Le Thérain est cité dans de vieux documents sous les noms de Thérin, Tharyn (en 1269), Thara, Tara (en 988) et est aussi nommé « rivière de Trace » (Tracia)[4].
Son cours, assez rectiligne, se dirige vers le sud-est et passe par Beauvais, préfecture de l’Oise, rejoint l'Oise à Creil ; géographiquement sa vallée constitue le Bray picard.
En amont, la rivière coule dans une ébauche de dépression monoclinale du revers nord du pays de Bray, puis, après Songeons, suit un synclinal jusqu'à sa confluence avec l'Oise (rive droite) en aval de Creil. Sa vallée, parallèle au pays de Bray, amène humidité et verdure dans l'aride plateau picard.
Sa vallée est industrialisée et peuplée. Elle sépare le pays de Thelle au sud, du Beauvaisis au nord.
Sa confluence avec l'Oise se situe en face de Creil, après Montataire, à Saint-Leu-d'Esserent[5], à 26 mètres d'altitude juste au bout de l'écluse de Creil.
Communes et cantons traversés
Dans les deux départements de la Seine-Maritime et de l'Oise, le Thérain traverse quarante-trois communes et six nouveaux cantons :
L'organisme gestionnaire est le Syndicat des Intercommunalités de la Vallée du Thérain (SIVT), sis à Bresles[3],[6].
Affluents
Le Thérain à trente-cinq tronçons affluents référencés[1]. Son principal affluent est l'Avelon (rd), 23 km confluant dans la rivière de Saint-Just 3 km, un bras droit sortant Plan d'eau du Canada comme la rivière de Saint-Quentin, aussi bras droit de 3 km[note 1].
Quatre affluents font plus de dix kilomètres de longueur :
le Moineau (rg), 6 km, avec un affluent et de rang de Strahler deux ;
le ru de Lombardie (rg), 6 km, avec un affluent et de rang de Strahler deux ;
la Trye (rg), 5 km, avec deux affluents et de rang de Strahler deux ;
la Laversines, 5 km, avec un affluent et de rang de Strahler deux ;
le ruisseau de Flandre (rg), 5 km, sans affluent et donc de rang de Strahler un ;
le cours d'eau 01 de la vallée de Lhéraule, 5 km, sans affluent et donc de rang de Strahler un ;
le ruisseau de Wambez (rd), 5 km, avec un affluent et donc de rang de Strahler deux ;
le ruisseau d'Hanvoile (rd), 5 km, avec un affluent et donc de rang de Strahler deux ;
le Tahier (rd), 5 km, sans affluent et donc de rang de Strahler un.
Les autres affluents sont tous de rang de Strahler un et de moins de quatre kilomètres de longueur, et seuls cinq d’entre eux ne s'appellent pas "cours d d'Eau 0..." : le Wage (rg) 3 km ; le ru de la Maladrerie (rg), 2 km ; le ruisseau d'Hardouin (rd), 2 km ; le fossé des Près des Forges (rd), 1 km ; le fossé 01 de la commune de Hermes (rg), 1 km.
Rang de Strahler
On déduit de la liste des affluents du Thérain que son rang de Strahler est de quatre par le ru de Berneuil ou le Sillet.
Hydrologie
À l'instar de quelques rivières de l'ouest du bassin de la Seine, le Thérain est une rivière remarquablement régulière. Le Thérain a été observé aux deux stations :
H7702010, le Thérain à Bonnières (bassin versant de 202 km2)[7] ;
H7742010, le Thérain à Beauvais (bassin versant de 747 km2)[8],
Toutefois, comme conséquence du réchauffement climatique et de la survenue d’orages violents peu mobiles, des crues très violentes peuvent être observées, comme en à Beauvais[9].
Son débit a été observé depuis le (76 ans), à Maysel, à 33 m d'altitude, localité du département de l'Oise située à quelques kilomètres de son débouché dans l'Oise[2]. À cet endroit, le bassin versant de la rivière est de 1 200 km2[2] soit 98,5 % du bassin total 1 218 km2[1].
Le module de la rivière à Maysel est de 7,76 m3/s[2].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : H7742020 - Le Thérain à Maysel pour un bassin versant de 1 200 km2 et à 33 m d'altitude[2] (09/06/2020 - données calculées sur 73 ans de 1948 à 2020)
Le Thérain présente des fluctuations saisonnières de débit très peu importantes, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen au niveau de 8,78 à 10,6 m3/s, de décembre à début mai inclus (avec un maximum en janvier-février), et des basses eaux d'été de juillet à octobre, avec une légère baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 5,34 m3/s au mois d'août[2].
Étiage ou basses-eaux
Le VCN3 ou débit d'étiage peut chuter jusque 3,1 m3/s en cas de période quinquennale sèche, ce qui reste très confortable[2].
Les crues sont peu importantes. Ainsi le débit instantané maximal enregistré a été de 35,9 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 35,6 m3/s le même jour. La hauteur maximale instantanée est à 158 cm ou 1,58 m le même [note 3],[2].
Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 18 et 22 m3/s. Le QIX 10 est de 25 m3/s, le QIX 20 de 28 m3/s et le QIX 50 de 32 m3/s[2]. le QIX 100 n'a pas encore pu être calculé vu la période d'observation de soixante-treize ans. D'où il ressort que les crues de étaient exceptionnelles et type centennales.
Le Thérain est une rivière petite mais régulière et relativement abondante, bien alimentée par des précipitations régulières. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 204 millimètres annuellement, ce qui est modéré, inférieur à la moyenne d'ensemble de la France. Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 6,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
Histoire industrielle
Le Thérain a une histoire industrielle importante et a hébergé l'usine sidérurgique de Montataire. Son cours a été aménagé dès le XVIIIe siècle. L'industriel anglais Taylor établit dans l'ancien moulin à blé Daden, au bord de la rivière Thérain, quelques années avant 1789, une poterie puis en 1791, une papeterie y est à son tour installée. L'ancêtre de l'usine sidérurgique de Montataire voit le jour dès le début du XIXe siècle.
Aménagements et écologie
ZNIEFF's
Plusieurs ZNIEFF existent sur la vallée du Thérain dont :
vallées du Thérain et du Petit Thérain en amont de Troissereux, ZNIEFF 220420016 de 9 423 hectares sur trente-neuf communes[10] ;
cours des rivières Thérain en amont d'Herchies, et des rus de l'Herboval et de l'Herperie ZNIEFF 220420017 de 136 hectares sur vingt-huit communes[12].
↑Le SANDRE 2020 n'est pas cohérent pour les bras et affluents du Thérain pour l'Avelon, car ni la rivière de Saint-Just, ni la rivière de Saint-Quentin ne sont référencés comme affluents du Thérain et l'on perd l'Avelon dans le bassin versant du Thérain... ?!? bien qu'il soit référencé dans la fiche de la rivière de Saint-Just qui référence le Therain comme confluent et affluent mais oublie la rivière de Saint-Quentin... à examiner de près, pour voir si ce souci existe sur d'autres bras prenant des confluence.... en mettant les références, de ce souci, il apparaît que les préfixes de lien web ne sont pas homogènes : pourquoi ?
↑ a et brd pour rive droite et rg pour rive gauche