vers le milieu du XVIIe siècle[18]
Tiercé en pairle renversé : au 1er de gueules à deux clés d'or passées en sautoir et à une épée basse d'argent brochant sur les clés, au 2e de sinople à trois épis de blé tigés et feuillés d'or, empoignés et liés de gueules, au 3e d'argent à trois fasces ondées d'azur et à une fleur de lys d'or brochant sur les fasces[45].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdefghijklm et nLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Betz, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1851, 178 p.
↑ abcdef et gÉmile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 79.
↑« Bon COURTIER », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
↑EIP, Annuaire des Mairies de l'Oise (60), Cannes, Les Éditions Céline, coll. « Annuaire des maires de France », , 254 p. (ISBN978-2-35258-160-4, lire en ligne), p. 47.
↑« Philippe de Waal nouveau président du Crédit Agricole Brie Picardie », L'action agricole picarde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Simon Gourru, « Rentrée scolaire : dans l'Oise, la longue et difficile fusion des petites écoles de campagne : Afin de garantir de meilleures conditions à leurs élèves mais aussi à leurs enseignants, trois villages se sont réunis pour créer leur groupe scolaire commun. Un projet de longue haleine pour les élus. », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Dominique Vermand, Églises de l'Oise, canton de Betz, Betz, Valois, Multien et vallée de l'Ourcq, Comité Départemental de Tourisme de l'Oise / CCPV, , 34 p., p. 12-13.