La commune de 10,38 km2 compte environ 35 % de bois en 2016[1].
Au milieu du XIXe siècle, Louis Graves indiquait que le territoire communal « est coupé par plusieurs ravins qui se réunissent au midi pour former un seul vallon descendant vers la vallée de la Lesche. Le chef-lieu est placé à l'origine de ce vallon; il consiste en une seule rue large et tortueuse composée de quatre-vingts feux. Le ruisseau de Gobette a une source intermittente au nord du village[2] ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 713 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 17 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Milieux naturels et biodiversité
Plusieurs bois (de Montchavert, des Cailles, du Chaufour, de Dampierre et l'Abbé) se trouvent dans la commune[1].
Urbanisme
Typologie
Au , Dieudonné est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (67 %), forêts (24,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones urbanisées (3,6 %), prairies (0,6 %)[11]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lieux-dits, hameaux et écarts
La commune compte deux hameaux : Montchavert (à l'ouest) et La Fosse-Saint-Clair, au nord-est de son territoire.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 338, alors qu'il était de 325 en 2013 et de 311 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Dieudonné en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,2 %) inférieure à celle du département (2,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 90,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (95,3 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Deudonis villa (vers 1250)[1] ; in decima de Deodona (XIIIe)[13] ; Deudonis (XIIIe) ; de Deodato (1307) ; dieudonne (1376) ; Dieudonne (XIVe) ; Dieu donné (vers 1750)[13].
Dieudonne n'aurait rien à voir avec la divinité et n'a aucune parenté avec l'anthroponyme Dieudonné. Dieudonné est un nom au sens mystique, variantes linguistiques en latin Deodatus, en français Déodat.
Le lieu était dénommé vers 1250 Deudonis Villa, en hommage à un personnage d'origine germanique Deudon[1].
Histoire
L'origine du village est très ancienne, puisqu'on y a trouvé au XVIIIe siècle au lieudit « Camp César » des vestiges de l'époque romaine, et, au sud de l'église, des sarcophages[1].
Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, le village était connu pour ses vignes et on y a fabriqué des boutons en poils de chèvres, ainsi que du travail de la soie et de la passementerie. En 1900, le village comptait encore deux cafés-épiceries[1]. En 1842, la commune est dotée d'une école alors récemment construite et est propriétaire de quelques parcelles de friches. La population se compose de moyens et petits cultivateurs.
Quelques femmes sont également occupées au travail de la soie[2].
Afin de sauvegarder le village et de permettre le maintien de l'école, la municipalité, qui avait été confronté à une baisse de 60 habitants en dix ans, a décidé la création d'une quinzaine de logements locatifs[1] ainsi qu'une cinquantaine de maisons en accession sur le Mont des Vignes. La question de la perte du "caractère rural" du village a été posée lors de la création de ce lotissement[14].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[16], le préfet de l'Oise a publié en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[17],[18].
La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénommée provisoirement communauté de communes du Pays de Thelle et Ruraloise puis communauté de communes Thelloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2021, la commune comptait 945 habitants[Note 3], en évolution de +15,1 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 425 hommes pour 428 femmes, soit un taux de 50,18 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
0,0
4,1
75-89 ans
2,2
20,0
60-74 ans
17,5
23,5
45-59 ans
25,0
17,6
30-44 ans
18,5
15,9
15-29 ans
15,5
18,7
0-14 ans
21,3
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Économie
La commune ne compte plus en 2016 de commerces de proximité, mais plusieurs artisans (un spécialiste en climatisation, un maçon, un électricien, un menuisier, un haras à Montchavert, un fromager, un marchand de fruits et légumes bio, un technicien SNCF et un fabricant de savons) y sont implantés[1].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Notre-Dame, datant des XIIe et XVIe siècles, de plans sensiblement carré marqué par l'excroissance constituée par une tourelle d'escalier polygonale, couverte d'une pyramide en pierre. La nef suivie d'un chœur à chevet plat de deux travées du XIIe siècle ont été complétées au XVIe siècle du bas-côté sud. La façade, protégée par un petit auvent, s'ouvre par portail travaillé de voussures décorées d'étoiles, de tores et de billettes sont reçues de chaque côté par deux colonnettes en délit dont les chapiteaux sont décorés de feuilles et de tiges se terminant en crochets datables des années 1190. Les aménagements intérieurs sont eux datables du XVIe siècle sauf la dernière travée du chœur, qui a conservé sa voute et ses chapiteaux du XIIe siècle[31].
D'argent à l'écusson d'azur au lion naissant d'or ; ledit écusson accompagné de trois grappes de raisin de sinople, 2 et 1, et de trois boutons de couturières d'or, percés de quatre trous de sable, 1 et 2[32].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ ab et cLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Neuilly-en-Thelle, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 148 p. (lire en ligne), p. 73-75, sur Google Books.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Les institutions », Histoire, sur commune-de-dieudonne.fr (consulté le ).
↑« L'ancien maire médaillé », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Pierre Savignac a été élu du village pendant sept mandats successifs (...) Pierre Savignac a été conseiller municipal entre 1959 et 1965, adjoint de 1965 à 1977, puis maire jusqu'en 2000 ».