Le village s'étire en longueur dans un sens ouest-est, le long de la RD 123 Pont-Sainte-Maxence - Verberie - Orrouy, et est bâti dans la plaine alluviale de l'Automne. La rivière constitue la limite nord du territoire communal.
Dans la plaine autour du village, l'on trouve plusieurs parcelles de bois et des prairies, partiellement humides, notamment près du château. Au sud, le développement du village est délimité par le versant nord du plateau du Valois. Le coteau est boisé et assez abrupt ; l'on passe de 45 m au niveau de la RD 123 à environ 110 m au-dessus du niveau de la mer en haut de la pente. Le territoire communal se poursuit sur le plateau agricole, où se trouve un écart, la ferme de Fay. Cependant, la limite sud de la commune n'est pas loin : avec une superficie de seulement 2,87 km2, Saintines est la 26e commune la moins étendue parmi les 693 communes de l'Oise[6].
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité très faible[7].
L'Automne, d'une longueur de 34 km, prend sa source dans la commune de Villers-Cotterêts et se jette dans l'Oise (rive gauche) à Longueil-Sainte-Marie, après avoir traversé 19 communes[9]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Automne sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 1,99 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 7,07 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 7,86 m3/s, atteint le [10].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 287 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Automne. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat d'aménagement et de gestion des eaux du Bassin Automne (S.A.G.E.B.A)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 703 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 14 km à vol d'oiseau[14], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Au , Saintines est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Sauveur[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[20],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (42,3 %), forêts (32,4 %), zones urbanisées (14,5 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), prairies (0,8 %)[24]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
Réseau routier
La RD 123 est l'unique route départementale à traverser le village. Peu avant qu'elle ne quitte le territoire communal pour Béthisy-Saint-Pierre, elle se croise avec la RD 98 qui monte sur le plateau et mène à Néry. L'autoroute A1 et la voie rapide de la RD 200 Creil - Compiègne sont accessibles en passant par Verberie et la RD 126, puis la RD 155 au nord de cette ville. L'échangeur avec la RD 200 se situe sur la commune de Longueil-Sainte-Marie, tout comme l'échangeur no 9 « Pont-Sainte-Maxence / Compiègne sud » de l'A1, accessible uniquement en passant par la RD 200.
Transports en commun
La commune est desservie, en 2023, par les lignes 105 et 112 du réseau TIC ainsi que par la ligne 13 du service de transport à la demande AlloTIC. L'accès à ces services est gratuit.
La gare la plus proche est celle de Longueil-Sainte-Marie, à une distance routière de 7,4 km au nord, par Verberie et la RD 126. Cette gare est desservie par les trains omnibus TER Hauts-de-France de la ligne C14 Compiègne - Paris. Du lundi au vendredi, s'y arrêtent neuf trains dans chacun des deux sens, la fréquence étant moindre le week-end. Le temps de parcours est de 54 minutes pour Paris et de 13 minutes pour Compiègne[26].
La voie ferrée traversant le territoire communal au nord est la ligne d'Ormoy-Villers à Boves, sans trafic voyageurs.
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes apud Saintines (1182) ; Sintinoe[27] ou Sintinoe (1220)[28] ; Sainctines (1220) ; Santines (1228) ; Saintinoe (1230) ; Sainctines (1238)[27] ; Saintines (1265)[28] ; Odo de Santinis (vers 1272) ; apud Seintines (1285) ; Sanctinoe (1340) ; saint Ynes (1376) ; Sanctus Dionysius de Sanctinis (XIVe) ; Sayntines lez Fossés (1431) ; Saint Aisnes (1450) ; Saint Ygnes[27] (1450)[28] ; Saint Ynes[27] (1454)[28] ; Sainctynes (1454) ; Saint Isle[27] (1475)[28] ; Scintines[27] (1475)[28] ; Saint Ines[27] (1490)[28] ; villaige de Sainctynes (1523) ; Sainct Ayne (1564) ; Saint-Isnes (1598) ; S. Tines (1619) ; Saintine (1667) ; Sainctaine (1673) ; Sintinnes (1711) ; S. Aines[27] (1720)[28] ; Saint Ine (1737) ; Saintines (1840)[28].
Le nom Saintines est une création gallo-franque[29].
