Six plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la sablière 1 de la commune de Montreuil-sur-Thérain, d'une superficie totale de 2,7 ha (1,1 ha sur la commune), la sablière 2 de la commune de Montreuil-sur-Thérain, d'une superficie totale de 4,3 ha (1,1 ha sur la commune), le plan d'eau 1 de la commune de Villers-Saint-Sépulcre (17,1 ha), le plan d'eau 11 de la commune de Bailleul-sur-Thérain, d'une superficie totale de 17,5 ha (0 ha sur la commune), le plan d'eau 2 de la commune de Villers-Saint-Sépulcre, d'une superficie totale de 18,3 ha (10,7 ha sur la commune) et le plan d'eau 3 de la commune de Villers-Saint-Sépulcre (4,2 ha)[Carte 1],[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 665 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 13 km à vol d'oiseau[7], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Villers-Saint-Sépulcre est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Hermes[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire regroupe 1 929 communes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (55,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (33,4 %), forêts (27,6 %), prairies (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), eaux continentales[Note 5] (6,3 %), zones urbanisées (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctum Sepulchrum de Villaribus (1060) ; Villare sancti Sepulchri (1060) ; et ecclesiam sancti sepulchri de Villari (1134) ; Villare (1152) ; Villaris (1152) ; in Vilers (1164) ; Sancti Sepulchri de Villari (1164) ; Villers sancti Sepulchri (1170) ; ecclesiam Sepulchri de Villaribus (1178) ; eccl. Si Sepulchri de Villaribus (1190) ; Villare sancti sepulcri (1237) ; Hugone de sancto Sepulchro (1240) ; eccl. Si Sepulcri de Villers (1250) ; Vilers saint Sepulcre (1259) ; Villers saint Sepulchre (1303) ; Villers Saint Sepulcre (1454) ; Villiers sainct Sepulchre (1570) ; Villiers sainct Sepulcre (1570) ; Villers Saint Sepulcre (1628) ; Villers Sainct Sepulchre (1641) ; Villers sur Thérain (1776) ; Villers-Coteaux (1794) ; Villers-Saint-Sépulcre (1840)[18].
Le toponyme de Villers-Saint-Sépulcre provient de Villare sancti Sepulchri, terme latin qui signifie la ferme, le domaine du saint Sépulcre. En effet, Lancelin, seigneur de Beauvais, aurait rapporté en 1060 d'un pèlerinage en Terre Sainte un fragment du tombeau du Christ, le saint Sépulcre. Cette relique a été déposée dans un prieuré de l'abbaye Saint-Germer-de-Fly, qui constitue l'origine du village actuel[19], et qui a été supprimé en 1760 par Étienne-René Potier de Gesvres, cardinal de Gesvres[20].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Villers-Coteaux[21].
En 1202, messire Goramus, chapelain de Merlemont et Pierre Doyen de Hermes interviennent dans une querelle entre les habitants de Merlemont (aujourd'hui hameau de Warluis) et les religieux de Froidmont (hameau de Bailleul-sur-Thérain), à propos du droit de passage dans la ruelle aux Vacques.[réf. nécessaire]
Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, une partie de l'activité économique du village était constituée par un moulin à eau sur le Thérain, une fabrique de bâtons ronds et de la fabrication de tabletterie. En 1934, on comptait cinq cafés[20]
Une usine chimique est créée en 1880 par Ugine Kuhlmann. Durant la Première Guerre mondiale, elle produit des gaz asphyxiants aux armées alliées[22].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, en 1942, l'usine produit du Zyklon B qui aurait été fourni au Reich pour exterminer les juifs[23],[24],[22]. Après la guerre, elle produit du plastique ABS (acrylonitrile butadiène styrène). Quelques mois après son rachat par le groupe saoudien SABIC, l'usine Innovative Plastic (168 salariés) ferme, le , du fait d'un manque de compétitivité[25]. Elle était lourdement déficitaire depuis 2003, alors qu'elle appartenait encore à General Electric qui en hérite après la restructuration de PUK (Péchiney - Ugine - Kuhlmann). Cette usine recevait un train par jour et en expédiait un autre, fournissant ainsi une grande partie du trafic fret sur la ligne de Creil à Beauvais[réf. nécessaire]. Un projet multifilière (tri, méthanisation et incinération) envisagé en 2009 par l'ex-Symove afin d'y traiter des ordures ménagères résiduelles (OMR)[26] dans la perspective de la fermeture du centre d'enfouissement de Bailleul-sur-Thérain, contesté notamment par l'association ACCIDE[réf. nécessaire], est abandonné en 2013[27].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[28], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[29],[30].
La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénommée communauté de communes Thelloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2022, la commune comptait 981 habitants[Note 6], en évolution de +0,1 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 514 hommes pour 493 femmes, soit un taux de 51,04 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,6
4,4
75-89 ans
6,2
13,2
60-74 ans
14,5
18,3
45-59 ans
20,5
24,3
30-44 ans
20,7
15,9
15-29 ans
15,1
23,9
0-14 ans
22,4
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[39]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Enseignement
La commune compte en 2016 une école primaire et maternelle scolarisant, à la rentrée 2016, 112 élèves, un accueil périscolaire géré par un syndicat intercommunal. L'école maternelle date de 2012, et l'école primaire, qui date des années 1980, fait l'objet, à partir de 2016, de travaux pour améliorer son accessibilité aux personnes handicapées[40].
