La commune s'étend de 103 mètres au sud de la commune à 159 mètres d'altitude à la limite sud-ouest du territoire. Elle se situe sur le plateau picard, laissant apparaître plusieurs points culminants au-dessus de 120 mètres au-dessus du niveau de la mer, comme la « Grande Montagne » (159 mètres) au sud-est et la « Montagne Sèche » au nord (125 mètres). Le relief peu marqué s'exprime par la présence de plusieurs vallées sèches s'orientant au nord et au sud. Le village s'étale de 127 à 137 mètres au-dessus du niveau de la mer[2]. La commune se trouve en zone de sismicité 1, c'est-à-dire à
très faible risque sismique[3].
Les seuls élements aquatiques sur le territoire sont un petit étang situé au sud du village ainsi qu'une mare rue Dufour. La présence de vallons témoigne d'une ancienne présence de ruisseaux, s'orientant au sud vers le bassin versant de la Brêche et au nord vers le bassin versant de l'Aronde[2]. Le village n'est pas situé au-dessus de nappes phréatiques sous-affleurantes, qui lesquelles se situent uniquement au point le plus bas du territoire communal[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Godenvillers à 16 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 701,9 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Milieux naturels
Hormis le bâti, qui s'étend sur une vingtaine d'hectares, la surface communale est composée à plus de 75 % de cultures sur 412 hectares. Les espaces boisés sont majoritairement présents sur les coteaux au sud avec les bois du Grand Terrier, des Cailloux, de la Vieille Carrière, du Cerbullé, et du Courroie. On retrouve également quelques parcelles à l'est du village au lieu-dit la Motte et près de la Montagne Sèche, rassemblant au total 70 hectares pour 12.8 % de la superficie. Enfin, la commune comprend 48 hectares de vergers et prairies[12],[2].
Urbanisme
Typologie
Au , Noroy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (79,8 %), forêts (11,9 %), zones urbanisées (5 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Hameaux et lieux-dits
La commune ne possède pas de hameaux, les espaces bâtis se situent uniquement au chef-lieu[2].
Morphologie urbaine
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Voies de communication et transports
La commune est traversée par 3 routes départementales : la D37, la D 101, la D 557. La route départementale 37, de Breuil-le-Sec à Neufvy-sur-Aronde bien que longeant la limite communale au sud, est le principal axe de circulation permettant d'accéder à l'agglomération de Clermont, la plus proche. La route départementale 101, de Bulles à Estrées-Saint-Denis traverse le territoire d'est en ouest et constitue la rue principale du village (rue Saint-Jean-des-Pleurs). La route départementale 557 relie quant à elle le chef-lieu à Lieuvillers au nord. Le village est également desservi par plusieurs routes communales en provenance de Rémécourt et de Trois-Etots[2].
La commune est desservie, en 2023, par les lignes 6304 et 6341 du réseau interurbain de l'Oise[16]. La commune fait partie du réseau TADAM, service de transport collectif à la demande, mis en place à titre expérimental par la communauté de communes du Plateau Picard. Elle est reliée à l'un des 8 points de destination situés à Saint-Just-en-Chaussée, Maignelay-Montigny, La Neuville-Roy et Tricot au départ des 98 points d'origine du territoire[17]. Une navette de regroupement pédagogique intercommunal (ligne 6803) relie le village au groupe scolaire de Lieuvillers, avec la commune de Cernoy[16].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Le nom de la localité est attesté sous les formes Noerium (1150) ; Noeretum (1173) ; Petrus de Noereto (1173) ; de Noereto (1198) ; de Noerio (vers 1200) ; Noeroi (1203) ; Symon dominus de Noeroy (1218) ; Noueroi (1222) ; Nosroy (1244) ; « la grange dimeresche de Nooroi » (1252) ; Nouroy (1255) ; Nouenroi (1258) ; Jehenne de Nover[oi] (1258) ; Noueroy (1258) ; Simon de Noerio (XIIIe) ; le granche de Noueroy (vers 1290) ; Nouroy en Beauvoisis (1466) ; eccl. de Nourroi (XVIe) ; Nourroy (1613) ; Noroy (1652) ; Norroi (XVIIe) ; Nourné (1794)[18].
Le toponyme, orthographié au Moyen Âge Noeroi, proviendrait du bas latinNucaretum, du picardnoiernuier « noyer » et serait l'indication d'un lieu planté de noyers[19].
Histoire
Le long de l'antique chemin de Fouilleuse à Lieuvillers qui subsiste actuellement comme chemin d'exploitation, des relevés aériens ont décelé les fondations de villas gallo-romaines[i[20]].
Sous les Mérovingiens, une petite agglomération se crée dans le vallon du Cerbullé. Les fouilles exécutées en 1863 et 1864 ont révélé l'existence d'un cimetière de 349 sépultures[ii]. Les nombreux artefacts découverts ont été déposés au Musée de Picardie, à Amiens.
