Le village est desservi par l'ancienne Route nationale 38 et est aisément accessible par l'ancienne route nationale 334 (actuelles routes départementales RD 938 et 934).
Louis Graves décrivait en 1850 le territoire communal comme « occupé dans sa partie centrale par une colline sablonneuse sur les pentes de laquelle le chef -lien est placé. Ce village forme sur la route départementale de Beauvais à Noyon une longue rue, dent les maisons sont séparées
par des jardins garnis de plantations; une seconde rue croisant la première se dirige au midi sur le côté occidental de la colline[1] ».
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 013 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Oise moyenne. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE est, en 2024, encore en élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du SAGE Oise-Moyenne (SMOM)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 723 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 19 km à vol d'oiseau[8], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Cuy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (53,4 %), forêts (32,3 %), zones urbanisées (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 94, alors qu'il était de 92 en 2013 et de 90 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cuy en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,2 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,8 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
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Le nom de la localité est attesté sous les formes apud villam de Cuy (1213) ; Cui (1213) ; Jehans de Cui (1266) ; lausnois de Cuy (1268) ; in territorio de Cui (1268) ; Cuiacum (vers 1300) ; Cuy (1266) ; cuy delez Noyon (1376) ; Cuys (1667)[17].
Histoire
Moyen Âge
Le roi Philippe-Auguste donne vers 1213 tout ce qu'il possédait dans la paroisse aux évêques de Noyon[1]. .L'Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp avait également des biens à Cuy, qui lui avaient été données notamment par Haude Waignard de Cuy. Ces donations ont été confirmées par une charte de 1206 de Gautier Bardins, bailli de Vermandois[18].
La tradition mentionnait au XIXe siècle l'existence d'un château-fort dont il ne restait alors plus de traces au lieu-dit le Châtelet sité au sommet du Mont de Cuy[1].
Époque moderne
Cuy était une possession de la maison de La Fons, originaire de Picardie, et qui avait pour armes : d'argent a trois hures de sangliers de sable, arrachées et lampassées de gueules posées 2 et 4[18]
En 1850, la commune était propriétaire du presbytère et de quelques hectares de pâtures marécageuses. Un moulin à eau, alors récent se trouvait dans la vallée, à l'ouest du village. La population vivait des travaux forestiers et de l'agliculture[1].
Première Guerre mondiale
Cuy est occupée par l'armée allemande du au à la suite de son retrait lors de l'Opération Alberich. Le village est alors détruit, ses habitants déportés en Allemagne ou réfugiés. Il est à nouveau occupé en juin 1918 et est définitivement libérée le [19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2021, la commune comptait 219 habitants[Note 3], en évolution de +1,39 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,0 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 116 hommes pour 104 femmes, soit un taux de 52,73 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
0,0
1,7
75-89 ans
6,7
19,8
60-74 ans
21,2
17,2
45-59 ans
15,4
23,3
30-44 ans
25,0
14,7
15-29 ans
12,5
22,4
0-14 ans
19,2
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Notre-Dame-de-la-Nativité, reconstruite en style néo-roman dans les années 1920 en briques et pierres, après sa destruction lors de la Première Guerre mondiale. Elle est constituée d'une nef avec ses bas-côtés, de trois travées, un chœur à chevet plat flanqué de deux croisillons. Le clocher-porche communique avec une tribune occupant la première travée de la nef. Les vitraux du triplet du chevet ont été réalisés en 1929 par le maître verrier beauvaisien Houille et représentent la naissance de la Vierge. Une belle Vierge à l'Enfant du XVIe siècle, restaurée, orne l'église[33]
Personnalités liées à la commune
René de Segonzac (1867-1962), né au château des Essarts à Cuy, militaire, explorateur et écrivain.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abc et dLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Lassigny, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 116 p. (lire en ligne), p. 51-52, sur Google Books.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 178.
↑ abc et dÉmile Coët, Notice historique et statistique sur les communes de l'arrondissement de Compiègne, Compiègne, A. Mennecier, , 462 p. (lire en ligne), p. 194-, sur Gallica.
↑« Cuy durant la Grande Guerre », Livre mémorial des communes de l'Oise, Mémorial 1914 / 1918 des victimes civiles de l'Oise (consulté le ).
↑« Un nouveau maire provisoire nommé après les recours », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Roland Picard avait pourtant remporté le siège après la défaite du maire précédent, Christophe Defrance. C'était compter sans les deux recours formulés aussitôt ».
↑R.L., « Cuy : on revotera le 28 septembre », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Régis Lefèvre, « Nommé par le préfet, le maire provisoire expédie les affaires courantes : Cuy, mercredi. Après l'annulation de l'élection et en attendant le retour aux urnes des habitants, le 28 septembre, Michel Leroy gère les dossiers du village. », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).