Culture
Une médiathèque est installée dans la commune[20].
Économie
Le village compte en 2016 plusieurs entreprises, dont Novafloor (plastiques), Delaunay (acoustique), une couturière, un coiffeur, une ferme[20].
Le boulanger de Ponchon fait une tournée de pain dans le village[41].
L'ancien site industriel de l'usine chimique, pollué aux cyanures, aux hydrocarbures et au plomb et dont une zone est confinée et surveillée aux frais de l'État, largement en friches (seules deux entreprises y sont implantées en 2018) est partiellement repris par le Syndicat mixte du département de l'Oise (SMDO) qui a succédé au SYMOVE, et qui assure la collecte et le traitement des déchets, afin d'y exploiter en 2019 une base logistique et un quai de transfert route-rail de 5 ha sur une partie du terrain dépolluée à cette occasion.
Cette installation est destinée à charger un train quotidien de containers contenant les déchets produits dans l'ouest du département (soit 60 000 t annuelles) vers l'incinérateur de Villers-Saint-Paul situé à une trentaine de kilomètres[42],[22], grâce à un embranchement particulier sur la ligne de Creil à Beauvais.
Église Saint-Martin des XIIe, XIIIe et XVIe siècles.
Croix des malades, monument en pierre de l'époque de la Renaissance, cachée pendant la Révolution française et ré-érigée en 1807 à l'entrée du village[20].
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Personnalités liées à la commune
Ernestine Desplanque et sa mère Amélie Mergoux, habitantes du village, reconnues Justes parmi les Nations en 2014 pour avoir sauvé trois enfants juifs pendant la seconde Guerre mondiale. La place de Villers-Saint-Sépulcre porte leur nom depuis 2016[44],[45].
Héraldique
Les armes de Villers-Saint-Sépulcre se blasonnent ainsi : D'or à une croix de gueules, au chef d'azur
M. Renet (l'abbé), « Prieuré de Villers-Saint-Sépulcre », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Beauvais, Imprimerie départementale de l'Oise, vol. 10, , p. 485-567 (ISSN1280-5343, lire en ligne)
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Hermes comprend deux villes-centres (Berthecourt et Hermes) et une commune de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcde et fPhilippe Delattre, « Une allée couverte du néolithique : tout savoir sur la commune de Villers-Saint-Sépulcre : Trente-sixième opus de notre série d'articles consacrés aux villages de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la Ruraloise qui vont fusionner », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3435, , p. 25.
↑ ab et cÉlie Julien, « Villers-Saint-Sépulcre : une nouvelle vie pour l'ancien site de production de Zyklon B », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Annie Lacroix-Riz, Industriels et banquiers sous l'occupation, Armand Colin, décembre 1999.
↑Serge Garde, « Zyklon B : la France a bien fourni les camps nazis : Confirmation de nos révélations d'octobre 1996. Les documents que nous publions en apportent la preuve », L'Humanité, (lire en ligne).
↑Olivier Guichardaz, « Villers-Saint-Sépulcre : le cadeau empoisonné de Ségolène Royal à son successeur », Déchets infos, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Environnement Le deuxième incinérateur devant le tribunal administratif : Quelles indemnités pour Veolia dans l'affaire du deuxième incinérateur de l'Oise ? Retour sur un incroyable feuilleton. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Le dossier avait été jeté aux orties le 6 février 2013 par 53 % des élus du Symove, refusant de prolonger la délégation de service public qui liait leur syndicat à Veolia (...) Bientôt mis en minorité au sein de son propre syndicat, Alain Vasselle cède le 22 mai 2014 la présidence du Symove à sa meilleure ennemie, la sénatrice (LR comme lui), Caroline Cayeux, maire de Beauvais ».
↑F. C., « L'affiche du maire lui en fait voir de toutes les couleurs : L'ancien conseiller municipal Frédéric Evain reproche au nouveau maire de Villers-Saint-Sépulcre Pascal Wawrin et à sa liste d'avoir utilisé les couleurs bleu, blanc et rouge sur leur affiche de campagne. Il a porté l'affaire devant le tribunal administratif », L'Observateur de Beauvais, no 840, , p. 22.
↑F. C., « Viller-Saint-Sépulcre et Cauvigny : Les deux recours électoraux rejetés », L'Observateur de Beauvais, no 845, , p. 18.
↑« A Noailles et Villers St- Sépulcre, les écoliers ont fait une rentrée sans nuage : Chaque semaine, nous faisons le point sur la rentrée dans les communes. A Noailles et Villers St- Sepulcre, le nombre de classe n'a pas évolué malgré des effectifs un peu juste », L'Observateur de Beauvais, , p. 29« Toutes les classes primaires sont désormais équipée de TBI (tableau numérique interactif) plus une classe informatique ou chaque enfant dispose d'un PC. En ce qui concerne le périscolaire, le choix a été fait de conserver les ¾ d'heure quotidiens, avec une organisation efficace qui permet d'offrir un maximum d'activités « utiles ».
↑Farida Chadri, « Oise : Villers-Saint-Sépulcre, base arrière pour les déchets de l'ouest du département », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« La place porte les noms de Justes en l'honneur de deux de ses concitoyens : Moments chargés d'émotion samedi quand les élus ont donné officiellement les noms d'Amélie Mergoux et Ernestine Desplanque à la place du village », L'Observateur de Beauvais, no 969, , p. 24.