La toponymie[iii] nous apprend qu'une motte féodale existait au nord-est de la commune, à cheval sur celle de Trois-Etots, au lieu-dit La Motte Héron. A la suite, vraisemblablement, des périodes d'insécurité des Xe et XIe siècles, le seigneur du lieu construisit un château fort dont les restes subsistent encore actuellement au centre du village.
Le premier nom d'un seigneur de Noroy apparait dans le chartrier de l'abbaye Saint-Martin-aux-Bois[iv]. Il s'agit de Pierre de Noroy, chevalier, en 1173. En 1373, nous trouvons Colart dit Le Borgne, écuyer, qui tient du châtel de Clermont, la seigneurie de Nouroy.
La seigneurie est acquise au XVe siècle par Guillaume Bochart, gentilhomme servant du roi Charles VII, dont la famille est originaire de Vézelay, en Bourgogne[v].
Après les destructions de la Guerre de Cent ans qui affectent toute la région[vi], Jean II Bochart qui a épousé une riche héritière, Jeanne Simon, la nièce de l'évêque de Paris, reconstruit[vii] et décore richement l'église de Noroy qui est consacrée en 1522 sous le vocable de l'Assomption de Notre-Dame.
A la Révolution, les héritiers du dernier seigneur ayant émigré, les propriétés sont saisies et vendues comme biens nationaux[viii]. En 1843, le château et la ferme sont allotis par adjudication à onze habitants de la commune[ix].
En septembre 1914, c'est la première bataille de la Marne ; les Allemands occupent Noroy pendant une semaine. Ensuite, des troupes françaises seront en cantonnement[x] à Noroy en 1915, en 1917 et en 1918, lors de la seconde bataille de la Marne.
En 1940, au cours d'un combat de retardement, le Groupement de reconnaissance divisionnaire 97 perd plusieurs soldats sur le territoire de la commune dont son commandant, le lieutenant-colonel Lacombe de La Tour[xi].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2013)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2021, la commune comptait 261 habitants[Note 3], en évolution de +23,7 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 15,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 123 hommes pour 122 femmes, soit un taux de 50,2 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
4,9
75-89 ans
6,6
9,8
60-74 ans
10,7
19,5
45-59 ans
21,3
27,6
30-44 ans
23,8
14,6
15-29 ans
18,9
23,6
0-14 ans
18,9
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Lieux et monuments
La commune possède un monument historique sur son territoire.
L'église Notre-Dame (XVIe siècle) : Monument datant de 1552. On y remarque quelques vitraux et plusieurs tableaux en émail qui représentent l'histoire de la Passion[31]. Le monument possède le plus ancien confessionnal du département datant du XVIIe siècle. On y trouve des fonts baptismaux avec déversoir en pierre du XVIe siècle et un bénitier en pierre datant du même siècle[32]. L'édifice fait l'objet d'une inscription aux titre des monuments historiques depuis le [33].
L'église.
L'église et le cimetière.
Le cimetière.
Sculpture de coq dans le parc de l'ancien château.
Personnalités liées à la commune
Paul Lacombe de La Tour (1889-1940), lieutenant-colonel, mort pour la France au bois de Noroy.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 397.
↑Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 19.
↑[i] Georges-Pierre Woimant Carte archéologique de la Gaule, L'Oise, 1975 pp338-339
[ii] A.P.-M. Bazot, Cimetière mérovingien de Noroy, Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, 3e série, t II, 1868, pp 1-74 (consultable sur Gallica)
[iii] Le cadastre « napoléonien » de 1823
[iv] AD 60, cote H 237
[v] R. Descimon et P. Hamon (études réunies par) Les noblesses à l'époque moderne, Revue d'histoire moderne et contemporaine n°46-1, janvier-mars 1999
[vi] Louis Graves, Les Précis statistiques du département de l'Oise, cantons de Resson/Matz & Ribécourt, t XIII, p 48
[vii] AD 60, 1Q 3-724
[viii] AD 60, 1Q 3-724
[ix] AD 60, 3Q 8439
[x] Bruno Jurkiewicz Le Plateau picard pendant la Grande Guerre, collection Tranchées, YSEC, 2018 et archives communales déposées récemment aux AD de l'Oise
[xi] Yves Dodeman Noroy au fil du temps, édité par la commune de Noroy en 2020, pp 80-81
↑« Noroy : Le maire Pierre Wellecan a démissionné : L'élu justifie sa décision par un ras-le-bol général, mais il y a toutefois des raisons bien plus précises. », Oise Hebdo, (lire en ligne, consulté le )« Pierre Wellecan, 70 ans, en était à son quatrième mandat de maire à Noroy, un village du Plateau Picard qui compte quelque 250 âmes ».
↑Lucien Djani, « Stéphanie Benabbas vient d'être élue maire de Noroy : Élue suite à la démission de Pierre Wellecan, elle est la première femme à diriger le village du Plateau picard », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Matthieu Hérault, « Concours des villes fleuries : question d'envie et de budget », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).