Le Mesnil-sur-Bulles est une commune située à 69 km au nord de Paris, 20 km à l'est de Beauvais, 36 km à l'ouest de Compiègne et à 47 km au sud d'Amiens[1].
La commune du Mesnil-sur-Bulles a été établie sur le plateau picard. Il est entaillé de quelques vallées sèches tel la vallée de Bulles au sud-est où se trouve le point le plus bas à 97 mètres d'altitude et ainsi que par la vallée du Plessier au nord-ouest. Elles convergeant au sud vers la vallée de la Brêche sur la commune voisine de Bulles. Le point culminant du territoire se situe dans le bois de Mont à 163 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Le village est à une altitude d'environ 140 mètres[2].
Le Mesnil-sur-Bulles se trouve en zone de sismicité 1, c'est-à-dire très faiblement exposée aux risques de tremblement de terre[3].
De petits ruisseaux peuvent se former dans le fond des vallons après de fortes pluies. Ses eaux convergent par la Brêche puis l'Oise au bassin versant de la Seine. Une station de pompage a été installée dans le village[2]. Les zones les plus basses du territoire au sud sont situées au-dessus de nappes phréatiques sous-affleurantes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 695 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 17 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Milieux naturels
Hormis les espaces bâtis couvrant 16 hectares pour 3 % de la surface communale, le territoire près de 70 % d'espaces cultivés sur 436 hectares ainsi que 16 hectares de vergers et de prairies.
Le bois de Mont, à la lisière orientale de la commune est le principal espace boisé, auquel on peut ajouter le bois de la Truie et quelques bosquets dans les vallées sèches à l'ouest. Cet écosystème couvre près de 25 % de la surface sur 156 hectares[12],[2].
Une partie des pentes du bois de Mont a été intégrée au « Réseau de coteaux crayeux du bassin de l'Oise aval du Beauvaisis » classé en zone Natura 2000[13].
Une plante protégée et menacée d'extinction, le sisymbre couché, se plait dans la commune, qui est la seule de l'Oise à l'accueillir[16].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Mesnil-sur-Bulles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (71,4 %), forêts (24,4 %), zones urbanisées (4,1 %)[19]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Hameaux et lieux-dits
L'habitat est essentiellement concentré au chef-lieu. Deux constructions subsistent toutefois dans le bois de Mont, la cabane Plessier et la cabane Noire[2].
Morphologie urbaine
Le village du Mesnil-sur-Bulles, situé au centre du finage a été bâti selon le modèle de village-rue, fréquent en Picardie. Il a été bâti au sommet d'un coteau, dominant la commune[2].
La commune est desservie par une unique route départementale, la RD 94 reliant Bresles à Mory-Montcrux. Elle constitue l'axe principal du village depuis Bulles au sud vers Nourard-le-Franc au nord, constitué par les rues d'Île-de-France et de Picardie. Plusieurs voies communales relient le chef-lieu aux communes avoisinantes : la rue du Cimetière rejoint Le Plessier-sur-Bulles tandis que la rue de la Gare se dirige vers Fournival. Plusieurs chemins goudronnés rayonnent autour du village vers les limites communales
La commune est desservie, en 2023, par les lignes 613, 6304 et 6347 du réseau interurbain de l'Oise[20]. L'abri de bus est celui de l'ancienne halte ferroviaire[21]
La commune fait partie du réseau TADAM, service de transport collectif à la demande, mis en place à titre expérimental par la communauté de communes du Plateau Picard. Elle est reliée à l'un des huit points de destination situés à Saint-Just-en-Chaussée, Maignelay-Montigny, La Neuville-Roy et Tricot au départ des 98 points d'origine du territoire[22]. Une navette de regroupement pédagogique intercommunal (ligne 6823) mise en place avec les écoles de Catillon-Fumechon, Nourard-le-Franc et Le Plessier-sur-Bulles s'arrête dans le village[20].
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Le nom de la localité est attesté sous les formes le Meisnil (1204) ; Mesnil juxta Valescourt (1250) ; le Mesnil sur Bulles (vers 1270) ; Mesnillio S. Marie (vers 1320) ; Maisnilium (vers 1340) ; Mesnilium sanctae Mariae (vers 1340) ; le mesnilg sur bulles (1373) ; Menil sur Bulles (1450) ; eccl. Menolio B. Maria (XVe) ; le Mesnil Sainte Marie (1580) ; eccl. de Mesnilio B. Mariœ (XVIe)[23].
Le Mesnil-sur-Bulles est au nord, « au-dessus », de Bulles.
Histoire
Époque celtique : Le bois de la Truie, à l'ouest de la commune a été le site d'un tertre considéré comme un tombeau gaulois[26].
Époque romaine : Dans ce même bois et sur l'ancienne chaussée antique allant de Beauvais à Saint-Just-en-Chaussée ou de Beauvais à Bavay ont été découverts des débris de céramique d'un vase en verre garni de deux anses et un grand nombre de médailles. Dans le village ont été découvertes des poteries et des médailles[26].
Moyen Âge : Les templiers auraient eu un établissement dans le village L'église paroissiale, qui remontait à 1340, a été reconstruite[26] au XIXe siècle.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2021, la commune comptait 267 habitants[Note 3], en évolution de +3,89 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 15,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 134 hommes pour 134 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[37]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
5,2
75-89 ans
5,2
10,4
60-74 ans
9,6
21,5
45-59 ans
20,7
21,5
30-44 ans
20,7
23,7
15-29 ans
20,7
17,8
0-14 ans
23,0
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Sébastien : l'église paroissiale, qui remontait à 1340[26], a été reconstruite au XIXe siècle après avoir brûlé à plusieurs reprises[21]. L'église actuelle est moderne et comprend un clocher carré.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Une plante rare à préserver : La commune abrite les dernières populations présentes dans l'Oise d'une espèce rare, menacée d'extinction : le sisymbre couché », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dRépertoire Archéologique du Département de l'Oise, Emmanuel Woillez, 1862; page 106
↑Marc Gayda, André Jacquot, Patricia Laederich et Pierre Laederich, Histoire du réseau ferroviaire français, op. cit., p. 138 et 145.
↑Marc Gayda, André Jacquot, Patricia Laederich et Pierre Laederich, Histoire du réseau ferroviaire français, op. cit., p. 154-156 et 188.
↑Journal Officiel de la République française du 13 novembre 1954, page 10 676.
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Plateau picard : voici le visage de vos nouveaux élus », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3283, , p. 21.
↑Céline Sol, « Plateau picard : ces élus qui ont gardé leurs fauteuils de maire », Le Bonhomme picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise, .