Cuignières est située dans le plateau picard, sensiblement au centre géographique du département du l'Oise, à 66 km au nord de Paris, 28 km à l'est de Beauvais, 26 km à l'ouest de Compiègne et à 51 km au sud d'Amiens[1].
La commune a une superficie de 624 hectares[2]. « Elle est traversée par un large vallon selon un axe allant de Erquinvillers à Valescourt. À l'ouest, le plateau fait la transition avec la vallée de l'Arré. A l'est, les coteaux, plus abrupts marquent le point culminant de la commune (163 m), entre les bois du Quesnoy et de Serperon. Le point le plus bas (95m) se situe en aval du fond de Talmotte, à la limite sud du territoire. A flanc de coteau, le village se trouve à une altitude variant entre 115 et 145 mètres[2] ».
La commune s'étend entre 95 et 163 mètres d'altitude. Située sur le plateau picard, elle est traversée par le large vallon du fond de Talmotte, dont l'origine se trouve à Erquinvillers sous le nom de vallée Madame. À l'ouest, le plateau fait la transition avec la vallée de l'Arré, tandis qu'à l'est, les coteaux sont plus abrupts laissant apparaître le point culminant de la commune. Ce dernier, entre les bois du Quesnoy et de Serperon au sud-est, est matérialisé par une borne géodésique de l'IGN. Le point le plus bas de commune de se situe en aval du fond de Talmotte, à la limite du sud du territoire avec Lamécourt. Le village, sur un coteau du fond de Talmotte, s'étale de 115 à 145 mètres au-dessus du niveau de la mer, près d'un petit vallon[3]. La commune se trouve en zone de sismicité 1, très faiblement exposée aux séismes[4].
La présence du vallon de Talmotte montre toutefois l'ancienne présence de ruisseaux sur le territoire[3]. Les zones les moins élevées du territoire, dans le fond de Talmotte, sont situées au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Godenvillers à 16 km à vol d'oiseau[9], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 701,9 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Milieux naturels
Hormis le bâti, qui s'étend sur 18,7 hectares, la surface communale est composée à plus de 85 % de cultures sur 536 hectares.
Les espaces boisés sont majoritairement présents au sud-est avec les bois du Quesnoy, de Serperon et sur le coteau méridional du fond de Talmotte. On retrouve également quelques parcelles à l'est du village et au lieu-dit le Joug à l'ouest. Ils rassemblent 48 hectares, pour 7,6 % de la superficie.
Le village est marqué par la juxtaposition d'un bâti de briques et de pierres ancien, assez compact, souvent abrité par des murs de clôture relativement hauts, de constructions récentes, souvent pavillonnaires, plus lâches, moins compactes, qui se sont progressivement développées le long des voies, ainsi que dans des espaces interstitiels[2] ».
Typologie
Au , Cuignières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (87,7 %), forêts (6,9 %), zones urbanisées (5,3 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Hameaux et lieux-dits
L'habitat communal se concentre uniquement dans le chef-lieu. Le seul écart est constitué par la coopérative agricole, entre le village et Erquinvillers[3].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 100, alors qu'il était de 93 en 2013 et de 86 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cuignières en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 94,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (92,9 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
3
2,5
9,7
Logements vacants (en %)
7
7,1
8,2
Voies de communications et transports
La commune est traversée par 3 routes départementales : la RD 101, la RD 127 et laRD 570. La route départementale 127, de Fitz-James à Montiers est le principal axe communal. Il relie le chef-lieu aux villages voisins de Lamécourt au sud, qui donne accès par prolongement l'agglomération de Clermont et d'Erquinvillers et de Lieuvillers au nord. Cette route traverse le village par les rues d'En-Bas et de la Mare-aux-Saules. La route départementale 570 se détache de la D 127 au nord de la commune pour atteindre Avrechy et la route départementale 916, ex-route nationale 16 de Paris à Dunkerque par Amiens. La route départementale 101, de Bulles à Estrées-Saint-Denis, ne traverse qu'une courte portion du territoire communal entre Erquinvillers et Noroy. Une route communale relie la rue de l'Église à la D 570. Les rues de Clermont, de Rémécourt et de Noroy sont des routes communales se terminant en impasse au sortir du territoire[3].
Ce nom est à rapprocher de Cotoniarias qui a donné Coignières dans les Yvelines : verger de cognassiers (latin cydonius).
Le premier élément Cuign- reflète le nom du coing, terme issu du latincotōneum, attesté en français pour la première fois sous la forme codoin au XIe siècle, puis cooing vers 1170[19]. Le coing est le fruit du cognassier. Le nom actuel de cet arbre est un néologisme dérivé de cognasse à l'aide du suffixe -ier (cf. fruitier, pommier, poirier).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2021, la commune comptait 259 habitants[Note 3], en évolution de +3,19 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 13,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 120 hommes pour 126 femmes, soit un taux de 51,22 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
0,8
3,3
75-89 ans
5,6
8,3
60-74 ans
7,9
29,2
45-59 ans
23,0
20,8
30-44 ans
18,3
13,3
15-29 ans
21,4
24,2
0-14 ans
23,0
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Économie
L'activité économique principale de la commune est agricole, puisque les 537 hectares de sa surface agricole utile sont à 90% occupés par les terres labourables, dédiées à la grande culture, notamment de céréales, de betteraves et de légumes.
Outre trois exploitations et une coopérative agricole qui ont leur siège à Cuignières, le village compte également quelques artisans[2].
Calvaire, dans le village au coin de la rue de Clermont et la rue de l'Eglise
Calvaire, dans le cimetière
Calvaire vers la coopérative
Église Saint-Martin
Vitrail de Saint-Médard
Ancien puits
Calvaire dans le cimetière
Calvaire vers la coopérative
Calvaire dans le village
Personnalités liées à la commune
Famille de Cuignières, dont le premier connu est Yves de Cuignières qui signe l'acte de fondation des chanoines de Saint-Nicolas de Beauvais en 1078. Anséau de Cuignières voulant partir à la Quatrième croisade donne en aumône à l'abbaye de Saint-Just les dîmes de la paroisse de Cuignières dont il est le seigneur. Un fils d'Anseau s'établit au Plessis-Placy où il donne le nom de Cuignières à un fief[33]
.
Le village est le lieu de naissance de Pierre de Cuignières, mort en 1355, grand conseiller des rois Philippe le Bel, Louis X, Philippe le Long et Charles le Bel. En 1329, il est chargé par le roi de soutenir le principe de la séparation des pouvoirs laïques et ecclésiastiques. Il possède le petit domaine de Saintines, près Crépy-en-Valois. En 1330, le roi lui confirme les privilèges seigneuriaux de cette terre et lui donne en outre le droit d'usage de la forêt de Cuise[18].
Héraldique
Blason
D'hermine à un écusson en abîme de gueules, chargé d'un lion d'or.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcd et eÉmile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 176.
↑ abcde et fLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Saint-Just-en-Chaussée, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, (lire en ligne), p. 54-56.
↑« Les élections partielles au tribunal administratif », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Tout remonte à mars 2001. Daniel Mathey, qui vient de terminer son premier mandat de conseiller municipal, s'installe dans le fauteuil de premier magistrat, car le maire se retire ».
↑Julien Barbare, « Jeux de classes, à qui perd gagne : L'école Bogaert de Saint-Just-en-Chaussée perdra une classe à la rentrée malgré la mobilisation précoce des parents. Alors que Lieuvillers gagnera une maternelle », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France : l'explication de leurs armes, & l'état des grandes terres du royaume, vol. 5, Paris, Vve Duchesne, , 761 p. (lire en ligne), p. 415, sur Google Books.