À l'origine Saintines était un lieu entouré de marécages. Le toponyme était connu sous le vocable Saint-Isle formé du bas latin Saina et Insula[30]. Le nom Saintines évoque les saintes fontaines qui sourdent sous l'église et sur l'étendue du territoire[31]. Lorsque la localité fut christianisée les sources devinrent des fontaines sacrées[32],[33],[34]. Son toponyme serait issu de Sanctinae, soit les « saintes fontaines ». Le village de Saintines possède plusieurs fontaines christianisées, respectivement consacrées à saint Denis, saint Martin, sainte Geneviève et saint Jean-Baptiste[35]. La fontaine Saint-Jean, son eau passait pour guérir de l'épilepsie[35].
Pour Villers : Villers-les-Saintines, Henri-Villers[36].
Du fait des reliques attribuée à Saint-Jean-Baptiste, Saintines devient le siège d'un important pèlerinage[38], une confrérie reconnue en 1340 par le pape Clément VI accueillant à Saintines les visiteurs[39].
Révolution française
Le prêtre de Saintines, Jean Hourdé ou Houdé[40], a fait partie des suppliciés de la grande terreur de 1794. Il a été guillotiné "place du trône renversé" pour le simple fait qu'il était homme d'église et son corps repose toujours dans une des deux fosses communes du cimetière aujourd'hui privé de Picpus[réf. nécessaire].
Saintines était aussi connu pour sa fabrique d'allumettes. L'invention des premières allumettes apparaît aux alentours de 1830[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[51].
En 2021, la commune comptait 1 064 habitants[Note 5], en évolution de +2,9 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 547 hommes pour 522 femmes, soit un taux de 51,17 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,6
3,1
75-89 ans
5,3
13,3
60-74 ans
15,1
19,5
45-59 ans
16,9
22,6
30-44 ans
25,7
18,3
15-29 ans
14,4
22,7
0-14 ans
22,1
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[54]
La double nef gothique flamboyante répond aux besoins d'accueil aux temps forts du pèlerinage, soit les huit jours à partir de la veille de la fête de la Saint-Jean, le de chaque année. Les deux nefs sont séparées par de grandes arcades ouvertes dans le mur nord de l'ancienne nef romane, dédiée à saint Denis. De la période romane, et plus précisément des années 1120, date aussi le clocher trapu. Sa base est en même temps la première travée du chœur Saint-Denis, et possède l'une des voûtes d'ogives les plus anciennes du département. Les chapiteaux romans ont malheureusement tous été mutilés à l'intérieur de l'église, mais il en restent à côté des baies du clocher. Le chœur roman a été remplacé par un petit chœur gothique au chevet plat pendant la seconde moitié du XIIIe siècle, et a bientôt été suivi par la chapelle Saint-Jean-Baptiste, destinée à accueillir la relique du précurseur. Avec la construction de la seconde nef après 1508, c'est devenu un second chœur.
Globalement l'architecture de l'église comporte peu d'éléments remarquables, mais sa riche histoire rend l'édifice intéressant, et il conserve un abondant mobilier liturgique qui témoigne des splendeurs du passé. En effet, l'église de Saintines n'est aujourd'hui qu'une parmi plusieurs petites églises d'une grande paroisse, et n'accueille des messes que très occasionnellement. Elle a été restaurée et est toujours très bien entretenue[60],[61].
Il date de 1513 et se situe au milieu du domaine du château fortement boisé. Saintines fut le siège d'un château dès le début de l'époque féodale, fondé au XIe siècle par Thibaut Ier, comte de Senlis. Le château appartint à Pierre de Cuignières entre 1320 jusqu'à sa mort en 1356.
Pendant la guerre de Cent Ans, le château et son donjon subirent de tels dégâts que Louis Devaux, seigneur de Saintines, dut le faire reconstruire presque entièrement au début du XVIe siècle. Le nouveau château se situe à l'écart du donjon, plus à l'est. Le donjon protège l'entrée à la cour d'honneur, transformé en parterre, accessible uniquement par un pont. La base du bâtiment avec sa petite porte d'entrée en arc surbaissé provient probablement encore du donjon médiéval précédent. Elle ouvre sur une haute salle voûtée d'ogives, appelée salle d'armes. Le premier étage a été transformé en logement du régisseur sous la Restauration et fortement modernisé. Le second étage, par contre, a peu changé depuis la construction, et contient une belle cheminée du XVIe siècle. Sur le niveau du troisième étage se trouve le chemin de ronde, crénelé et muni de mâchicoulis. Enfin, le premier niveau des combles est aménagé comme colombier[68]. Non visible depuis le village, mais visible depuis la RD 123 au nord, en dehors de la période de végétation, le château a été peint par Maurice Utrillo en 1925.
