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Amy est un village périurbain du Santerre dans le nord de l'Oise, limitrophe du département de la Somme, situé à 46 km sud-est d'Amiens, à 18 km à l'ouest de Montdidier, 58 km au nord-est de Beauvais et à 26 km au nord de Compiègne.
Il est aisément accessible par l'autoroute A1 et les anciennes routes nationales RN 17 et RN 334 (actuelles RD 1017 et 934).
L'Avre, d'une longueur de 66 km, prend sa source dans la commune , à 81 m d'altitude, et se jette dans la Somme à Longueau, à 24 m d'altitude, après avoir traversé 31 communes[3].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : Flaque à Brebis (0,1 ha)[Carte 1],[4].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 15 km à vol d'oiseau[8], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Amy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (78 %), forêts (17,8 %), zones urbanisées (3,9 %), prairies (0,3 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 179, alors qu'il était de 170 en 2013 et de 159 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Amy en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,1 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 87,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (87,5 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
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Amy a été désigné comme Ami, l'Ami, Amy-le-Grand (Amedeium)[17].
Ce terme dérivé d'« ami », est un ancien nom de baptême médiéval signifiant amant ou gai compagnon.
Le nom des habitants, les Amédéens, proviendraient selon l'ancien maire Maurice Fagoo du nom d'un ancètre commun prénommé Amédée[18].
Histoire
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Amy existait avant le XIe siècle, car son église est dotée vers 1030 église, est dotée vers 1030 par Hardouin de Croï, évêque de Noyon.
Le , pendant les guerres de la Fronde, le Grand Condé, assiégeant Roye, détruit le village dont les habitants se réfugient dans les bois d'Haussu[17].
À la suite d'un coup de foudre, l'église a été détruite par un incendie le et reconstruite en briques, avec un nouveau clocher construit à côté de l'ancien portail Renaissance[17]..
Le château, situé à l'est du village près de l'église, présentait autrefois un vaste bâtiment composé d'un corps de logis principal, flanqué de deux pavillons entouré de fossés. Il est mentionné en 1850 comme démoli, et il n'en subsistait alors que deux pavillons construits en briques[19],[17].
En 1850, le village comptait deux moulins à vent[17]. Quelque temps après, en 1883, existait une sucrerie dans la commune[19].
Un terrain d'aviation a été aménagé peu avant la Seconde Guerre mondiale par l'armée française sur la commune, dite Plate-forme d'opérations de Roye-Amy. Après avoir été utilisé par la Royal Air Force de septembre à octobre 1939, il est bombardé pendant la bataille de France le . À partir de septembre 1940, le terrain est utilisé par la luftwaffe, qui y construit 3 pistes de 1 770, 1 650 et 1 590 m, bétonnées et balisées, équipé d'un système d'approche par mauvais temps et de plusieurs aires de dispersion totalisant 59 abris; 2 batteries de 3 canons de 88 mm et une de 7 pièces de 20 et 37 mm. Les habitants sont contraints à évacuer le village, et des vestiges de cette base aérienne subsistent dans la commune, alors que l'aérodrome a été démantelé au début des années 1950[22],[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2022, la commune comptait 421 habitants[Note 3], en évolution de +8,23 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 197 hommes pour 202 femmes, soit un taux de 50,63 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
0,0
3,0
75-89 ans
5,4
14,8
60-74 ans
18,3
16,5
45-59 ans
18,6
26,6
30-44 ans
18,5
11,5
15-29 ans
12,7
27,0
0-14 ans
26,4
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
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l'église Saint-Jean-Baptise a été reconstruite en 1924-1925 après les destructions de la Première Guerre mondiale en s'inspirant de l'architecture de l'édifice précédent, qui avait été largement reconstitué après un incendie de 1693. Toutefois, le portail du XVIe sièclea pu être remonté dans l'édifice actuel, perpétuant l'art de la Renaissance avec son archivolte en cintre surbaissé est finement sculptée et les deux piédroits composés de deux colonnettes en délit que surmonte une niche avec dais qui abritait autrefois une statue[33]..
L'église actuelle inaugurée en 1925.
Façade de l'église.
Portail de l'église.
Détail des sculptures de la l'église.
Détail des sculptures de la façade de l'église.
Détail du portail de l'église.
Personnalités liées à la commune
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En 1850, Louis Graves indiquait « La seigneurie de ce lieu appartenait, au quinzième siècle, à la maison de Belloy, l'une des plus anciennes de Picardie. Diane, fille et héritière de Charles de Belloy, l'apporta en mariage, l'an 1659, à Jean Scarron, conseiller au parlement, en faveur duquel cette terre fut érigée en marquisat par lettres du mois de septembre 1678. Elle était possédée, dans le dix-huitième siècle , par le marquis de la Chesnelaye , et passa après sa mort, arrivée en 1767, dans la maison de Soyécourt ; des alliances l'ont transférée successivement à M. le comte de Saint-Aulaire , aujourd'hui ambassadeur, et à M. le duc Decazes, pair de France, ancien ministre[17] ».
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcde et fLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Lassigny, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 111 p. (lire en ligne), p. 40-42, sur Google Books.
↑ ab et c« Ces villages aux noms insolites : Amy », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cÉmile Coët, Notice historique et statistique sur les communes de l'arrondissement de Compiègne, Compiègne, A. Mennecier, , 462 p. (lire en ligne), p. 171-177.