Le bourg est structuré le long de l'ancienne route nationale 323 (actuelle RD 923) qui relie Chambly (Oise) à Gisors. Le sud-ouest du territoire communal est tangenté par l'Autoroute A16 dont la sortie Amblainville dessert la commune.
En 1837, Louis Graves indiquait « Le territoire fort allongé du nord au midi, est traversé par un large ravin qui descend jusqu'au ruisseau de Méri. Le chef-lieu
placé au bas dé ce ravin, ne comprend qu'un petit nombre de maisons mêlées de jardins et de plantations[1] ».
L'Esches, d'une longueur de 20 km, prend sa source dans la commune de Méru et se jette dans l'Oise à Persan, après avoir traversé six communes[4]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Esches sont données par la station hydrologique située sur la commune de Bornel. Le débit moyen mensuel est de 0,66 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 4,05 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 7,51 m3/s, atteint le même jour[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 682 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boissy-l'Aillerie à 19 km à vol d'oiseau[8], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Esches est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (64,4 %), forêts (19,2 %), zones urbanisées (7,3 %), prairies (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lieux-dits, hameaux et écarts
Les hameaux d'Esches sont : Liécourt, Lalande, Harbonnières et Vignoru[14].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 554, alors qu'il était de 495 en 2014 et de 432 en 2009[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Esches en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) inférieure à celle du département (2,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 87,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (87,1 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
L'énergie motrice de la rivière Esche est utilisée par un moulin pour fabriquer au XIXe et au début du XXe siècle des boutons ainsi que des objets de tabletterie de nacre[20].
En 1837, Louis Graves indique que la population du chef-lieu est exclusivement agricole. Celle des hameaux fournit des ouvriers en tabletterie[1].
La commune est membre de la communauté de communes des Sablons, créée en 2000 et qui succédait au district des Sablons initialement dédié au développement économique.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2021, la commune comptait 1 643 habitants[Note 5], en évolution de +6,48 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Esches et Méru se partagent le parc d'activités Méressan d'une superficie de 93 hectares[réf. nécessaire].
Culture locale et monuments
Lieux et monuments
L'église Saint-Rémi, rue Nationale, datant du XIIe siècle et située en contrebas d'une ancienne motte castrale, reconstruite en 1789. Le chœur de deux travées à chevet date des années 1140 et était initialement voûté d'ogives. Son mur est refait à la fin du XIIe siècle et l'ensemble est pressque totalement repris au XVIe siècle. La nef est également remaniée; voire reconstruite, à la même époque. Au XIXe siècle est réalisée la façade en briques et pierres de style néogothique, ainsi que la chapelle au nord de la première travée du chœur Elle a été restaurée de 2002 à 2007 par l'intercommunalité[31],[32], .
La chapelle Saint-Hubert à Lalande.
Le château du XVIIIe siècle construit par le marquis de Hamecourt, et qui est devenu la mairie d'Esches[33].
Église Saint-Rémi.
Église Saint-Rémi.
Église Saint-Rémi.
Chapelle Saint-Hubert.
Chapelle Saint-Hubert.
Château d'Esches.
Personnalités liées à la commune
Le pionnier de la télévision française Claude Santelli (1923-2001) a habité une trentaine d'années à Esches et y est inhumé[34],[35].
↑La dénomination de Pays de Nacre rappelle l'histoire industrielle de ce secteur du sud de l'Oise, qui, au XIXe siècle, s'était spécialisé dans le travail de la nacre afin de réaliser des objets d'objets de tabletterie en utilisant la force motrice de ses petites rivières.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 406 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/03/1988 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abcd et eLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Méru, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 116 p. (lire en ligne), p. 47-49, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Décès de Jean Ranger, l'ancien maire d'Esches », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Jean Ranger, ancien maire d'Esches, est décédé hier à l'âge de 78 ans. Elu pendant plus de vingt-cinq ans, il a été maire jusqu'en 2000, date à laquelle Denis Vanhoutte lui a succédé ».
↑Patrick Caffin, « Denis Vanhoutte élu maire contre son père », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Il a été élu vendredi soir au premier tour à la quasi-unanimité puisqu'il a récolté 14 voix sur 15 (un bulletin nul). Les conseillers municipaux ont suivi la volonté de l'ancien maire, Jean Ranger, qui avait désigné son dauphin en janvier dernier lors de l'annonce de sa démission ».
↑Philippe Delattre, « Esches : un 4e mandat de maire pour Denis Vanhoutte », L'Écho du Thelle, (lire en ligne, consulté le )« Seul à présenter une liste lors du premier tour des municipales, il avait donc remporté haut-la-main 100 % des suffrages ».
↑Sandrine Raffin, « Il vécut trente-huit ans à Esches : Un vibrant hommage à Claude Santelli », L'Écho du Thelle, no 742, , p. 4« C'est donc à Esches qu'il vécut de 1963 à 2001. Pendant 38 ans, il a partagé la vie du village, offrant des livres aux écoliers à Noël, participant à la tombola de la kermesse, et venant même tourner le film « Milo mon amour » à Esches et Anserville, avec pour figurants des habitants, comme Marie-Hélène Piocelle, l'épouse de Pascal, président de l'association THEME (Tradition Mémoire et Histoire de Esches) ».
↑Patrick Caffin, « Esches : Le bel hommage rendu au réalisateur Claude Santelli : Pendant 40 ans, le réalisateur, pionnier de la télévision, a résidé à Esches jusqu'à son décès en 2001 », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).