Colombier de la ferme du château, rue du Château : c'est le seul élément du domaine du château visible depuis le domaine public[69].
On peut également signaler :
Fontaines sacrées dédiées à saint Jean, saint Denis, sainte Geneviève et saint Martin : elles ont probablement donnée son nom au village (Sanctinæ, fontaines sacrées) et étaient l'objet d'un pèlerinage très important depuis le Moyen Âge. Martin de Tours aurait abreuvé son cheval sur la source devenue la fontaine Saint-Martin. Elle fut réputée pour guérir la fièvre. La fontaine Saint-Jean subsiste toujours ; elle se situe au nord de l'église, en dessous du niveau de la place. Un escalier permet de descendre au petit local voûté où une petite niche abrite une statuette du saint. On y attribuait un pouvoir thaumaturge[70].
Grange cistercienne de Fay, sur le plateau agricole au sud du village, au milieu d'une ferme du XIXe siècle : mentionnée pour la première fois en 1151 après une première donation remontant à 1136. Les premiers bâtiments y sont construits au milieu du XIIe siècle. L'exploitation est affermée en 1315, quand le domaine atteint vraisemblablement les 200 ha. Le bâtiment de stockage, la grange proprement dite, est toujours présente et mesure 55 m de long sur neuf travées. L'un des deux bas-côtés a disparu, permettant de voir les arcs formerets en arc brisé[71]. Non visible depuis le domaine public.
Passage supérieur de la ligne de chemin de fer inachevée d'Aulnay-sous-Bois à Verberie, route du Cimetière : ce pont construit peu avant la Première Guerre mondiale n'a jamais servi, le projet ayant été abandonné après maintes péripéties.
Amédée Vicomte de Caix de Saint-Aymour, « Autour du Mont-Pagnotte : Pierre de Cugnières, conseiller au Parlement, seigneur de Saintines etc. (Fin du XIIIe siècle - 1346) », Causeries du besacier : Mélanges pour servir à l'histoire des pays qui forment aujourd'hui le département de l'Oise, Senlis et Paris, Veuve d'Ernest Payen et H. Champion, 2e série, , p. 231-260 (lire en ligne)
Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 256 p. (lire en ligne), p. 160-167
L. Léon Gruart, « Notes d'histoire locale, Saintines une paroisse à travers les âges », Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, nos 108-109 « Saintines dans la vallée de l'Automne », , p. 2-32 (ISSN0224-0475)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Hauts-de-France]
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 657 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/08/1968 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Sauveur comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdefg et hLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Annuaire de l'Oise, 1836, 252 p., p. 160.
↑ abcdefgh et iÉmile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 508.
↑Société française d'onomastique, Nouvelle revue d'onomastique, vol. 29 à 32, , p. 177.
↑ a et bMichel Roblin, Fontaines sacrées et nécropoles antiques, deux sites fréquents d'églises paroissiales rurales dans les sept anciens diocèses de l'Oise, vol. 168, t. 62, coll. « Revue d'histoire de l'Église de France », , p. 238.
↑Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Annuaire de l'Oise, 1836, 252 p., p. 166.
↑Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Annuaire de l'Oise, 1836, 252 p., p. 167.
↑Julie Aycard et Pierrette Bonnet-Laborderie, « L'église de Saintines », Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, nos 108-109 « Saintines dans la vallée de l'Automne », , p. 43-48 (ISSN0224-0475).
↑Cf. Michel Roblin, « Fontaines sacrées et nécropoles antiques, deux sites fréquents d'églises paroissiales rurales dans les sept anciens diocèses de l'Oise », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 62, , p. 235-251 (ISSN2109-9502, lire en ligne) ; p. 237-238.
↑Cf. François Blary, Le Domaine de Chaalis, XIIe – XIVe siècle : Approches archéologiques des établissements agricoles et industriels d'une abbaye cistercienne, Paris, CTHS, , 417 p. (ISBN2-7355-0172-8) ; p. 215-231.